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Critiques de Sora (95)
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Sorcière d'un autre monde, tome 1

Difficile pour moi de résister avec cette couverture… mais cette fois-ci, je me suis tout de même renseignée avant de me lancer tête baissée dans un achat en mode « j’achète, la couverture est jolie ». Oui, on mûrit avec l’âge (ou pas…).



Après avoir lu plusieurs critiques plutôt positives, et le pitch m’annonçant de bonnes choses, j’ai fini par avoir entre les mains Sorcière d’un autre monde. Et je dois dire que cela fait longtemps que je n’avais pas lu un manga en prenant tout mon temps. Une bonne chose, cela va s’en dire vu ma note de quatre sur cinq. J’avais envie de découvrir ce qu’il allait se passer et en même temps, je voulais profiter de ce nouvel univers et de ces personnages auxquels on s’attache avec une facilité déconcertante. Certes, on y retrouve beaucoup de codes des isekai et des shojos (le manga n’étant pas pour moi un seinen, j’ai du mal à comprendre la classification, mais passons), ce qui fait que Sorcière d’un autre monde est un classique du genre, mais un classique qui je pense mérite le détour.



Pour commencer, l’histoire est vraiment attendrissante, sans être dans le pathos. Sena, notre jeune héroïne, est une hikikomori qui s’est réincarnée dans un monde plutôt médiéval où la magie existe. Elle est elle-même une sorcière, d’ailleurs. Orpheline, elle mène sa petite vie en donnant le meilleur d’elle-même, mais en ayant gardé cette peur de l’extérieur. L’arrivée de Keith dans sa vie va tout chambouler. Et les deux personnages ont tout de suite une relation très mignonne, avec une petite dose d’humour mais surtout une grande bienveillance. Et cela se ressent dans tout ce premier tome. De quoi rendre cette lecture très plaisante, et c’est exactement ce que je cherchais.



Les auteurs passent ensuite très vite au vif du sujet, et un grand nombre de protagonistes nous sont présentés, ainsi que la situation critique du royaume où vit Sena. Globalement, une fois les bases posées, nous n’avons pas réellement le temps de nous ennuyer. Une façon plutôt habile de mener son récit pour accrocher encore plus facilement le lecteur. On sait à la fin du tome tout ce que l’on doit savoir pour la suite. Et personnellement j’aime beaucoup le procédé. La psychologie des personnages est posée, l’intrigue aussi. On accroche ou pas, mais l’on sait rapidement si l’on va poursuivre l’aventure.



J’ai bien entendu beaucoup aimé. Déjà Sena est un personnage assez mystérieux. Sa réincarnation et ses pouvoirs laissent présager qu’elle a ce petit quelque chose de plus qui va la conduire à de grandes choses. Et en même temps, sa personnalité douce et un peu craintive nous montre une héroïne qui ne se mettra pas en avant, avec une force tranquille qui peut donner quelque chose de très sympathique. Keith est un personnage masculin classique mais charmant à souhait. Taquin mais franc, on sent que beaucoup de choses reposent sur ses épaules et qu’il a dû se battre dès son plus son âge pour se faire une place. Il semble aussi être quelqu’un qui se préoccupe des autres et qui ne veut pas être jugé pour son titre, mais pour lui. S’il semble lisse aux premiers abords, je pense qu’il peut nous surprendre. J’ai aussi un petit faible pour deux de ses gardes du corps : Tiberio et Jorma. Il faut dire qu’ils se lient très vite à Sena et cela aide beaucoup à les aimer.



Les intrigues politiques, la quête de Sena pour contrôler ses pouvoirs, et la partie fantaisie font que la suite pourrait être très prometteuse. En plus de son côté charmant, le manga a du potentiel et manie très bien plusieurs genres. La partie dramatique sera aisément contrebalancée par cette petite touche d’humour, et si les relations entre les personnages continuent d’évoluer dans le même sens que ce début prometteur, je ne pourrais être qu’enchantée. Affaire à suivre donc, avec grand plaisir.

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Sorcière d'un autre monde, tome 5

Je suis un peu méfiante en ce moment avec les mangas que je lis, car j’ai fini par abandonner trois séries qui pourtant au départ me plaisaient beaucoup… Je reste donc sur mes gardes, même si Sorcière d’un autre monde semble partie sur une bonne lancée après son petit cafouillage du tome 2. Depuis je trouve que l’on voit enfin l’intrigue principale se dessiner clairement, et les héros ont un but beaucoup plus précis.



Nous sommes maintenant bien installés, si je puis dire. Un cap a été franchi et même si Sena est toujours dans se phase d’apprentissage, on la sent beaucoup plus à l’aise avec sa mission. Elle n’hésite pas à prendre des initiatives et écoute son cœur. C’est très plaisant à voir surtout qu’elle garde cette maladresse qui lui est propre. Elle évolue, mais ne change pas pour autant.



J’apprécie aussi de voir ces jeunes souverains prendre le devant de la scène. C’est toute la nouvelle génération qui est bien décidée à reprendre les choses en main et à faire de ce monde, un monde meilleur. Isaac était le premier, et je ne peux qu’approuver le fait qu’il fasse une petite apparition. J’aime que l’on garde des liens entre les personnages qui sont devenus des alliés. Puis, nous découvrons Eduardo, jeune roi qui se trouve dans une position peu enviable. Là encore, ce souverain a une relation très saine avec son dragon, et l’on voit combien cela a de l’importance pour le royaume tout comme pour le gardien.



Cet équilibre est un peu au centre de tout, mais reste encore en arrière-plan. Nos héros doivent pour l’instant stabiliser Ciepla qui est sujet à un coup d’État suite à la mort du roi. Mais comme avec Isaac, on voit que c’est par le biais des dragons que cette prise de pouvoir violente a commencé. Ils sont la clé de tout ce qu’il se passe dernièrement. Le chaos ambiant de ce monde est généré par le biais des créatures mythiques. Pourquoi ? C’est encore un mystère. Mais je trouve très intéressant d’avoir ce fil conducteur au fur et à mesure des aventures. Nous continuons à découvrir le monde de Sena, mais pas au petit bonheur la chance.



Et c’est grâce à cela que je garde bon espoir pour la suite. Avec une trame qui se définit de plus en plus, on sent que l’histoire de Sorcière d’un autre monde solidifie sa base tout en s’épanouissant. Ce tome cinq reste très centré sur Eduardo et Shirin, mais les petits éléments que l’on grappille à droite et à gauche enrichissent l’univers et continuent à titiller ma curiosité. Un très bon point.



Sans compter Sena et Keith qui sont toujours autant adorables. Nos deux héros sont mignons tout plein, et ajoutent aussi une petite touche d’humour qui allège l’ambiance assez pesante. Les doutes de Keith sont aussi intéressants. On voit que le jeune prince ne se sent plus aussi à l’aise face à Sena dans le sens où il a peur de ne plus être à la hauteur face à l’invocatrice. J’ai hâte de voir comment cela va évoluer. Les rôles risquent de s’inverser à un moment donné et je pense que leur relation ne pourra que se renforcer.



Un tome fort sympathique donc. Sorcière d’un autre monde commence vraiment à prendre du poids et plus on avance plus je suis intriguée. Si au départ, j’étais surtout focalisée sur la relation entre Sena et Keith, maintenant j’ai aussi envie de voir où leurs aventures vont les conduire.

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Le jeu de la mort, tome 4

Après la fin du tome trois, j’étais un peu dans l’expectative. Même si oui, je me doutais qu’il n’allait pas arriver grand-chose, Sora a très bien su trouver l’élément qui allait nous pousser directement à lire le tome quatre. Et même si, la tournure des événements est moins dramatique que ce à quoi je m’attendais, j’ai bien aimé le traitement de la situation.



