Citations de Francette lg (36)
*****
Quand le vent
Fait claquer
La grand-voile du silence
Quand le vent
Dissémine ses notes aériennes
Échappées de sa harpe azuréenne
Quand le vent
Tourne l’une après l’autre
Les pages du livre de l’arbre d’or
Quand le vent
Frôle la vitre
De mes pensées
Je lui offre mon visage
Qu’il caresse
De son pinceau d’azur
Et je reste là
Immobile et sans voix
Sur le pas de la porte
Etourdie
Par le bruit de cuivre
D’une envolée de feuilles mortes
***
******
Dans mon jour vagabond
J’ai mis mes pas
Dans les pas de l’aube naissante
Dans mon jour vagabond
J’ai cueilli cette petite flamme
Qui plaisait à mon âme
Pour l’apprivoiser
Il faut juste écouter battre son cœur
Et connaître les secrets de son humeur
Pour l’apprivoiser
Il faut juste ouvrir la porte de l’enfance
Et elle te dira le langage de l’innocence
Pour l’apprivoiser
Il faut juste essuyer la vitre embuée du temps
Et sentir avec elle d’où vient le vent
Et pour l’aimer
Il faut juste suspendre un court instant la marche du temps
Puis l’embrasser du bout des yeux seulement !
Sous ce petit cœur qui flamboie
Se cachent des ailes de soie
Alors, prends garde à toi si tu les froisses de tes doigts
Car plus jamais la petite flamme ne refleurira
(Francette m’a fait savoir que la poésie l’abandonnait en ce moment. Pour que sa petite flamme renaisse, elle a besoin d’encouragement)
***
******
TOI
Toi
Qui m’accompagnes
Jour et nuit
Et qui partage ma vie
Toi que l’on nomme poésie
Toi
Qui est venue à moi
Un jour qu’il faisait froid
Toi qui m’a ouvert les yeux
Sur un monde que je ne soupçonnais pas
Mais qui était au fond de moi
Un monde qui respire si fort
Qu’à chaque instant je sens sa vie
Qui bat au bout de mes doigts
Toi
Que chaque jour je viens cueillir
Dans les nuages et sur la plage Toi qui m’accompagnes
Jour et nuit
Et qui partages ma vie
Et que je nomme poésie.
Je t’écrirai. Partout.
Dans les nuages et sur la plage
Et je te nourrirai
Pour que tu ne meures pas.
Et tu me nourriras
Pour que je ne meure pas…
Je me dis qu’à notre époque où la culture est mise à mal, un recueil de poésie serait sympa dans la hotte de Noël. J’ai même d’autres idées pour les amateurs de romans comme les livres d'amies : « Lumière » de Christelle Saïani ou « Cachemire rouge » de Christiana Moreau. Et même quelques livres d’art pourraient compléter la hotte ?
***
******
Assieds-toi là sur ce banc
Et prends le temps
De scruter l’horizon
Caracole dans les mailles de la brume
Oublie pour une fois la lune
Suis des yeux le feu qui brûle
Sous mes semelles de poésie
Point de pluie point de bruit
Juste quelques feuilles rabougries
Qui tracent un chemin
Pour aller vers demain
Où tu iras c’est certain
Prends le temps
De saisir l’instant
Qui passe furtivement
Assieds-toi là sur ce banc
Et prends le temps
D’attendre le temps
***
“Si je te dis que la fleur parle
Me croirais-tu ?
Si je te dis que l’abeille lui sourit
Me croirais-tu ?
L’abeille
La fleur
Des pétales
Des mots couleur de miel
Pour sucrer
Mes poèmes arc-en-ciel.”
******
Octobre peut être beau poétisé pas Francette lg
Déjà octobre…
Et dans l’air aux frissons de soie
Tout barbouillé de brume,
La feuille
Plume sans aile
Délicatement
Se pose
Et boit.
