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Citations et extraits (7) Ajouter une citation
Au terme de cette double analyse il apparaît que les deux thèses : le kantisme et la négation de l'être, l'idéalisme et l'affirmation de l'être, ne se heurtent nullement, tout au contraire qu'elles s'appellent pour se compléter. Ce qui est nié du Cogito par la critique kantienne, c'est seulement ce qui nous empêcherait de concevoir le sujet comme esprit, une nature qui le condamnerait à demeurer identique à lui-même et inerte, qui en ferait une chose. C'est grâce à la négation criticiste que l'affirmation idéaliste peut être conçue dans toute sa pureté, que la pensée peut être posée comme être sans qu'il y ait confusion de ce qui caractérise la spontanéité du sujet avec ce qui pourrait constituer la substance de l'objet. Et l'idéalisme criticiste, loin d'être la doctrine timide, condamné à l'incertitude et à l'équivoque que l'on a voulu dire, serait simplement la forme rigoureuse de l'idéalisme.

p80
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La matière, pour la science, est définie par les lois qui la régissent : ce qui caractérise ces lois, c'est qu'elles constituent une détermination intégrale d'un mouvement particulier par l'ensemble des mouvements universels, d'un phénomène présent par l'ensemble des phénomènes passés. Ce qui se modifie quand l'univers se transforme, c'est uniquement la relation d'un fragment limité au tout illimité dont il est solidaire ; cette transformation, pour être scientifiquement intelligible, pour être reconnue comme processus réel, suppose qu'à prendre l'intégralité du tout il ne s'est rien produit d'inattendu, de proprement nouveau, que l'univers enfin obéit à un principe de conservation et d'identité. Or, de cette condition du déterminisme scientifique surgit immédiatement cette conséquence : c'est que la science, du moment qu'elle pose la loi de la matière, ne saurait être elle-même soumise à cette loi, qu'elle doit être une réalité distincte de la matière. [...] L'affirmation spiritualiste ne dépasse nullement le plan de la science positive ; elle est impliquée immédiatement dans l'intelligence de la science.

p6-7
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Pour Pascal, pour Rousseau, pour Kant, pour Schopenhauer, il existe une dialectique, une méthode pour raisonner. À la base, sinon au sommet, est la raison. Alors toute illusion tombe : le néo-mysticisme s'appelle, de son vrai nom, le scepticisme absolu. Et certes, le scepticisme absolu est une attitude permise. Mais ce qui n'est plus permis, c'est de ne pas en apercevoir la conséquence. Sur la ruine de la pensée humaine on peut asseoir une croyance et une religion ; mais ce n'est plus une croyance déterminée ou une religion positive à l'exclusion d'une autre ; ce sont toutes les croyances, ce sont toutes les religions; c'est, d'une façon générale, tout ce qui est conçu, tout ce qui est convenable, et aussi tout ce qui n'est pas. Au mysticisme, tel qu'il est entendu ici, on ne fait pas sa part, parce qu'on ne la fait pas à l'irrationnel. Une fois l'ossature détruite, il n'y a pas de costume qui défigure ou qui dénature : à ce qui n'est rien du tout s'adapte avec une égale perfection : ô charme du néant follement attifié !

p56
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En définitive, c'est le sentiment de la famille, le patriotisme, l'amour sont des actes de foi, ce sont des actes de foi dans la raison; c'est la croyance qu'aux sentiment qui va d'un individu à un individu la raison apportera une justification universelle, et qu'ainsi elle fondera la famille vraie, la patrie vraie, l'amour vrai. Par là se dissipe l'équivoque d'où est sortie la morale du sentiment. [...] on suit alors un sentiment confus qui anticipe sur la raison, simplement parce qu'on y est contraint par l'obligation d'agir sans se prétendre pour cela placer au-dessus de la raison. Rien ne serait moins légitime que diriger cette expérience inévitable en méthode infaillible, de refuser l'intervention de l'intelligence et le secours de la réflexion. Rien ne serait plus dangereux pour la vie morale.

p64-65
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L'esthétisme est incomplet, en tant qu'il prétend isoler la synthèse de l'analyse dans la chimère d'une intuition primitive ; le nominalisme est incomplet, en tant qu'il prétend isoler l'analyse de la synthèse dans la formation de la science. Réunissons les deux aspects que l'artifice de la philosophie nouvelle avait dissociés : nous obtenons enfin la philosophie de l'esprit concret et vivant, l'intellectualisme.

p156
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Les noms des doctrines étaient alors des symboles de guerre : l'idéalisme s'opposant au réalisme, le spiritualisme au matérialisme, l'intellectualisme à la philosophie du sentiment ou de la volonté. Avec la critique il n'en saurait être de même : elle n'est pas une tentative pour augmenter la quantité du savoir humain, elle est une réflexion sur la qualité de ce savoir.

p2
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Et nous sommes ramenés à cette vérité de bon sens que l'opposition n'est pas dans la vie sociale entre conservateurs et révolutionnaires, mais entre révolutionnaires d'autrefois et révolutionnaires d'aujourd'hui.

p68
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