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Critiques de Chandre (54)
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François-Ferdinand : La mort vous attend à Sara..

Dans son livre « 1914 », Jean-Yves Le Naour racontait de nombreuses histoires nous permettant de saisir la Grande Guerre dans tous ses aspects. Il a eu la bonne idée d’en extraire quelques-unes et de les décliner en albums BD.



Celui-ci nous permet de mieux connaître François-Ferdinand, cet archiduc d’Autriche-Hongrie dont l’assassinat à Sarajevo par des nationalistes pro-Serbes fut le détonateur de l’une des pires boucheries de l’Histoire. Cet homme a des facettes attachantes et d’autres puantes (mais dans le ton de l’époque).

Il adore sa famille et a d’ailleurs fait une mésalliance en épousant sa Sophie adorée et désargentée, au grand dam de son empereur d’oncle François-Joseph. L’étiquette, la tradition le gonflent carrément et – comme un saumon remontant le courant de l’opinion – il n’est pas en faveur de la guerre. En revanche, il est coléreux, déteste les Hongrois et est particulièrement xénophobe. La leçon de géopolitique qu’il donne à son fils est culte (« les Anglais sont un peuple de boutiquiers sans âme, les Français condamnés à la médiocrité par le culte de l’égalité, les Russes des barbares, les peuples des Balkans un ramassis de brigands et de sauvages, etc. »).



La préparation du voyage officiel à Sarajevo et la journée de l’attentat sont contées en détail. On voit tout de suite la stupidité qui a consisté à organiser la visite le jour de la fête nationale serbe ; autant cracher au visage des nationalistes. Et tant qu’on y était, on publiait la nouvelle plusieurs semaines à l’avance pour bien laisser le temps aux éventuels assassins de s’organiser.

On reste confondu devant la série de bourdes de l’organisation. Par exemple, après une première tentative d’assassinat ratée, les autrichiens ont la possibilité d’ordonner le déploiement de troupes qui campent à proximité dans la ville. Le Général Potiorek s’y refuse pourtant, arguant que le règlement interdit les haies d’honneur par des troupes en tenue de campagne.



En elle-même, la mort de François-Ferdinand et de sa femme ne firent pas pleurer dans les chaumières de la Cour. Elle favorisait même les plans de guerre de l’état-major autrichien. Le Naour tourne d’ailleurs le récit de telle façon qu’on se demande vraiment si l’empereur n’a pas envoyé son neveu exprès à la mort, en comptant sur les conséquences qui eurent lieu. François-Joseph n’appréciait pas son héritier, et ce dernier le lui rendait bien.



L’album n’est jamais ennuyeux et Le Naour a un certain talent de dialoguiste. Le dessinateur Chandre, en revanche, est le point faible. La ligne claire est poussée trop loin, abimant de beaux décors et ayant du mal à stabiliser les visages qui, cependant, ne manquent pas d’émotions. Les dessins éclairent toutefois sur les costumes, les uniformes et styles de vie d’une Belle Époque finissante où la calèche côtoyait les premières automobiles.

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Saint Kilda, Livre 1 : Les Esprits d'Hirta

Darius Kingley semblait avoir un destin tout tracé . Fier rejeton désoeuvré d'un paternel , riche industriel comptant sur sa progéniture pour reprendre le flambeau , il commettra l'irréparable en changeant subitement son sujet de thèse pour épouser celles de Darwin alors considérées comme hérétiques .

Résultat des courses , exil de deux ans sur l'archipel écossais de Saint Kilda en passant par la case départ forcé sans toucher 20000 balles . Echappant , pour le coup , à un mariage arrangé visant à accroitre l'empire familial mais plus que modérément enthousiasmant , Darius découvrira une île d'un autre temps totalement sous la coupe de son gourou Jacob qui voit d'un très mauvais œil - toujours délicat pour un borgne - l'arrivée de ce jeune naturaliste qui pourrait bien lui faire de l'ombre .



Intrigant et prenant .

