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Critiques de Oh ! Great (153)
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Air Gear, tome 19

Une petite chute de niveau, mais c’était à prévoir surtout après les précédents événements qui ont eu lieu. Nous sommes maintenant dans une phase de transition qui pousse nos héros dans leur retranchement. Pour vaincre les nombreux ennemis qui se dressent devant Ikki et ses amis, il va falloir passer au niveau supérieur.



Après les révélations concernant Sora et Nike, l’éviction d’Ikki par Kilik, les présumés morts de trois grands storms riders… les choses semblaient très compliquées pour nos héros. Si Kazu se bouge, car désireux de se venger d’avoir perdu Spit Fire, Ikki lui est carrément au fond du trou. De façon de faire face à un deuil. Si le tout donne un peu un côté mélodramatique, il est assez efficace pour redonner un peu de renouveau au manga et surtout « l’excuse » parfaite pour un rebond digne de ce nom.



Mission numéro une : faire bouger Ikki. Personnellement, je ne le voyais pas broyer du noir très longtemps. C’est un personnage qui prend très à cœur les événements, mais qui a toujours su sortir la tête de l’eau. Un optimiste dans l’âme qui quand il a un but donne absolument tout pour l’atteindre. Ici, Ikki avait perdu son but. Pire, on le lui a arraché des mains. Il doit donc se réapproprier sa mission. L’idée d’Oh ! Great fonctionne d’ailleurs très bien, et donne en plus ce côté « joyeux luron » à cette prise de conscience. C’est grâce aux autres qu’Ikki avance. Il a besoin de se sentir entourer car ce sont les autres qui lui donnent l’envie de réaliser son rêve. Et une fois qu’il a compris que son pire ennemi, c’était lui, Air Gear peut reprendre.



Mission numéro deux : s’améliorer. Schéma classique du shonen : le boss à vaincre est balèze, on s’entraîne. Et c’est là où je trouve que l’on a une petite chute de rythme. Arrivé au tome dix-neuf, et après les derniers événements, c’est un peu voir un soufflet s’écrouler. Il fallait s’y attendre, la pression ne pouvait pas continuer crescendo encore longtemps, mais… c’est aussi un peu comme s’arrêter en pleine course. Visuellement, la qualité est là. Oh ! Great travaille toujours sur ses personnages, et met Kururu en avant, ce que j’apprécie beaucoup, car j’adore le personnage. Mais, on repart aussi dans un humour potache et poussif… ce que je n’apprécie pas dans le manga. Je pense que je vais devoir prendre un peu mon mal en patience pendant plusieurs tomes… Cependant, je me doute qu’une fois cette phase passée (phase nécessaire d’ailleurs), on retrouvera le niveau qui m’a fait oublier les débuts un peu désastreux de Air gear.



Un tome nix-neuf donc un peu en deçà, mais qui fait totalement le job et qui est cohérent avec le déroulement global de l’histoire.

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Bakemonogatari, tome 13

Tout avait pourtant très bien commencé. Ce tome treize montrait encore combien le scénario était travaillé et le développement psychologique des personnages prenait même une autre dimension, mais il a fallu quelques pages pour faire partir tout cela en fumée… Et c’est tellement navrant au final… même lassant…



Petit avertissement, ne mettez pas ce tome treize de Bakemonogatari entre les mains de jeunes adolescents, à moins que vous les autorisiez déjà à regarder du contenu classé plus de dix-huit ans… Autant les allusions un peu perverses, les gros plans sur les poitrines des personnages féminins peuvent passer, mais là… les dernières scènes entre Araragi et Hanekawa sont non seulement inutiles, mais en plus dérangeantes. Bon ok, ce sont des adolescents dont les hormones sont en agitation, mais il y avait quand même moyen (si vraiment cette scène devait avoir lieu) de lui donner des airs moins pornographiques… Alors qu’en plus un événement ultra important était sur le point d’avoir lieu… De quoi faire redescendre l’intérêt total du tome. La seule chose qui « sauve » la situation (et les guillemets sont bien appuyés), c’est le changement d’avis d’Araragi…



Bref… oublions ce passage pour se concentrer sur le positif. Kiss Shot a donc enfin retrouvé toute sa puissance. La mission d’Araragi a été un franc succès et la vampire est sauvée. Mais nous savons tous que Kiss Shot a subi un revers à un moment donné pour se retrouver dans le corps d’une enfant muette. L’arc n’est donc pas terminé. Cependant, les mangakas en profitent pour nous montrer un moment de complicité entre notre jeune héros et la vampire. C’est drôle, parfois tendre, et l’on sent le lien qui les unit. On en apprend aussi un peu plus sur Kiss Shot et son passé. Araragi nous est montré rayonnant, enthousiaste. Il a sauvé une nouvelle personne. Et qui ne serait pas heureux de cela ?



C’est à ce moment-là que le travail psychologique des auteurs intervient. Kiss Shot est une vampire de plus de cinq cents ans. Une vampire. Pas un être humain, mais un monstre. Comme Araragi nous nous sommes attachés au personnage, et il a été facile jusqu’ici d’oublier qu’elle était du côté des méchants, car elle avait besoin d’être sauvée. Mais un vampire est loin d’être un ourson en peluche et notre jeune héros comprend dans ce tome combien son geste altruiste va causer de dégâts.



Graphiquement, le traitement de toute la prise de conscience était original et appuyait encore plus le malaise du jeune homme. La lecture à ce moment de Bakemonogatari est d’ailleurs le miroir de ce malaise. Araragi a réveillé un monstre et lui-même va bientôt en devenir un. Le connaissant, il n’est pas difficile de savoir comment il va réagir. On le sait, il a le syndrome du héros, même sans s’en rendre compte. Il est cependant face à un mur. Il va devoir prendre des décisions qui seront irrémédiables et qui n’aboutiront peut-être à rien, mais il doit le faire.



Le basculement psychologique est ultra intéressant à ce niveau-là. J’ai adoré voir la prise de conscience, même si elle a été douloureuse, car encore une fois, cela place le lecteur et notre héros dans le même état d’esprit. Et cela engendre aussi des questions, notamment en ce qui concerne Oshino (ce vaurien manipulateur).



Si je fais abstraction du dernier quart, je dirais que ce tome de Bakemonogatari marque un tournant décisif. Le suivant devrait d’ailleurs être assez spectaculaire (du moins je l’espère vu ce qui se profile) et aussi nous donner l’une des dernières cartes pour vraiment comprendre le présent. Seul le mystère autour d’Hanekawa demeure encore. J’espère que cela arrivera vite, car j’ai tout de même envie de retourner là où nous avons laissé nos héros dans le présent.

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Air Gear, tome 33

On reste sur une bonne lignée dans l'ensemble. Il y a toujours cette impression de roue libre dans le scénario, et on se demande où Oh ! Great veut nous mener réellement, mais on avance doucement et enfin, le combat entre Ikki et Nué prend fin (il était temps ! Je ne veux même pas compter le nombre de tomes que cela nous a pris). Nous allons donc enfin voir ce porte-avion disparaître !! Et peut-être enclenché la vitesse supérieure vu qu'il reste quatre tomes maintenant.



Le plus intéressant en premier : Ikki contre Nué. Enfin, les alliés d'Ikki et Ikki contre Nué. On ne crie pas au scandale trop vite parce que déjà Nué est un roi confirmé, et qu'il a sa petite clique avec lui (sans oublier son statut de Gravity Children), mais quand même... On s'attend tous, je pense, à un "un contre un" entre Sora et Ikki, et si notre jeune héros n'arrive pas à vaincre Nué seul, j'ai quelques (beaucoup) de doutes. Du point du vue graphique, l'affrontement est très réussi. On voit la puissance de Nué, et Oh ! Great soigne particulièrement le design sur ce personnage. Il y a notamment une vignette absolument magnifique où Nué prend conscience de quelque chose et l'on peut voir toute une palette d'émotions sur son visage. On apprend aussi à mieux appréhender le personnage, notamment son choix de rejoindre Sora grâce à des flashbacks et à Ikki qui le pousse dans ses retranchements. Il n'est pas seulement un antagoniste qui sublime le héros en mettant en avant sa vision du monde et son courage, il permet aussi de nuancer la réflexion autour des airs trecks et du futur. On peut tous faire des mauvais choix pour de bonnes raisons. Un combat donc plutôt chouette.