Le manga n’a jamais été morbide depuis le départ, mais il continue d’explorer certains aspects de la mort et du suicide. Ou dirons-nous des tentatives de suicide. Et Sora fait un petit pied de nez au début du manga en faisant en sorte que Mikoto et Jin sauvent la vie d’un lycéen au bout du rouleau. La boucle est en quelque sorte bouclée, car notre jeune héroïne doit à son tour donner envie à une autre personne de vivre et de ne pas mettre fin à sa vie. Elle n’a pas la solution, personne ne l’a, mais elle essaye avec ses petits moyens, et sa sincérité semble faire mouche.



C’est étrangement mignon plutôt qu’émouvant. Peut-être parce que Le jeu de la mort est depuis le début l’opposé total d’un univers noir et dépressif. Et je trouve ça bien. En parler, sans rendre le tout anxiogène. De toute façon, la mangaka n’a, je pense, pas du tout la prétention de nous offrir un manga « anti-suicide ». Elle en parle, traite beaucoup de sujets très intéressants (encore plus dans ce tome), et c’est déjà un premier pas. Ne plus en faire un tabou, et surtout donner un peu d’espoir.



Elle amène d’ailleurs pas mal de sujets dans ce tome quatre qui tourne plus ou moins autour de ça. Déjà, le surmenage, l’impression de ne plus s’en sortir, de faire toujours plus d’efforts mais ne rien recevoir en retour et finir par se demander si ça en vaut la peine. Le fait aussi d’être différent, et donc d’être mis sur la touche. Le besoin de toujours avoir l’approbation des autres. La solitude. La dépression… Plein de petites choses qui finissent par devenir tellement énormes qu’elles nous écrasent, et encore plus, peut-être à l’adolescence où toutes nos émotions sont exacerbées. C’est traité avec humour, encore une fois, mais ces sujets sont bien là. Et j’ai trouvé ce tome du Jeu de la mort très intéressant, bien plus que les précédents.



Il y a aussi la relation entre Jin et Mikoto. Tous les deux font des efforts pour ne pas montrer leurs sentiments, mais ces derniers grandissant cela devient de plus en plus difficile. En tant que lectrice, j’aurais tellement envie qu’ils puissent faire un bon dans le temps pour que la romance prenne plus d’ampleur, et en même temps… les petits moments qu’ils arrivent à voler sont bien plus intenses comme ça. Mais c’est frustrant.



Deux petites choses par contre. Le fait que tous les garçons aient un faible pour Mikoto… Je ne suis pas très fan. Qu’elle agrandisse son cercle d’amis, ça je suis totalement pour, et j’ai trouvé ce tome super en partie pour cela aussi. Mais n’en faisons pas le centre de toutes les attentions, s’il vous plait. La fin m’a laissé un peu mitigée également. Le comportement de Jin était un peu trop agressif. Mikoto ne craint rien, c’est acté mais… déjà que la situation est assez délicate, je pense que l’on aurait pu se passer de cela.



Mis à part ces deux détails, encore un très bon tome pour Le jeu de la mort. J’ai acheté les quatre autres prochains tomes donc je devrais me sustenter très rapidement. Cela devient une drogue !

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Sorcière d'un autre monde, tome 3

Décidément, mes trois dernières lectures mangas n’auront pas réussi à me convaincre totalement. Sorcière d'un autre monde sort tout de même du lot car le tome deux m’avait laissé très dubitative, et même si certains éléments me laissent encore un peu perplexe, la nouvelle intrigue a le mérite d’être distrayante.



J’avoue avoir du mal avec deux choses. La première, les parents des héros qui sont des salopiaux de première… Cela n’ajoute rien d’héroïque aux dits héros, et je trouve même que le procédé est assez facile. Cela met tout de suite en valeur les jeunes personnages qui se détachent de leurs géniteurs. La deuxième chose, c’est de ne pas assumer la tension dans une partie de l’histoire et poser là, comme une fleur, un élément comique. Et cela fait deux mangas qui ont ces mêmes défauts. Des shojos qui se veulent être un peu plus. Il faut sortir des sentiers battus (et faciles) et aussi assumer ses choix !! On y gagne dans les deux cas et cela fera nettement plus plaisir aux lecteurs.



Mis à part c’est deux éléments, un peut-être le méchant un peu trop caricatural, ce troisième tome de Sorcière d'un autre monde a été une bonne lecture. On voit nettement que les intrigues politiques prennent de plus en plus d’ampleur et que la petite vie de Sena va se compliquer de plus en plus. Elle devra s’armer de courage pour la suite, cela ne fait aucun doute. La jeune femme s’en sort plutôt bien jusqu’à présent, j’ai donc confiance. Et puis elle est bien entourée. Entre Keith et sa garde, la jeune femme a des alliés sur qui compter.



D’ailleurs la relation entre le prince et notre invocatrice continue d’évoluer. Je ne suis pas forcément fan de l’idée de la mangaka à jouer le chaud et le froid et à donner à Keith le rôle de la mère poule (c’est même assez confusant pour attaquer une romance), mais leur complicité grandit et surtout le prince ne juge pas notre héroïne et essaye de la comprendre. Et c’est déjà beaucoup. S’il pouvait y avoir un peu moins d’humour dans le traitement de leur relation, par contre, je serai aux anges.



Et puis il y a Isaac. Niveau character design, on ne peut pas faire plus classe. Niveau psychologie, le garçon aurait bien besoin d’une longue thérapie. Sa façon d’agir est quelque peu étrange et a un côté très puéril au final. J’espère que là encore, Sora n’ira pas dans la facilité et que l’empereur aura des raisons d’agir ainsi. Son arrivée permet par contre d’étendre l’univers et de faire entrer un autre roi dragon sur le devant de la scène. Plutôt rapide vu que l’on est au troisième tome, et au deuxième roi, mais pourquoi pas. Quelques éléments concernant Gedeon semblent prometteurs et j’espère ne pas me tromper.



Une lecture plutôt sympathique, même si encore une fois la classification Seinen n’est pas du tout bonne pour moi. Il y a un manque de maturité flagrant dans l’ensemble du manga et même si l’histoire est prenante, je m’attends à plus pour un manga de cette catégorie. C’est dommage parce que certains passeront côté à cause de cela, et d’autres seront sûrement très déçus.

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Sorcière d'un autre monde, tome 2

Un petit peu moins enchantée par ce second tome de sorcière d'un autre monde qui par certains aspects est un peu brouillon et joue trop facilement sur l'humour et l'exagération. J'espère que ce n'est qu'un petit faux pas, car je trouve que cela nuit un peu à l'ensemble, alors que clairement la saga a du potentiel.



Sena a été enlevée par le roi dragon du ciel et elle se retrouve dans un lieu totalement inconnu face à un total inconnu qui lui balance qu'elle va devenir sa compagne. Comme entrée en matière pour un second tome, j'avoue que c'est assez déstabilisant, mais pourquoi pas. Ce monde et ses moeurs nous sont encore assez inconnus donc, il faut l'apprivoiser petit à petit. Que ce soit au niveau de la magie, ou bien de la politique, nous en sommes encore qu'aux balbutiements, et mon petit doigt me dit que la suite risque d'être plus complexe. du moins, je l'espère grandement.



J'avoue cependant qu'ici, j'ai trouvé l'ensemble trop comique. Ce n'était probablement pas ce que les mangakas souhaitaient, mais entre la situation improbable de Sena, le dragon qui malgré ses deux cents ans n'y pipe rien au monde des hommes, Gart qui se comporte comme un enfant… Cela manque un peu de maturité. Là encore, la classification de Sorcière d'un autre monde en seinen pêche beaucoup. Pour moi, ce second tome a vraiment tout du shojo mais ses aspects parfois négatifs. Je viens d'ailleurs d'en citer un. Les péripéties s'enchaînent aussi de façon assez étrange, avec un manque de fluidité. Tout se passe trop vite avec une acceptation des personnages qui est parfois un peu étrange. Il y a un côté très « fleur bleue » si je puis dire, avec une impression de monde des bisounours. Tout est trop parfait. Et le dernier chapitre est en total décalage avec une machination assez basique et cruelle à souhait qui donne l'impression que l'on fait un grand écart. Donc une lecture un peu déstabilisante.



