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3.95/5 (sur 408 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Erckmann-Chatrian est le pseudonyme collectif utilisé de 1847 à 1887 par deux écrivains français: Émile Erckmann (né le 21 mai 1822 à Phalsbourg et mort le 14 mars 1899 à Lunéville) et Alexandre Chatrian (né le 18 décembre 1826 à Soldatenthal et mort le 3 septembre 1890 à Villemomble).

Ils ont également écrit sous leurs patronymes respectifs.

Dans leur œuvre, le réalisme rustique, influencé par les conteurs de la Forêt-Noire, se transfigure en une sorte d'épopée populaire. Le musée historique et Erckmann-Chatrian de Phalsbourg leur est en partie consacré.

L'enfance d'Erckmann est liée à la petite ville de Phalsbourg. Il passa son baccalauréat en 1841, à Nancy, puis commença du droit à Paris en 1842.
Il publia une première brochure, "Du recrutement militaire", en 1843. Deux ans plus tard, il rata sa troisième année de droit et rentra à Phalsbourg, malade de la typhoïde.

Au printemps 1847, Erckmann fit la connaissance de Chatrian, alors maître d’étude au collège de Phalsbourg. Ils devinrent amis et passèrent leurs vacances d'été ensemble.

Pendant un séjour à Paris, Erckmann fut témoin de la Révolution de 1848. Très inspiré, il fonda un club avec Chatrian à Phalsbourg et dirigea un journal à Strasbourg, qui ne dura pas longtemps. Au début des années 1850 ils publièrent quelques feuilletons dans Le Démocrate du Rhin, en s'attendant à une gloire littéraire rapide, mais après quelques années ce fut la désillusion. Erckmann partit alors vivre à Rosny-sous-Bois et reprit ses études de droit en 1854.

La reconnaissance arriva enfin vers 1859 : les publications se succédèrent et ils commencèrent à être connus sous le pseudonyme d’Émile Erckmann-Chatrian. À l'époque, leur registre était déjà dans les nouvelles et les contes fantastiques. Ils s'installent tous deux à Paris, près de la gare de Paris-Est et reviennent régulièrement en Lorraine.
Lors de la guerre franco-prussienne de 1870, Erckmann était à Phalsbourg lors de la défaite de Mac-Mahon en août 1870. Il regagna alors Paris. Les œuvres des deux Lorrains eurent par la suite un succès très lié au désir de revanche français et à la nostalgie de la "ligne bleue des Vosges".

À partir de 1872, Erckmann écrivit plutôt des romans alors que Chatrian s’occupait de théâtre. En septembre, Erckmann emménage à Saint-Dié. Il fit tout un périple l'année suivante en Méditerranée orientale : Égypte, Liban, Syrie, Grèce.

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Source : wikipedia
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Erckmann et Chatrian : Gens d'Alsace et de Lorraine
Olivier BARROT signale la publication aux Presses de la Cité (collection Omnibus) de "Gens d'Alsace et de Lorraine" d'ERCKMANN-CHATRIAN. Ce gros ouvrage rassemble six des Romans et Contes des deux célèbres Alsaciens.

Citations et extraits (189) Voir plus Ajouter une citation
Alors je renonçais pour toujours à la méthode de M. Guillaume. Ce n'est pas en battant les enfants, en les humiliant, qu'on peut en faire quelque chose ; c'est en les relevant à leurs propres yeux, en leur donnant le moyen de se relever, en les traitant comme des hommes et non comme des animaux.
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Tout leur grand génie et toutes leurs grandes idées de gloire ne sont rien, car il n'y a qu'une chose pour laquelle un peuple doit marcher, c'est quand on attaque notre Liberté, comme en 1792 ; alors on meurt ensemble ou l'on gagne ensemble.

