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Critiques de Gine (67)
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Les boucliers de Mars, tome 1 : Casus belli

Rien à redire sur le scénario dense et riche du regretté Gilles Chaillet. On suit le récit à travers les yeux du préfet Charax, provincial d’humble origine, qui va devoir enquêter pour déjouer un complot à Rome d’abord, en Syrie ensuite, en Dacie enfin.

Car nous sommes sous le règne de l’Empereur Trajan (98-117 après Jésus Christ), en pleine guerre contre les Daces, d’autodéfense diront les faucons, de déprédation diront les colombes, qui a vidé le limes occidental et le limes oriental de ses meilleures troupes. C’est dans ce contexte qu’un étrange incident provoque l’ire de l’ambassadeur parthe à la cour des Césars, les boucliers de Mars ayant désigné son peuple comme un danger imminent pour les Fils de la louve chez les esprits superstitieux !

Charax n’aura pas le temps de faire aboutir ses investigations au Collège de Saliens, car il doit gagner sa nouvelle affectation en Orient et c’est ensuite en Syrie que continue le récit. Les soldats de la IVe Légion Scythica cantonnés au fort Zeugma et les Parthes d’Apamée se regardent en chien de faïence de chaque côté du fleuve Euphrate. Gilles Chaillet décide alors de piocher dans les bonnes vieilles histoires de "Blueberry" pour opposer les Tuniques Bleues (= les légionnaires romains) aux Apaches (= cavaliers parthes) dans les paysages désertiques qui séparent les rives de l’Euphrate de celles de l’Oronte. C’était très sympa, surtout avec cette rivalité entre le préfet plébéien et son subordonné patricien qui m’a rappelé au bon souvenir du tout début d’"Amicalement Vôtre". ^^

On aurait aussi pu aller vers le survival historique à la R.E. Howard, mais cela manquait de souffle épique pour y parvenir…



Qui est derrière tout cela ? Les faucons de Rome, les faucons de parthes ou un troisième larron ?

Le satrape Vahram à la fois ami et ennemi brouille carrément les pistes… Pour ma part j’ai senti qu’il y avait anguille sous roche avec le clan Hadrien / Sabine… (ce n’est pas comme si Hadrien avait obtenu le pouvoir dans des circonstances douteuses après la mort de Trajan lors du retour de sa campagne parthique… ^^)

Comme toujours tout cela est bien documenté sauf peut-être une petite erreur avec Vahram justement qui est qualifié de satrape d’Osroène à une époque où l’Osroène est un petit royaume indépendant entre Romains et Parthes… ^^



Là où la bande-dessinée pèche, c’est clairement au niveau du dessin. Non seulement Christian Gine n’est pas à la hauteur de son illustre mentor, mais en plus moult vignettes présentent un charadesign simple, voir simpliste par moment, pour rester gentil. J’aurais aimé pouvoir dire que les décors sont plus réussis que les personnages, mais ce n’est pas forcément le cas vu que la mise en scène un peu figée voire plan-plan privilégie les gros plans et laisse de côté les panoramiques. Pire j’ai gloussé devant la vignette un peu Lego / Playmobil de la représentation de la métropole d’Antioche page 52… On est très loin de la maestria d’un Jacques Martin ou de Gilles Chaillet. Et encrage et colorisation ne viennent pas relever les graphismes vers le haut, loin s’en faut ! (doit-on pointer du doigt Antoine Quaresma ?)

Bref on est un peu le cul entre deux chaises entre bande dessinée franco-belge à l’ancienne et partis pris modernes. Au final c’est assez bof-bof sur la forme et c’est bien dommage car une aussi bonne histoire aurait mérité meilleur traitement graphique.