Viens ensuite celui de Niké et Onigiri... Si l'on peut appeler cela un combat... Franchement, les deux personnages se ressemblent sur leur immaturité et leur perversité, mais question puissance, nous sommes à l'opposé total. On assiste donc à quelque chose de long, pas du tout équitable, et grotesque au possible. Je n'ai jamais apprécié Onigiri. Il a un bon fond, et c'est un bon ami, certes, mais Oh ! Great l'a affublé de tellement de défauts rédhibitoires qu'il est quasiment impossible de s'y attacher. C'est une caricature à tous les niveaux et il n'a aucune crédibilité. Ses affrontements se résument à dévêtir ses adversaires (qui sont toujours des femmes... bien entendu) et à jouer sur des techniques lourdingues au possible. Je ne sais pas si la gent masculine l'apprécie (et je serais curieuse d'avoir des avis) mais pour ma part, moins je le vois, mieux je me porte.



Et Oh ! Great continue d'ailleurs de le dénigrer au profit de Aion et Kazu qui viennent à la rescousse d'Onigiri. Soi-disant, un plan préétabli mais j'ai du mal à croire que le jeune rider puisse aller aussi loin dans sa réflexion... Néanmoins, le résultat est bien là, et c'est une toute autre dynamique qui s'opère. Deux rois face à Niké, le combat devient non seulement plus équitable mais aussi plus intéressant à tous les points de vue. On retrouve Kazu qui est au meilleure de sa forme, et nous avons même droit à une explication quant à sa disparition. Un peu floue, certes, et étrange aussi, mais elle est au moins là. Chose aussi assez inattendue mais qui fait plaisir, la "conclusion" de l'arc Gazelle avec Niké. On voit enfin le résultat de la chasse des jumeaux, et on sent que cela va faire très mal pour nos héros...



De nouvelles difficultés et une dernière ligne droite qui a intérêt à en valoir le coup.

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Air Gear, tome 14

On continue dans la même veine et je pense vraiment maintenant que Oh ! Great est parti sur une très bonne lancée. Après les déboires des premiers tomes, c’est un constat qui fait beaucoup beaucoup de bien. Surtout que ce tome, en plus de nous donner graphiquement pas mal de scènes superbes, laisse planer des petits indices ça et là qui sont clairement super intéressants. De quoi bien titiller la curiosité et donner envie de continuer.



Derrière son côté potache et puéril qui reprend le dessus ici, Sora n’aide clairement pas Ikki non plus à garder son sérieux… on voit tout de même que notre jeune héros a pris conscience de pas mal de choses. Il est déterminé et surtout il fait tout pour continuer à avancer sur la route qu’il a choisi. Quitte parfois à faire des choix difficiles. Mais il reste un personnage très humain, parfois peut-être trop pour son bien. C’est quelqu’un d’altruiste et cela depuis le début. C’est un trait de caractère qui a du mal à vraiment ressortir vu sa psychologie globale qui est très gamine la plupart du temps, mais qui est bien présente. Et du peu de ce que l’on voit dans ce tome quatorze… il va souffrir.



Parce qu’Oh ! Great nous balance une bombe assez énorme dans ce tome. Comme ça, sans vraiment prévenir. On a bien eu un petit avertissement de la part d’un personnage, qui disait qu’il deviendrait l’ennemi d’Ikki a un moment donné, mais j’étais loin de penser que c’était pour cette raison-là. Tout reste encore flou d’ailleurs. Mais étrangement même si on ne comprend pas les raisons de l’ennemi, les perspectives derrière leurs identités sont vastes et je l’espère assez complexe pour faire tenir la route au scénario. Je m’attends à du lourd et je ne veux pas être déçue.



On se retrouve donc avec une nouvelle phase de combats où les plus grands riders de Genesis se défendent face au nouvel ennemi. Laissant à Ikki et sa bande le temps de reprendre des forces et de guérir. Mais clairement le temps presse. Et en plus de voir leurs proches blessés, la tension qui monte ne laisse rien présager de bon. Les phases d’entraînements vont devoir gagner en intensité car la chasse est belle et bien ouverte.

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Biorg trinity, tome 14

Et voilà, enfin le dernier tome. Cela va s’en dire, je m’y suis plongée avec une certaine appréhension et j’avoue que le début du premier chapitre m’a fait un peu peur, mais pour la suite, ça a été une fin que je qualifierais de parfaite. Je ne sais pas si elle plaira à tout le monde, mais pour moi c’était une façon de rendre hommage à tous les personnages et de donner une seconde chance à tout à chacun.



Premièrement, j’ai aimé l’idée plutôt originale de nous présenter la fin du monde, si l’on peut dire, du point de vue de plusieurs personnages clés. Ouranos, Matsu, Kiwa, Fuji… De quoi avoir une vision plus globale des événements passés et à venir. Une façon aussi de rendre hommage à certains personnages et de ne pas se focaliser sur Fumiho et Fuji. On appréhende ainsi plus de choses. Certains, à n’en pas douter, trouveront probablement le tout trop mielleux, pour ma part, cet aspect était bien visible, mais après les innombrables souffrances que chacun des personnages avaient vécues… Nous passons du purgatoire au paradis, en un sens. Mais c’est aussi une fin méritée, si vous voyez ce que je veux dire.



Alors oui, ce dernier tome est sans combat, c’est une reconstruction à bien des niveaux. Mais finir une saga avec le sourire, je préfère amplement. D’autant plus que dans le scénario imaginé par les auteurs, nous avons la chance de revoir pratiquement tous les protagonistes qui avaient de l’importance. Et moi… j’adore !!! Une sorte d’épilogue général.



Le rôle de Matsu et de Kiwa dans ce renouveau est aussi très sympathique. J’aime l’idée que ces deux personnages féminins avec leurs spécificités et le fait qu’elles n’étaient pas des « héroïnes » aient créé ce nouveau monde. Avec l’idée de base de Kiwa qui est qu’elle ne peut se soucier que des personnes proches d’elle dans un rayon de 5 kilomètres, on en vient à ce que chaque être humain fasse de même. Et même si au premier abord, on se dit que c’est une approche un peu égoïste voire laxiste (que fait-on du type qui est à 5,0001 kilomètres ?), si tout à chacun suit cette logique, on trouvera forcément quelqu’un qui sera là pour nous. Tout le temps. Et j’aime cette idée. Un monde où chacun tendra la main vers l’autre.



Biorg trinity aura été une saga peu commune où l’action ne prédomine pas forcément, mais où les questions existentielles ont toute leur place. La série a ses défauts, mais j’ai vraiment apprécié la complexité de l’intrigue, et surtout le traitement des nombreux personnages. Il y a une évolution lente mais qui laisse une trace. Nos quatre jeunes héros auront été des compagnons de route qui m’ont touchée et que je n’oublierai pas.

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Air Gear, tome 35

Nous nous rapprochons grandement de la fin. Ça y est le combat final est enfin lancé et la conclusion de Air Gear va bientôt arriver. Je garde bon espoir quant à la qualité de cette dernière, vu que les derniers tomes étaient loin d’être mauvais. Avec des défauts scénaristiques que l’on retrouve encore ici mais qui arrivent à s’effacer face aux événements qui se déroulent sous nos yeux. Bien que la qualité du manga n’ait pas forcément été au rendez-vous avec cette relecture, j’avoue que savoir la fin arriver me chagrine quand même un peu. Les héros sont attachants et ils me manqueront.



Mais revenons un peu à ce qu’il se passe dans le tome trente-cinq. Il commence plutôt très bien. Nous nous étions arrêtés à la fin du trente-quatre avec Ikki demandant à Ringo d’être son harmonique car elle est la personne qui le connait le mieux. Demande ultra censée même si l’intéressée est sous le choc. Personnellement, même si j’ai trouvé cette demande très mignonne, je me suis quand même dit que Ringo n’était pas une Tool Toul To et que donc ce n’était pas possible (sinon tout le monde pourrait le faire !). Mais l’amour fait tellement de choses… Alors oui, c’était le moment émotions à gogo (que les lectrices ou lecteurs comme moi attendaient depuis trente-cinq tomes) ! Mais c’était encore une fois, très mignon, et Oh ! Great a réussi à ne pas gâcher ce moment avec son humour à raz les pâquerettes ! Alléluia ! Et puis, voir enfin la relation entre les deux personnages s’épanouir de la sorte, c’était tout de même une récompense. On y voit beaucoup de symbolique, et cette touche d’espoir pour la suite.



