Citations de Francette lg (36)
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Le soleil se mire dans les agates de verre
Poursuit sa chevauchée sans escale
Sur l’aile de l’aube et du zéphyr
Et enfile ses graines de lumière
Sur le tapis d’herbes assoupies
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Sous chaque éclat de silence
Naissance
Sous chaque éclat de silence
Elégance
Sous chaque éclat de silence
Existence
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Aller
Lettre après lettre
Mot après mot
Dans son sillage
Telle l’étoile qui brille
Dans la rivière du ciel
Où flotte la poésie
Alchimie
Cueillir les bouquets de silence
Griffonnés sur le cahier bleu de l’enfance
Ancrer dans la mémoire
Les coupes de lumière
D’où s’évadent les parfums de la terre
Ouvrir les yeux
Comme s’ouvre le matin
Respirer la fleur
Comme respirent les heures
Fouler la rosée
Comme on foule les blés
Ouvrir les mains
Comme on ouvre un jardin
Tracer son chemin
Comme un trait sur un dessin
Comme au loin l’horizon
Et la mer tout au fond
L’azur a revêtu sa peau d’hiver
Grise blême et triste
Recueillir les petits brocarts de vie
Qui dorment sous l’étole grise
*
Traverser le ciel et les nuages
Dans ce grand éclair de silence
Soulever les paupières de l’hiver
Et découvrir un trou de lumière
*
Pour dénicher une bougie
Une bougie pour dessiller le jour
Alors Seule dans cette solitude
J’ai entendu l’arbre me parler
*
Je l’ai entendu prier
Quand l’or du soleil
Brode sa légende dorée
Sur le parchemin auroral
Ce sont mille
Pépites d’or
Qui crépitent
Autour de moi
S’enrouler
Dans cette coquille
De silence, de transparence
Et de lumière salutaire
Pour une simple
Vision automnale
Pour un tête à tête
Avec soi-même
Libre de tout
Vide de rien
Que dire
Si ce n’est…rien !
Écouter et regarder
Dans ce petit lointain !
Coudre sur les ailes du ciel à la peau de velours
Cette graine de silence qui bat comme un cœur
Ce murmure azuréen épousé par le vent
Ce petit rien accroché au cou de l’océan
Qui fait frissonner l’air et le temps
Graver dans l’herbier de notre âme
Ce petit morceau de vie suspendu
Cette petite musique de tranquillité
Qui nous emporte sur son rivage
Qui nous inonde de sa simplicité
Goûter jusqu’à l’ivresse aux parfums de l’azur
Plonger dans l’éphémère embellie
Pour oublier un instant les brumes de la vie
Saisir les arabesques de ce peu de chose
Et rêver d’apprivoiser l’éternité…
Trouver son chemin
Là tout au bord de l’infini
Suivre les méandres
De ce puits de verdure
Et de beauté dépouillée
Accueillir l’instant
Qui flirte avec l’éternité
Faire un avec le silence
Et s’asseoir à ses côtés
Pour l’écouter
Dans mon jour vagabond
J’ai mis mes pas
Dans les pas de l’aube naissante
Dans mon jour vagabond
J’ai cueilli cette petite flamme
Qui plaisait à mon âme
Pour l’apprivoiser
Il faut juste être sous son ciel
Et se glisser tout près de ses ailes
Pour l’apprivoiser
Il faut juste écouter battre son coeur
Et connaître les secrets de son humeur
Pour l’apprivoiser
Il faut juste ouvrir la porte de l’enfance
Et elle te dira le langage de l’innocence
Pour l’apprivoiser
Il faut juste essuyer la vitre embuée du temps
Et sentir avec elle d’où vient le vent
Et pour l’aimer
Il faut juste suspendre un court instant la marche du temps
Puis l’embrasser du bout des yeux seulement !
Sous ce petit cœur qui flamboie
Se cachent des ailes de soie
Alors, prends garde à toi si tu les froisses de tes doigts
Car plus jamais la petite flamme ne refleurira
Il est une mouette
Seule avec le vent
Seule contre le vent
Il est une mouette
Passagère du vent
Il est une mouette
Au-dessus du lit bouillonnant
Ses ailes d’eau et de sel
Planant du levant au couchant
Sans craindre les assauts
Des chevaux de l’océan rugissant
Des chevaux à la crinière d’argent
Il est une mouette
Épouse des gouttes d’argent
Qui explosent sur la jupe lisse
D’eau en bulles de lumière (page 47)
Comme un grain de sable
Collé sur le drap de l’eau
Et par-dessous tout
Un sentiment d’immensité
Et puis par-dessous tout
Un sentiment
D’éternité (page 19)
Il est où le chemin
Demande à l'oiseau
Puis suis-le sur le fil de l'air
Jusqu'aux écrins du silence bleu
Lui seul en connaît les secrets
Suis-le jusqu'au lit douillet du nuage
Jusqu’aux rayons brûlants du soleil
Suis-le jusqu'aux éclats des étoiles
Lui seul en connaît les battements
Alors tu sauras que là où il va
C’est pour respirer les ciels d’argent (page 15)
Des carrés de ciel bleu
Ont pris mon âme
Au dépourvu
Au beau milieu
D’un océan de verdure
Et ces lumières océanes
Suspendues à mon regard
Sont des petites sources
Où mes mots sont venus
S’abreuver
Des carrés de ciel bleu
Qui chantent l’adagio
D’un azur plus bleu
Que le bleu de mes pensées
Avides de poésie
À la recherche
De ces petits trésors
Enfouis dans le jardin
De la simplicité
Des photos de pommes rouges du jardin accompagnent ce poème...
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Petits bouts d’automne
Perforés de lumière
Frissons de silence
Au parfum d’espérance
Venus d’un velours
D’aube bleue et blanche
Fruits qui viennent de naître
Et qui embaument l’air doux et cuivré
De leurs innombrables ailes
Au parfum de fougère et de miel
L’enfance aux joues rouges
Est là tout près qui me regarde
Et me sourit. Alors je l’ai invitée
À traverser la vitre embuée du temps
Pour se poser sur les pages
De mon carnet de souvenances
Derrière les persiennes du ciel
Un rayon de soleil
Derrière le rayon de soleil
Deux étoiles se sont levées
Sur une rivière de tranquillité
Ici la lumière et les couleurs
Lessivent le jour
Déboutonnent
La chemise du temps
Et posent leurs mains
Sur la nuque des fleurs
Qui jouent à *cligne-musette
Au milieu d’un velours de violettes
*à cache-cache
Dans le taffetas du silence
De mon petit jardin d’Éden
Dansent deux fleurs Légères
Comme des baisers de lumière
Qui les fait danser ?
Le vent qui passe Tout simplement
Tandis qu’elles écrivent
En s’agenouillant
Au milieu des champs de blé
Leurs poèmes de beauté et de simplicité
Et rêvent de toucher le ciel
(inspiré par deux photos de coquelicots)