Elle boit ce que l’ondée
D’automne ce matin a déposé
Larmes, perles ou diamants
Peu importe le nom qu’on leur donne
Alors la feuille vit et s’abandonne
Un peu encore
Un peu jusqu’à demain
Ou après demain
Aux rives d’une nouvelle aurore.
http://images-imagination.blogspot.com/
***
*****
Accueillir l’instant
Qui flirte avec l’éternité
Faire un avec le silence
Et s’asseoir à ses côtés
Pour l’écouter
***
******
Tu étais là
Discrète fleurette
Que le temps a oublié
D’éteindre
Que le vent a oublié d’atteindre
J’ai frappé à la porte de la jolie demoiselle
Et suis venue prendre de ses nouvelles
J’ai poussé la petite barrière rouge de son cœur
Qui craquait de lumière et de couleur
Sous les chuchotements moqueurs
De ses amies aux robes toutes flétries
Et qui hier sentait bon la vie
De ses amies déjà en route vers un ailleurs
Pour habiller la peau glacée de l’hiver agricheur
Tu étais là
Discrète fleurette
Et je t’ai cueillie
Dans ta housse de silence
Aussi légère qu’un pas de danse
***
******
Après ma chronique d’hier, « J’ai envie de dire »
J’ai envie de dire
Sans moi elles ont dormi
J’ai envie de dire
Pourquoi n’ont-elles rien dit ?
J’ai envie de dire
QU’IL FAIT BON VIVRE ICI
J’ai envie de dire
C’EST BEAU LA VIE
J’ai envie de dire
Ce sont les fleurs d’aujourd’hui
Elles sculptent le souffle du vent
De la lumière et de la pluie
Et ce sont elles qui m’ont choisie.
Cela fait vraiment du bien... Merci Francette
***
******
Et passent les saisons...
Quand l’été se déshabille...
Petite respiration de velours
Dernières braises assoupies
Ciel piqueté de timides chants d’oiseaux
Ultimes étreintes de soleil chaud
Sous la vague bleue de l’onde
L’été s’étire
Et tire derrière lui
Sa barrière d’écume blonde
Sous la lumière neuve qui rayonne,
Caresse féline et amie,
Il s’en va chercher un abri
Et pousse la porte de l’automne.
Il écoute cheminer son souffle
Qui se mêle encore au sien
Souffle de laine
De soie de cuivre et de carmin
Il aime à paresser dans le petit matin
Avec le jour levant qui accroche
Ses perles et ses frissons qui s’effilochent
À la toute dernière rose du jardin
Et dans le crépuscule aux frémissements bleu roi
Il confie à l’automne qui émigre
Les secrets les plus doux et les plus chauds
Que le soleil a écrits sur sa peau...
Quand l’été se déshabille
Quand le soleil se fait jeune fille
L’automne danse le quadrille...
***
La fleur
Etoile qui scintille
Et que ce matin j’ai cueillie
Belle
Surplis de blanche dentelle
La fleur
Bijou de solitude
Ciselé d’éclats de vie
La fleur
Fée errante
Sur la vitre du temps
Ou tout simplement
Étoile à mille branches
Lumière et transparence
À faire rêver le silence
*****
La goutte se souvient-elle d’où elle vient ?
Sait-elle où elle va ?
Elle t’a choisie toi petite fleur fragile
Et ne sait quand tu quitteras sa cage de verre
Elle ne sait si elle mourra
Si le vent l’emportera
Loin de toi
La goutte
Comme la vie
Qui vient qui va qui s’en va…
***
******
Quand les feux du jour boiront encore
Les précieuses gouttes d’aurore
Quand les doigts de l’automne lanceront
Leur toutes dernières flèches d’or
Quand le petit arbre esseulé
Éclaboussera de sa fière clarté
Le filigrane de la clairière à demi endeuillée
Quand l’oiseau frileux ne fera plus
Entendre son chant mélodieux
Je serai là.
J’écouterai inlassablement
La harpe du vent
Jouer sa valse à mille temps
Je regarderai choir
Une à une les médailles d’or
Du petit arbre mirliflore
Et je les entendrai gémir
Dans le silence pur et blanc
De l’hiver impatient
Je serai là
***
******
Qui es-tu ?