Basé sur des faits réels , le récit de ces îles longtemps régies par des us et coutumes d'un autre âge fascine autant qu'il étonne . Sans être une déferlante , il tient largement la marée .

Du dangereux prédicateur omnipotent aux disparitions régulières de jeunes filles en fleur , cet archipel n'est qu'un épais mystère que Darius se fera fort de percer tout fou-fou qu'il est .

Le trait est précis , les couleurs chaudes , le décalage saisissant entre un Londres en pleine mutation industrielle et cet ilot volontairement laissé dans l'ignorance la plus crasse fonctionne à plein .

Là où ça pêche , encore que sur une île... , c'est le caractère faussement naïf d'un jeune Londonien blasé qui s'émeut alors d'un rien sorti de son environnement naturel .

Non encore répertorié au catalogue Costa Croisière s'amuse , le premier tome de ce diptyque original pose des bases solides invitant à une seconde escale prometteuse...



Saint Kilda : retour vers le futur garanti Marty !

http://www.youtube.com/watch?v=W-CpkFgxx2I
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Agatha Christie, tome 12 : Meurtre en Mésopot..

Après les agréables dessins du tome 23 (Les vacances d’Hercule Poirot), me voici face à des dessins super moches et pas vraiment détaillés. Bref, mes yeux n’étaient pas contents.



D’ailleurs, le personnage de Richard Carey, désigné comme un homme très séduisant, n’a pas été servi par le dessin : il n’était absolument pas séduisant !



Ayant lu ce roman il y a très longtemps, je n’avais plus aucun souvenirs, même si certains sont remontés à la surface au fur et à mesure de ma lecture.



Par contre, impossible de me souvenir de la personne coupable jusqu’à ce que ma mémoire ne me revienne. Ah oui, c’était donc ça !



Contrairement à d’autres récits, il faut attendre presque la moitié de l’album pour que Poirot entre en scène. Il passait par là par hasard et on lui a demandé de se pencher sur cet assassinat, en lieu clos, quasi, puisque personne d’étranger à la mission n’a pu entrer.



Le/la coupable ne peut être qu’un des membres de la mission, boys compris.



Pauvre Poirot, le dessin ne lui rend pas justice non plus…



Si le modus operandi du crime est bien trouvé (merci à la reine du crime), ce qui coule cette adaptation, ce sont les dessins et les couleurs.



Et puis, la résolution, une fois de plus, semble précipitée. Avec plus de pages, le scénariste pourrait accorder plus de temps au final et je n’aurais pas cette sensation que tout se déroule très vite, sans que les mobiles soient vraiment approfondis.



Je continuerai de lire les albums de cette série consacrée aux romans d’Agatha Christie, afin de dénicher les quelques perles rares et surtout pour me remettre en mémoire les formidables trouvailles de la reine du crime qui n’a respecté aucun codes du roman policier (et tant mieux!).

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Saint Kilda, Tome 2 : L'esprit de l'île

Darius, jeune étudiant se voit expédier pour deux ans à Hirta dans l'archipel de Saint Kilda au large des Hébrides. Il a, en effet, soutenu une thése défendant le darwinisme ce qui ne plaît pas à la bonne socièté dont fait partie son père. Il découvre sur cette île une communauté totalement coupée du monde ,préservée de l'industrialisation qui lui paraît tout d'abord paradisiaque. Il va vite déchanter en s'apercevant que le prédicateur de l'île est un escroc qui a manipulé une population naïve et bienveillante à ses fin pour installer son pouvoir en despote en cultivant l'ignorance et en s'appuyant sur la peur . Il a ainsi mis en place un commerce odieux en secret avec l'Angleterre. Darius, révolté et heurté dans ses valeurs humanistes va tout faire pour démasquer cet imposteur et sauver les femmes de l'île. C'est une histoire romanesque dans laquelle se mèle l'amour et l'aventure.Peut-être un peu simpliste mais pas dénuée d'intérêt. De beaux messages sont délivrés comme l'importance de penser par soi même, la force de la solidarité,...Les aquarelles de Chandre sont réalistes et soignées ;elles nous offrent de très beaux tableaux sur les paysages de cette île, sur l'habitat très particulier, sur la pêche aux oiseaux vraiment surprenante, sur une nature sauvage et attirante.( Cette critique regroupe les tomes 1 et 2 de Saint Kilda.)
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Agatha Christie : Témoin indésirable

La chose qui m’a le plus dérangé, dans cette adaptation, ce sont les dessins, les dessins et encore les dessins !



