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Citation de dourvach


Maître Fix craignait le bon sens des républicains mais ses inquiétudes ne durèrent pas longtemps ; des nouvelles extraordinaires se suivaient alors de jour en jour ; on apprenait d'abord l'ouverture des clubs Barbès, Raspail et Cabet, qui n'étaient pas d'accord entre eux ; puis celle du club Blanqui, en opposition avec tous les autres.
En même temps paraissaient des journaux innombrables qui parlaient de choses inconnues : de droit au travail, de communisme, d'ateliers nationaux, où les ouvriers recevaient trente sous par jour, en attendant de l'ouvrage ; de conférences au Luxembourg, sous la présidence du citoyen Louis Blanc, pour établir l'égalité des salaires ; de déficit, qu'on allait combler par un impôt extraordinaire de quarante-cinq centimes ; puis d'agitation à Rouen, à Lille, à Lyon ; puis de l'opinion du citoyen Proudhon, " que la propriété c'est le vol, que Dieu c'est le mal, que le vrai gouvernement c'est l'anarchie ! " et d'autres choses semblables, qui réjouissaient les réactionnaires jusqu'au fond de l'âme.

[ERCKMANN-CHATRIAN, "Maître Gaspard Fix", chapitre IX - page 90 du tome X de la réédition des "Contes et romans nationaux et populaires" : "Maître Gaspard Fix et autres contes", éd. Jean-Jacques Pauvert, 1967]
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