On poursuit avec les Sleeping Forest qui affrontent Sora et Rika. Là encore, franchement, c’est très sympa à voir. Graphiquement, émotionnellement, on a droit à pas mal de choses intéressantes. Mais, parce qu’il y a un mais, quand on connaît la puissance des Gravity Children, et que l’on voit que même Kilik n’arrive à rien mais que Ikki va sauver tout le monde (du moins, c’est ce qu’on présume), je trouve que cela fait un peu too much. Il est loin de nous avoir montrer qu’il était un adversaire de taille. Mais passons.



Après, entre les délires scientifiques (que j’ai zappé, franchement, c’est plus le moment-là, même la scientifique en moi était blasée), Obama qui est toujours là (qu’on nous rende Emiri) et Sora qui se mutile encore plus pour passer en mode Dieu (qui ressemble à Spite Fire du coup, ce qui est confusant)… Pfff… Toujours plus. Et c’est un peu épuisant en fait. On a bien compris que c’était un grand psychopathe… Le fait d’aller encore plus dans du gore, ce n’est pas la peine, vraiment pas.



Le combat que l’on attendait tous, finit ensuite par arriver. Sora et Rika face à Ikki et Ringo. Nous avons plus une démonstration graphique pour moi, pour l’instant qu’une profondeur dans le récit. C’est pas mal pour un début, mais là clairement, Oh ! Great joue sa carte majeure, et il a intérêt à assurer. La fin est bien entendue assez crispante... avec une scène qui nous annonce le pire… A voir ce que cela donnera, mais les attentes sont, encore une fois, très haute. Il faut finir en beauté.



Un petit mot pour finir sur les tenues de Rika et Ringo, ainsi que les airs trecks que l’on a pu voir dernièrement qui sont sublimes. J’ai beau critiquer Oh ! Great sur certains points, encore une fois, il a un coup de crayon qui est absolument incroyable.

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Air Gear, tome 28

Un tome vingt-huit plutôt sympa qui allie combat, prise de conscience et moments plus sentimentales. Pour un tome tremplin qui annonce qui plus est que les choses sérieuses vont bientôt arriver, c’est plutôt pas mal. Après, j’avoue que je n’ai pas non plus été à cent pourcent convaincue, car Oh ! Great a trop souvent l’habitude de jouer (trop) sur la corde sensible dans les moments émotionnels. Et même s’ils sont touchants, le fait d’en faire trop les rend moins crédibles.



La fin du combat contre les Sleipnire nous offre pas mal de scènes très sympathiques. Oh ! Great nous ressort encore la tactique de « on vous a bien eu » avec nos héros qui semblaient au bord du gouffre mais qui ne faisaient au final que semblant. Bon d’accord, cela donne un peu de piment, mais c’est aussi du réchauffé. Après, que ce soit le duo Ikki / Buccha, ou Kazu / Akito, graphiquement, cela en jette. Et surtout, cerise sur le gâteau, nous avons un travail d’équipe qui fonctionne du tonnerre. Nous n’avons plus droit à des « moi » mais à un « nous » qui est clairement plus appréciable. C’est d’ailleurs quelque chose que l’on ne voit quasiment jamais dans les Air Trecks. On a quasiment tout le temps des duels. Mais ici, avec l’idée de Oh ! Great, l’union fait la force a un tout autre impact.



On voit aussi combien nos héros ont grandi, et réfléchisse différemment. Certes, ils se comportent toujours un peu comme des gamins, mais ils ont une intelligence de groupe qui est différente. Ils ont appris de leurs différentes expériences mais aussi des autres. Akito est bien entendu celui qui a évolué le plus à ce niveau-là. Etant le personnage qui psychologiquement était pourtant le plus mature, c’est vraiment sympathique à voir, et cela renforce bien évidemment le statue de héros et leader de Ikki.



Je vais passer rapidement sur le délire Emiri / Obama… qui pour moi n’apporte absolument rien. D’accord, cela permet aux Kogarasu d’avoir un mécène de poids, mais cela s’arrête là. Et puis Emiri me manque et j’ai l’impression qu’elle est laissée de côté avec cette histoire, elle qui est pourtant un atout pour le gang.



La fin du tome est plus dans l’émotionnel comme je le disais au début. Ringo est mis sur le devant de la scène avec le retour de Kanon qui contre toute attente me surprend. Mais cela ne m’empêche pas de ne toujours pas l’apprécier. Avec des flashbacks sur leurs passés auprès de Rika, Ringo reprend du poil de la bête et est bien décidé à reprendre son rôle de leader des Spleeping Forest.



Mais… avec toute cette positivité et ces bons sentiments, j’ai clairement peur que Oh ! Great nous ait préparé un sale coup. Air Gear est loin d’être le shonen bon enfant qu’il nous avait vendu au début, et la violence semble être un élément qui monte crescendo. Ce tome est trop calme pour ne pas cacher une tempête.

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Air Gear, tome 36

Je sais que c’est l’avant dernier tome et qu’il se passe tellement de choses qu’on ne pouvait espérer que quelque chose de fort et de passionnant, mais je n’arrive pas à faire taire cette petite voix qui me dit que c’est quand même dommage que le restant de la série n’ait pas été autant à la hauteur. Encore une fois, beaucoup de potentiel gâché et cette fin en est la preuve. On y voit une maturité et un sérieux qui a globalement, grandement manqué.



Le combat final se poursuit donc. Il est très intéressant de voir Ringo et Ikki combattre ensemble. Ils se connaissent mieux que quiconque et il y a une dynamique qui se crée que je ne me serais jamais attendu à voir dans Air Gear. Les deux adolescents prennent aussi conscience de leurs limites. Depuis le départ, on parle souvent de cages dans le manga. Celles que les autres créent pour nous, souvent pour nous protéger. Celles que le monde nous inflige, mais aussi celles que l’on s’impose. Cette métaphore est quelque chose que j’ai toujours beaucoup aimé dans le manga. Elle est visuelle et parle d’elle-même. Ici donc, Ikki et Ringo font voler leurs propres cages en éclats. A quel prix par contre… le dernier tome nous le dira mais j’ai un peu peur.



L’affrontement est aussi intéressant car il a une dimension toute particulière. Ringo et Ikki doivent combattre des figures paternelles (Rika, leur sœur adoptive qui les a élevés et Sora, le modèle masculin, le grand frère qu’Ikki croyait avoir). Ils savent tous les deux que les enjeux sont bien plus importants que leurs sentiments, mais comment réellement combattre quelqu’un que l’on aime ? La trahison est déjà douloureuse en soi alors ça… Et Oh ! Great joue très bien sur cet élément, sans en faire trop.



Nous assistons aussi à un duo typique dans ce combat. Rika et Ringo sont assez rapidement laissées de côté pour que Sora et Ikki prennent le devant de la scène. On sent qu’Ikki n’est pas encore capable d’atteindre le niveau de Sora, mais que face à cela, il ne peut que progresser. Technique de base du shônen. Cela semble pourtant assez peu plausible à mon goût car il y a un fossé énorme, mais encore une fois, Ikki joue dans une autre cour. Il se soucie des autres. Et cela peut faire une grosse différence.



Le tome est d’ailleurs coupé, bonjour la cassure de rythme, par un flashback mettant en avant cette différence entre Sora et Ikki. Alors, comme je le dis, je n’ai pas vraiment apprécié cette coupure qui casse le combat, mais on arrive à mieux cerner Sora. Et j’adore comprendre les méchants (donc on pardonne !). Le point de vue de Sora est d’ailleurs compréhensible. On ne m’ôtera pas de l’esprit qu’il est déséquilibré mais en voyant son enfance et son adolescence, la façon dont il a été traité… Tout devient plus logique. On n’approuve pas, mais on comprend. Et c’est tout ce que je demande.