Désolée pour le dessinateur, sa famille, ses amis (tous ceux qui pourraient le prendre mal), mais je n’ai pas aimé les dessins, ils ne me donnaient pas envie de poursuivre ma lecture tant je les ai trouvé moches.



Pourtant, Témoin Indésirable (Ordeal by Innocence) est un excellent roman de la reine du crime.



Son adaptation en série télé (2018) m’avait subjuguée avec ses ambiances so british.



La série, tout comme le roman, avaient des côtés très sombres aussi et mettait bien en scène toute la psychologie que l’auteure développait en se basant sur cette famille que l’on vient faire éclater en lui apprenant que l’assassin de leur mère/épouse, Jack Argyle était innocent et qu’il est mort en prison pour rien.



Mais alors, qui a tué Rachel Argyle ?? L’époux ? Un de leurs enfants ? La gouvernante ? La secrétaire de monsieur Argyle ?



Depuis que les membres de la famille ont appris que l’enquête était réouverte et qu’on allait repasser au crible leurs alibis, c’est tout le monde qui se regarde en chien de faïence, la suspicion se lisant dans les regards.



Autant où on ressentait bien cet état d’esprit dans le roman et l’adaptation télé, dans la bédé, l’impression qui domine, c’est le plantage complet, comme si nous avions face à nous des acteurs ratés jouant dans un soap-opera bas de gamme.



Bref, je lisais cette bédé et j’avais juste envie d’une chose : la terminer et la refermer, avant de l’oublier.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Agatha Christie, tome 15 : Le Crime d'Hallo..

Dans mes envies de relecture de l’œuvre d’Agatha Christie, "La fête du potiron" était en tête puisqu'il est le seul roman de la reine du crime où la victime du meurtre est une enfant.



N’ayant gardé aucun autre souvenir de ma lecture, c’était, une fois de plus, la série télé "Les petits meurtres" qui m’avait rafraichi la mémoire.



Néanmoins, j’avais envie de croiser la route d’Hercule Poirot et de son amie écrivaine, Ariadne Oliver dont le slogan pourrait-être "Mangez des pommes" tant elle aime ce fruit.



Pas de bol pour moi, cette adaptation bédé a été faite par Chandre dont je n’avais pas aimé les dessins dans "Témoin indésirable" à tel point que cette intrigue d’Agatha Christie, dont j’avais adoré l’adaptation télé, ne me donnait plus envie de la lire tant les ambiances n’étaient pas bien retranscrites.



Allais-je subir les mêmes tourments avec cette adaptation ? Ben oui, en partie, et ce, toujours à cause des dessins qui semblent mal esquissés à certain moment, trop figés et des couleurs que je n’ai pas vraiment appréciées. Le pompon a été gagné avec Hercule Poirot… Une horreur !



En ce qui concerne les bons points, ce sont les tons plus chauds que dans "Témoin indésirable" et par le fait que l’intrigue ne portait pas sur des ambiances psychologiques de suspicion. Ma lecture n’a donc pas été rébarbative comme pour l’autre adaptation.



Si je n’ai pas aimé la représentation d’Hercule Poirot, j’ai apprécié cheminer avec lui en quête d’indices pour nourrir mes petites cellules grises et récolter les indices afin de trouver le nom du coupable.



Les jeunes sont souvent accusés de tous les maux, dans ce récit : ils ne pensent qu’au LSD, au sexe, il faudrait les encadrer, tous des hippies, des zazous portant la barbe…



Bref, les litanies habituelles que les adultes lancent sur les jeunes, oubliant qu’à leur âge, ils étaient eux-mêmes le sujet d’inquiétudes, subissant les remontrances des adultes, devenus des vieillards maintenant. La vie est un éternel recommencement.