Si l'on met cela de côté, ma lecture n'a pas été non plus une catastrophe, je vous rassure. J'aime toujours autant Sena et Keith. La première se montre un peu plus entreprenante et décide de vraiment sortir de son habitude à s'exclure des autres. Elle veut pouvoir s'exprimer librement, faire ce qui lui semble juste, suivre son coeur. Et cela fait vraiment plaisir de la voir plus indépendante et sûre d'elle. Sena a toujours son côté très naïf qui donne envie de la prendre dans ses bras constamment, car oui, elle est trop mignonne, mais cela fait tout le charme de son personnage. Quant à Keith, bien que son rôle de prince lui donne parfois ce côté stéréotype, j'avoue que la petite dose d'humour utilisée lorsqu'il est question de sa relation avec Sena, nous offre un petit quelque chose d'original. Il est clairement difficile de ne pas l'apprécier également, surtout avec ce que l'on apprend dans ce tome.



Le deuxième tome de Sorcière d'un autre monde montre quelques faiblesses, mais cela est sûrement dû au fait que l'univers se pose doucement et que l'intrigue principale en fait de même. Bien qu'il soit moins « dramatique » que le premier avec peut-être une dose d'humour et de maturité mal gérée, on sent que la suite pourrait être plus sérieuse et apportée bien plus à cette histoire toujours très prometteuse. Je croise les doigts.

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Sorcière d'un autre monde, tome 4

Potentiellement le meilleur tome de la saga jusqu'à maintenant. Avec les deux précédents tomes, j'avais eu quelques doutes quant à la suite de Sorcière d'un autre monde. Je me posais réellement la question de savoir si j'allais continuer ou pas. Si Sora et Tail Yuzuhara poursuivent dans la voie du volume quatre, je serais très heureuse de voir Sena et Keith aller plus en avant dans leur quête. Croisons donc les doigts.



Mais revenons un peu à notre histoire. Nous avions quitté Keith et Sena dans une très fâcheuse position et leur séjour au royaume de Fonduna avait pris une tournure plus que catastrophique, de quoi faire monter l'adrénaline et nous donner envie de poursuivre. Et c'est en prison que nous les retrouvons.



Plusieurs éléments dans ce tome sont pour moi des événements pivots. La relation entre Keith et Sena en premier lieu. Je ne parle pas forcément de romance, même si l'on sent que la présence de la jeune femme ne laisse pas le jeune prince indifférent et l'inverse est réciproque. Non, je parle plutôt du lien qu'ils ont créé. D'amitié en premier lieu, puis de confiance et ici de magie. Et j'aime beaucoup cette évolution ainsi que les conséquences qui vont en découler. On sent clairement que c'est une grande avancée pour Sena, mais que cela va aussi leur mettre des bâtons dans les roues, si je puis dire. Et l'ensemble risque d'être très intéressant. J'ai donc hâte.



On en apprend aussi plus sur Isaac et les dragons de feu. J'aime beaucoup le personnage du roi, son côté taciturne et anti-héros est charmant, d'autant plus qu'ici, nous comprenons mieux ses actions. Cela permet aussi à Sena de comprendre qu'elle ne doit pas forcément juger les gens sur les apparences, et qu'il y a toujours deux côtés dans une même histoire. On découvre une relation Humain / Dragon différente, avec sa dose de drame juste ce qu'il faut, et potentiellement le début d'un autre arc. Franchement, j'espère que l'on reverra Isaac et Gedeon. Sans compter leur charisme indéniable, les deux « amis » ont clairement le matériel pour donner une noirceur plus intéressante à Sorcière d'un autre monde.



Le rôle d'invocatrice de Sena prend aussi une tout autre envergure ici. Et c'est ce que j'attendais. Elle est loin de tout comprendre, c'est certain, mais elle avance et nous sommes très loin de la jeune femme recluse du premier tome. Elle a de plus en plus confiance en elle et elle n'hésite pas à prendre position. Elle fait des erreurs, mais cherche à s'améliorer et elle ne baisse pas les bras. Une évolution comme je les aime et j'ai aussi hâte de voir jusqu'où elle ira.



Un tome quatre très agréable à suivre. Il y a moins d'humour ce que j'apprécie énormément pour faire plus de place à l'histoire et à l'évolution des personnages. de grandes avancées sur pas mal de points et une suite qui semble prometteuse. Quoi demander de plus ?

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Le jeu de la mort, tome 1

Le résumé me laissait un peu dubitative, mais j'ai lu ce manga malgré tout parce que je l'ai trouvé en promo sur Internet et que j'avais vu de bonnes critiques...

Malheureusement, mes doute se sont confirmés et je n'ai pas adhéré à l'histoire. Non seulement, l'histoire revient quand même souvent au thème du suicide (ce qui est quand même un peu morbide), mais en plus je trouve un peu malsaine la relation entre une lycéenne et un de ses professeurs (surtout que c'est le professeur qui fait des avances à la jeune fille et qu'il se comporte comme un gamin irresponsable...).

L'histoire commence fort avec la tentative de suicide déjouée et la déclaration d'amour, mais ensuite on piétine pas mal, ça m'a paru brouillon et en aucun cas crédible...



Les dessins m'ont bien plu, tout comme l'humour second degré lorsque les deux héros parlent d'eux-même comme des personnages de manga, comme s'ils étaient conscients d'être des personnages de fiction. C'est très amusant, mais ça n'aide pas pour la crédibilité de l'histoire.



Le point positif, c'est que j'ai pu me faire une opinion sans dépenser un sou...
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Le jeu de la mort, tome 6

Un tome six plus que mystérieux. J’avoue que j’aime beaucoup la tournure de certaines révélations et j’espère qu’on en apprendra un peu plus très rapidement. Sinon, globalement, un tome avec un schéma classique pour Le jeu de la mort, mais je ne me lasse pas du tout, donc c’est le principal.



Il y a tout de même une évolution dans la relation amoureuse de nos deux héros. Ce qui est clairement ce qui m’intéresse le plus. Bien entendu, cette évolution est vraiment très lente, mais on voit tout de même qu’il y a des petites choses qui font que Jin et Mikoto se rapprochent et que leurs sentiments grandissent. On voit nettement que Mikoto a des envies mais qu’elle se « fait violence » toujours avec ce souci de ne pas causer de problème à Jin. Il y a quelques petits (très) petits dérapages qui jouent avec cet interdit et qui jouent aussi avec nos nerfs ! XD Mais c’est… mignon même si j’ai du mal à me dire que c’est exactement le bon terme… parce qu’il y a aussi un côté très sexy à certains moments. On est vraiment sur ce fil entre l’adolescence et la vie d’adulte.



Pour le reste, Mikoto se débat encore un peu avec sa vie de lycéenne et le fait qu’elle ne soit plus autant invisible qu’avant. Elle essaye, mais c’est aussi beaucoup d’émotions à gérer et pour une personne introvertie comme elle, loin d’être facile. Mais j’aime le fait qu’elle essaye à son rythme. Jin est toujours son ange gardien, lui facilitant un peu la vie, la poussant doucement, où faisant en sorte de créer une situation où Mikoto devra encore sortir de sa coquille. C’est là que je vois un peu de redondance, sans que cela me gêne. Parce que je vois cela comme un tout. Le but est d’aider notre héroïne à avoir les armes suffisantes pour affronter la vie. Elle arrive maintenant à voir tous les petits gestes de Jin, et elle les accepte et les décortique aussi. Elle comprend le schéma mais n’est pas encore capable de le créer elle-même. Donc une évolution progressive tout de même.



Là où j’ai vraiment adoré ce tome c’est avec l’arrivée d’un nouveau personnage lié à Mikoto. On ne sait pas grand-chose d’elle au final. Juste des bribes d’informations qui ne donnent absolument pas un ensemble clair. Elle-même nous dit qu’elle ne se souvient pas de toute son enfance. Et je me dis qu’il y a dû y avoir quelque chose de très important pour que cela arrive. Jin semble, d’une façon assez inattendue, lié au passé de Mikoto. Enfin inattendue… j’entends bien… et j’ai envie de savoir ! Je me doute que ce ne sera pas très gai, mais cela aiderait vraiment à comprendre nos deux héros. J’espère juste que leurs sentiments n’en seront pas biaisés… c’est ma seule crainte.