Nous en sommes donc à un point où tout va basculer. J’ai toujours gardé espoir que la fin de Air Gear aurait une touche d’espoir et qu’elle ne serait pas trop triste… mais vu les derniers événements, et le fait que le manga soit devenu plus violent et plus dramatique… je crains une fin à la Dragon Quest… Ce serait un peu trahir la naïveté du héros, et son côté enfantin… et en même temps, grandir, ça fait mal… et Ikki a bien grandi.

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Air gear, tome 32

Un excellent tome, et je m'y attendais vu les révélations du trente-et-un. Ce qui est vraiment très chouette, et en même temps (oui, je vais faire un chouia ma rabat joie), je trouve dommage qu'à quelques tomes de la fin, on arrive à avoir une histoire intéressante et prenante qui n'a rien à voir avec l'intrigue principale. Certes l'histoire de Gazelle nous éclaire sur Kaito et Agito, et encore une fois, je trouve cela génial, mais à côté le combat contre Niké et Sora n'a pas ce niveau-là. Et c'est pourtant l'événement de toute la saga. Je ne sais pas si Oh ! Great s'est perdu en chemin, s'il ne savait plus trop comment amener ses personnages à cette fin, mais clairement, il y a un loupé. J'espère, pour le coup, que ce tome trente-deux saura redonner un nouveau souffle au manga en tout cas.



La suite de l'histoire de Gazelle et Kaito nous est donc dévoilée. Kaito était un personnage assez étrange jusqu'à présent. Pas vraiment un méchant, même si sa place dans les forces spéciales contre les air treck ne lui donnait pas toujours le beau rôle, il s'était montré à plusieurs reprises plutôt du côté de nos héros. Il a accepté le départ d'Agito, reprit Akira sous son aile et dernièrement prêté mains fortes à Ikki. Son côté violent et parfois un peu extrême n'en faisait pas, par contre, un personnage attachant, même si clairement on pouvait voir que quelque chose de son passé l'avait rendu ainsi. Et là, enfin, nous avons toutes les explications. Franchement, je pense que l'histoire de Gazelle et Kaito est l'un des meilleurs moments de Air Gear. On découvre deux personnages complexes, dont la relation s'est peu à peu construite alors que le monde était contre eux. Loin d'être un long fleuve tranquille, leur histoire permet cependant de voir des moments intimes et tendres, mais aussi de comprendre beaucoup de choses. C'est même, en un sens, les prémices de cette aventure que nous explorons. La naissance d'Agito permet aussi de lever le voile sur ses personnalités, sa relation avec Kaito et l'importance du jeune homme. Franchement, un très bon moment, même s'il est tragique à bien des égards.



Il y a juste un point que je trouve un peu bancal. Le médecin responsable de la création de Gazelle. Son intégration au manga n'est pas assez claire et assez mal exploitée. Il arrive comme un cheveu sur la soupe, et il est difficile de le cerner, de comprendre son importance, ses ambitions aussi. Il semble pourtant détenir la clé de beaucoup de choses. La violence et la psychose des jumeaux, Sora et Niké, restent aussi pour moi trop faciles. On ne comprend pas vraiment leurs comportements, surtout à l'âge où on les découvre dans le flashback. Peut-être que la suite nous le dira, et je l'espère fortement.



La suite du tome se concentre sur les fins de combats opposant Rindo et Arthur, ainsi que Buccha et Orca. Si le premier commençait sérieusement à trop durer, et se finit sans aucune surprise, le second est pour ainsi dire bâcler. Il ne dure que quelques pages, et n'a rien de très spectaculaire. Oh ! Great essaye de jouer sur la corde sensible face à un Orca qui ne veut en fin de compte que trouver des amis, et se contente d'une défaite (encore) car il a été vaincu par quelqu'un qui sait ce qu'est l'amitié. Pour ainsi dire assez ridicule. Buccha n'a jamais été mis en avant à sa juste valeur depuis le début du manga, donc pourquoi s'attendre à autre chose.



Reste à savoir ce que devient Kazu. On n'entend pas parler du second de Ikki depuis bien trois tomes mais cela ne semble gêner personne... Très bizarre cette façon de traiter ses personnages. On espère que le tome trente-trois saura pallier ce manque.

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Air Gear, tome 26

Il y avait du potentiel, et le tome en lui-même reste intéressant dans le sens où beaucoup de choses se mettent en place et que certaines révélations concernant des personnages sont faites. Mais, Oh ! Great continue à jouer sur des mauvais choix scénaristiques avec notamment (encore une fois) la nudité excessive de ses personnages féminins et le fait de les rabaisser.



Je vais commencer par ce point. Vous allez me dire que je radote (j’en suis moi-même consciente) cependant, nous avons eu des tomes de Air Gear où les personnages féminins étaient mis en avant de façon positive (et cela donne à mon sens encore plus de valeur au shonen en mettant en avant la puissance de ses protagonistes et leur évolution). Ici dans ce tome, nous sommes sur une sorte de balance. D’un côté Ringo et Mikan subissent mais à contrario, le mangaka nous montre aussi toute la puissance de ces deux riders. Humilier pour éviter de trop froisser l’ego masculin en quelque sorte. Rika n’est pas en reste, dans une dimension encore plus humiliante, même si d’un côté on joue sur son héroïsme. Et vous allez me dire : pourquoi tu continues ? Déjà parce que je sais que Air Gear a du potentiel, que ça ne se résume pas que cela. Deuxièmement pour essayer de montrer ce qui ne va pas, et créer un dialogue ou bien une prise de conscience. Je lis énormément de shonen, et c’est l’un des rares où cet élément est autant poussé. Voire extrême. Du fan service, vu la culture nippone, je peux « comprendre » quoique les mentalités feraient bien d’évoluer. Mais là… c’est dérangeant. Ou alors, il faut classer différemment le manga.



Passons au reste qui mérite aussi qu’on si arrête. Aion est enfin de retour dans le sens où sa résurrection n’est plus un secret. On en apprend aussi un peu plus et Oh ! Great pousse son univers dans un côté scientifique / futuriste qui est plutôt sympathique. On l’avait déjà vu avec les gravity children et la Tool Toul To mais en exploitant encore plus cet aspect, il pousse les limites, et c’est toujours sympa de voir cela. Parlons ensuite des filles d’ailleurs. J’aime vraiment le gang de Kururu. Elles ont ce côté nerd et aussi super balèze, tout en ayant une touche de dérision. Elles sont aussi super soudées entre elles. Les interactions que l’on peut voir avec les Kogarasu laissent aussi présager qu’elles sont sur la même lancée qu’eux. Une nouvelle génération qui pourrait révolutionner le monde.



Un moment que j’attends depuis très très longtemps a aussi enfin lieu. Ringo avoue, plus ou moins, ses sentiments à Ikki. L’adolescent ne percute pas tout de suite, et il y a comme un goût de « j’en voulais plus moi », mais la scène est vraiment chouette. C’est un peu une petite accalmie avant la tempête qui se profile. On les voit interagir un peu comme au tout début et en même temps, la nostalgie qui transparait donne l’impression d’un au revoir plutôt que d’une promesse. Je ne sais pas vraiment à quoi m’attendre, ne me souvenant plus du tout de la fin de Air Gear et c’est un peu angoissant, surtout que pour ceux qui ont lu Enfer et Paradis comme moi, nous savons que Oh ! Great peut aisément tuer des personnages principaux sans que cela ne le chagrine.



Voilà donc où nous en sommes. Ringo part au front pour affronter Sora tandis que Ikki continue son parcours dans le Gram Scale. Si pour la première, le côté psychopathe de Sora rend les choses très flippantes car il nous montre encore une fois qu’il est prêt à tout et qu’il n’a aucune âme, pour notre jeune héros, nous assistons plutôt à un combat classique de haut niveau. Et c’est très plaisant de voir enfin les choses sérieuses s’installer. Donc un tome intéressant qui a ses défauts et qui promet du grand spectacle par la suite. Plutôt pas mal en soi.



Un petit mot, pour finir, sur le talent de notre mangaka. J’ai beau critiquer certains de ses choix, on ne peut pas nier son talent graphique. C’est assez bluffant de voir la maîtrise globale qu’il a d’ailleurs. Il sait aussi montrer un côté un peu fashion victime (plus pour les femmes d’ailleurs) en créant des tenues très détaillées et superbes. Et cela, j’en veux. Car on peut totalement mettre un personnage féminin en avant habillée tout en jouant avec ses formes et la rendre sexy. Moi, je dis ça, je ne dis rien !