Moi qui avais râlé de voir que le dessinateur Chandre était aux dessins de cette adaptation, la lecture a été moins pénible que pour "Témoin Indésirable".



Les dessins sont moches, c’est un fait, mais l’adaptation est bien réalisée car le lecteur n’a pas un goût de trop peu lors de la résolution puisqu’il a bien suivi les pérégrinations de Hercule Poirot et donc, les révélations ne tombent pas comme un cheveu dans la soupe, comme pour "L’affaire Protheroe".



De plus, Poirot est bien le héros de cette affaire, c’est lui qui mène l’enquête et non le vicaire du patelin ou tout autre personnage.



Anybref, si on fait abstractions des dessins que je n’ai pas appréciés du tout, cette adaptation est réussie dans son scénario. Ce dernier ne donne pas l’impression que des coupes intempestives ont été faites au mauvais endroit et Poirot prendra le temps de nous expliquer la résolution de cette affaire sordide où deux enfants perdront la vie.


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Alice Milliat : Pionnière olympique

Merci à Babelio et aux éditions Petit à Petit pour ce livre reçu dans le cadre de Masse Critique.



Alice Milliat, est une militante pour le sport féminin. Elle est enfin reconnue pour son combat mené dans l’espoir que le sport féminin soit accepté et fasse partie des jeux Olympiques. Alice Milliat est morte dans l’anonymat en 1957, ce n’est qu’en 2021 que l’on commence à lui rendre hommage.

Le livre est construit en différentes parties relatant l’histoire d’Alice Milliat sous forme de BD et des encarts documentaires sur l’histoire du sport au féminin.

Toutes les sportives lui doivent beaucoup en ce qui concerne l’acceptation des femmes dans le sport, mais aussi grâce à toutes celles qui ne se sont pas laissé dicter leur conduite. Elles ont continué à pratiquer leur sport selon leur envie.

Ce document est vraiment très intéressant et met en lumière un combat toujours présent même si les mentalités ont changé, certains clichés perdurent.

Un docu-BD richement documenté.

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Agatha Christie, tome 12 : Meurtre en Mésopot..

Enfin une adaptation de cette série sur Agatha Christie que je trouve vraiment intéressante. Je trouve que les dessins sont clairs (ce qui n'est pas toujours le cas dans cette série de BD), les dialogues rendent l'histoire fluide et facile à suivre, l'intrigue est présente et les personnages sont bien rendus. Ça me donne envie de poursuivre ma lecture de ces adaptations (j'étais très déçue par les tomes précédents). Je n'ai jamais lu ce roman d'Agatha Christie, mais la bande dessinée m'a donné le goût de le lire, ce qui est sans doute le meilleur indicateur de son efficacité (du moins, mon objectif est de suggérer à mes élèves les BD intéressantes de cette série pour qu'ils aient ensuite envie d'aller lire les romans de la célèbre autrice anglaise).
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Alice Milliat : Pionnière olympique

Championne d'aviron à une époque où le sport était l'apanage des hommes, Alice Milliat s'est toujours battue pour obtenir que les femmes fréquentent les stades et les gymnases, et pas simplement dans les gradins ou en supportrices. « Si vous pensez que le sport féminin est un signe d'indécence morale, de dépravation des moeurs et d'exhibitionnisme, autant vous le dire : vous vous trompez. » (p. 35) N'hésitant pas à s'opposer frontalement au baron Pierre de Courbertin, fondateur des Jeux olympiques modernes, et à la misogynie du CIO, Alice Milliat a créé des compétitions dédiées aux femmes où celles-ci excellent et battent record sur record. « Vous êtes en tout cas la preuve que le mâle n'est pas fort par nature et qu'il a besoin de s'entraîner pour être performant. Une 'faible' femme se débrouille très bien quand elle est entraînée. [...] On ne naît pas championne, on le devient. » (p. 17)



