Une fenêtre est ce monde,
De ces fenêtres las je suis.
A regarder on s'y désole,
De ces blessures las je suis.
Hier fut meilleur qu'aujourd'hui,
Et des lendemains las je suis.
Peut-on toujours rester ainsi ?
Des chants et des vers, las je suis.
Ode n°41 --- Avril 1759, p. 129.
Tu es le feu, vêtue de feu, à quel feu résisterai-je ? (p. 9 de l'introduction)
C'est sans doute le vers plus célèbre de ce troubadour du XVIIIe siècle.
Visions de Nazanie
(I753)
J'appelle Anna, mon rubis, (Lalanie)
Importé des mines de Badechkhan.
Peut-être mourrai-je de nostalgie,
Ma langue-rossignol couperont-ils.
Que pleurent les ennemis, restent à l'écart mes amis.
Tu portes la soie pourpre à merveille, Nazanie,
Orne ton front avec un ruban d'or,
Et tiens à la main des ciseaux plaqués or,
Coiffe, coupe, tes cheveux torsadés.
J'appelle Anna, mon Amie, (Yaranie)
Odes, ballades lyriques et vers.
Qui dit qu'en vain ils ouvrirent,
Une plaie dans ta blessure ?
Dans les Écrits l 'homme juste est béni.
Aux nuances dignes de noblesse,
Rosier touffu ; folie du rossignol,
Tes sourcils, arches de tes yeux,
Tes cils furent en or, merveilleux.
J'appelle Anna, ma si douce, (Zayanie)
Ils séparent le N du A,
C'est toi, qui dis : « Ils poignardent
Le cœur de l'amant, sans raison. »
Personne ne supporterait cette perte, même le roi.
Aime l'écriture, aime la plume, aime le livre.
Autant je vivrai, je t'offre ma vie et que puis-je faire ?
Que je verse des larmes ou que je soupire, tes peines je les garde.
Tu dis : "Je suis une biche". Laisse-moi t'admirer ma mie !
Viens donc au jardin que je chante louanges, ma mie je t'en prie !
Ode n°34, 2 mai 1757, p. 113.
Comment sauverais-je le bastion de cire de mon amour
De la chaleur dévorante de tes flammes.