Car puisque chacun a le droit d’interpréter l’Écriture, il en résulte que la seule règle dont il faille se servir, c’est la lumière naturelle commune à tous les hommes, et par suite que toute lumière surnaturelle, toute autorité étrangère, n’y sont nullement nécessaires. Il ne faut point en effet que l’interprétation des livres saints soit si difficile qu’elle ne puisse être pratiquée que par de très-subtils philosophes ; il faut au contraire qu’elle soit proportionnée à la portée commune et à l’ordinaire capacité des esprits ; or c’est là justement le caractère de notre méthode, puisque nous avons montré que ce n’est point à elle qu’il faut s’en prendre de toutes les difficultés qui se rencontrent dans l’explication des livres saints, mais à la négligence des hommes.