Anlor

Amédée, Prie-Dieu et la Merguez sont trois SDF qui vivent sur les bords de Seine. L’un d’entre eux, Amédée se retrouve héritier d’une magnifique maison en banlieue grâce au décès d’une tante qu’il n’avait pas vue depuis des années. Une seule condition : pour profiter de la maison, Amédée doit devenir le tuteur de Nicolas, le fils trisomique de sa tante.



L’histoire est originale, les personnages sont truculents et attachants. Il y a beaucoup d’humour dans cette BD et les illustrations accompagnent efficacement l’histoire. Tout pour passer un très bon moment de lecture !



Coup de cœur.

On retrouve un scénariste très à l'aise dès qu'il s'agit de s'indigner sur l'injustice, sans user de pathos excessif. Il montre en fait avec une certaine pudeur une réalité insupportable tout en tissant une intrigue à tiroirs pleine de rebondissements et analysant en profondeur le caractère et le vécu des gamins.
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Tome 2 de la BD adultes Les innocents coupables (qui dénonce la maltraitance et l'exploitation d'enfants dans "la colonie pénitentiaire des Marronniers" en 1912) sur un scénario de Laurent Galandon et d'excellentes illustrations (personnages fort bien croqués et expressifs, gros plans, couleurs bleu-vert et bleu nuit pour du plus sordide) d'Anlor.

Nous retrouvons Honoré (fils d'un truand), Miguel (qui cache un lourd secret), Jean (qui après avoir rêvé de retrouver son frère Germain a appris qu'il avait été tué) et Adrien (doué pour dessiner des nus). Après une nouvelle tentative d'évasion ratée sauront-ils échapper à l'engrenage de violence du pénitentier (entre punitions,"gitons", travail dans de mauvaises conditions) ?

A mon avis, c'est ....à suivre...j'aurais bien vu une fin sur ce scénario, mais bon .

Enfin, deux éléments féminins nouveaux sont à prendre en compte la douce et gentille Angèle (fille du directeur répressif) et "Belle de Nuit" ( bravo Anlor pour le coup de crayon!) donc c'est sûr....A suivre!

"Des Marronniers on ne s'évade pas".

1912. Un établissement pénitentiaire pour adolescents.

Honoré Bonnot (persuadé que son père, truand notoire viendra le rechercher), Adrien Pointet (doué pour dessiner des nus), Miguel Agostino(qui cache un secret et Jean Marguin (à la recherche de son frère Germain) ont fait le pacte de "rester unis".

Sur le thème de la maltraitance, ce premier tome de Les innocents coupables, aborde l'exploitation (travail agricole) d'enfants par des adultes, la débrouillardise et le courage pour survivre aux vexations,répression de la part du directeur intransigeant et des plus âgés (devenus des caïds) qui font la loi.

Les illustrations d'Anlor son excellentes (couleur bleu-vert,personnages bien croqués et expressifs,gros plans). Le scénario (à mon avis), malgré parfois un langage populaire ("tinettes", "giton", "tonte","pompes") qui rend le sordide du lieu, s'embourbe dans le manque d'action. J'aurais vu les deux tomes en un!

Suite et fin du cycle. La.fin arrive un peu vite, on sent que l'auteur a voulu donner une note d'espoir à l'ensemble mais je trouve que ça aurait mérité d'être un peu plus approfondi. Mais l'ensemble à le mérite de parler du sujet absolument tabou que sont les bagnes pour enfants.

Dans ce tome, certains passe-droits ne sont plus de mises et suite à l'évasion ratée d'une poignée d'enfants, la discipline se durci pour l'ensemble des colons.

Toujours plus loin dans l'horreur, difficile d'imaginer que les faits relatés dans cette série sont basés sur la réalité.

Quatre mineurs sont amenés en «maison de redressement» après un simulacre de procès. Là ils sont maltraités , mal nourris, obligés de travailler pour pouvoir gagner leur pitance....