Le jeu de la mort continue de me charmer avec une avancée très douce mais avec un couple phare tellement attachant que je m’en contente sans aucun souci. Vivement la suite.

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Le jeu de la mort, tome 2

Un tome encore très chouette avec cette ambiance encore bien particulière. On ne sait pas trop sur quel pied danser en fin de compte entre cette omniprésence de la solitude et du suicide, de l’humour et de la romance, mais au final, le résultat est très plaisant à lire.



Après, je vais aborder le sujet tout de suite, le fait que Jin soit le professeur de Mikoto… c’est très délicat. Je ne pense pas que la différence d’âge soit très grande, mais… clairement, c’est borderline. Le fait qu’il soit attentif à elle, qu’il ne la presse pas le moins du monde font aussi qu’on a du mal à voir le mal dans cette relation. Surtout qu’ici dans ce deuxième tome, il fait en sorte que Mikoto se trouve un ami, cherche toujours à savoir pourquoi elle ne va pas bien, et vole à son secours lorsqu’un stalker est dans le coin. Il tient à elle, cela ne fait aucun doute. J’ai encore ce sentiment, par contre, qu’il fait aussi un transfert par rapport à sa propre expérience. Il a beau faire le clown, sa vie n’a pas dû être très facile. J’espère donc juste qu’il ne confond pas cet amour avec quelque chose d’autre.



Mikoto reste égale à elle-même, et plus je la vois évoluer plus je la trouve adorable. Elle ne se laisse pas faire, rougit au moindre compliment, envoie bouler Jin, mais s’inquiète pour lui. Comme je le disais dans le premier tome, je ne pense pas qu’elle voulait vraiment passer à l’acte (du moins je l’espère grandement). L’idée lui a traversé l’esprit, mais elle ne semble pas dépressive ou morose. Il est difficile d’avoir une vraie idée, c’est certain, grâce à la présence de Jin, mais, je la sens tout de même moins fragile que notre héros.



Leur relation a donc un équilibre un peu étrange et spécial que j’aime beaucoup. A voir comment cela continuera d’évoluer, surtout avec l’arrivée d’un nouveau personnage, mais je voudrais vraiment que la mangaka creuse les personnalités de nos héros, en particulier celle de Jin.



Je ne suis par contre toujours pas fan du manque de respect des élèves envers lui… Oui, ça le rend plus immature et donc cela gomme la différence d’âge avec Mikoto, mais, je trouve cela dérangeant. Un peu comme s’il ne se respectait pas lui-même…



Dans tous les cas, avec ce second tome du Jeu de la mort, je suis toujours intriguée et hypée. Bien plus qu’avec La sorcière de l’autre monde. Et pourvu que ça dure !

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Le jeu de la mort, tome 8

Un tome huit un petit peu en deçà pour Le jeu de la mort. J’avoue que même si les scènes restent mignonnes, on commence tout de même à tomber dans un schéma de répétition sans réelles avancées. J’espérais que le passé des héros serait enfin mis en avant pour changer un peu la donne, mais rien pour l’instant.



Même si en soi, je ne me lasse pas de voir nos héros, et je ne parle pas que de Mikoto et Jin, dans des scènes du quotidien, maintenant que nous en sommes au tome huit, j’aimerai un peu plus de concret ou au moins quelque chose de différent à se mettre sous la dent. Le White Day, la visite du parc d’attraction sont un peu du déjà-vu à mon goût. Certes, on voit que Mikoto continue à créer des liens et qu’elle n’hésite pas à sortir de sa bulle, qu’elle a de plus en plus d’interactions avec les autres mais on stagne un peu aussi à ce niveau-là.



Et ce qui est un peu rageant, c’est que non seulement, dans le tome sept, Sora nous mette sous le nez non seulement une possible révélation sur le passé de Jin, en relation avec Mikoto, mais que j’avais aussi eu l’impression que notre héroïne se lâchait un petit peu plus avec Jin. Rien d’extravagant, mais ses bonnes résolutions pour le garder éloigner s’effritaient à vu d’œil. Et là, à part une vague tentative au début avec le « testament » de Jin, et les souvenirs du premier de l’an… Rien… Frustrant au possible. J’aime toujours les voir interagir entre eux. Jin est toujours prévenant, et Mikoto arrive à déceler quand son prétendant n’est pas dans son assiette, mais enclencher la quatrième serait pas mal.



La dernière partie de ce tome du Jeu de la mort a été ma préférée alors qu’elle annonce tout de même une tout autre dynamique pour la suite. Les lycéens changent de classe et Jin ne sera plus le professeur principal de Mikoto. De quoi déstabiliser tout ce petit monde qui était parvenu à une certaine stabilité depuis peu. C’est prometteur mais je n’ose pas trop m’avancer pour autant…

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Le jeu de la mort, tome 5

Je poursuis ma lecture du Jeu de la mort (le bonheur d’avoir les dix tomes sortis sous la main…), et je suis toujours aussi emballée. Il y a bien quelques petites choses qui me font tiquer, mais dans l’ensemble, je trouve toujours que la romance est très bien travaillée, surtout vu les circonstances.



Le début du tome apporte un petit peu de tension. Jin s’est débrouillé pour que Mikoto passe la nuit dans son appartement, en restant un parfait gentleman, mais c’est un cap de franchi tout de même, surtout que la situation évolue avec notre héroïne qui écoute plus son cœur que sa tête (moi, je suis pour !). C’est mignon dans le sens où Mikoto ne se laisse pas embobiner et reste fidèle à elle-même, et en même temps, on sent qu’elle a envie de plus, mais elle ne veut pas ruiner la vie de Jin et donc se retient. Lui continue à se montrer taquin, mais toujours aussi attentif et respectueux.



C’est un petit pas en avant car Mikoto décide, d’une certaine façon, de plus écouter son cœur. On voit durant tout le tome qu’elle cherche la présence de Jin, veut passer plus de temps avec lui. Elle est tiraillée avec le fait qu’elle ne veut pas non plus qu’on les voit ensemble, mais on avance clairement. Et puis, on la voit aussi s’ouvrir plus aux autres. Souvent grâce à un petit coup de pouce de Jin, mais là aussi, notre héroïne évolue. On la voit rire, se faire des amies, être plus audacieuse, apprendre aussi de ses expériences. Il lui arrive plus souvent de ressembler à une adolescente « normale » (je n’aime pas le terme mais vous voyez ce que je veux dire). Et c’est chouette, même si franchement je l’adore telle qu’elle est.



Jin par contre… Je l’adore aussi, et je pense que la mangaka nous laisse des indices quant à son état psychologique par-ci par-là, mais qui parfois sont peut-être trop borderline. Le passage avec le couteau… je ne sais pas… c’était étrange et dans le sens mauvais ressenti. Il ne se montre pas violent physiquement (fort heureusement !) mais je pense que psychologiquement le geste était trop fort. Preuve que notre héros a toujours un mal-être en lui et que sa jalousie n’est pas ici un manque de confiance en lui, ou en Mikoto. Vu que la graine est plantée, j’espère que la mangaka finira par traiter ce point plus en détail.



Et je l’espère vraiment, parce qu’il y a une dimension psychologique dans le manga que je trouve intéressante. Bien entendu, il y a aussi toujours cet humour noir qui produit un bon équilibre mais tout de même, des points importants sont soulevés. Que ce soit le passé de Jin, ou bien le frère de Mikoto qui semble être décédé, ce sont des événements qui ont marqué nos héros, et qui ont défini qui ils sont. Je trouverai donc dommage de passer à côté.



