Noël
Tant l’on crie Noël
Qu’à la fin nous vient.
Tout mon cœur appelle
Noël, Noël !
Tout mon cœur appelle,
Tant il se souvient.
Dame neige est en voyage
Sur les routes de l’hiver ;
Les oiseaux du voisinage
Se sont enfuis par les airs.
Seul, le rouge-gorge appelle
Avec sa fluette voix ;
Il fait : Noël et Noël,
À tous les échos des bois.
Tant l’on crie Noël,
Noël, Noël!
Tant l’on crie Noël
Qu’enfin on le voit.
L’espérance est en voyage ;
Dans les bois flambe le houx ;
Le petit enfant bien sage
Rêve au bonhomme aux joujoux.
Tant l’on crie Noël,
Noël, Noël,
Tant l’on crie Noël
Qu’il s’en vient à nous.
Du Pont des arts, Balcon de Paris
Pourquoi, Seigneur, les hirondelles,
Si bas, puis si haut volent-elles :
Qu’en savent-elles,
Qu’en sais-je ? rien.
Et moi, pourquoi gai, puis morose,
Pourquoi mes vers, pourquoi ma prose,
Pourquoi sous mes doigts cette rose,
Qu’en sais-je ? rien.
NOËL
Tant l'on crie Noël
Qu'à la fin nous vient
Tout mon cœur appelle
Noël, Noël !
Tout mon cœur appelle
Tant il se souvient.
Dame Neige est en voyage
Sur les routes de l'hiver ;
Les oiseaux du voisinage
Se sont enfuis par les airs.
Seul le rouge-gorge appelle
Avec sa petite voix
Et fait : Noël et Noël,
À tous les échos des bois.
Tant l'on crie Noël
Noël, Noël,
Tant l'on crie Noël
Qu'enfin on le voit.
L'espérance est en voyage ;
Dans les bois flambe le houx ;
Le petit enfant bien sage
Rêve au bonhomme aux joujoux.
Tant l'on crie Noël,
Noël, Noël,
Tant l'on crie Noël,
Qu'il s'en vient à nous.
// Ce poème de Fagus est paru dans différentes versions.*
* Voir une autre version dans critique jointe.
Dans l'art comme dans la vie, 1 et 1 font n'importe quoi, sauf deux !
"Aphorismes" E.Sansot, 1908