PS : ce n’est pas fair-play, mais je tiens à montrer du doigt le dénommé xcorion qui s’est moqué des problèmes de santé de l’auteur quelques mois avant sa mort... Visiblement ce n’est pas la compassion qui étouffe certains dans ce pays.
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Les boucliers de Mars, tome 3 : Semiramis

Ah pas mal du tout ce tome 3 ! ^^ On sent que tout ce qui a précédé a été conçu pour nous amener vers le bon western antique que constitue ce tome 3…

Cela commence comme dans "Spartacus" avec un mystérieux individu venu libérer le gladiateur prénommé Mars, mais ce n’est que la première étape d’une phase de recrutement car on sent vite qu’on se dirige vers un "Les Douze Salopards" antique avec une mission impossible à accomplir en Mésopotamie… ^^

https://www.youtube.com/watch?v=mI9KhPJ-utE

Nous retrouvons donc dans cette expédition derrière les lignes ennemies :

- Charax le préfet roturier et Besta le tribun patricien (ce qui offre un côté buddy story à la "Amicalement Vôtre")

- le déserteur Uranisu Azinius et les rétiaires Ménandre et Diodore, de bons vieux gibiers de potence

- les esclaves fugitifs Scorpus (bien trop bête pour être honnête) et Orodès (bien trop intelligent pour être honnête)

- Siméon le cuisinier chrétien et la Syra jeune esclave syrienne, à la solde de Sabine mais amoureuse de Charax…

C’est aussi un peu le film "Quand les aigles attaquent" (réalisé par Brian G. Hutton en 1968), tellement les suspicions de traîtrise au sein du groupe sont légion ! ^^



L’opération Lady Butterfly s’étant soldé par un désastre, on est partie pour une balade pour un cadavre, nos salopards espérant faire chanter le satrape Vahram pour récupérer les boucliers de bronze et les ramener à Rome… C’est parti pour un jeu de massacre où tous sont les dupes de puissants qui n’ont cure des victimes de leur games of throne ! Trahis de tous les côtés, les rescapés doivent subir les foudres de l’Empereur (qui obtient néanmoins tout ce qu’il désirait depuis le départ). Mais l’épilogue nous offre une fin ouverte, certains obtenant le bonheur dans l’amour, d’autres encore une gloire à laquelle ils n’avaient jamais rêvé…



Je n’ai jamais été grand fan des dessins de Christian Gine, mais là force est de reconnaître que l’amélioration est telle qu’ils en deviennent plaisants ! La mise en scène gagne en qualité alors même que le charadesign des uns et des autres permettent non seulement de véritablement les distinguer mais en plus d’entrer dans leur psyché… Il était temps certes, mais mieux tard que jamais !



Cela ferait un super film tout ça. J’ai mis une 4e étoile pour rendre hommage au regretté Gilles Chaillet, amoureux de l’Antiquité trop tôt disparu…
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Le Triangle secret - Hertz, Tome 5 : La tro..

La fin du décevant tome 4 laissait présager quelques rebondissements et des révélations sur le destin de Napoléon et de son fidèle André Hertz. Et c'est bien le cas : ce dernier volet de la saga Hertz ne lésine pas sur les aventures et le dépaysement.



Les auteurs nous embarquent en Égypte à la recherche d'une cité perdue où l'Empereur doit absolument se rendre. Pourquoi ? On le découvre à la fin du tome et cette révélation ne m'a pas emballée. Faire de Napoléon un Élu des Dieux est tout de même culotté quand on pense aux litres de sang que cet avorton avide de pouvoir a sur les mains. .



Il n'empêche que ce tome est plus riche en action et en rebondissements que le précédent et qu'il fait intervenir des forces occultes assez flippantes.



Il semblerait bien que l'imagination de Didier Convard et son équipe soit sans limite !
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Le Triangle secret - Hertz, Tome 3 : Le frère..

La série Hertz est excellente : chaque tome est passionnant de bout en bout !

On voyage dans l'espace et dans le temps à chaque nouvel opus. Cette fois-ci, on se retrouve principalement en Angleterre au XIXe siècle.



L'histoire est documentée, servie par un scénario bien ficelé, riche en suspense et en rebondissements. J'aurais pu lui mettre cinq étoiles pleines si ce n'est le graphisme moins soigné que dans les précédents tomes. Les traits sont moins précis et certaines cases sont clairement bâclées (des visages non dessinés, des décors simples).



