Citations de Beaux Arts Magazine (541)
Avec Édouard Manet commence la peinture moderne. C'est-à-dire le cinématographe. C'est-à-dire des formes qui cheminent vers la parole. Très exactement une forme qui pense.
Pourquoi m'arrêterais-je ? Non seulement je continue, mais c'est ce que je fais qui m'apprend ce que je cherche.
Quand je ne dors pas, je pense aux toiles que je vais pouvoir peindre.
Toute la lumière sur Dürer
Comme Albrecht Dürer (1471-1528) a-t-il atteint une telle perfection tant dans l'art du dessin et de la gravure que dans l'exercice du portrait et du paysage ? À Vienne, l'Albertina réunit un ensemble exceptionnel du maître de la Renaissance allemande, dont certains œuvres si fragiles qu'elles ne sont exposées à la lumière que tous les quinze ans.
L’inventeur de la gravure à l’acide
Pour les réaliser, Blake a mis au point un procédé d’impression totalement novateur que lui aurait soufflé son défunt frère adoré, Robert, disparu à l’âge de 19 ans. Une perte dont William ne se remit jamais et qui provoqua chez lui de nouvelles hallucinations mais surtout une sublime et infinie puissance créatrice. Pour cette technique particulière de gravure à l’eau-forte, au lieu d’étaler le vernis sur le cuivre et d’y inciser sa composition au burin, Blake trempe sa plume et son pinceau directement dans l’acide pour écrire et dessiner sur le cuivre poli ; le texte et le dessin sont ensuite peints à la main à l’aquarelle. Ainsi, poète, graveur et peintre ne font plus qu’un. Le langage produit est d’une intensité, d’une force et d’une profondeur mélancolique à couper le souffle.
William Blake, le poète illuminé
Traité de fou par ses contemporains, ignoré par la critique, il fut un peintre et un graveur visionnaire, à l’origine d’une oeuvre flamboyante marquée de mysticisme. À Londres, la Tate Britain accueille ses démons en majesté.
Créée en 2014, la Bourse Révélations Emerige a pour but de permettre
aux très jeunes artistes de vivre de leur travail et de passer le cap difficile de “l’après-études'.
Je remarque que les artistes français ont une grande culture et une excellente connaissance de l’histoire de l’art. C’est cela aussi, l’esprit français.
L’esprit français me paraît plus optimiste qu’auparavant, et très pro-européen.
Dans l’art, personne ne prend jamais la place de personne.
La liste de l’actualité internationale des artistes français est longue et révèle que ceux qui s’exportent sont les jeunes.
On s’est tellement plaint que Paris était poussiéreux, on ne peut plus râler, il faut montrer de quoi notre communauté est capable
Où l'on découvre Polidoro Caldara, le meilleur élève - et le plus excentriques - de Raphaël, et Francesco Grannacci, maniériste florentin proche de Michel-Ange.
Comment imaginer la vie sans littérature ? Sans les livres ? C'est une source fabuleuse, un puits pour l'imaginaire.
Le peintre est boucher certes, mais il est dans cette boucherie comme dans une église, avec la viande pour Crucifié. C'est seulement dans les boucheries que Bacon est un peintre religieux.
Francis Bacon L'écorché vif
Corps décharnés, tuméfiées, créatures monstrueuses, autoportraits torturés... Francis Bacon (1909-1992) a laissé une peintre prodigieuse, hantée par la littérature, comme le révèle une exposition inédite au Centre Pompidou.
Henriette Theodora Markovitch est devenue Dora Maar 1930. Égérie des surréalistes, elle ensorcela Georges Bataille avant de tout entreprendre pour séduire Picasso.
Chambord est comme ces machines étranges griffonnées par Léonard dont le réacteur serait l'escalier à double montée.
Chambord, rêve de pierre et de politique
Aussi extravagant soit-il dans son architecture, le plus célèbre des châteaux renaissance est avant tout un projet symbolique mené par François 1er. Avec l'idée de transcrire ses ambitions d'empire.
Former l'oeil et la main-- A l'Ecole des femmes - Eve Belgherbi
(...) Pas de nu d' "après nature"... mais avec cache-sexe !
L'obstacle est connu: l'étude du nu "d'après nature" est officiellement interdit aux femmes parce cela leur permettrait de prétendre à la peinture d'histoire, le plus prestigieux des genres à cette époque. La société leur rappelle leur place en tant que femmes, puisque cette étude serait contraire à ses codes. En cette fin du XVIIIe siècle, une jeune femme de bonne famille ne peut être mise en présence de corps déshabillés, en public, et encore moins les scruter pour les dessiner ! Ces interdictions sont à relativiser, et ne sont pas une entrave insurmontable. Car pour pallier l'absence de modèle nu, l'étude de l'anatomie se fait en effet via les planches et descriptions publiées dans les ouvrages destinés aux artistes. Dans les ateliers privés, le modèle pose même parfois nu avec un cache-sexe. (p. 13)