La fin de ce tome cinq du Jeu de la mort a une touche très mignonne encore une fois avec des moments volés adorables. On voit combien ces deux-là quand rien ne les empêche d’être ensemble sont très naturels l’un envers l’autre, et aussi plus souriants. Je rêverai d’un bon dans le temps, mais je pense que nous n’aurons ce plaisir que dans le dernier tome comme c’est souvent le cas avec ce schéma-là… Dommage…

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Le jeu de la mort, tome 1

Depuis que j’ai commencé Sorcière d’un autre monde, j’ai très envie de tenter l’aventure avec Le jeu de la mort. J’adore le style graphique de Sora et j’étais plus qu’intriguée par le pitch du manga. Les vacances approchant, j’ai fait le plein de livres, et j’ai fini par craqué par le premier tome.



Le moins que l’on puisse dire est que le manga sort de l’ordinaire. Avec son humour noir totalement assumé, sa relation controversée entre une lycéenne et son professeur, et le sujet du suicide mis en avant de façon subtile, pas certaine que le manga plaise à tout le monde, mais personnellement, j’ai vraiment accroché à ce premier tome. J’ai d’ailleurs commandé les deux suivants…



L’histoire pourrait un peu se résumer à comment traiter d’un sujet très épineux sans rendre le tout trop lourd émotionnellement. Mikoto, suite à une déception amoureuse, pense à se suicider et sautant du toit de son école. Jin, son professeur de physique, la voit et décide d’intervenir. Il essaye d’abord de la raisonner de façon très détachée, puis lui propose de tomber amoureuse de lui pour qu’elle est quelque chose à quoi se rattacher.



Il y a beaucoup d’ambivalence. Déjà sur le suicide même. Mikoto a agit sur un coup de tête, pour moi, mais ne pensait pas vraiment à sauter. Elle avait honte et elle se sentait gênée également pour le garçon à qui elle avait déclaré sa flamme. L’idée lui est venue, mais la mangaka ne nous laisse pas entrevoir un personnage dépressif ou négatif. Je sais que la dépression s’accompagne souvent d’un masque, mais comme nous avons aussi les pensées de Mikoto… Son geste est plus le déclencheur de l’histoire qu’un réel geste de désespoir. Pour Jin par contre c’est une tout autre chose. Et c’est ce que j’ai aimé dans le manga, en plus de la romance naissante. Jin est pour moi, celui qui avait des pensées suicidaires étant jeune. Il y a donc un transfert entre son passé et ce que Mikoto a tenté de faire.



Le jeu de la mort joue subtilement sur ce point. Mais une fois que l’idée se présente, on voit pas mal de petits détails qui nous montrent que derrière son attitude nonchalante et son manque de sérieux, le jeune homme est bien plus sombre que cela. Et s’il « sauve » Mikoto à plusieurs reprises, c’est aussi, je pense, pour se sauver lui-même ou du moins celui qu’il était.



Ambivalence aussi au niveau de la romance. Difficile d’aborder le point. Je suppose que la différence d’âge ne doit pas être très grande (je n’ai pas réussi à trouver l’âge des protagonistes), mais on reste sur une relation majeur/mineur avec une relation de dominance vu qu’il est son professeur. C’est quelque chose que l’on voit assez souvent dans les mangas en particulier les shojos, et je savais à quoi m’en tenir avec le résumé. Le truc c’est que Mikoto est très mature pour son âge et que Jin fait très adolescent par moment. De plus, on voit à de nombreuses reprises qu’il tient vraiment à elle et que ce n’est pas un jeu pour lui. Les moments qu’ils passent ensemble sont très mignons et assez intenses. Je ne sais pas comment les choses évolueront, j’ai déjà vu ce genre d’histoire avec une relation qui passe à la vitesse supérieure uniquement quand l’héroïne est majeure, mais j’espère que la mangaka saura gérer cela.



Et puis, il y a cet humour noir et ce côté décalé qui donnent un aspect comique au tout. C’est étrange, et en même temps, je trouve que c’est une super idée pour contrebalancer la noirceur du manga. J’ai juste beaucoup de mal avec la familiarité des élèves envers Jin. Ça me hérisse le poil…



Le jeu de la mort est donc un manga plutôt sympathique avec un premier tome prometteur. J’ai hâte de voir comment le reste de l’histoire va s’articuler, notamment avec treize tomes, car j’ai l’impression que beaucoup de choses sont déjà en place. A voir donc.

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Le jeu de la mort, tome 10

Enfin le tome que j'attendais depuis longtemps. Et je l'ai trouvé tellement chouette à de nombreux niveaux, même si c'était probablement le plus sombre du Jeu de la mort, mais c'était aussi un passage nécessaire. J'ai trouvé que Sora avait réussi à nous montrer ce côté très dur du manga, tout en parvenant à ne pas trop alourdir l'atmosphère. Ce n'était pas évident à lire mais maintenant que nous avons toutes ces informations en main, il est nettement plus facile d'appréhender beaucoup de choses. Donc merci pour ce tome dix !



Nous avions laissé Mikoto découvrant enfin le testament de Jin dans le volume précédent, celui où il lui racontait son enfance notamment. L'adolescente voulait en apprendre plus sur l'homme qu'elle aime, mais n'osait pas lui poser de questions. Comme nous, elle se doutait que ce ne serait pas un sujet facile à aborder, et j'ai trouvé l'idée qu'il lui laisse un message écrit plutôt bien trouvé. Déjà pour la distance que cela crée. Il a pu s'exprimer sans trop de pression et sans se sentir juger. Je ne vois d'ailleurs pas du tout "le procédé" comme un acte de lâcheté, bien au contraire. Mikoto a aussi la possibilité de lire tranquillement ces révélations. Aucune pression encore. Elle obtient même des réponses qu'elle n'osait pas demander. On n'arrive pas vraiment à savoir si tout cela va changer leur relation (ce qui est un petit peu frustrant) mais au moins, Mikoto se retrouve sur un pied d'égalité maintenant par rapport à Jin.



Jin... Il laissait entrevoir des démons et un passé douloureux depuis le départ, malgré le masque derrière lequel il se cache, mais savoir ce qu'il a réellement vécu n'était pas évident. Certaines scènes sont très marquantes, et on sent vraiment qu'il était sur la brèche avant que sa professeure ne le prenne sous son aile. Comment peut-on arriver à faire détester la vie à un enfant ? Comment peut-on arriver à le maltraiter au point qu'il se déteste lui-même ? Sans compter le harcèlement à l'école... Quand on voit Jin maintenant, on se rend compte qu'il vient de loin et son attitude, tout comme sa façon de penser et d'agir sont encore plus claire maintenant. Et c'est extrêmement sympathique de comprendre un personnage que cela. J'ai donc été très en colère en voyant ce qu'il avait vécu mais aussi heureuse de découvrir sa rencontre avec sa sauveuse et des petits moments de vie qu'ils ont eu ensemble. L'approche de Nagi-sensei était décalée à souhait, et non seulement on y retrouve l'attitude de Jin, mais je pense aussi qu'elle a réussi à toucher l'adolescent assez pour que sa curiosité le détache de son envie de suicide. L'impact positive qu'elle a eu sur lui était touchante, bien entendu, mais on y voit surtout de la bonté et une main tendue qui je pense a été bénéfique pour les deux.



Ce tome nous permet aussi d'en découvrir plus sur le passé de Mikoto. Sa première rencontre avec Jin que j'ai trouvé absolument superbe : drôle, décalée, pleine d'émotions et tellement en parallèle avec ce que l'on vit avec eux depuis le départ du Jeu de la mort. Et par la même occasion Mitsuki vient sur le devant de la scène. Là encore, l'histoire n'est pas facile à voir. On sent le malaise autant par l'attitude de Mitsuki, alors qu'on le voit à peine, que des conséquences de ses actions. Et ses décisions ont beaucoup marqué son frère et sa soeur sans qu'ils s'en rendent réellement compte tous les deux. C'est poignant, et c'est clairement l'une des raisons pour lesquelles j'aime ce manga. Il y a toujours cette part réaliste et sombre derrière l'humour. Les émotions sont toujours à fleur de peau.