Malgré tout, ce volume est remarquable et il me tarde de découvrir la suite.
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Les boucliers de Mars, tome 1 : Casus belli

L’intrigue se déroule à Rome sous le règne de l’empereur Trajan (98-117 ap. JC). Au cours d’une cérémonie religieuse, un des douze boucliers de Mars (des boucliers sacrés auxquels les romains attribuaient une origine céleste et divine) tombe soudainement d’une balustrade sans raison. Le peuple voit dans cet événement anodin le signe qu’un grand malheur menace l’Empire et désigne comme coupables les Parthes, une importante peuplade perse qui constitue une menace pour les légions en charge de la protection des frontières orientales de l’Empire. Envoyé en Syrie prendre la tête d’un fort romain aux portes du royaume des Parthes, le préfet Charax va découvrir que ces derniers ont bien des intentions belliqueuses vis-à-vis de Rome…



Je me rends compte en tentant de résumer cette histoire à quel point les choses ne sont pas simples à comprendre. J’ai dû faire quelques recherches pour mieux cerner le contexte politique de l’époque. Je suis également tombé sur une interview du regretté Gilles Chaillet où il expliquait ses intentions par rapport à cette série. En fait, son but était de réaliser un scénario entre le péplum et le western : « Je montre un fort romain très « tuniques bleues ». Des soldats de l’empire parthe font office d’Apaches. » (interview Casemate mars 2011). Reste que le propos est très documenté et s’appuie sur une base historique solide.





A la lecture du premier tome, il y a pourtant de quoi être perdu. Un nombre incalculable de protagonistes, beaucoup de textes, des considérations politico-religieuses difficiles à saisir et la désagréable impression de survoler les événements sans jamais avoir envie de s’y pencher avec plus d’attention. Sans doute est-ce lié au fait qu’il n’y a pas de véritable personnage principal. On saute d’intervenant en intervenant (de l’empereur romain au chef parthe, du préfet Charax au simple légionnaire, de l’intrigante à la jeune esclave, etc.) sans jamais vraiment savoir qui tient le rôle le plus important. Je dirais donc que c’est bavard et que ça manque singulièrement d’épaisseur. Sans compter que le dessin ne m’a pas emballé plus que cela. Je l’ai trouvé très appliqué et très précis au niveau des décors mais j’ai eu l’impression de découvrir un travail assez scolaire, avec un peu trop de gros plans sur des visages un brin figés. Bref, on est loin de Delaby et de son Murena.



Malgré tous ces griefs je me suis tout de même lancé dans le tome 2. Et là il faut reconnaître que le vent tourne dans le bon sens. Le préfet Charax devient la figure centrale de l’histoire et les développements du scénario gagnent en limpidité. Le complot se précise, il y a plus d’action, le sang coule et on voit même une ou deux poitrines dénudées (oui je sais c’est mince comme argument mais vous commencez à me connaître^^). Une lecture qui m’a donc beaucoup plus emballé et qui confirme mon adage très personnel selon lequel il vaut mieux attendre qu’une série soit terminée avant de s’y lancer. Pour le coup ce n’est pas tout à fait exact puisque le troisième et dernier tome ne sortira qu’en mai prochain. Et je crois bien que je serai au rendez-vous…
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Le dieu cargo

Une embarcation dérive lentement depuis onze nuits dans un brouillard épais, les provisions sont épuisées et l'eau devient rare. Gilbert Sabre laisse glisser le corps de Paulin le long du bord. Siou, son deuxième compagnon d'infortune, est mort lui aussi.

Soudain surgissant de la purée de pois un cargo aveugle pulvérise la petite embarcation et Sabre n'a que le temps d’attraper un filin à la traîne avant de se hisser à bord.

Le cargo semble désert. La radio est fracassée. La cargaison est constituée de pierre de Yap. Le capitaine Sabre manœuvre pour échouer le navire sur des brisants et épuisé, finit par s'endormir à bord de l'épave immobilisée.

Au petit matin, la plage est couverte d'indigènes qui prennent notre héros pour celui qui parle au nom du dieu "Cargo"...

Cette sixième aventure de Capitaine Sabre écrite et dessinée par Gine en 1987 est passionnante. C'est un récit classique où les naufrages se font sur des îles habitées par des indigènes, où la cargaison du cargo fantôme est recherchée par les nazis et où les péripéties font rebondir l'histoire sans jamais laisser de temps mort.