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Air Gear, tome 20

Comme je m'y attendais, ce tome vingt n'est pas très palpitant. On continue le "combat" entre les Kogarasu Maru et les Loups blancs qui n'apporte au final pas grand-chose. Oh ! Great cherche à rebooster le moral des troupes, et il y parvient sans mal malgré tout ce que l'on pouvait "craindre". Pas trop de challenge donc pour nos héros, juste une petite mise en jambe. Il y avait pourtant de quoi mettre un peu de piment. Les Loups blancs faisant un peu office d'outsiders (parallèle parfait avec les Kogarasu Maru) mais qui au final sont un peu trop tournés en ridicule pour réellement avoir du poids.



On peut tout de même y voir un clin d'oeil, voire plusieurs. Déjà ne pas sous-estimer une équipe qui ne paye pas de mine. C'est ce qui sauve Ikki et ses amis en même temps depuis le départ. L'effet de surprise, quand l'adversaire se rend compte que ces rigolos sont beaucoup plus balèzes qu'il n'y parait au premier regard. Ils sont depuis le départ ces ovnis qui cachent bien leur jeu. Ici aussi, les loups blancs, de par leur âge et leurs looks assez ringards, ne payaient pas de mine. Et même sans l'aide des Tool Toul To, ils auraient pu créer la surprise. Ce n'est pas original en soi, mais cela fait le job. L'autre point est le travail et la cohésion d'équipe. Il y avait vraiment un effet miroir entre les deux adversaires, et on voit combien le fait d'avoir un mental d'acier, un but commun fait pousser des ailes.



Là, où je trouve que le tome est très intéressant, c'est dans l'utilisation de la Tool Toul To. Déjà Kururu prend de plus en plus de place, et elle accepte pleinement son rôle de reine des liens. Elle reste un personnage timide, naïf et adorable, l'amie douce et un peu en retrait mais qui a un potentiel énorme. Elle reste à la portée des autres cependant. Elle n'a pas un charisme écrasant, et elle ne cherche pas à briller. Mais on la voit tout de même prendre son destin en main. Elle grandit doucement et la voir en action est quelque chose d'assez impressionnant. Oh ! Great exploite aussi les capacités des jeunes femmes de la Tool Toul To. En nous expliquant un peu plus leurs "pouvoirs" et leurs rôles. Elles deviennent encore plus un élément central, une force neutre, certes, mais sur laquelle il faudra compter dans l'affrontement qui se profile.



La fin du combat est un peu trop dans le too much pour moi, et ne donne pas entièrement satisfaction malgré les promesses annoncées. C'est assez dommage. La fin du tome annonce par contre des événements un peu plus dynamiques et intéressants. Du moins, je l'espère. Une petite baisse de rythme est compréhensible, mais il ne faut pas non plus qu'elle dure trop longtemps.

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Air Gear, tome 11

Encore un tome intéressant et je commence à me dire que ça y est, nous avons enfin passé un cap. Je suis toujours sur ma réserve, mais je suis clairement plus confiante. Les personnages gagnent en maturité tout comme le scénario qui se complexifie. Les enjeux sont plus importants, et il y a vraiment un travail psychologique plus poussé avec des réflexions qui poussent à réfléchir. Je vous rassure, il y a toujours un peu de légèreté mais elle est placée avec parcimonie, et souvent pour désamorcer des situations "critiques".



Avec ce onzième tome, nous retrouvons donc les Kogarasu Maru face à la proposition de Simca. Ikki ne sait pas quoi faire face à ce choix plus qu'alléchant. Mais c'est également tout le problème. Genesis a en son sein de nombreux rois, et même si nos héros ont gagné en puissance, ils sont loin de les égaler. Certes l'objectif de Simca semble louable, mais encore une fois la jeune femme ne s'est jamais montrée très franche et sa duplicité me met mal à l'aise depuis son apparition dans Air Gear. Elle a son agenda, si je puis dire, et il est très nébuleux. Oh ! Great nous présente donc son héros d'une façon tout à fait nouvelle. Ikki doute, et il a besoin de réfléchir. Nous connaissons tous ses objectifs et sa façon de voir le monde, mais chacun évolue... et parfois tant d'attentions et de "pouvoir" n'amènent pas à un changement bénéfique.



Et c'est là que je trouve que le mangaka a très bien su gérer ce tome. Il laisse planer le doute, crée même des tensions entre les membres des Kogarasu Maru. Ikki donne l'impression de faire cavalier seul, de n'en faire qu'à sa tête et de voir ses amis comme des personnes qui doivent le suivre sans poser de questions. Ce n'est pas le Ikki que l'on connaît mais le changement est crédible. Et ses amis lui font bien comprendre qu'ils ne sont pas d'accord, même si par loyauté, ils le suivent. Cette tension n'est pas agréable à faire, mais elle met clairement en avant notre jeune héros et sous un bon jour. Oui, c'est contradictoire mais il gagne en profondeur. Et on voit combien il a changé, et surtout qu'il a une stratégie. Et il nous surprend de façon très positive. Ce qui, sans suspens, me réjouit énormément.



La deuxième partie du tome est moins palpitante. Nos héros partent pour un voyage à Kyoto et même s'il y a une "mission" derrière, le petit road trip reste très focalisé sur la vie adolescente plutôt que sur l'intrigue principale. Rien de bien méchant, Oh ! Great en profite pour développer les relations entre les personnages, ce qui est toujours intéressant. Et on sent clairement qu'un nouvel ennemi rôde. Un nouvel affrontement se prépare et ces petits moments d’accalmie ne dureront pas. Le calme avant la tempête qui je l'espère saura maintenir le niveau qui s'installe depuis quelques temps.

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Air Gear, tome 17

Bien que l’on ne soit toujours pas dans une phase de combat à proprement parler, Air Gear continue de me plaire énormément. On pourrait croire que le manga perdrait un peu de peps et d’action avec cette ambiance d’entre deux, mais pas du tout. L’univers est tellement complexe que Oh ! Great parvient très facilement à maintenir le lecteur sous son « emprise ».



Le tome dix-sept pourrait se scinder en deux. La première grosse partie est consacré à Ikki et Kururu, et donc par extension aux régalias de notre jeune roi du vent. J’apprécie vraiment la Tool Toul To. Déjà parce que le mangaka met en avant des femmes et leurs capacités à créer des objets à la pointe de la technologie. Des petits génies qui usent très bien de leurs cerveaux. Il y ajoute bien entendu une partie sexy… il ne faut pas rêver, mais en même temps, je trouve que le lien harmonique a un sens. Donc, j’accroche vraiment. Sans compter que Kururu est absolument adorable. A ce point de l’histoire, je la préfère même à Ringo qui a perdu un peu de son aura en devenant plus froide depuis la révélation la concernant.



Donc Oh ! Great en profite pour nous montrer l’envers du décor, mais aussi la partie la plus importante de son manga. Car sans air trecks, l’histoire n’existerait pas. Ces outils prennent alors une toute autre dimension, et je trouve que cela complète vraiment l’aspect sportif de Air Gear. On voit aussi combien Ikki se passionne pour ses « rollers ». Il y a un lien sentimental entre eux et ils ne sont pas que de simples outils. On y voit aussi toute sa philosophie en un sens. Pour lui atteindre le ciel est une question de liberté, de liens, de sentiments, pas de pouvoir.



La seconde partie est aussi très intéressante. On continue sur la même voie d’ailleurs car ce sont le fondement et la création des air trecks qui nous sont dévoilés. Kilik et les sleeping forest donnent plusieurs leçons à Ikki. Une plutôt rude même si notre héros prend encore cela un peu à la légère, et une qui pourrait avoir une incidence plus qu’importante sur la vie du jeune roi du vent.



