AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de enkidu_


A partir de là, des similitudes indicatives d’un complémentarisme apparaissent entre Mûsâ et ‘Isâ : au meurtre des Enfants d’Israël voulu par Pharaon répond, comme un écho, le massacre des Innocents ordonnés par Hérode au moment de la naissance du Christ ; la doctrine de la « Sainte Enfance », qui explique l’attribution à Mûsâ de forces spirituelles intenses et multiples, permet de comprendre aussi pourquoi ‘Isâ se mit à parler alors qu’il était un petit enfant au berceau ; Mûsâ et son peuple échappèrent au Pharaon en quittant son pays pour la Terre promise, alors que Jésus fut sauvé d’Hérode par la fuite en Égypte ; enfin, le nom de Mûsâ évoque l’ « eau » et l’ « arbre », autrement dit les deux dimensions du symbolisme de la Croix , mais la priorité est donnée à la syllabe mu qui figure l’ampleur individuelle, tandis que l’aspect intérieur et « vertical » correspondant, représenté par Khidr, n’interviendra que plus tard dans le développement initiatique du prophète. Par référence au même symbolisme, le nom de ‘Isâ apparaît comme tout entier « vertical » puisque sa première syllabe est composé d’un ‘ayn (qui symbolise l’être intérieur, la source) et d’un ya (qui représente la « descente axiale »). Ce nom exprime la nature divine du Christ, alors que celui de Maryam, qui commence par un mîm comme celui de Mûsâ, exprime sa nature humaine.

Ce rapprochement confirme que le complémentarisme de ces deux prophètes et des révélations qui leur sont liées est symboliquement celui de l’intérieur et de l’extérieur : ‘Isâ apparaît comme le maître des sciences spirituelles, tandis que Mûsâ représente, par excellence, le Législateur divin porteur d’un message destiné à tous. (Charles-André Gilis, pp. 666-667)
Commenter  J’apprécie          10









{* *}