Pourtant cet album, comme tous ceux de la série, est inventif et il flotte un air de nouveauté et de renouvellement du genre. L'épilogue est très soigné et clôt le récit sur une note d'humanité originale.

Cette série, à la fois réaliste et romanesque, est une excellente BD des années 80 et on l'a redécouvre avec plaisir plusieurs décennies plus tard.
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Les boucliers de Mars, tome 3 : Semiramis

Trois albums pour nous faire vivre, aux temps de l’empereur Trajan, cette intrigue bien menée et mise en images où les forces œuvrant pour la guerre sont beaucoup plus machiavéliques que celles œuvrant pour la paix... Un bon moment de lecture.
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Neige, tome 8 : La brèche

Neige, Northman et Livie quittent Vezelay pour se rendre à Etretat, où une brèche va s'ouvrir dans le mur électromagnétique protégeant l'Europe. Neige et Livie devront l'emprunter pour gagner l'Angleterre et achever le plan des douze.



Le plan de Northman semble se dérouler sans accro et pourtant une ombre menaçante les suit. C'est le retour de Cueille-la-mort, la tueuse de l'extérieur, qui risque de tout faire capoter.

La saga se poursuit avec son lot de combats de drames et d'amour.
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Neige, tome 11 : Petites nouvelles de l'ext..

Depuis la mort de Northman et le démantèlement des Douze, Neige à trouvé refuge chez les hospitaliers de Paris mais il vit reclus, s'enferme dans une humeur noire. Mais de l'extérieur des nouvelles leurs parviennent : Livie a accompli la vieille mission des Douze. Elle a décapité le consortium et aimerait rentrer en Europe.



Neige paraît un peu aigri dans ce tome, il a perdu de sa flamboyance. Mais il a raison quand il dit que tuer le président du consortium ne sert à rien. Un autre prendra sa place et ses vues sur l'Europe ne seront pas plus honnêtes.

Ce tome a un petit côté politique. Les camps changent, des alliances politiques se défont, des trahisons se nouent et des espions sont envoyés infiltrer les factions ennemis. L'armée américaine a désormais des plans pour l'Europe et elle souhaite profiter du retour de Livie pour l'initier.

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Neige, tome 9 : La chanson du muet

Désormais le mur est clos et la confrérie des Douze est dissoute. Le plan pour ouvrir l'Europe a échoué. Northman et Neige ont repris leur vie au fortin mais ils ne refusent jamais leur aide à ceux qui en ont besoin.



Dans ce tome fini les mystères des Douze et leur plan pour l'Europe, place uniquement pour l'aventure.

Ainsi dans leur routine va débarquer Grijaud accompagné d'un enfant muet ne s'exprimant que par la musique de son étrange instrument. Ils viennent demander de l'aide car leur communauté vivant dans le bassin d'Arcachon, vient de se faire attaquer par une bande de pillard. Ni une ni deux Northman et Neige se lance au secours de cette communauté gerant des serres autrefois bâties par les Douze.

Un tome riche en action avec des personnages attachants. Si Neige a beaucoup évolué au fil des tomes, Northman n'est pas en reste. Dans ce tome on ressent parfaitement qu'il se fait rattraper par l'âge et malgré qu'il n'hésite pas à se lancer dans des opérations dangereuses, on sent grandir une pointe de lassitude.

Une saga qui ne perd pas en qualité.
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Ecrit par la tempête

Ce cinquième album des aventures du capitaine Sabre, écrit et dessiné par Gine s'ouvre sur une exécution capitale. Sur ordre de Sé Tran Giam, tyran fou et cruel, le maréchal Nioc, après 2 ministres et trois généraux, est décapité au sabre en place public. Cet événement tragique se déroule en 1930, au Bhaïlam, petit pays coincé quelque part entre le Laos, la Thaïlande et la Birmanie.

Sabre qui émerge du sommeil, avec une gueule de bois carabinée, assiste impuissant à l'arrestation tragique et mortelle d'un inconnu par les troupes impériales et se rend au "Lotus bleu" à un rendez-vous donné par un mystérieux affréteur. Mais le transport de machines outils prévu vers Vung Tau se révèle être un appât pour attirer Sabre dans un guet-apens tragique et le livrer aux mains du tyran sanguinaire, au moyen d'un livre aux curieuses vertus prophétiques .

