… Chacun des portraits présentés dans ce bel ouvrage m'est apparu comme une fenêtre ouverte sur la beauté de notre humanité. Une invitation à nous réveiller. Un appel à vivre avec sagesse et sérénité. Un but que certains qualifient d'utopie. « L'utopie n'est visible qu'à l'oeil intérieur », écrivait Jorge Luis Borges. C'est avec cet oeil intérieur que Dominica a capté la profonde humanité de ses "amis spirituels". Des amis dont les yeux nous apparaissent comme des perles de conscience. Le reflet de notre propre beauté. Pour cela, je voudrais la remercier. Namasté.
Le défi fondamental de l'être humain est de découvrir l'étincelle divine et mystérieuse, l'énergie vibrante et intemporelle cachée en lui et de la permettre de s'exprimer avec son intelligence intuitive et spontanée. Cela est difficile en raison des blocages que dresse le mental tels que le jeu prépondérant des pensées-désirs-émotions et sa fascination pour les choses extérieures, y compris la littérature spirituelle. Seule l'observation consciente de ces blocages peut nous libérer de la dictature de l'égo-le mental-la pensée.
Un regard impersonnel et objectif au-delà des pensées est nécessaire. Il faut voir les choses telles qu'elles sont, sans aucune interférence négative ou positive de la mémoire. Au début, votre observation est fragmentée, car une partie du mental en observe une autre. Cependant, graduellement, avec une vigilance accrue, vous sortez du champ du mental et regardez avec votre être tout entier l'amalgame corps-sens-mental. Percevoir très clairement l'asservissement du mental apporte un nouvel élément d'humilité et d'innocence. Cela à son tour met en mouvement un contrepoids dans la conscience qui est le catalyseur d'une transformation intérieure radicale.
Dada Gavand
Autrefois cinéaste moi-même, je suis sensible à l’art photographique et c’est depuis longtemps que j’admire les portraits de Dominica. L’austérité du noir et blanc, sans la distraction qu’apportent les couleurs, révèle la profondeur qu’exprime la surface.
Avec rigueur mais aussi une grande ouverture de cœur et d’esprit, Dominica a réuni en un volume les visages ô combien différents d’hommes et de femmes témoins de formes, différentes elles aussi, de la vie spirituelle. Nous savons que « l’Esprit souffle où il veut ».
La première vertu est donc l’accueil de l’autre – même si la forme de son engagement diffère de celle du nôtre.
C’est à quoi nous appellent les visages que la persévérance de Dominica a réunis ici.
Puissent au moins certains de ceux-ci avoir un écho en vous et vous orienter non vers leur « sagesse » mais vers la vôtre.
En ce qui concerne ceux et celles que je connais personnellement, ce qui m’a le plus touché en les découvrant dans leur vérité, c’est leur amour des autres, leur bienveillance essentielle – même si celle-ci prend parfois un « visage » inattendu
Vous comprendrez le secret de la béatitude si vous méditez sur la nature du Soi. Tout est là, contenu en vous seul. La joie que nous obtenons au contact des choses du monde n’est qu’une fraction infinitésimale de la béatitude que nous trouverons à l’intérieur.
Mata Amritanandamayi
Votre pratique spirituelle consiste seulement à dire oui au présent.
Eckart Tolle
Ce qu’il y a de plus beau, c’est le silence intérieur, et c’est lui qui nous délivre, nous aide et nous guérit.
Yolande
…, la tradition soufie prêche la voie du juste milieu entre le temporel et le spirituel, entre la loi, Shari’a’, et la vérité, Al Haqiqa. Si la première est un moyen d’adoration, une aide et un garde-fou permettant à l’homme de vaincre ses passions, d’atténuer son égoïsme et d’ouvrir son cœur à la générosité et au respect d’autrui, la seconde lui permet de vivre l’intime expérience de la présence divine.
Cheikh Khaled Bentounès
Ne renonce à rien, sois détaché de tout.
Jean-Yves Leloup
... Nous savons que "l’Esprit souffle où il veut". La première vertu est donc l'accueil de l'autre – même si la forme de son engagement diffère de celle du nôtre. C'est à quoi nous appellent les visages que la persévérance de Dominica a réunis ici. Puissent au moins certains de ceux-ci avoir un écho en vous et vous orienter non vers leur "sagesse" mais vers la vôtre.
L’« amour » n’est bien qu’un simple mot, oui, mais en faire la seule vraie loi de sa vie est très, très difficile.
Celui qui dans sa vie a appris à mourir, celui-là seul peut réellement aimer le Seigneur.
Chandra Swami