Les pages de la bande dessinée alternent avec des planches documentaires qui présentent des documents d'archives et des précisions historiques. Je découvre notamment – et avec une immense colère – la mise sous tutelle du sport féminin par les instances principalement dirigées par des hommes. « On les ajoute en mini-jupe, pour divertir le public... Elles sont hyper musclées, hyper fortes, et leur tenue vestimentaire les rabaisse seulement à de jolies filles et les hommes ne voient même plus leur performance sportive. » (p. 9) L'ouvrage est très pédagogique, parfait pour un jeune public ou pour tout lecteur qui voudrait découvrir le sujet. La qualité littéraire est moindre, mais l'hommage rendu à cette femme qui a consacré sa vie à démocratiser le sport est sincère et vibrant.



J'ai retrouvé avec intérêt Violette Morris, sportive adulée du début du siècle, puis personnage controversé pendant la Deuxième Guerre mondiale. Dans cette collection de BD documentaire, j'avais déjà apprécié David Bowie en BD.
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Séverin Blaireau, tome 1 : Mémoire de pirate

S’il y a bien une chose à laquelle je suis incapable de résister, c’est à une bonne histoire de pirates, a fortiori quand elle se déroule dans un univers où l’anthropomorphisme est de mise ! Nous découvrons ainsi Séverin, un blaireau dont le quotidien tranquille est perturbé par une pluie de pense-bêtes. Bien décidé à comprendre ce qui se passe, il en remonte la piste jusqu’à tomber sur un bateau pirate avec, à son bord, une jeune pirate au fort caractère. Mais une pirate à la mémoire défaillante : c’est simple, elle ne se souvient de rien, même pas de son nom !



N’écoutant que son bon cœur, Séverin tente par tous les moyens d’aider la jeune pirate à retrouver sa mémoire, quitte à y perdre des poils et la patience. Quel plaisir de suivre les échanges emplis d’humour entre ce duo atypique qui fonctionne à merveille ! Entre le sage blaireau et la caractérielle jeune pirate, ça fait des étincelles. Les sourires fusent en même temps qu’une forte envie que Séverin arrive à débloquer la mémoire de sa jeune et nouvelle amie. Une amie qui a tendance à l’oublier chaque jour… Heureusement que les pense-bêtes existent !



En plus de sa pugnacité et de sa détermination à toute épreuve, Séverin trouvera de l’aide auprès d’un pharmacien serpent. Mais cela sera-t-il suffisant pour que notre jeune pirate, qui même sans mémoire possède un sacré mordant, retrouve sa vie et ses souvenirs ? Une question qui nous pousse à tourner les pages avec avidité, car plus on avance dans l’intrigue, plus on a envie de lever le voile sur le mystère entourant cette enfant amnésique et esseulée et son bateau échoué.



Amusante et portée par de jolies illustrations aussi douces que colorées et un trait à la rondeur très enfantine, Mémoire de pirate ne devrait pas manquer d’éveiller la curiosité des jeunes lecteurs, tout en leur faisant passer un joli moment de divertissement auprès d’un duo inattendu et attachant. Sourires, évasion et mystère au programme, alors à l’abordage moussaillons !


Lien : https://lightandsmell.wordpr..
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Alice Milliat : Pionnière olympique

Ma #MercrediBD est engagée. Elle est signée de Chandre, D. Quella-Guyot, L. Lessous et M. Millotte, "Alice Milliat, pionnière olympique aux éditions Petit à Petit. C'est Babelio, que je remercie très sincèrement, qui m’a mise sur la voie de cette militante féministe décédée dans le plus grand anonymat.



Si aux Jeux Olympiques de Paris en 2024, la parité sera respectée, il n’en fut pas toujours le cas. Avec cet album, remontons aux origines.



Dans l’Antiquité, seuls les hommes faisaient du sport. C’est à ce moment-là que sont lancés les Jeux Olympiques dans le Péloponnèse. Tous les 4 ans, s’affrontent des hommes dans les disciplines de l'athlétisme, les sports de combat et les courses hippiques. Les femmes ne sont pas même autorisées à être spectatrices, il faut dire qu’ils pratiquent ces activités nus.