Le dernier tiers nous replonge dans une histoire plus légère. Le contraste est assez brutal. J'avoue que j'aurai aimé poursuivre sur le passé de nos héros et des conséquences. Mais on ne peut pas rester dans le passé ! Donc retour à la normale. C'était mignon, surtout que les amis de Mikoto n'étaient plus apparus depuis un petit moment. J'espère juste que l'on continuera à avoir des moments plus profonds et que la relation entre Jin et Mikoto va être plus exploitée. C'est vraiment ce que j'attends !

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Le jeu de la mort, tome 3

Un tome qui m’a un tout petit peu moins plu, surtout au début, mais qui finit sur une note beaucoup plus positive et intéressante, fort heureusement. Il est toujours plaisant de suivre Mikoto et Jin par contre, ce duo improbable qui fonctionne pourtant très bien.



Toujours dans l’optique d’exploiter tout ce qui tourne autour de la mort, Sora fait parler ses personnages… un peu trop à mon goût. J’avoue que dans le premier tiers, je me suis un peu ennuyée. Les tergiversions n’apportent pas vraiment grand-chose, surtout qu’elles trainent en longueur. Je n’ai rien contre le concept, je trouve même très intéressant de l’exploiter, car il est très tabou en fin de compte. Mais, c’est tout de même la relation entre nos deux héros qui me passionne le plus, il ne faut pas se mentir.



Et puis, fort heureusement, il y a ce petit déclic, lié en grande partie à la participation de Jin et Mikoto à un festival. Il y a un rapprochement plus qu’équivoque et aussi une discussion qui aide Mikoto à faire le point sur ses sentiments. J’aime particulièrement le fait qu’elle pense souvent à Jin et à sa situation, voulant le protéger à tout prix. Et il y a aussi de très jolis moments, plein d’émotions qui sont très sympathiques à voir. C’est d’ailleurs assez incroyable de voir l’intensité de ces émotions à travers les expressions des personnages. Sora fait un travail remarquable à ce niveau-là.



La fin du tome par contre… J’avoue qu’elle est assez anxiogène. Bon, nous en sommes au tome trois, donc je n’ai pas trop d’inquiétude, mais tout de même. La dernière page surtout… J’ai hâte de voir ce qu’il va se passer. Je ne sais pas jusqu’où la mangaka va pousser le concept de la mort, mais je trouverai intéressant que nos héros y soient « confrontés » sans qu’il y ait ce côté très humour noir. Une sorte d’électrochoc. A voir donc !

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Le jeu de la mort, tome 9

On se rapproche doucement mais sûrement du moment que j'attends depuis pas mal de tomes maintenant, et j'ai vraiment hâte de voir ce que cela va donner. J'espère juste ne pas avoir de trop grandes espérances concernant cet événement... La déception n'est jamais très loin lorsqu'on a des attentes, mais j'espère sincèrement que ce ne sera pas le cas ici.



Le tome neuf du Jeu de la mort commence doucement comme les précédents, avec une discussion entre nos deux héros et une situation délicate dans laquelle Jin s'est encore fourré... C'est une habitude pour le professeur mais ici Mikoto met en avant le fait qu'à chaque fois, Jin se met en porte-à-faux uniquement pour aider les autres. C'est vrai qu'avec le recul, on voit combien il pense aux autres avant tout. Et cela ne concerne pas que Mikoto. Il a beau se donner des airs de fainéants, de je m'en foutiste, il reste très attentif à son entourage et n'hésite pas à prendre des blâmes pour cela. Après tout, c'est ce qu'on attend de lui. C'est très révélateur sur son caractère et en même temps, je me demande s'il ne cherche pas à expier quelque chose. Comme s'il cherchait à rendre ce qu'on lui a donné d'une certaine façon. On ne compte pas le nombre de fois, où il a notamment passé des appels ou des sms aux proches de Mikoto pour l'aider sans qu'elle s'en rende compte, alors que cela écourtait les moments passés avec elle. Les nuances avec le personnage de Jin sont de plus en plus intéressantes, et les brefs moments où il baisse la garde en disent beaucoup. Son évolution est plus discrète que celle de notre jeune héroïne, moins évidente, mais j'aime beaucoup ce que je vois au fil des tomes.



La venue d'un nouveau personnage féminin change aussi la donne dans la dynamique du couple. Une jeune professeure stagiaire fait son arrivée et en plus d'être très mignonne, elle semble avoir le béguin pour Jin. De quoi explorer un autre aspect dans une relation amoureuse : la jalousie. Mikoto reste assez hermétique aux émotions la plupart du temps, mais lorsqu'il s'agit de Jin, on la voit sortir un peu de sa bulle. Elle parle plus ouvertement, et se confie aussi, ce qui est absolument génial. Et là, elle doit faire face à un sentiment qu'elle ne se croyait pas capable de ressentir, et qu'elle ne comprend pas. La discussion qu'elle a avec Jin commence par être un peu bizarre / mignonne pour finir sur quelque chose de plus intense. Elle qui essaye de rester froide pour éviter que sa relation avec Jin dérape, perd doucement le contrôle. Difficile de repousser indéfiniment ses sentiments après tout, mais cela donne des moments très intimistes et plus forts, marquant ainsi leur couple.



Une autre discussion que j'ai trouvé très sympathique : celle entre Mikoto et la jeune professeure. C'est sûrement plus percutant quand on connait la culture japonaise, mais j'ai trouvé que c'était tout autant quelque chose à laquelle n'importe qui peut se rattacher. A savoir, le visage que l'on offre aux autres, que la société nous oblige parfois à revêtir. L'équilibre n'est pas évident comme on peut le constater et en même temps, je trouve l'idée plus que triste. Etre obligé de se cacher pour plaire. Cela revient à se faire disparaître soi-même. Et c'est là que j'aime beaucoup Le jeu de la mort, car Sora a décidé de montrer des personnages qui ont des caractères plutôt en marge de la société, et on les adore. Ils cherchent à s'intégrer, oui, mais sans changer qui ils sont. Et c'est là que je trouve que le message est super. Même la partie où Jin explique qu’on n’arrive jamais vraiment à s'aimer soi-même à 100%. C'est une réalité, et je pense que l'accepter, c'est aussi se dire qu'on est comme on est.



La fin du tome nous offre le moment tant attendu de la lecture du testament de Jin (pas d'affolement, c'est bizarre, certes, mais rien de glauque !). Et c'est là que j'espère que les choses vont aller un peu plus loin. Mikoto cherche désespérément à mieux connaître Jin qui reste très discret depuis le départ, et ce testament est la porte ouverte à beaucoup de choses positives. Je croise donc très fort les doigts !!

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Le jeu de la mort, tome 7

Un tome sept du Jeu de la mort un peu plus en huis clos je dirais, et ce n’est pas pour me déplaire, même si parfois, les dialogues étaient un peu longuets. On touche aussi du doigt quelque chose qui semble très important, et clairement cela titille ma curiosité.



Le tome est plus ou moins partagé en deux histoires. La première concerne un voyage scolaire au ski. Le début commence de façon assez classique avec une discussion sur la mort et notamment les dernières volontés de nos héros. Rien de morbide, encore une fois, car il y a une touche d’humour et la nonchalance de Jin fait qu’on ne peut pas vraiment y voir de la noirceur. Cependant, le lecteur aperçoit deux choses très importantes qui restent plus ou moins ignoré de nos deux héros. Et là, j’ai envie d’en savoir plus ! Un élément en particulier semble être une sorte de fil conducteur depuis plusieurs tomes d’ailleurs. J’ai quelques idées, mais j’ai hâte de voir ce que cela va donner.



Malgré l’effet sortie d’école, Sora se concentre beaucoup sur nos deux héros, et on a l’impression de ne voir qu’eux en fin de compte. Ce n’est pas du tout une critique, bien au contraire. Je trouve même plutôt sympathique d’avoir réussi ce tour de force. Un jeu du chat et de la souris se met en place, toujours aussi mignon, avec une tension qui commence à me rendre un petit peu dingue. Mais en même temps, c’est le principe même du Jeu de la mort, cette tentation qui n’est jamais assouvie.