la victoire n'est pas pour quelques uns , elle est pour tous. Voilà, la seule guerre juste, toutes les autres sont honteuses.
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si avec cela on organisait dans chaque village des bibliothèques sérieuses, où les gens trouveraient de bons livres d’histoire, de morale, de droit, d’agriculture, de sciences, pour s’instruire et se perfectionner de plus en plus ; si nos écrivains, nos hommes de talent se mettaient à faire des ouvrages et des journaux à bon marché ; s’ils comprenaient enfin qu’au lieu de vendre leurs livres à deux ou trois mille exemplaires, ils trouveraient, en écrivant pour le peuple, des centaines de mille et bientôt des millions d’acheteurs, sans parler du plaisir d’être utile à son pays, de faire des choses nouvelles, de travailler au développement de la civilisation, à quel degré de prospérité n’arriverait pas bientôt notre race !
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Le solfège et le plain-chant pouvaient seuls réussir aux Roches ; à ces gens superstitieux il fallait les cérémonies de l'église, le chantre au lutrin était pour eux une sorte de personnage, qui venait après le bedeau et M. le curé ; qu'on se figure donc leur contentement. Il ne me restait que six semaines pour enseigner le catéchisme aux grands ; eh bien ! cela suffit. A chaque nouvel examen que nous allions passer tous les jeudis au Chêne-Fendu, M. le curé Bernard s'émerveillait de leurs progrès. Sœur Éléonore n'avait rien obtenu de pareil, il me disait en riant que c'était Dieu qui avait suscité les mauvaises langues contre moi, pour m'envoyer aux Roches, afin de civiliser ce pays ! Et le dernier dimanche avant Pâques il annonça que, ceux du hameau des Roches sachant le mieux leur catéchisme, ce serait Jacques Hutin, le fils du garde, qui réciterait l'acte de foi publiquement à la première communion. Dire la considération dont je fus entouré depuis ce moment par les habitants du hameau serait chose impossible ; c'est à moi qu'ils attribuaient cet honneur unique, extraordinaire. Tout le monde me tirait le chapeau, et les femmes me recevaient toutes avec un sourire agréable, lorsque j'allais dans leur baraque prendre mes repas.
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« Nous étions entourés partout : Les Anglais nous repoussaient dans le vallon, et dans le vallon Blücher arrivait. Nos généraux, nos officiers, l’Empereur lui-même n’avaient plus d’autres ressources que de se mettre dans un carré ; et l’on dit que nous autres, pauvres malheureux nous avions la terreur panique ! Quelle injustice ! »

(tiré de "Waterloo")
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Ceux que tu n'as pas vus revenir sont morts, comme des centaines et des centaines de mille autres mourront car l'Empereur n'aime que la guerre.
Il a déjà versé plus de sang pour donner des couronnes à ses frères, que notre grande Révolution pour gagner les Droits de l'Homme.
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" Alors je regardai dans la nuit grisâtre, et je vis, à cinquante pas devant moi, le colporteur Pinacle, avec sa grande hotte, son bonnet de loutre, ses gants de laine et son bâton à pointe de fer. La lanterne pendue à la bretelle de la hotte éclairait sa figure avinée, son menton hérissé de poils jaunes, et son gros nez en forme d'éteignoir ; il écarquillait ses petits yeux comme un loup, en répétant : "Qui vive !" [...] "

[ERCKMANN-CHATRIAN, "Histoire d'un conscrit de 1813", 1864, chapitre III – page 26 de la collection "la Petite Vermillon", Editions de la Table Ronde]
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Les ordonnances, les arrêtés, les circulaires sur l'instruction du peuple n'ont jamais manqué depuis cinquante ans, mais l'argent. On a toujours trouvé l'argent pour les rois, pour les empereurs, les princes, les évêques, les ministres, les généraux et les soldats ; mais pour éclairer le peuple et récompenser les instituteurs, les caisses ont toujours été vides.

[ERCKMANN-CHATRIAN, "Histoire d'un sous-maître", 1871 , chapitre I - page 227 de l'édition de Jean-Jacques Pauvert "Maître Gaspard Fix et autres contes" (Tome X, Contes et Romans nationaux populaires, 1963)]
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Oh ! Que de choses dans le sourire de la femme ! N'y cherchez point la joie, et le bonheur. Le sourire de la femme voile tant de souffrances intimes, tant d'inquiétudes, tant d'anxiété poignantes ! jeune fille, épouse, mère, il faut toujours sourire, même lorsque le cœur se comprime, lorsque le sanglot étouffe... C'est ton rôle ô femme ! dans cette grande lutte qu'on appelle l'existence humaine !
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" Mais ce qui me frappa le plus, au milieu de tous ces capitaines qui faisaient trembler l'Europe depuis vingt ans, c'est Napoléon avec son vieux chapeau et sa redingote grise ; je le vois encore passer devant mes yeux, son large menton serré et le cou dans les épaules. Tout le monde criait : "Vive l'Empereur ! " – Mais il n'entendait rien... il ne faisait pas plus attention à nous qu'à la petite pluie fine qui tremblotait dans l'air... "

[ERCKMANN-CHATRIAN, "Histoire d'un conscrit de 1813", 1864, chapitre XVIII – pages 178-179 de la collection "la Petite Vermillon", Editions de la Table Ronde]
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