Basée sur l'histoire des bagnes d'enfants , cette Bd nous présente un pan méconnu et tabou de notre Histoire. J'avais entendu parler des bagnes d'enfants, mais j'étais loin d'imaginer que leur histoire était encore si récente.

Dans ce tome, on suit quatre enfants aux passés différents mais au destin commun prêts à tout pour survivre, chacun à sa manière.

Camp Poutine de Aurélien Ducoudray et Anlor est une bande dessinée plutôt destinée à un public adolescent. Le pitch ? Nous sommes en Russie, ce sont les vacances scolaires et un groupe de jeunes va passer deux semaines dans un camp d’entraînement militaire comme on enverrait nos gosses dans une colonie de vacances. À la clé, le meilleur survivaliste pourra rencontrer Vladimir Poutine himself, qui possède une datcha dans les environs.



Je n’ai pas été emballée plus que ça par cet ouvrage. Les personnages sont assez stéréotypés, la fille solitaire prête à tout pour gagner, l’ado rebelle qui aime le rap, un peu geignard et hyper connecté et le binoclard intello qui tombe amoureux de la fille solitaire qui s’attire l’inimitié du fils du commandant du camp parce qu’elle est meilleure que lui. L’histoire tourne au début beaucoup autour des petites rivalités et grandes jalousies de ces adolescents et elle ne devient réellement intéressante que dans les dernières planches. Mais j’ai aimé la façon de montrer l’endoctrinement de la jeunesse russe et le culte du chef mis en place autour de Vladimir Poutine. Au final, une BD loin d’être honteuse mais dispensable.
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Un camp de vacances peu ordinaire: développer et renforcer la fibre patriotique de jeunes Russes en les soumettant à des épreuves plus dures les unes que les autres avec pour récompense suprême: rencontrer Vladimir Poutine.

Jusque là le dirigeant du camp déroulait sa partition sans problème chaque été. Mais cette année là, entre fortes têtes pas décidées à se laisser faire et début de la crise Ukrainienne et les affrontements armés du Donbass, rien ne se passe comme prévu.

Une réussite

Russie. De nos jours. Une bande de jeunes partent en camp, le camp Poutine, sorte de camp d'entraînement extrême. Katyusha y revient pour la 2ème fois. Elle voudrait gagner et rencontrer Poutine qui a une dacha à une trentaine kilomètres de loin. Mais les choses ne sont pas comme elles sont.

Avec les illustrations d'Anlor, on retrouve les mêmes couleurs que dans A coucher dehors. Le thème de la survie est à la mode, mais le fait que cela se passe en Russie, est intéressant.

A la fin du premier tome Adrien, Honoré et Miguel avaient tentés de s eclipser de la maidon de redressement. Seul Jean etait resté afin de suivre les traces de son frère et en savoir plus sur ce qu il était devenu. Les jeunes se sont échappés mais assez vite récupérés. Ils subissent alors les foudres de la direction. Ce second tome se penche un peu plus sur le passé de Miguel et poursuit ses révélations sur Jean.

Toujours aussi dynamique avec une composition très travaillé qui pousse le lecteur à tourner la page. Tous les critères de construction sont là et varient pour ne pas nous lasser. Les plongées, contre plongées, panoramiques, gros plans et plans larges se répondent élégamment dans un contexte scenaristique assez lourd par la violence et la thématique.

A plusieurs reprises, des lecteurs de mon entourage m'ont vivement recommandé cette BD. Très enthousiasmée par le travail d'Aurélien Ducoudray sur "L'anniversaire de Kim Jong-il", je me suis empressée de découvrir cette nouvelle série.



Contre toute attente, le coup de cœur n'a pas été au rendez-vous. Malgré des dessins regorgeant d'énergie et une colorisation pleine de peps, je n'ai pas été convaincue par l'écriture. L'histoire en elle-même me plaisait pourtant, mais j'ai trouvé que le texte manquait de finesse et que l'humour était un peu trop exagéré, forcé, enlevant ainsi de la spontanéité à l'ensemble. Je relirai sûrement ce premier tome avant d'entamer le second, mon opinion changera peut-être.