Et puis vient la deuxième partie avec Noël et le Premier de l’An. Deux dates importantes, notamment pour les amoureux au Japon, et on sent ici que Mikoto et Jin sont de moins en moins capables de se tenir éloignés l’un de l’autre. J’approuve personnellement. Je sais que la relation prof/élève n’est pas bien, mais franchement, j’adore nos deux héros, on voit bien que leurs sentiments sont réciproques et qu’ils ne sont pas satisfaits l’une comme l’autre de ne pas vivre pleinement leur relation. Mais là encore, c’est tout l’enjeu du manga. Il n’empêche que l’on a tout de même deux passages… plutôt intéressants. Mais j’ai comme l’impression que ce sont des petits égarements… A vous rendre chèvre. Sans compter que le fil conducteur dont je parlais au début de ma chronique refait son apparition. Jin et Mikoto, ou plutôt leurs passés, semblent de plus en plus liés. J’ai peur de ce qui pourrait en découler, et en même temps, je pense que cela les aiderait tous les deux. J’espère vraiment que Sora décidera de nous faire des révélations très prochainement !



Un tome sept qui a quelques petites longueurs parfois, mais qui reste dans la même veine que les précédents. Je ne me lasse pas le moins du monde du Jeu de la mort, bien au contraire, et j’ai hâte de voir la suite.

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Le jeu de la mort, tome 1

Attirée par la couverture et le titre accrocheur, je me suis lancée à l'aveugle dans cette lecture. Mais alors, je suis complètement passée à côté, je n'ai rien aimé de ce que j'ai lu.



Face à la flopée d'avis élogieux, je me sens un peu seule. Peut-être est-ce parce que je n'ai pas l'habitude de lire des mangas, mais cette lecture m'a laissée dans une incompréhension absolue. Tout d'abord, le scénario m'a semblé tiré par les cheveux, alors que le professeur dissuade Mikoto de passer à l'acte, il lui avoue être amoureux d'elle depuis longtemps. Aguicheur certes, cohérent, je ne crois pas, j'ai dû mal à imaginer Jin amoureux d'elle, ça arrive comme un cheveu sur la soupe dès les premières pages. Mais ce sont surtout les scènes qui ont suivi, il y a un humour noir et particulier auquel je n'ai pas été réceptive, parfois je manquais les subtilités, j'avais l'impression de lire le manga à l'envers (et pourtant croyez-moi ce n'était pas le cas !). Ajoutez à cela mon malaise de la situation, la relation interdite entre une adolescente et son professeur, en soi ça aurait pu être palpitant, mais là je n'ai ressenti que du malaise. Certains passages me sont apparus comme rocambolesques notamment celle de la pièce de théâtre que Mikoto doit jouer. Profondément jaloux, Jin fait en sorte d'écarter le jeune homme qui doit jouer avec Mikoto, et propose de le remplacer. Ne me dites pas que ce comportement ne soulève aucune interrogation auprès des collègues de Jin ? Il y a une absence évidente de cohérence. De plus, je n'ai pas été sensible à leur relation, ni aux personnages, tout me paraissait cliché, Mikoto qui veut se suicider pour une peine de cœur, Jin qui lui aussi a un passé difficile, il est torturé… parfois ça ne me dérange pas, mais là, ça n'a pas pris.

J'avais également l'impression qu'il ne se passait rien en termes d'action, il n'y a que des échanges entre les deux protagonistes et ça s'arrête là. Ni l'un ni l'autre n'ont d'amis ou de famille, ce qui pose question, surtout pour Mikoto… seule une scène nous laisse apercevoir un ami du professeur, mais le tout est vite balayé pour retourner à ce huis clos « amoureux ». Je n'y vois que des facilités scénaristiques et un certain manque d'effort dans la construction de l'histoire. Je comprends que la romance soit centrale, mais ça ne devrait pas être synonyme d'univers pauvre.



Par contre, j'ai beaucoup aimé les dessins qui étaient très beaux, les personnages sont facilement identifiables et agréables à regarder. Malheureusement, c'est le seul aspect positif que j'ai pu relever. Au final, je me suis beaucoup ennuyée tout au long de ma lecture, il n'y a aucun véritable rebondissement, un humour qui ne m'a pas emballée, et des personnages auxquels je suis restée parfaitement hermétique. J'avais hâte de tourner la dernière page pour passer à autre chose. En tout cas, une chose est sure, je n'étais pas le public ciblé et je ne continuerai pas la saga.
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Sorcière d'un autre monde, tome 1

Les isekai ont décidément toujours le vent en poupe mais aimant les histoires de sorcières, impossible pour moi de résister devant les doux dessins de Sora et son histoire cochant toutes les cases d'un certain type de fantasy que j'affectionne. Seule ombre au tableau, cette ridicule classification en seinen d'un titre pourtant sorti dans un magazine de shojo manga... Que j'en ai marre des éditeurs qui n'assument pas les titres à destination d'un public féminin et empêche la rééducation des hommes les boycottant sous prétexte que ce n'est pas pour eux... Bref





Revenons à nos moutons. Sorcière d'un autre monde est un shojo en cours au Japon avec 5 tomes pour le moment, que l'on doit à Sora, connue pour Jeu de la mort en France, aux dessins et à Tail Yuzuhara pour l'histoire. Toutes deux s'allient pour imaginer une histoire de fantasy toute mignonne sur fond d'acceptation de soi et ses différences avec un joli trait d'union avec le phénomène japonais des hikikomori, ces jeunes qui restaient enfermés chez eux par peur de la pression extérieure.



En l'espace d'à peine quatre chapitres, elles nous font découvrir l'univers dans lequel la jeune Sena s'est réincarnée après être morte d'un accident de la route dans notre monde. Son nouvel univers : un monde où vivent à égalité personnes ayant des pouvoirs magiques et personnes en étant dépourvus. Malheureusement notre héroïne est entre les deux et là, rien ne va plus. Vivant seule dans une forêt, elle doit un jour sauver un jeune s'étant effondré devant chez elle. Celui-ci se révèle être l'un des princes du royaume et va lui ouvrir de tous nouveaux horizons.



Même si c'est archi classique, j'ai trouvé l'histoire toute attendrissante. Elle rappellera bien des titres de fantasy pur jus ou d'isekai qu'on a déjà lus mais ce n'est pas grave, c'est justement ce qui rend la lecture agréable. On prend plaisir à retrouver ce type d'héroïne douce et gentille, un peu timide et peureuse mais qui a bon coeur, qui va tenter de lutter contre ses peurs, aidée par un beau jeune qui a croisé sa route et est bien plus entreprenant qu'elle. J'ai aimé la dynamique entre Sena et Keith et surtout la petite différence d'âge entre eux, la rendant plus vieille, ainsi que leur différence de statut qui sera peut-être un ressort intéressant plus tard. J'ai aimé me retrouver dans un univers où la magie était banalisée et où on pouvait croiser des dragons menaçants, ainsi que des rois n'hésitant pas à se servir de leurs fils cadets. Ce mélange de féerie et de noirceur rappelle à merveille l'ambiance des contes de fées de notre enfance.



La thématique des hikikomori transposé dans un monde de fantasy est originale même si le traitement est assez classique. l'enfermement dans sa chambre est transposé dans le "je vis seule de manière isolée". Mais l'autrice ne se contente pas de cela et trouvera justement le moyen de redonner espoir à son héroïne et de la faire sortir de son cocon pour découvrir le monde. C'est joliment conté avec l'atout charme qu'est Keith, qui amuse autant qu'il charme et fait bien bouger l'héroïne du coup, ce qui est une bonne chose.



Les autrices ont en plus doté leur univers de plein de petites touches de magies. On prend plaisir à découvrir la vie en forêt de l'héroïne, la façon dont elle se débrouille dans sa chaumière, presque sans magie. C'est plaisant d'apprendre un peu quels sont les rouages de la magie régissant leur royaume, même si ça reste un peu flou pour moi, je l'avoue. Les mangakas parviennent très rapidement à brosser un décor autour de Sena, que ce soit avec son passé, sa demeure présente, sa rencontre avec Keith ou encore son retour en ville et les gens qu'elle y recroise. Tout est fait pour donner une ambiance un peu cocooning au récit comme dans Shirayuki aux cheveux rouges ou The elf and the hunter. Cela n'a rien d'extraordinaire mais cela rend de suite la lecture plus chaleureuse et proche de nous.