Bien qu’on assiste à des révélations qui ont un côté assez manichéen, découvrir les gravity children donne une toute autre envergure à l’histoire. Mêler la génétique, ainsi que ce désir de vengeance, en quelque sorte, ajoute des nuances et du volume à l’ensemble. On est loin des débuts potaches de la saga. Sora nous est aussi montré sous un jour qui ne me plait pas forcément, mais là encore, on gagne en richesse au niveau du scénario. Tout n’est pas blanc ou noir, et on arrive à comprendre les raisons qui font agir les personnages, que cela soit en bien ou en mal.



Plutôt bluffée donc, et maintenant que j’en suis arrivée à ce stade de ma relecture, je comprends beaucoup mieux le souvenir très positif que j’avais de la saga. Et j’espère que ce sentiment va perdurer jusqu’à la fin !!

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Air Gear, tome 16

Je prends vraiment goût à cette relecture. Quand je pense aux premiers tomes, je me dis que l’on a quand même parcouru un sacré chemin. Et bien que dans ce tome seize nous n’avancions pas énormément, nous assistons à un événement qui devait avoir lieu et qui est mis en scène de façon vraiment très réussie.



Ikki et Ringo ont donc décidé de s’affronter et aucun des deux ne va retenir ses coups. Si le début du combat commence sur une trahison et de la colère, Oh ! Great transforme la compétition en quelque chose de beaucoup plus grand. Franchement, je ne suis pas fan des tomes qui sont quasiment consacré entièrement à un combat, mais ici, le mangaka continue de pousser la psychologie de ses personnages et à rendre son histoire bien plus complexe.



On a compris depuis un moment maintenant que les air trecks sont devenus des armes pour les rois et leur gang. Ils se battent pour leurs idéaux, pour défendre leurs idées. Ce n’est plus un jeu ou un sport, les enjeux sont bien plus grands. Ringo veut qu’Ikki comprenne dans quoi il s’engage en devenant le roi du vent, car lui aussi finira par faire de ses ailes une arme. Il y a pas mal de moments « philosophiques » si je puis dire, même si je n’aime pas la connotation pompeuse du mot. Mais chacun essaye d’ouvrir les yeux de l’autre. On comprend d’ailleurs beaucoup mieux Ringo à travers ce combat. Et Ikki également. Il pensait avoir perdu son amie, mais il n’en est rien. Il la découvre réellement et même après ce qu’elle a fait à Simca, son appartenance au Sleeping Forest, cet affrontement, il ne change pas le regard qu’il avait sur elle.



Je ne sais pas si Ringo cherchait à lui faire peur, à le confronter à la réalité, à lui faire croire qu’elle était la méchante… pour que tout cela soit plus facile en quelque sorte, mais elle n’a pas pu aller contre sa vraie nature. On l’a toujours vu comme quelqu’un de profondément gentil, qui pense aux autres souvent avant elle-même. Et c’est là que je trouve l’idée d’Oh ! Great super intéressante. Les méthodes de Kilik et des Sleeping Forest sont controverses, surtout pour certains de leurs membres, mais leur façon de voir les choses se défend. Encore une fois, dans une guerre, on est toujours l’ennemi de l’autre et chacun pense se battre pour de bonnes raisons. Oh ! Great pousse à la réflexion, à voir plus loin.



Un combat donc passionnant autant graphiquement que dans la tournure des événements. Oh ! Great a vraiment le chic pour donner à ses personnages une allure des plus cool. Et le charisme fait énormément.



Un petit mot sur le Tool Toul To. J’adore Kururu et le fait qu’elle soit de plus en plus présente me réjouit. Par contre j’avoue que l’ambiance au sein du groupe est sacrément délétère. Des ennuis en perspective qui ajouteront du piment mais clairement, pas mon choix préféré. Eux qui se veulent neutre prouvent qu’on finit toujours par prendre parti.

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Bakemonogatari, tome 12

Un tome assez étrange en soi. Toujours aussi bon, mais j'avoue avoir été un petit peu déstabilisée par certains événements. Rien de bien méchant, mais cela ajoute une part d'ombre qui soulève pas mal de questions et qui laisse un petit goût de "mais que s'est-il passé ?".



Araragi est donc toujours en mission pour retrouver les membres de Kiss Shot. Après son combat plutôt épique contre Episode, notre jeune héros est loin d'être euphorique face à sa victoire. Il a failli perdre Hanekawa et cet événement l'a plus que marqué. Depuis le départ de Bakemonogatari, on voit combien, malgré son attitude nonchalante, Araragi se soucie des autres. Syndrome du héros, ou bien empathie, peu importe, cela régit sa vie. Et quand cela concerne ses proches, ce sentiment est exacerbé à tel point qu'il en perd ses moyens. Outre le fait que l'amitié qui lie les deux adolescents est vraiment touchante, même si Hanekawa semble avoir des sentiments plus forts, cette "faiblesse" apparente de notre jeune héros le rend encore plus sympathique. Il se voit comme un monstre, et parfois même comme quelqu'un d'insignifiant, et pourtant il est bien plus que cela. Et c'est aussi ce cheminement qui est super intéressant à voir avec ce personnage (et qui fait oublier ses petits écarts pervers...). Un petit mot aussi sur les gros plans sur le visage d’Hanekawa qui sont superbes graphiquement durant ce passage. On y voit vraiment toute une palette d’émotions avec pourtant des traits de crayons assez épurés et peu nombreux. Du grand art comme Oh ! Great sait le faire.



Vient ensuite le combat tant redouté avec Dramaturgy. Autant vous dire que le chasseur de vampires étant un fanatique religieux qui se prend pour Dieu, et qui utilise les chimères alors qu'il dit les haïr... Pas le combo le plus alléchant pour moi. Il devient, en quelque sorte, le méchant parfait et en même temps, il est cette caricature dérangeante. Là où les choses m'ont laissée un peu perplexe, c'est que ce combat est expédié de façon assez radicale. J'étais peut-être trop prise dans ma lecture, mais j'ai eu l'impression qu'il avait duré cinq minutes. On parle tout de même d'un des chasseurs les plus dangereux... Autre point étrange : les aptitudes d'Araragi. Autant avec Episode on avait vu son pouvoir se déchaîner et nous avions assisté à du grand spectacle, autant là... On sent la monstruosité de notre héros et une bribe de son pouvoir, mais visuellement et scénaristiquement, il n'y a pas grand-chose à se mettre sous la dent. Et c'est frustrant surtout vu ce que les mangakas nous avaient offert dans le tome onze.



Et puis il y a la discussion avec Oshino. Assez invraisemblable, déstabilisante également. Depuis le début de Bakemonogatari, c’est un personnage mystérieux qui semble jouer sur les deux tableaux et qui a son propre agenda, dirais-je. Difficile de le cerner vraiment. Il semble faire partie des gentils, et en même temps ses actions sont parfois contradictoires et complexes. Certes, il a ce rôle de mentor, et il amène aussi une touche d’humour, mais je n’arrive pas à le comprendre. Depuis plusieurs tomes nous sommes dans le passé, point important à soulever. Il est toujours auprès d’Araragi dans le présent et il l’aide, ce qui devrait me rassurer et en même temps… je n’y parviens pas vraiment. Je me trompe peut-être, et comme Oh ! Great n’est pas aux manettes du scénario, je ne peux pas non plus me fier à ses précédentes histoires pour y voir un schéma classique chez le mangaka… Un autre point donc qui fait que ma lecture du tome douze reste très « spéciale ».



La fin annonce quelque chose d’assez grandiose. Les dernières scènes sont magnifiques, Kiss-Shot étant au summum de sa gloire. C’est vraiment un personnage que j’ai apprécié découvrir. Maintenant, en sachant ce qu’elle est devenue dans le présent, et étant donné que la particularité d’Hanekawa n’a toujours pas été exploitée, je m’attends à ce que ces points soient traités dans les prochains tomes et qu’on assiste encore à une histoire qui vaut le coup d’oeil. Maintenant que la machine est bien lancée, le niveau doit se maintenir !

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Air Gear, tome 10

Un tome « entre-deux » qui est beaucoup plus intéressant qu’il n’y parait même s’il a un côté un peu What the fuck qui mériterait un approfondissement stratégique pour lui donner plus de crédibilité. Mais, gardons à l’esprit qu’on reste sur un niveau plutôt stable et que les choses sérieuses sont vraiment en mouvement.



