AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4/5 (sur 6 notes)

Nationalité : Inde
Biographie :

Le maître indien Abhayadatta śrī est un auteur du XI-XIIème siècle.

Natif de Campārṇa (Campā), dans le passé une ville-état au bord du Gange près de la frontière du Bihar et du Bengale occidental, il aurait été un disciple de Vajrāsana (rdo rje ldan pa), un des maîtres de Khyungpo neldjor, le fondateur de la lignée Shangpa

Il a décrit la vie des grands maîtres tantriques de l'Inde, avant que les invasions musulmanes du XIIe siècle ne sonnent le glas de cette tradition.

Le groupe de 84 Mahâsiddha, entre le VIII et le XIIe siècle, constitua en Inde un mouvement religieux en réaction contre là culture monastique du bouddhisme Mahayana.

On trouvait parmi eux des hommes et des femmes de toutes les origines sociales; leur manière hautement individuelle de mettre en œuvre les leçons du Vajrayâna influença fortement le bouddhisme tibétain.

Abhayadatta a transmis oralement la collection des "Légendes des 84 Mahasiddha", intitulée "Caturaśītisīddhapravṛtti", au traducteur tibétain Mondub Sherab.

+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de Abhayadatta   (2)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Comme le remède et le poison
Participent de la même essence
En produisant deux effets distincts,
Les actes négatifs et leurs antidotes
Ont la même nature et ne diffèrent point.
Ce que réalisant, les sages ne rejettent rien,
Mais les êtres puérils, dans leur ignorance,
Ne le réalisent pas et errent dans le samsâra,
Mûs par les cinq poisons.
Commenter  J’apprécie          40
Dans la compréhension de l’union de ces deux phases [développement et résorption], il [Guru Kalapa] abandonna la conception dualiste du moi et d’autrui et adopta un comportement de complète spontanéité. Tous les gens de Radzapura dirent alors de lui :

– C’est un fou.

Il leur répondit :

– La saisie d’un moi entraîne le concept d’autrui. Cette dualité nous conduit à chérir une nature propre. Si le sage le comprend, dans l’ensemble des déités de la conceptualisation et dans la lettre A, comme l’arc-en-ciel s’évanouit dans l’azur, se dissolvent naissance, cessation et essence propre. Moi le fou, le moi ne gouverne pas mes actions. L’action spontanée dans la non-dualité est félicité, la réalisation de l’incessante clarté est félicité, la méditation des six consciences (des objets des sens) est félicité, le fruit de l’absence de quête de réalisation est félicité. (pp. 102-103)
Commenter  J’apprécie          20
Il y avait au pays de Kapilasatru un brahmane [Guru Kukkuripa] qui, ayant foi dans le Véhicule Tantrique, adopta le comportement d’un yogui.

Parti mendier, il trouva une chienne affamée sur le chemin conduisant à Lumbini. Pris de compassion, il l’emmena avec lui. Aux abords de la ville, il regarda autour de lui et aperçut une grotte vide. Il y laissa la chienne et partit à la recherche d’aumônes.

Au bout de douze années passées dans cet endroit, il obtint certains pouvoirs mondains tels que la clairvoyance. Alors, il reçut une invitation de la part des Trente-Trois Dieux à laquelle il accéda, laissant derrière lui la chienne seule dans la grotte. Elle demeura là, buvant et mangeant ce qui surgissait du sol qu’elle grattait.

Les dieux firent de grandes offrandes au yogui qui, se souvenant de la chienne, songea à retourner à ses côtés. Les dieux lui dirent :

– Atteindre de telles qualités que les vôtres et ne pas pourtant être capable de mettre un terme à ce souci d’un chien, une telle attitude n’est pas convenable ! Demeurez ici, insistèrent-ils à plusieurs reprises, s’opposant à son projet.

Un jour pourtant, il ne les écouta plus et s’en retourna à la grotte où il retrouva la chienne. Il était en train de la caresser lorsqu’elle se transforme en Dakkini qui lui dit :

– C’est bien, c’est bien, noble fils ; tu n’es pas tombé sous l’emprise des obstacles mais tu es revenu recevoir les Siddhis sacrés. Tes pouvoirs passés n’étaient rien ; ils n’étaient dus qu’à une légère purification des vues erronées. Loin d’être dignes d’admiration, de tels pouvoirs sont soumis au changement. La mère va maintenant te donner les pouvoirs de l’immense et ineffable.

Lui ayant parlé ainsi, elle lui révéla les symboles de l’union de la méthode et de la sagesse. La vue non changeante et correcte naquit en lui et il obtint les plus excellents pouvoirs. (pp. 122-123)
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Abhayadatta (14)Voir plus

Quiz Voir plus

Les Philosophes des Lumières

Dans Candide, quel philosophe optimiste est tourné en ridicule par Voltaire sous les traits de Pangloss ?

Kant
Locke
Rousseau
Leibniz

10 questions
77 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}