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Citation de SZRAMOWO


Marguerite devint toute pâle ; elle avait appris les mauvais propos de ma mère sur son compte, mais c’était une femme de cœur, incapable de me donner tort quand j’avais raison.
– Va, dit-elle ; que ta mère sache au moins que nous ne sommes pas aussi durs qu’elle, et que je n’oublierai jamais qu’elle est ta mère.
En entendant cela, mon père lui prit les deux mains ; on aurait cru qu’il allait fondre en larmes et qu’il voulait parler, mais il ne dit rien, et nous partîmes aussitôt. Bien plus loin, dans le sentier des Baraques, entre les blés, il se mit à célébrer les vertus de Marguerite, sa bonté pour lui et pour tout le monde ; il avait des larmes plein les yeux. Je ne lui répondis pas, songeant à la surprise de ma mère et n’étant pas encore sûr qu’elle nous recevrait bien.
C’est ainsi que nous entrâmes au village, passant devant l’auberge des Trois-Pigeons et les autres baraques, sans nous arrêter. La vieille rue était presque déserte ; car, outre la foule de recrues et d’anciens soldats encore aux armées, beaucoup de patriotes étaient en réquisition permanente pour les transports de vivres et de munitions ; les femmes et quelques vieillards faisaient seuls les récoltes.
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