Stace (Publius Papinius Statius) est un poète de langue latine de la Rome antique.
Aucun autre auteur antique n'a parlé de Stace et de ses œuvres, sauf Juvénal, qui témoigne simplement en un passage du succès rencontré par "la Thébaïde".
Son œuvre se partage entre deux épopées, "la Thébaïde" et "l’Achilléide", dont il espère qu'elles vont lui apporter l'immortalité poétique, et "les Silves", cinq livres (32 pièces) pour la plupart composés en hexamètres dactyliques.
"La Thébaïde" est une épopée en douze chants qui a pour objet la guerre que soutient Polynice et ses alliés, Tydée et Capanée, contre Étéocle, son frère, roi de Thèbes.
"L’Achilléide", restée inachevée après le deuxième chant, décrit l'enfance d'Achille auprès du centaure Chiron, ou parmi les filles de Lycomède.
"Les Silves" (ou Impromptus) sont trente-deux poèmes de circonstance, de longueur variée, regroupés en cinq livres (un total d'environ 3 300 vers). Le cadre en est la haute société romaine à une époque où les mécènes sont devenus rares. Stace ne manque donc aucune occasion de célébrer les grands (dont bien sûr l'empereur Domitien) sur des sujets très variés (fêtes, naissances, mariages..
Déjà, la terre, qui allait s'ouvrir, se mit à frémir peu à peu, à s'agiter en surface, à soulever des nuages plus denses de poussière et la plaine mugit dans un grondement infernal. C'est la guerre, pensent les hommes effrayés ; c'est le fracas de la guerre !