Un SDF qui doit s’occuper d’un trisomique, l’association annonce la couleur : déjantée.



J'ai d'abord aimé la couverture et le dessin, le trait du dessinateur et j'ai été émue par certaines des planches qui m'ont bluffées, il a su faire ressortir la lumière et on la retrouve à plusieurs reprises.



Puis les personnages qui vont apprendre à s’apprivoiser malgré leur austérité de prime abord. La passion de Nicolas est très attendrissante et apporte une touche de sensibilité supplémentaire.



Nous avons également des répliques magnifiques, que je pense noter, on nous amène à réfléchir sur le fonctionnement de la société et notre relation face aux différences.



Une lecture toute en poésie. Le tome 2 sort bientôt !!

Tombé dessus par hasard en bibliothèque, le titre de cette BD m'a beaucoup amusé m'attendant à trouver une BD humoristique. En fin de compte même si l'humour est présent les thème abordé sont quelque peu délicat: vivre dans la rue et la trisomie.

L'histoire est celle-ci: par un beau matin trois SDF sont réveillés par les employés des télécoms venus retirer la dernière cabine téléphonique de Paris, le problème est que l'un des SDF en a fait un lieu de culte multi religieux. Ces trois hommes sont menés par le plus costaud, Amédée, du coup après un peu de grabuge voilà que les flics du quartier débarque et décide d'embarquer tout ce petit monde. Surgit alors un petit homme à lunette, un notaire venu annoncer à Amédée qu'il hérite d'une vieille tante. Le voilà propriétaire d'une maison mais à une condition... il doit s'engager à veiller sur le fils trisomique de sa tante passionné par Gagarine et les vols spatiaux.



Les réjouissances commencent avec la cohabitation de trois SDF et d'un enfant trisomique et les bons sentiments font partie intégrante du récit. Histoire sympathique que je ne prolongerais probablement pas avec le tome 2, je n'ai pas ressenti d'attrait particulier pour le récit malgré la bonne idée de départ d'offrir comme par enchantement un toit à trois sans abri et l'intrigue autour du personnage d'Amédée.



Les dessins sont très réussi et m'ont permis de retrouver Anlor découverte grâce à la série Les innocents coupables. Les dialogues sont amusants et rehausse le plaisir de lecture. Avis mitigé donc sur ce premier volet.
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Imaginez qu'un jour un type vienne à votre rencontre pour vous annoncer que vous héritez d'une maison. C'est plutôt chouette, surtout quand vous êtes sans domicile.

Mais, imaginez qu'en plus de cette maison, vous héritez d'un jeune homme trisomique fan du cosmonaute Youri Gagarine. Ça devient tout de suite un peu plus compliqué...



Avec beaucoup d'humour, Aurélien Ducoudray nous brosse les portraits de personnages attachants mais impulsifs. Les graphismes sont aussi dynamiques que nos compagnons au langage pas toujours très châtié. On ressent la force de conviction et les envies de chacun de ses personnages, on ressent également leurs détresses dissimulées, les difficultés de la cohabitation également. Les auteurs dresse un premier tome plutôt réussi.

Troisième et dernier tome qui clôture cette série dédiée à l'enfance maltraitée dans les pénitenciers.

Les quatre garçons toujours décidés à s'évader du pénitencier Les Marronniers, mettent la fille du directeur dans la confidence en espérant qu'elle pourra les aider et grâce à leurs précédentes tentatives ils ont pu repérer les failles.



Dans les deux premiers tomes il me semblait que cette évasion était quasi impossible et m'attendais à une fin dramatique, hors ce troisième tome nous montre des personnages plus forts et réfléchis qui rendent l'objectif bien plus réalisable et on croise d'ailleurs les doigts pendant la lecture.

