Si ses personnages ressemblent à de doux agneaux, ne vous y méprenez pas : Michelangelo Merisi dit Le Caravage était un perpétuel… agitateur! Et cette brutalité va rapidement asseoir certaines techniques du peintre italien, qui deviendront non seulement ses marques de fabrique mais aussi les grands principes du réalisme. Le Joueur de luth, peint entre 1595 et 1596, donc relativement une oeuvre de jeunesse, réunit déjà ces tactiques esthétiques. Si le sujet est un jeune homme du peuple, modestement vêtu mais sensuellement élégant, la scène est authentique : le musicien pousse la chansonnette en regardant le spectateur et se matérialise au point de sortir du cadre. On pourrait presque toucher le manche de son instrument. Comment la densité et la facture du bois poli est-elle rendue aussi délicate ?
Et si la meilleure manière d’honorer ces époques révolues était de les transformer en énergie ? Chez Arts in the City, nous avons le pouvoir d’exorciser les esprits pour en faire une source d’inspiration inépuisable. Un pied dans le passé mais la tête bien dans le présent, on danse avec Michael Jackson, on explore l’Amérique avec Sergio Leone ou la butte Montmartre avec ses artistes légendaires ! Novembre sera ainsi une sorte de Minuit à Paris en moins amer, une rétrospective sans spleen, une madeleine de Proust sans regret. Et les revenants envahissants deviennent une douce chimère vintage.
Mucha fait partie de ces grands noms qui entrent instinctivement en résonnance avec un mouvement spécifique de l'Histoire de l'art. Pourtant, cette figure slave ne s'est pas consacrée toute sa vie aux lignes serpentines et autres coups de fouets.
Elles n'en finissent pas d'avancer et de reculer dans une immobilité absolue.