Sabre peut compter sur Samu, son fidèle et efficace ami pour s'extirper de cet imbroglio où l'odeur de la mort est trop forte. Le chef des services secrets français apprendra à ses dépens que le capitaine n'est pas un homme dont on peut se moquer impunément...

Gine réalise là un excellent album, autant au point de vue graphique, qu'au point de vue du scénario. L'intrigue est passionnante et Sabre est un héros atypique qui révèle parfois des côtés sombres.
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Neige, tome 7 : Les trois crimes de Judas

Pour le confort du lecteur, les auteurs ont prévu un petit rappel en introduction de ce tome 7. C'est le bienvenu.



Le tome 7 va voir le rassemblement des 12 détenteurs des clés, ouvrant les portes de l'Europe vers le monde extérieur (et vice versa, évidemment). Obnubilés par leur tâche, les 12 (ils ne sont plus que 10, mais Northman, le mentor de Neige, a reçu les clés de la part des deux porteurs décédés), ont omis de considérer que s'ils peuvent ouvrir un portail vers l'extérieur, cela signifie que l'extérieur va pouvoir rentrer.



Mais dans le monsatère de Jabe Spinatte, un tueur rôde. Il semble vouloir empêcher les 12 d'ouvrir le portail. En l'occurrence, il va s'attaquer au porteur qui est chargé de déconnecter les 2 centrales nucléaires qui protègent le portail, du côté d'Etretat.



En même temps, le rôle que Neige est appelé à jouer une fois le portail ouvert va être dévoilé. Sera-t-il d'accord avec ce rôle, pour lequel Northman l'a éduqué, formé, entraîné...? C'est très bien mené, c'est rythmé et avec pas mal de tension.



Rien n'est joué. C'est la fin du premier cycle. Le titre du tome suivant laisse peu de place au suspense... Rendez-vous dans le tome 8, intitulé La Brêche.
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Neige, tome 10 : A l'ombre de l'acacia

De retour du Bassin d'Arcachon où ils ont obtenu une éclatante victoire, Neige et Northman s'aperçoivent qu'une bande lourdement armée a pris possession du fortin. Ils rejoignent donc Chartres pour mener un plan de bataille surtout que le fils de Neige était au fortin sous la garde d'Aubépine. Mais l'état de santé de Northman se dégrade...



Un tome assez triste qui vous tire les larmes au yeux.

Neige ne tient plus en place, les discussions l'ennuient, il est complétement désabusé, fatigué, usé et ne croit plus en un avenir meilleur pour l'Europe. Northman, le vieil utopiste qui portait la confrérie des Douze se meurt lentement au pied de ce fortin qui fut sa maison, son refuge, son lieu de vie et finalement de mort. C'est la fin de Northman et des Douze, de leur rêve d'un monde meilleur. Neige semble vouloir tirer un trait sur tout cela, que restera-t-il alors des plans des Douze ?
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Les boucliers de Mars, tome 1 : Casus belli

En pleine cérémonie des ides de mars, en présence de l’auguste Trajan et d’un prince Parthe, un bouclier de Mars tombe. Selon la légende, cela est annonciateur d’un bien mauvais présage. Et les Parthes sont directement désignés par la vindicte populaire. Aidé par le sénateur Hadrien, Trajan fait tout pour calmer la situation. Il a déjà bien à faire en Dacie sans avoir à ouvrir un nouveau front en Orient. Mais un terrible complot a débuté et il va coller aux sandales du général Charax, de naissance plébéienne, il va devoir survivre au milieu des mœurs des patriciens. Charax va se retrouver à la tête de la petite garnison surveillant la frontière Parthe. Et cela ne pas être de tout repos !



J’ai apprécié ce premier tome même si parfois certaines ellipses sont maladroites mais le récit l’emporte tout de même. Il m’a également laissé sur ma faim. Normal ce n’est que la première partie, pourtant à la dernière page, j’ai eu le sentiment qu’il manquait quelque chose. Tout le long, je me suis posé des questions : qui est réellement à l’origine de tout cela (Parthes, pas Parthes) ? pourquoi (bon ça, ça semble évident mais je joue la carte de la prudence) ? Et puis, l’album est déjà fini ?