De la même façon, les dessins sont très codifiés pour rentrer dans le cahier des charges du genre avec des rappel aux titres d'Ogura Akane par exemple. C'est beau, c'est doux mais peut-être un peu lisse. Rien de surprenant du coup mais un joli coup de crayon agréable et de belles manifestations des courants de la magie, ainsi que des représentations bien saisissantes des dragons. C'est sympathique à regarder.



Ce tome 1 offre donc une jolie entrée en matière à la découverte du nouveau monde dans lequel a atterri notre ancienne hikikomori où elle va devoir lutter contre ses anciens démons avec l'aide de son jeune prince pour trouver sa place et oser vivre ses rêves. C'est joliment raconté, avec plein de bons sentiments et un joli dessin tout doux. C'est peut-être un peu facile, un peu rapide, mais cela reste charmant et on passe un bon moment aux côtés de la douce et peureuse Sena, ainsi que de l'entraînant prince Keith. Je suis sûre que je prendrais plaisir à continuer à découvrir leur monde à leurs côtés.
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Sorcière d'un autre monde, tome 2

Après un premier tome déjà convaincant, ce petit shojo d'aventure fantastique confirme ici ses belles qualités avec une suite pleine d'action et d'émotion au pays des dragons et des magiciens des éléments. Une jolie réussite.



Je suis amatrice parfois d'histoires simples. C'est le cas ici avec cet isekai nous propulsant dans un classique monde d'héroïc-fantasy inspiré du merveilleux des contes de fées avec dragons, méchants rois et chevaliers-mages à la clé. L'autrice ne se foule pas de ce côté-là. Il y a zéro originalité, mais cela reste un pur plaisir de lecture grâce à une histoire parfaitement ficelée, une belle émotion et des dessins à la fois doux et percutants quand il y a de l'action.



Notre héroïne a été enlevée par un dragon à la fin du dernier tome et découvre grâce à son kidnappeur la nature même de sa magie : c'est une invocatrice de dragon qui peut maîtriser l'ensemble des éléments. Centré sur ce nouveau pan de l'intrigue, le tome se concentre à la fois sur sa rencontre avec ce dragon : Rishkall et sur son évasion pour retourner auprès du prince Keith. L'autrice enchaîne bien les deux et alterne bien les ambiances différentes de ce récit. Elle introduit joliment le nouveau personnage et continue à développer les anciens, nous proposant ainsi une histoire complète.



Même si c'est léger et que ça va vite, j'ai aimé apprendre la nature du pouvoirs de Sena et découvrir le maladroit Rishkall, dragon qui peut prendre forme humaine et qui est aussi maladroit qu'un nouveau né en matière de relations humaines. Cela ouvre de nouvelles perspectives qui seront vite saisies dès la fin de ce tome par le père biologique de Keith, bien entendu, en bon roi pourri qu'il est. Pour nous lecteur, cela nous offre également une jolie séquence d'action quand Rishkall perd le contrôle en croyant avoir perdu celle qu'il attendait depuis toujours et je dois dire que la représentation visuelle des différentes magies est assez séduisante.



Mais c'est quand même le volet émotion qui m'a le plus convaincue. En effet, j'ai apprécié, malgré le côté très caricatural, d'apprendre ce qui était autrefois arrivée à Sena dans son ancien monde, et de voir que cela avait une utilité dans la situation présente, par rapport justement au propre passé de Keith. Ainsi tout est lié et j'aime assez ça. Les deux sont adorables et l'aide que leur fournie Garth, montre la belle relation qu'il entretient avec son maître, ce qui n'est pas pour me déplaire. Tout se joue là-dessus, sur la pureté des caractères et na naïveté douce des relations. C'est simple, c'est bateau mais j'aime beaucoup.



La série suit donc son petit bonhomme de chemin à bon rythme. J'avais peur de la pause de ce tome autour du problème des dragons mais enrichie joliment la série avec la découverte du passé des personnages, l'évolution de leur relation, la découverte des pouvoirs de Sena et la proposition d'exploitation de tout cela par le roi. Sora revisite joliment le merveilleux des contes de fées avec une touche très douce et pure qui attendrit.
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Sorcière d'un autre monde, tome 5

Petit shojo d’aventure qui passe relativement inaperçu, Sorcière d’un autre monde est pourtant un divertissement efficace qui se déploie de plus en plus de tome en tome, révélant un univers âpre et touchant.



J’ai toujours aimé les histoires de dragons, alors forcément je suis bonne cliente, mais ça ne s’arrête pas là. En démarrant par une intrigue assez resserrée se déroulant dans un univers fantasy des plus classique, l’autrice élargit peu à peu ce décor et sa mythologie, nous invitant à aller à la rencontre de différents royaumes ayant chacun une relation différente et de plus en plus profonde à sa divinité protectrice : un dragon. Après avoir fait le dragon de vent, puis du feu, place à celui de l’eau cette fois.



Pour ne pas changer, j’ai apprécié le changement de décor qui se fait dans la continuité du précédent, à savoir la rencontre d’un nouveau monarque ayant besoin de notre Invocatrice et l’emmenant toujours plus loin de sa palais « natal ». Les dessins de Sora sont toujours aussi fin et merveilleux, faisant vraiment vivre ce dépaysement et sa magie. Nous faisons cette fois la rencontre d’un dragon féminin, ce qui change, et avec elle, c’est la question du deuil et de l’héritage qui vient sur le devant de la scène, avec la mort d’un roi et l’élévation compliquée de son jeune successeur. Un scénario classique mais où l’émotion mise et transmise par l’autrice fait la différence. Elle mélange tragédie personnelle, avec cette douleur de la perte d’un être cher, et complexe situation politique avec un rival cherchant à en profitant pour prendre le pouvoir et renverser le régime et ses habitudes draconiques. Une dynamique qui procure un réel plaisir de lecture entre verve et émotion.



Je trouve l’autrice particulière efficace dans son écriture. Tout est certes très classique mais bien fait et amené. La narration est peut-être un poil rapide, sur une longue à la Yona, elle gagnerait encore plus en force et impact, mais elle laisse déjà sa marque. Nous sommes dans un titre sensible où les relations aux autres et aux dragons notamment sont toujours plus compliquées qu’au premier abord. Notre nouvelle dragonne souhaite mourir, de douleur d’avoir perdu celui qui comptait tant pour elle. C’était oublier le propre fils de celui-ci qui, lui, a besoin d’elle pour affronter la mort de son père. Un très beau duo plein d’émotion qui montre la douleur d’une perte et notre capacité à tenter de se relever pour aider l’autre.



Nos héros, du coup, n’en sont que presque accessoire par contre tant l’histoire s’écrit sans eux dans ce nouveau pays en proie à l’agitation de toute part. C’était aussi un peu le cas dans l’arc précédent et je trouve cela un peu dommage. On ne se rappelle d’eux que lors d’échanges humoristiques ou un brin romantiques, sinon ils se fondent dans le décor, appuyant ou soutenant les personnages à la rencontre de qui ils viennent mais qui leur volent la vedette. Il serait peut-être temps de les faire vraiment vivre et de leur donner une épaisseur. C’est mon vrai manque ici, car sinon j’aime beaucoup le mélange de politique, géopolitique et psychologie de la série.



Bien moins connu que ses aînés, Sorcière d’un autre monde est pourtant un fort sympathique shojo d’aventure avec de vrais dragons en prime où l’autrice nous convoque à chaque arc des relations passionnantes roi-dragon où l’émotion est au rendez-vous. Malgré des héros en retrait, on apprécie la dimension sur le deuil et l’héritage dans celui-ci et on prend déjà rendez-vous pour la suite pour retrouver ce bel univers si joliment esquissé par Sora.
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