Kasper serait un agent secret qui aurait travaillé pour la CIA et les services secrets italien. Son vrai nom est Vincenzo Fenili, ancien militant fasciste au passé judiciaire chargé.
Depuis trente ans, Kasper travaille pour différentes agences de renseignements : les services secrets italiens, la CIA. À chaque mission, il change d’identité. Formé au maniement des armes, expert en arts martiaux, il est, sous la couverture d’un pilote de ligne, espion dans les réseaux néofascistes, puis infiltré chez les narcotrafiquants, ce qui fait de lui l’un des plus brillants agents secrets des services occidentaux.
En mars 2008, son enquête sur les supernotes l’entraîne dans un véritable cauchemar. Les supernotes sont des faux billets de banque de cent dollars, imprimés en millions d’exemplaires hors du territoire américain.
Arrêté par des miliciens cambodgiens, il est séquestré et torturé pendant 373 jours dans des camps proches de Phnom Penh. Ni son pays ni la CIA n’interviennent. Son destin est sciemment caché aux yeux de tous, y compris des médias. Ses découvertes l’ont condamné à mort : il doit disparaître.
Réchappé in extremis de l’enfer, Kasper veut briser le silence pour se protéger. En 2014, il publie "Supernotes" avec Luigi Carleti
Kasper pourrait donc avoir été pris dans les feux croisés entre les différentes organisations gouvernementales américaines. C'est un champ de tir où l'on vise le dos de son adversaire, où les alliances et l'opportunisme sont les projectiles les plus dangereux. Où, plus que les arts martiaux, il faut maîtriser l'art de la manipulation.
On reste seul quand les autres nous abandonnent. Mais s'ils ignorent notre existence, alors on est encore plus seul. Irrémédiablement seul. Aucune pensée, aucun geste, aucun refuge mental ne peut nous libérer de la sensation d'être déjà mort.
Nous sommes une société d'amnésiques. Pourquoi regarder en arrière ? Nous sommes tellement focalisés sur le présent et tellement projetés vers notre bref futur qu'on se fait mal chaque fois qu'on se retourne.
Les femmes de caractère pleurent quand elles sont vraiment en rogne. C'est comme ça qu'elles retrouvent du poil de la bête. Sa grand-mère le lui disait toujours, et à raison. Certaines leçons valent de l'or.