Mais ce quelque chose de manquant doit en partie provenir des dessins. Les cases sont souvent sombres et il n’y a rien de plus logique à cela avec une telle histoire. Mais les dessins manquent de précisions, pas spécialement dans les détails, mais dans les précisions. Dur de faire la différence parmi certains personnages. Dur d’apprécier certains paysages ou certaines scènes d’action. Même si le trait se veut plus « réaliste », mais ici ça ne fonctionne pas totalement. Dur du coup d’apprécier et d’entrer plus dans l’histoire.

Cela ne va pas m’empêcher de lire la suite : que va-t-on mettre sur le dos de Mars ?!
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Neige, tome 7 : Les trois crimes de Judas

Les Douze arrivent progressivement au monastère. Tous apportent leur clef et connaissent ce qui va se passer ensuite. Seul Neige l'ignore encore mais le temps des réponses arrive avec l'échéance du plan de Northman : tous ensemble ils vont se rentre à Vezelay pour ouvrir une brèche dans le mur.



Dans le monastère la communauté soudée devrait être en sécurité et pourtant un drame se noue. un frère, un ami, un judas, se décide de tuer son prochain pour empêcher l'ouverture du mur.

Un mystérieux tueur, la mort qui plane comme une menace sur les Douze et au bout une mission terrible pour Neige qui va devoir franchir le mur par la brèche. Un bon tome d'aventure mais c'est surtout un tome où l'on va avoir de nombreuses réponse sur Northman, sur le mur, sur l'extérieur, sur le plan des Douze.
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Finkel, tome 1 : L'Enfant de mer

Ma lecture des 7 tomes de Finkel a été plutôt longue et fastidieuse. La faute tout d'abord à une narration qui n'est pas des plus fluides. Excusez-moi d'avance mais je vais dire encore du mal de cette série: le dessin est une véritable horreur graphique! Il faut aimer...



Et pourtant, je dis que cette bd est pas mal et ne mérite pas moins de 2,5 étoiles. Nous évoluons dans un monde où la mer domine la planète et où une terrible maladie touche les enfants. On prend plaisir à découvrir cet univers marin qui est à la fois intéressant et presque original.



J'aurais souhaité avoir une cartographie plus élaboré des lieux à l'image de ce qui a déjà été réalisé dans d'autres séries comme Aldébaran par exemple.



C'est curieux mais je ne me suis pas attaché aux personnages que je trouve bien fades à l'image de son héros une espèce de faux "anticonformiste". On est beaucoup plus pris dans l'engrenage de cette histoire pour savoir si les enfants malades vont pouvoir être sauvés.



Il est dommage que les derniers tomes rebondissent de manière récurrente sur cette guerre entre la Feder Compagnie et le peuple Nek-Amas qui n'en finit plus avec ces alliances de toute sorte et qui semblent quelques fois sortir d'un chapeau scénaristique. Les séries de plus de 4 tomes souffrent souvent de l'étalement de l'histoire sur une trop longue durée. C'est manifestement le cas en l'espèce.



J'ai également été surpris de voir une touche d'érotisme qu'à partir du tome 6 comme s'il s'agissait d'un phénomène de mode que cette série voulait désespérément suivre. Il y a une perte d'identité indéniable.



Malgré tout cela, Finkel est une série dans le genre "monde décalé" à découvrir mais pas à posséder.
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Les boucliers de Mars, tome 1 : Casus belli

Challenge Petits Plaisirs 2014/2015



Un premier tome qui m'a charmé par son écriture plus que par ses dessins. Les textes sont très bons, leur lecture est un vrai plaisir. La tournure est recherchée avec pas mal d'allusions à l'histoire et à la mythologie ce qui enrichi le propos des protagonistes. L'ambiance est plus proche de la série "Murena" que de celle des "Aigles de Rome" dont je n'avais pas apprécié la vulgarité inutile du texte.



Si l'écriture et l'histoire sont d'un bon niveau, la mise en image ne suit pas vraiment. Aucune planche n'a retenue mon regard. C'est visuellement assez pauvre. Je dirais même que les dessins n'aident pas à s'y retrouver parmi les personnages. Certains visages sont trop banals pour être différenciés les uns des autres. Du coup, il a fallu que je revienne en arrière pour vérifier qui était qui.