Je suis une lampe allumée
Une ampoule de feu
Je suis un bourgeon d’étoile sur un épi de silence
Une dentelle d’écume rousse sur la paupière du vent
Je suis un joyau funambule sur le fil de l’air
Loin des yeux des nuages
Je suis tout près
Tout près
De la rivière de tes rêves
Je ne parle pas
Mais toi tu sais
Tu peux raconter mon histoire
Mon histoire de feuille
De feuille oubliée sur le tesson du temps
***
Il est temps de chercher l'adresse du soleil
Pour ne plus l'oublier
De soulever le voile du temps
Pour qu'il s'arrête un peu, longtemps...
De se glisser dans les draps roses des nuages
Puis de suivre le maître du vent
Sur cette immense plage
Promesse de merveilleux voyages
Au plus près des étoiles
Par des nuits sans voile
Il est temps de cueillir dans nos mains
La rosée qui brille comme brille
La dernière étoile du matin
De frapper à la porte du silence
Feutré comme un pas de danse
Qui sans cesse nous parle de tout
Et de ces petits riens qui font du bien
Il est temps d'effacer du cahier de nos vies
Les lignes des jours de pluie
Et d'écrire en majuscules
Celles des jours sans peine aucune
Qui fleurent bon les beaux crépuscules
Il est temps de redorer nos jours gris à l'or fin
D'arrêter d'espérer ce qui ne viendra point
De parfumer nos vies à l'eau claire du ciel
Et de se baigner dans l'écume d’un jour immortel
Il est temps de rêver à construire une maison de cristal
Où l'on croiserait des rivières d'aurores boréales
Et où l'on passerait ses jours
À composer des bulles d'amours.
Il est temps d'habiller les matins
De couleurs et lumières. Sans fin.
La goutte nous prête ses yeux
Pour lire les secrets enfouis
Dans son petit bout de vie
Ouvrons la porte de nos rêves
À la beauté de l’infiniment petit
Car dans le miroir du rêve
Le temps s’égoutte
Le temps s’épuise
Et s’impatiente
La goutte est comme le temps
C’est un bateau
Sans moteur et sans voile
Qui suit la voie des étoiles
Guidé par le souffle du vent
Comme un torrent qui coule
Et ne s’arrête pas.
Où est la mer ?
La mer est tout là-bas
Là-bas sous la nappe bleue du ciel
Les bateaux échoués sur la plage
Semblent dormir paisiblement
Après s’être enivrés de sel de sable et de vent
Dans ce petit jardin baigné de lumière
Ils guettent le retour des flots bleus
Qu’ils ont laissés derrière eux
Tandis que danse la mouette
Dans ce bain de silence
Le temps lentement s’écoule
Et l’espace tout entier
S’ouvre sur mes yeux
Et le temps lentement s’arrête...
C’est alors que le ciel et la mer
Me prennent dans leurs ailes d’aronde
Pour déposer leur musique de lumière
Sur le cahier bleu de mes pensées vagabondes
******
La voilà
La petite fleur
Avec ses yeux d’étoiles
Et son écharpe de silence !
Saisir l’essentiel
Tant qu’il est encore temps
Attraper la perche
Qu’il nous tend
Et se laisser guider
Par le morceau de lumière
Qui vient d’éclore
Dans le jardin de la terre
***
Mes pensées ivres de silence et de beauté
Se sont logées au milieu des pétales allumés
Personne n’a pu les attraper
Seules l’inspiration puis l’expiration
Les ont fait courir sur le papier
C’est là que le poème est né
Comme une évidence
Fruits du silence
Mes pensées
Demeure de mes mots
Serrés les uns contre les autres
Se sont invitées à la table
De la sublimité
Les fontaines avec leur voix de fée
Chantent une mélodie
Que seules les pierres assoupies
Depuis des décennies entendent
Musique d’eau miroitante
Musique d’eau envoûtante
Les fontaines avec leur voix de fée
Offrent au pèlerin qui passe
Cette eau de Vie
Qu’il reçoit avec envie
Au creux de ses mains
Engourdies
Eau vive Eau salutaire
Transparente comme le verre
Ruisselante de lumière
Eau qui rafraîchit
Eau qui purifie
Eau qui nourrit
Les fontaines avec leur voix de fée
Conversent toujours
Avec le silence
Silence des pierres qui gardent
Les secrets enfouis
Des âmes recueillies