A Rome, seules les femmes de la haute société peuvent accéder à quelques activités sportives mais seulement de loisirs. Elles ne sont pas admises dans le champ de la compétition.



En 394, l’Empereur Théodose 1er interdit les Jeux Olympiques. Ils ne reprendront qu’en 1896 sous la houlette du baron, Pierre de Coubertin.



Les femmes devront attendre la première guerre mondiale pour se faire une place dans les entreprises, se découvrir des capacités physiques au travail et s’intéresser au sport.



Alice MILLIAT fait du sport féminin son cheval de bataille. Que de combats contre le Président du Comité d’Organisation des Jeux Olympiques, et les hommes plus généralement, qui ne voyaient dans l’activité sportive des femmes que dépravation.



Elle va progressivement réussir à leur faire une place, d'abord à côté des hommes. Ils ne daignent effectivement pas leur offrir l’accès aux équipements sportifs dont ils se réservent l'usage. Les femmes sont ainsi condamnées à s’entraîner sur des sites non homologués.



A partir de 1922, et jusqu’en 1934, les Jeux Mondiaux Féminins alterneront avec les JO, tous les deux ans.



L’ensemble de l’équipe artistique fait de cette BD l’opportunité d’honorer Alice Milliat bien sûr, mais aussi les pionnières des performances sportives.



A travers différents registres, la bande dessinée, le documentaire, le dessin, les extraits de journaux et les photographies… c'est une galerie foisonnante de personnages qui prend vie et s’ancre dans l’évolution de la condition féminine. Comme j’ai aimé retrouver La Garçonne !



Sa couverture est à l’image des albums jeunesse, qu’à cela ne tienne, il est grand temps que les enfants apprennent l’histoire d’Alice Milliat, elle dont le nom commence à s'inscrire sur les frontons des équipements et qui sera dignement honorée en 1924.
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Séverin Blaireau, tome 1 : Mémoire de pirate

Cette bande dessinée jeunesse raconte une histoire de Séverin Blaireau, il vit dans sa campagne et découvre un bateau pirate coincé à une écluse, avec une jeune fille pirate amnésique à son bord. Il décide donc de l’aider à retrouver la mémoire et la mer. C’est un peu bancal, le trait n’est pas toujours très assuré, la colorisation est parfois un peu “scolaire” et l’histoire part un peu dans tous les sens. Les personnages, bien que très caricaturaux, sont tout de même assez touchant. La lecture n’est pas désagréable et pourra satisfaire un jeune public, mais cela manque cruellement de maturité et d’équilibre.
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François-Ferdinand : La mort vous attend à Sara..

En 2014, les éditions Bamboo ont fait le choix de commémorer, elles aussi, différents moments-clés de la Grande Guerre.



Pour ce faire, contact a été pris avec deux auteurs de bande dessinée : Le Naour et Chandre. Ces derniers ont ainsi écrits et conçus plusieurs opus dont celui-ci, dont aussi "Les taxis de la Marne" parmi d'autres.



Dans cet album, le lecteur fait connaissance avec François-Ferdinand et sa famille. En fait, ce sont pour ainsi dire les derniers mois de sa vie qui sont relatés ici.



On comprend très vite que le très rebelle François-Ferdinand, héritier par défaut de la très conservatrice couronne de l'empire d'Autriche-Hongrie et neveu de François-Joseph, l'empereur, est à peine le bienvenu dans un climat aristocratique attaché de manière désuète à l'étiquette. On comprend donc pourquoi son épouse, roturière, et ses trois enfants sont plus ou moins des parias.



Tout au long de cette bande dessinée, le lecteur est témoin de scènes de tensions, tant familiales, que politiques et diplomatiques.



L'ouvrage nous guide jusqu'aux dernières heures du couple, assassiné lors d'une visite "diplomatique" à Sarajevo. C'est bien la chronique d'une mort annoncée.



