Il faut de tout pour faire un monde.
Il me faut toi pour faire le mien.
-Anonyme-
[À coeur perdu]
Je contemple mon verre avant de le vider et j’entends une voix, celle de ma conscience peut-être, qui me dit ‘Si tu bois pour noyer ta peine, méfie-toi, les emmerdes savent nager’, ce à quoi je réponds que le résultat est le même que l’on boive du vin, de l’eau ou du lait.
J’ai toujours pensé que si j’avais eu à choisir entre être un chien ou être un chat, j’aurais choisi très définitivement un abonnement chez les félins. La raison est toute simple : les chiens ont un maître, les chats eux, ont du personnel de maison.
D’après la Bible, Jésus est né en Palestine, pays où les gens s’appellent Mohamed, Abdel, Youssouf, Mouloud, etc., mais il a quand même réussi à se trouver douze potes qui s’appelaient Pierre, Jean, Paul, Jacques, Matthieu, Luc, etc. et qui buvaient du vin.
Je soulève mes lunettes de soleil d’un micron, constate que ma tasse est blanche, signe d’une journée où tout est possible, ça me va tout à fait, je prends. De toute façon, le code est d’une grande simplicité, pas besoin d’un diplôme d’ingénieur : les tasses vertes, couleur de l’argent, sont pour l’espoir des bonnes affaires à la galerie, les bleues sont pour le beau temps ; aux jaunes j’ai attribué le bonheur simple d’une journée souriante et celles qui ont des pois blancs, peu importe la couleur de fond, c’est quand je suis de très bonne humeur sans raison précise.
Les tasses rouges représentent la passion, sachant que, depuis que j’ai jeté mon amant de poche, elles ne servent plus à grand-chose, sinon accumuler la poussière.
Hier soir et ce matin, j’ai pisté les progrès de la vieillesse sur mon visage, senti les maux qui accompagnent désormais toutes mes journées : mal au dos, mal aux jointures ; yeux fatigués, dents déchaussées ; manque d’énergie, manque d’envies ; peau fripée, muscles flasques.
‘‘Docteur, j’ai mal là, j’ai une douleur aiguë ici, une névralgie sourde là ; j’ai du mal à marcher, je n’ai plus d’appétit ; je n’ai plus envie de me lever le matin. Docteur, auriez-vous un médicament contre la vieillesse ?ˮ
‘‘Mademoiselle, j’ai besoin d’un masque hydratant, d’une crème nourrissante, d’un sérum liftant, d’un massage revitalisant. Mademoiselle, auriez-vous un parfum anti-odeur de vieux ? Une senteur de jeune adulte ?’’
... le code est d'une grande simplicité : les tasses vertes sont pour l'espoir des bonnes affaires à la galerie, les bleues pour le beau temps, aux jaunes j'ai attribué le bonheur simple d'une journée souriante... les tasses rouges représentent la passion, sachant que, depuis que j'ai jeté mon amant de poche, elles ne servent plus à grand chose sinon accumuler la poussière".
- Il s'agit maintenant de faire le lien avec ce que nous a raconté Lucy : c'est-à-dire que je l'aurais créée, qu'elle ne serait là à nous emmerder que parce que c'est moi qui l'ai voulu, qu'elle serait l'onde quantique que j'aurais transformée en particules solides par la concentration de mon attention sur elle. Et, à cause de cela, elle est coincée dans une masse, un corps solide en l'occurrence, dont elle n'arrive pas à se défaire.
Parfois il venait l'observer pour le seul plaisir des sens cette Alchimiste, cette Grande Prêtresse de la dépouille mortelle qui savait doser avec adresse les quantités exactes d'aldéhyde formique à injecter dans les artères d'un cadavre. Virtuose de la mort, Valentine avait le métier dans la peau. A tous les coups ça mettait des larmes d'émotion dans les yeux de Roméo.
Je vais vous le dire moi : la religion c’est comme un pénis. C’est bien d’en avoir un, c’est bien d’en être fier mais, honnêtement, il faudrait arrêter de le sortir en public, de le montrer aux enfants, de réfléchir et d’écrire des lois avec.