Suite au combat contre les Behemoth, les Kogarasu Maru font maintenant face à un certain succès. Et qui dit succès dit aussi embrouilles. Ayant gagné du galon, la bande d’Ikki se voit aussi mis sous les projecteurs et l’envie que suscite leur envolée n’est pas de tout repos. Ils doivent non seulement rester sur leurs gardes mais également réfléchir à l’avenir. Viser le sommet a aussi son lot de conséquences.



Quand on connait l’immaturité des garçons, et Agito étant pour l’instant sur la touche à cause des ses blessures, on peut avoir un peu peur. Le début du tome est d’ailleurs porté sur la dérision et laisse aussi à Emiri un petit moment de gloire. Je trouve d’ailleurs assez chouette de voir Emiri et Yayoi avoir toujours autant de poids dans le gang. Certes, elles ne concourent pas, mais elles ont leur place et les garçons les ont totalement intégrées. Cela donne de plus à Ringo la possibilité de ne pas être toujours entourée par nos énergumènes. Et une dose de féminité « normale » ne fait pas de mal au manga, loin de là.



Tout le tome dix traite donc de l’avenir. Que vont faire les Kogarasu Maru maintenant. Certes le but d’Ikki est de viser le ciel avec ses amis, mais il a bien vu que d’autres éléments étaient en jeu. Les rois ne plaisantent pas, et les obstacles vont continuer à arriver. La pression devient plus forte. Plus on s’élève, plus la chute sera dure. Et Ikki a beaucoup à perdre. Sans compter qu’il ne faut pas oublier qu’il n’est encore qu’un adolescent. Je trouve donc plutôt ingénieux de mettre une dose de maturité à ce moment-là. Les prochains choix du gang seront cruciaux.



Et c’est là que Simca entre de nouveau en jeu. Je n’aime pas du tout le personnage et cela depuis le début. Elle a ce côté faux. On n’arrive jamais à savoir ce qu’elle pense, ni quels sont ses objectifs. La proposition qu’elle fait à Ikki est… trop belle pour être vraie. Certes cela donne des scènes assez amusantes et il y a un esprit de bonne camaraderie, mais… Les enjeux… Oh ! Great derrière toutes ces touches drôles, ringardes, sexy, ne cesse de nous pointer du doigt les enjeux de cette ascension. Rien ne serra plus comme avant. Nos héros sont à un tournant de leur existence, et je ne suis pas certaine qu’ils en aient tous conscience.



Un tome qui entre donc dans une aire de maturité fort appréciable mais qui ravira toujours les lecteurs des premiers tomes car l’ambiance reste encore bon enfant. Et en même temps, que l’histoire grandisse avec ses personnages, c’est tout de même un point très positif sur lequel on ne peut pas rechigner.

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Air Gear, tome 6

On décolle enfin ! Il était temps… Les choses sérieuses se mettent doucement en place et on sent qu’un vent nouveau souffle le manga, autant au sens propre qu’au sens figuré. C’est clairement un soulagement pour moi car je gardais vraiment un bon souvenir de cette série, et je ne comprenais pas trop mes sentiments vis-à-vis de cette relecture.



Rika refuse donc qu’Ikki continue les air tecks. On comprend rapidement pourquoi en découvrant le passé commun qu’elle a avec Sora. Je trouve cela assez intrigant car on n’en apprend pas tellement, juste le strict nécessaire et je n’arrive pas à me défaire de l’idée qu’il y a bien plus. Mais pour l’instant, c’est notre jeune héros qui est le plus important. Ikki étant têtu et ayant déjà connu la joie de voler, il va à l’encontre de sa sœur ainée. C’est attendrissant. On voit combien Rika veut protéger son petit frère mais aussi combien Ikki la respecte. Et pourtant leurs actions ne le montrent pas au premier abord.



On gagne ainsi en profondeur. Rika cherche à protéger. Elle sait ce que la route du vent peut coûter, et elle est aussi un parent. Mais le problème, c’est qu’elle a construit une cage autour d’Ikki. Une prison qu’elle ne souhaite pas vraiment et dont elle n’a pas conscience également, mais qui est bien là. Nous sommes face à une mère qui doit laisser son enfant prendre son envol quitte à ce qu’il se blesse. Et Ikki lui montre combien il est sérieux et que tout cela n’est pas une façade. L’affrontement n’est pas tendre, mais il permet aux deux adversaires de franchir un pas. Et ce côté plus mature, je suis fan, sans conteste. Il y a toujours ces petites doses d’humour que je trouve puériles, mais on a passé un cap.



Autre point qui prouve que les choses sérieuses sont enfin bien ancrées : Agito. Bien que le jeune homme se soit rangé du côté d’Ikki, il reste le roi des crocs et il est hors de question pour lui de jouer dans le bac à sable. Il fait donc en sorte de faire sortir de l’ombre le gang d’Ikki. Malheureusement pour eux, cela éveille la curiosité de groupes bien plus puissants. Bien entendu, on voit le schéma classique du shônen arriver : affronter des ennemis plus forts pour les surpasser. Cependant, je trouve que la mise en place de ce schéma est plutôt originale. Agito est un personnage complexe qui peut autant faire le bien que le mal selon son humeur. C’est une bombe à retardement totalement imprévisible. Sa manœuvre, bien que sournoise à souhait, me ravit plutôt, surtout quand on voit quel est l’ennemi que les Corbeaux vont affronter. Fini les adversaires risibles, on joue cette fois-ci dans la cour de la coolitude et du charisme. Hâte donc de lire le septième tome.

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Biorg trinity, tome 5

Un tome cinq assez confusant… Je suis autant perdue par les dessins que par le « scénario ». A vouloir trop complexifier son histoire, on finit généralement par perdre le fil, et c’est ce dont j’ai peur maintenant.



On continue avec Necro Maria et la place de Fuji dans l’organisation. Si découvrir la Trinité fait avancer les choses, je trouve l’idée des mangakas assez étrange et elle ajoute même pas mal de questions. Franchement, même si cela explique la ressemblance qui me perturbait depuis un moment, j’ai dû mal à voir la cohérence dans ce choix. Le seul point positif de cette intrigue et de voir combien Fuji a changé en si peu de temps, notamment avec sa fonction de Hunter. C’est assez glaçant de le voir agir avec autant de sang-froid et sans émotion. Il a une mission et devient imperméable au reste.



Ce changement pousse d’ailleurs Kiwa à agir. Elle sait que ce changement n’est pas seulement dû au fait que Fuji veut protéger Fuhimo. Avec ses bugs notre jeune héros s’imprègne des personnalités de Hosa et d’un autre « parasite ». Du point de vue graphique c’est assez bluffant car dans ses moments-là on arrive à distinguer et Fuji et Hosa. Mais fort heureusement Fuji semble toujours avoir le contrôle. La question est : jusqu’à quand ? Et sortira-t-il indemne de tout cela ?



Kiwa se décide donc à prendre les choses en mains. On sent que c’est assez voué à l’échec, et elle s’y prend vraiment très maladroitement, mais la jeune femme est sincère et ne recule devant rien pour son meilleur ami. Jusqu’à présent, la relation entre nos quatre héros a toujours été un point très positif, et on voit encore dans ce tome cinq l’importance du groupe. J’espère que cela sera exploité par la suite d’ailleurs.



Hosa nous montre un peu plus de son passé également. C’est assez instructif en un sens, même si on n’y voit pas encore toutes les répercutions que cela pourrait avoir sur le futur. Mais, il se montre aussi vulnérable à certains moments. Est-ce que Fuji déteint un peu sur lui ? Franchement, je pense que les deux garçons en seraient gagnants. Tout comme le duo improbable qui a l’air de se former entre Hosa et Kiwa.



Question dessin… C’est toujours visuellement réussi, même si Oh ! Great se lâche vraiment trop pour absolument rien. On a droit à du fan service bien lourd qui n’apporte rien (oui je sais, c’est la définition du fan service mais bon…). C’est dommage… Mais on ne refera visiblement pas le genre. J’en viens même à me demander si ce n’est pas une demande des éditeurs japonais à ce point-là. En tout cas, encore une fois, manga à ne pas mettre entre toutes les mains.



Pas tellement convaincue donc par ce tome cinq de Biorg Trinity. Trop d’éléments parasites, pas assez de clarté. Les demoiselles dénudées gâchent clairement l’intrigue tout comme certaines longueurs de scènes. Un faux pas qui je l’espère va s’effacer rapidement.