On réalise aussi que leur destin est scellé, certes par des complots de tous bords, mais aussi surtout à cause de la volonté de l'archiduc de garder coûte que coûte la face et à cause aussi de coups du sort. Un peu comme si tout était déjà écrit.
Lien : http://lewebpedagogique.com/..
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Alice Milliat : Pionnière olympique

Alice Milliat, pionnière olympique (2021) est une bande dessinée documentaire de Laurent Lessous, Didier Quella-Guyot, Chandre et Marie Millotte. Biographie dessinée d'Alice Milliat (1884-1957), sportive et militante pour le développement du sport féminin. Quelques planches de bd sur les faits marquants alternent avec des parties documentaires. Un ouvrage intéressant sur une dirigeante sportive malheureusement un peu oubliée.
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Alice Milliat : Pionnière olympique

Redécouverte récemment après une période d'oubli, Alice Milliat est la pionnière du sport féminin en France et en Europe. Confrontée au mysoginisme de rigueur face au rôle croissant des femmes dans la société à l'issue de la 1ère guerre mondiale, elle se bat pour la pratique, l'organisation d'événements et la reconnaissance du sport féminin. Les obstacles sont nombreux sur sa route mais son engagement et son endurance vont de pair. Comme la parité entre les athlètes des deux sexes qui sera finalement atteinte aux JO de Paris 2024. Cette docu-BD mixe aussi très agréablement planches dessinées - un journaliste entretient avec Alice Milliat un dialogue bienveillant tout au long de sa vie - et doubles pages riches de biographies et faits marquants de l'histoire du sport de compétition et des JO au féminin. Une mine.
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François-Ferdinand : La mort vous attend à Sara..

J'ai lu il n'y a pas si longtemps la biographie consacré à Gavrilo Princip dont les deux balles allaient tuer 10 millions de personnes. En l'occurence, nous passons du côté du point de vue du successeur attitré de l'empereur François-Joseph. On se rend compte que François-Ferdinand n'était point aimé de l'empereur et qu'il n'était finalement qu'un rouage, qu'un prétexte pour livrer une guerre nationaliste sans merci.



J'ai bien apprécié ce portrait sans concession qui le montre comme un bon père de famille et mari aimant mais également comme un sale raciste. Des qualités mais également de gros défauts. Il est clair que le destin n'a pas voulu qu'il monte sur le trône afin de perpétuer la tradition des Habsbourg. On va revivre cette tragédie dans les moindres détails.



Grâce à ce one-shot, on arrive à mieux comprendre les rouages qui ont amené à la Première Guerre Mondiale. Le cahier final est plutôt bien réalisé pour comprendre les enjeux. J'ai d'ailleurs commencé à le lire avant d'entamer ma lecture. Bref, les amateurs d'Histoire aimeront.
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François-Ferdinand : La mort vous attend à Sara..

Le 27 juin 1914, Gavrilo Prinzip, un jeune conjuré serbe, abat de plusieurs balles l’archiduc François-Joseph et son épouse Sophie. Ce double assassinat sera l’évènement déclencheur d’une guerre mondiale tant annoncée.

Cette bande dessinée, publiée dans la mouvance du centenaire de la « Grande guerre », retrace les journées précédant l’attentat et s’attache surtout à en décrypter les enjeux puis à faire l’état des lieux des forces en présence.

La narration, d’une construction sagement chronologique, présente les principaux acteurs du drame, corsetés dans leurs ambitions respectives et des alliances diaboliques pour les uns, tiraillés entre les devoirs d’un futur empereur et une paisible vie de famille pour les autres. Dommage que le dessin, de type ligne claire, soit purement illustratif d’autant qu’il est complété par un dossier historique en fin volume, intéressant mais pour le coup redonnant.

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Alice Milliat : Pionnière olympique

Ce roman graphique est à mettre en toutes les mains. Des plus jeunes, des adultes. A lire à ceux qui ne peuvent pas la lire où qui ne savent pas encore lire.

Pour être brève et concise (avant de développer), c'est un roman graphique que je conseille et que je conseillerai autant que possible.