Je trouve que l'évasion en elle-même ne colle pas avec le reste de la BD, trop simple par rapport à l'intrigue. Cette série garde tout de même tout son intérêt de part le côté historique (puisque ces pénitenciers ont réellement existé et les mauvais traitements aussi malheureusement), la souffrance de ces innocents coupables nous émeut et l'histoire de ces enfants décidés à quitter un endroit terrible pour finalement retrouver un quotidien pas si facile non plus est troublant.
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Tome 2 de cette série au titre équivoque, ces innocents (enfants) coupables de petits délits et enfermés dans un centre où maltraitance et exploitation font mon ménage.

Dans cet album nous retrouvons nos "héros", ces quatre gamins retenus dans ce pénitentiaire pour des raisons différentes mais pour l'un d'eux entré pour retrouver son frère la vérité sur la mort de son frère révèle toute l'horreur subie par ces enfants emprisonnés.

Ils tentent une nouvelle évasion pour y échapper mais ce n'est pas si évident, il leur faudra se serrer les coudes et une bonne dose de confiance pour mettre au point un plan infaillible.



C'est une BD riche en informations sur les conditions de vie dans ces pénitenciers pour enfants du début du siècle dernier, le scénario amène un récit intéressant et un suspense autour du devenir de ces enfants qui espèrent en silence non pas une vie meilleure mais simplement retrouver leur vie d'avant même si c'est la misère qui les attend. Le dessin est toujours sombre car empreint d'une certaine tristesse et des couleurs adaptées à chaque moment de la journée comme ce bleu utilisé la nuit ou l'ocre pour les scènes de jour.
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Nous suivons quatre jeunes garçons, Jean, Miguel, Adrien et Honoré, arrêtés et envoyés dans une colonie pénitentiaire, ils ont commis quelques délits parfois pas très grave en tout cas pas au point de subir ce qui les attend dans ce lieu. Tous les quatre font connaissance dans le véhicule qui les conduit dans cette colonie et se promette de se serrer les coudes afin de tenir le coup.

Et c'est le moins dont ils auront besoin pour "survivre" dans cet univers où travail et rudesse se côtoient, la violence des autres colons ajoutée à celle des surveillant ne fait qu'accroître leur désir d'évasion sauf que personne ne s'évade des Marronniers, en général les fugitifs sont vite rattrapés et sanctionnés. La liberté sera difficile à atteindre et en attendant ils devront supporter de nombreux coups durs comme les coups, les punitions, le harcèlement...



Ce premier tome m'a plongé dans une réalité insoutenable, dire que des enfants ont subis autant de violence gratuite par le passé est juste abominable. Ces véritables prisons pour enfants ont perduré pendant de longues années, dans cet album par exemple nous découvrons lors d'une évasion que non seulement le personnel de l'établissement partait à la recherche du fugitif avec chevaux et chiens mais même les paysans s'en donnaient à coeur joie dans le but d'une récompense.

Une histoire sombre dont les dessins ne sont pas très appropriés en cause les couleurs bien trop claires, ce choix est peut être voulu pour accentuer le côté jeunesse et roublard des héros.

Une série qui m'a l'air plus qu'intéressante et après la lecture de premier tome j'ai hâte de pouvoir connaître la suite des mésaventures de ces jeunes garçons en croisant les doigts pour que tous s'en sorte.
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Dans cette bande dessinée, Aurélien Ducoudray et Anlor nous racontent l'histoire d'Amédée (et de ses amis La Merguez et Prie-Dieu) qui vient d'hériter d'une maison suite au décès de sa tante. Cependant, il y a une condition pour qu'il puisse s'y installer et donc ne plus vivre dans la rue : Amédée doit devenir le tuteur légal de Nicolas, le fils trisomique de sa tante.

J'ai aimé les personnages et l'humour mais aussi l'univers loufoque de cette bande dessinée et ses illustrations. Un très bon moment de lecture, j'ai hâte de lire la suite.

Chronique de 3 SDF qui se trouvent un foyer à condition d'y accueillir et de s'occuper d'un jeune trisomique, fan de Youri Gagarine et qui rêve de partir lui aussi dans l'espace. C'est gai, loufoque et un peu anar, comme les vieux fourneaux. Sauf que tout n'est pas si simple et le deuxième tome devrait s'avérer passionnant.