AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de olivberne


CATHOS. Pour moi, j'ai un furieux tendre pour les hommes d'épée.
MAGDELON. Je les aime aussi ; mais je veux que l'esprit assaisonne la bravoure.
MASCARILLE. Te souvient-il, vicomte, de cette demi-lune, que nous emportâmes sur les ennemis du siège d'Arras?
JODELET. Que veux-tu dire avec ta demi-lune? C'était bien une lune toute entière.
MASCARILLE. Je pense que tu as raison.
JODELET. Il m'en doit bien souvenir, ma foi : j'y fus blessé à la jambe d'un coup de grenade, dont je porte encore les marques. Tâtez un peu, de grâce, vous sentirez quelque coup : c'était là.
CATHOS. Il est vrai que la cicatrice est grande.
MASCARILLE. Donnez-moi un peu votre main, et tâtez celui-ci : là, justement au derrière de la tête. Y êtes-vous?
MAGDELON. Oui, je sens quelque chose.
MASCARILLE. C'est un coup de mousquet que je reçus la dernière campagne que j'ai faite.
JODELET. Voici un autre coup qui me perça de part en part à l'attaque de Gravelines.
MASCARILLE (mettant la main sur le bouton de son haut-de-chausses). Je vais vous montrer une furieuse plaie.
MAGDELON. Il n'est pas nécessaire : nous le croyons, sans y regarder.
MASCARILLE. Ce sont des marques honorables, qui font voir ce qu'on est.
CATHOS. Nous ne doutons point de ce que vous êtes.
Commenter  J’apprécie          170





Ont apprécié cette citation (10)voir plus




{* *}