Je ne connaissais pas cette maison d'édition mais je vais m'y intéresser de plus près.

J'ai découvert l'histoire d'Alice Milliat que je ne connaissais absolument pas (enfin, là je mens... j'avais vu son nom passer une fois, avec des ministres et des sportifs, mais ma culture à son sujet s'arrêtait là).

J'ai découvert avec ce livre, une femme battante. Une femme qui s'est battue toute sa vie pour que les femmes aient les mêmes droits que les hommes dans le sport.

Que j'ai aimé ce roman graphique, qui est découpé avec des pages de BD (des planches) mais également des faits historiques avec des photos en noir et blanc des athlètes, des articles de journaux et j'en passe.

J'y ai appris énormément de choses. Et je les ai apprises de manière ludique ce qui ne gâche rien à l'affaire.

J'ai été étonnée et choquée par certains chiffres. Saviez-vous qu'encore aujourd'hui, il n'y avait que 2% et quelques de femmes commentant le sport (radio et télé mélangées)? Vous me direz, on le sait qu'il n'y en a pas beaucoup. Mais voir ce chiffre écrit noir sur blanc fait ouvrir grand les yeux et réfléchir. Et donne envie de se battre, comme a pu le faire Alice Milliat et de nombreuses autres femmes.

Vous l'aurez compris, je considère ce roman graphique comme une pépite que je vais garder (et partager) précisément.

Même ma nièce de 10 ans a été très intéressée par cette lecture et est revenue vers moi choquée par certaines histoires (notamment celle de Suzanne Lenglen : en plein Roland Garros, c'était le moment de la lire 😉)

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Saint Kilda, Livre 1 : Les Esprits d'Hirta

J'ai véritablement accroché à Saint-Kilda au point de faire également des recherches sur cette île mystérieuse au large de l'Ecosse dont les habitants vivaient totalement coupés du monde. Bref, une telle communauté pouvait exister à 64 kilomètres des côtes : pas besoin de se retrouver au milieu de l'Océan Pacifique. Cette insularité est principalement due aux difficultés d'abordage avec les falaises les plus hautes du Royaume-Uni.



La bd retranscrit très bien le mode de vie autarcique de ses habitants qui n'étaient pas à l'abri de la main-mise de l'Eglise. Là où il ya des brebis égarées, il y a toujours un sermoneur qui joue au gardien. Cependant, entre les croyances et les superstitions, un jeune docteur en biologie va devoir évoluer sur cette île où il ne pousse aucun arbre.



On devine le combat entre la religion et la science au travers de cet étudiant partisan des théories de Darwin. C'est également un affrontement entre le père industriel conformiste et le fils naturaliste aux idées nouvelles et révolutionnaires. La rencontre avec les autochtones vivant dans une ignorance totale du monde extérieur va tout changer...



On attend le second tome avec impatience d'autant que la fin entretient un grand suspense. Saint Kilda est une véritable bonne surprise avec un scénario bien ficelé et des dessins qui mettent en valeur cette île écossaise atypique.



Malgré un scénario plutôt convenu, ce second tome va clore cette belle histoire. J'ai trouvé le soi-disant pasteur Jacob beaucoup trop caricatural dans un thème où la religion asservit les pauvres gens d'esprit qui sont isolés du reste du monde. Ainsi, la civilisation réussira t'elle à pervertir les âmes de ces kildiens ?



Par ailleurs, j'ai beaucoup aimé l'utilisation de la couleur direct qui donne une ambiance assez particulière à cette île inhospitalière au climat humide et venteux. J'ai remarqué que la topologie des lieux ainsi que les maisons sont parfaitement respectés. Il y a eu un très gros travail de recherche de la part de l'auteur qui a réussi le pari.
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François-Ferdinand : La mort vous attend à Sara..

Porté par un graphisme efficace et expressif, bien que manquant parfois d'un peu de dynamisme, François-Ferdinand se lit d'une traite et se prolonge par un dossier des plus intéressants. Une belle plongée dans l'Histoire.
Lien : http://www.bdgest.com/chroni..
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