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Bakemonogatari, tome 11

Un excellent tome que ce numéro onze de Bakemonogatari. Et cela fait vraiment plaisir de voir que l'histoire continue de façon aussi positive avec une trame de plus en plus aboutie, travaillant également sur la psychologie des personnages. L'arc concernant Araragi était pour moi, dès le départ, un point pivot du manga, l'élément essentiel pour pouvoir comprendre l'intégralité de Bakemonogatari. Et ici, plus on avance, plus certains aspects qui pourraient être des détails à première vue, prennent de l'ampleur. Je comprends beaucoup mieux certaines actions de notre héros, même si de nombreux mystères planent encore.



Avant d'attaquer le second combat d'Araragi, les mangakas nous offrent un moment intimiste et fragile. J'aime ce côté fragile chez notre héros. Il reste un adolescent ce qui est parfois difficile à garder à l'esprit avec toute la folie qui se déchaîne autour de lui. Mais il a des failles, de nombreuses qu'il cache derrière son attitude cool et désinvolte. Et j'adore cet aspect de sa personnalité. C'est cette part d'humanité qui le fait sortir du lot. Il a peur. Peur de disparaître, de n'être qu'une chimère qui n'existe pas réellement, peur de perdre ceux qu'il aime, d'être seul. Et pourtant quand on le connaît, on sait combien il cherche à mettre des barrières entre lui et les autres. Un paradoxe intéressant et touchant. Sa relation avec Hanekawa prend ainsi une dimension beaucoup plus profonde qu'une simple amitié.



Mais rassurez vous, la partie shonen pure et dure ne tarde pas à revenir. Kiss-Shot avec son côté un peu à côté de la plaque qui la rend super cool, déjà. Oui c'est contradictoire... Mais tout le personnage est comme ça. Et en plus d'un character design que j'adore, elle apporte autant une touche d'humour que de badass attitude. Sa "préparation" pour le combat d'Araragi contre Episode, le dhampire qui possède l'autre bras de Kiss-Shot, est... intéressante pour nous lecteurs, mais clairement pas pour notre héros. Encore une fois, c'est Hanekawa qui arrive à mettre la main sur des petits détails qui font toutes la différence. Et j'apprécie vraiment que les mangakas ne misent pas totalement sur la force brute. Il y a une réflexion à chaque fois sur la façon de vaincre, l'analyse de l'ennemi. Araragi n'en reste pas moins un héros "classique" qui quand il est poussé dans ses retranchements devient quasiment imbattable, mais avant ce point de rupture, on le voit tel qu'il est : un adolescent pris dans une aventure qui le dépasse et qui fait avec les moyens du bord. Donc un personnage plus proche du lecteur, plus accessible.



Parlons un peu de ce combat. Dramaturgy était clairement dans la force brute. Episode lui est d'un autre niveau. Schéma classique du shonen. Mais ici, l'antagoniste est vraiment plus abouti. Il a déjà une psychologie et un passif très bien exploités que cela soit dans sa façon d'agir, de penser et de combattre. Le combat est d'emblée beaucoup plus intéressant, d'autant plus qu'ici on nous épargne le revirement où le méchant est tourné en dérision. Episode est concret, travaillé, avec un réel but et ses contradictions également. C'est aussi un stratège. Petit clin d'oeil ici d'ailleurs qui est très bien exploité : le dhampire annonce ses attaques et Araragi trouve ça stupide ! Enfin un héros qui souligne ça ! Mais ici, en plus du clin d'oeil, ce choix a une raison d'être. On passe à un autre niveau de combat, sans que cela soit trop prise de tête non plus, mais on ne voit pas seulement deux types se bastonner pour se bastonner.



Et puis la fin. On retombe doucement dans une phase tragique, élément déclencheur de choix avec la présence "inopinée" d'Oshino. Il est vraiment la goupille de sûreté depuis le départ. Il est encore trop mystérieux pour moi et j'ai clairement envie que les mangakas s'intéressent de plus près à ce personnage. Si la fin du combat est sublime et cela à différents niveaux, toujours soutenu par un graphisme magnifique, on voit également combien Bakemonogatari joue sur plusieurs tableaux. Ce n'est pas le combat ou la victoire qui concluent en soi ce tome. Il y a quelque chose de plus profond et c'est exactement ce que je recherche à l'heure actuelle. Donc pourvu que cela dure.
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Bakemonogatari, tome 15

Ce tome quinze de Bakemonogatari avait pourtant bien commencé. Les deux auteurs finissaient enfin l’arc de Kiss-Shot et avec brio, et puis, je ne sais pas ce qu’il s’est passé, mais ensuite, j’ai trouvé le tout très brouillon pour finir sur une fin qui tire mais tire en longueur. Et clairement, l’impression que Nisioisin essaye de gratter pour faire durer son manga est quelque chose qui m’agace vraiment.



Premier tiers du tome : là où j’ai passé un bon moment. Il faut dire que la tension était à son maximum et que cette fin allait enfin nous révéler pourquoi Shinobu existait et surtout qui elle était (pas trop de suspens rendu à ce niveau-là mais tout de même). Je ne saurai vous dire, même avec le recul, si j’approuve la décision d’Araragi concernant Kiss-Shot. Je la comprends tout à fait, et elle est le reflet de notre héros, mais quand même… Vivre sans vraiment vivre, est-ce une vie ? Oui, on se la joue Shakespeare dans Bakemonogatari. Mais le débat est intéressant, et surtout comme le dit Oshino avec ce choix, c’est un peu une épée de Damoclès qui plane au-dessus de l’humanité, mais ce choix résulte aussi d’une grande part d’humanité… Il n’y avait de toute façon aucune décision qui aurait contenté tout le monde ou qui aurait été « parfaite ». Nos héros devront donc vivre avec ça.



Deuxième tiers du manga : Et là, on part en roue libre. On revient au temps présent de façon assez abrupte. Alors Nisioisin essaye de nous replacer dans le contexte en nous rappelant toutes les rencontres d’Araragi depuis le départ (on perd notre temps en somme), et on retrouve Senjōgahara alors que juste avant l’arc de Kiss-Shot, elle était carrément aux abonnés absents… J’avoue, j’étais totalement perdue. Et puis les dialogues à rallonge qui n’apporte rien… j’ai rapidement décroché. Sans compter, qu’il y a toujours le GRAND mystère autour d’Hanekawa. On en parle depuis le premier tome et toujours rien. Alors que cela s’est passé durant la même période que l’arrivée de Kiss-Shot. Je m’attendais carrément à ce que cet événement soit traité dans la foulée, surtout que la relation entre Hanekawa et Araragi a été très développée durant l’arc Kiss-Shot. Bref… j’étais agacée.



Troisième tiers : Mais on dirait que ça bouge un petit peu… Mais juste un peu alors. On nous lance des miettes pour nous appâter (Shinobu qui se baladerait en dehors de la zone de sécurité mis en place par Oshino, l’apparition d’un chat sous diverses formes qui fait penser à Hanekawa…), mais ça ne bouge pas. C’est lent. Trop lent. On sent les prémices de ce que j’attendais mais les dialogues s’étirent pour ne rien dire, ça manque cruellement d’action, on revient aux petites culottes et grosses poitrines… Et pourtant, il y avait un élément de narration qui était top avec cette journée du 13 juin, le changement de toute une vie…



Alors oui, soulée de voir qu’une série ayant un potentiel de fou perde encore une fois de sa qualité à ce niveau-là. Soulée aussi que l’auteur décide encore une fois de faire d’Araragi ce pervers / adolescent aux hormones en folie. Le personnage a pourtant été tellement bien développer dernièrement que décider de laisser tomber ça et de se concentrer sur quelque chose de plus profond et abouti serait quand même une idée super. Il n’y a pas besoin de tirer sur la corde, surtout avec de « l’humour » potache. Il y a clairement de quoi faire… Je garde tout de même espoir avec le tome seize qui devrait normalement être plus intéressant. Cette lecture n’a pas été mauvaise, loin de là, mais je m’attends maintenant à nettement plus, surtout au vu des tomes de l’arc précédent.

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