A priori cette bande dessinée est une trilogie. Aucune raison que je m'arrête en si bon chemin. J'ai bien envie d'en savoir un peu plus sur ces boucliers de Mars.
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Sur la route Mandarine

Gilbert Sabre est en escale depuis trop longtemps à Hanoï et la jolie femme qui partage sa chambre à l'hôtel de Paris ne se gêne pas pour lui dire. Mais leur dispute est interrompue par des cris de détresse provenant de la chambre 17, voisine de la leur.

Cet homme, dont les cris résonnent dans le couloir est malade, il a la fièvre.

Il s'appelle François Tournier et il doit rejoindre une mission du côté de Lao Kay.

Sabre lui propose d'embarquer à bord de son navire, le Santa-Cruz II, pour rallier Yen Bay, ce qui le rapprochera de sa destination.

L'homme embarque mais, en plus de souffrir de fièvres, manifestement il crève de peur. Et la remontée du fleuve commence.

Pourtant, elle est très vite interrompue par un drôle de sabotage et l'incendie du navire. Le capitaine Sabre, Samu son fidèle compagnon et François Tournier entreprennent alors de rallier cette mystérieuse destination sur laquelle semblent planer un terrible danger et un secret sordide...

Gine signe là un excellent album, le septième d'une série qui ne s'essouffle pas et qui conserve l'inventivité et l'intérêt qu'elle a su susciter dès ses premiers tomes.





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Neige, tome 9 : La chanson du muet

Après l'échec de la tentative d'infiltration du monde extérieur par Neige pour aller tuer le président du consortium qui domine le monde (à l'exception de l'Europe), le quotidien empreint de survie reprend le dessus.



On va suivre, pendant les 2/3 du tome, la progression de Grijaud, poursuivi par une troupe d'hommes de main, armés, impitoyables et sanguinaires. Grijaud a récupéré le Muet, dont la langue fut coupée alors qu'il était gosse. Il fut soigné par Northman, et c'est chez le Numéro Un que se rend Grijaud. Il faut prévenir Northman que les Serres, dans le Bassin d'Arcachon, ont été prises par des mercenaires du Hâbleur, celui-là même qui coupa la langue du Muet. La boucle est donc bouclée.



On va alterner les planches "au présent" et les souvenirs, adéquatement dessinés en noir et blanc. C'est le moment de constater que Gine est à l'aise dans les deux façons de faire.



Après les 8 tomes autour des 12 et des clés, de Cueille-la-mort et de l'infiltration ratée du monde extérieur par Neige, ce tome de transition (comme on les appelle couramment) fait un peu pâle figure. On ne tremble pas vraiment, mais on apprend énormément sur la manière dont Northman a mis en place un système qui fonctionne et donne du travail à la population.



Au final, un tome sympa quand même, qui ajoute des connaissances globales sur l'Europe, mais qui me fait fortement penser à Jeremiah.
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Neige, tome 13 : Le mur

De nombreuses années sont passées, l'Europe s'organise de mieux en mieux et à sa tête Baptiste le fils de Neige. Mais l'extérieur n'a pas oublié ses projets pour l'Europe et lance des assauts, pour le moment infructueux, contre le mur. Helas un groupe anti-Europe s'est formé et ils sont un danger.



On est un peu surpris quand on ouvre ce tome 13 car il existe une énorme ellipse avec celui d'avant. Baptiste n'est plus un enfant mais un adulte et il a pris la relève à la tête de l'Europe poursuivant l'idéologie humaniste et organisationnelle des Douze. Neige quant à lui a disparu depuis 20 ans et personne ne sait où il est. On manque donc un peu de repères en commençant la lecture mais on comprend relativement vite comment l'Europe a évoluée pendant ce trou de trente ans.

L'histoire est toujours aussi sympathique, de trahison et de plan tordu pour sauvegarder ce qui peut l'être. Par contre nous n'aurons pas de réponse à nos questions. Notamment du pourquoi Neige avait-il caché de tous depuis toutes ces années.
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