Zanzim

Cette bande dessinée a reçu de nombreux prix.



Afin de mieux raconter la condition de la femme et l'homosexualité, l'auteur, Hubert, place son héroïne en Italie pendant la renaissance. Grâce à une "peau d'homme" qui lui permet de se travestir, Bianca va découvrir le monde des hommes en toute liberté.

Cette histoire fait écho à la vie de l'auteur qui aborde de nombreux problèmes d'égalité et d'équité qui sont toujours d'actualité au XXIe siècle. Le statut de la femme, la norme immuable de la religion concernant les mœurs, l'intolérance, le fanatisme…



Après avoir exprimé son ressenti, l'auteur s'en est allé, laissant le dessinateur Zanzim recevoir les multiples prix en 2020 et 2021.

Une belle découverte.

Peau d'homme fait partie de ces BD que j'ai beaucoup croisé à sa sortie, mais je n'avais pas encore eu l'occasion de la découvrir. Je savais déjà que les illustrations ne me plairaient pas vraiment, j'ai pourtant apprécié la dynamique des scènes, surtout les pleines pages qui montraient plusieurs plans à la fois. Aussi, le style ne m'a pas du tout dérangé pour plonger dans l'histoire. Je l'ai trouvé intéressante, soulevant beaucoup de sujets d'actualité mais aussi des thèmes intemporels qui parlent autant d'aujourd'hui que d'hier.



J'ai donc apprécié l'intrigue et ce qu'elle avait à dire, j'ai peut-être manqué un peu d'attachements aux personnages mais en même temps ce n'était pas vraiment nécessaire pour moi. En tout cas, cette BD m'aura surprise car elle est allée au-delà de ce que je pensais seulement trouver. Une bonne lecture !

J’ai lu cette BD dans la journée. J’ai apprécié la lire, ce que traverse l’héroïne fait écho en moi. L’homme et la femme qui est en chacun de nous et qui nous accompagne à chaque instant. Et quelle grandeur cette jeune fille qui tombe amoureuse, qui devient femme, puis mère. Quelle bonté elle fait preuve envers son mari. Une héroïne à mes yeux.



J’ai plus de difficulté avec le dessin, mais j’ai choisi de m’accrocher à l’histoire avant tout.

Un roman graphique sous forme de fable, avec un style graphique un peu particulier mais qui s'adapte à son récit et à l'imaginaire qu'il développe pour nous amener dans un univers qui lui est propre.



Le point de départ de l'histoire est original et oui, on est surement nombreux à s'être demandé ce que cela ferait de pouvoir être l'espace de quelques heures dans la peau d'une personne d'un autre sexe...



C'est ici l'occasion d'aborder de nombreux sujets, l'amour sans limites, la liberté, les extrémismes et la folie humaine

• Peau d’homme

• Hubert (Scénario) & Zanzim (Dessin)

• Glénat



Cela fait bien longtemps que Peau d’homme, livre cher à mon ami Dram00n, est sur ma pile à lire, pas qu’il ne me l’a particulièrement conseillé (pour dire vrai, il a même été surpris quand il a appris que je m’étais lancé dans cette lecture), mais parce qu’il a généralement bon goût et arrive à dénicher ici et là quelques pépites.

Pourtant, si le livre était sur ma PAL, je ne faisais que repousser l’échéance de la lecture, n’étant au final que très peu tenter par le titre.

Puis vint un jour où je me suis lancé, ce jour, c’est aujourd’hui !



Dans une époque moyenâgeuse, les mariages ne sont pas des mariages d’amours, mais des mariages arrangés par les familles.

Une jeune promise qui n’aime pas ce procédé, aimerait connaitre son futur époux avant le mariage. Hélas, difficile pour une femme de pouvoir faire quoi que ce soit. C’est là que sa marraine lui parle d’un secret de famille, une « peau d’homme » qu’il est possible de revêtir pour se libérer de sa condition de femme et pour pouvoir agir librement, comme un homme.



L’histoire est intéressante à suivre et les thèmes abordés (condition de la femme, mariages arrangés, homosexualité…) le sont également. Le dessin, bien que particulier fonctionne bien avec le récit.

Si ce n’a pas été le coup de cœur comme cela l’a été pour d’autres, je dois avouer que c’est une bonne lecture. Une lecture qui m’a fait sortir de ma zone de confort mais qui m’a fait passer un bon moment de lecture.

J’avais vu passer beaucoup de commentaires élogieux à propos de cette BD et ils sont amplement mérités. J’ai découvert à mon tour une histoire très originale et bien illustrée qui fait réfléchir sur la condition de la femme. Je n’ai pas vu les pages défiler au cours de cette lecture coup de coeur

Je me suis régalée !



J'avais adoré "Peau d'Homme" et en commençant cette BD, je me suis dit que la barre serait haute à atteindre... Et bien, même si je place "Peau d'Homme" au-dessus, je me suis quand meme trompée !



Nous suivons la vie et surtout l'après-vie d'Emma. Comme "Peau d'Homme", c'est frais et très féministe. J'ai aimé l'histoire qui sort du commun mais aussi les flash back pour mieux cerner les personnages.



C'est une très jolie histoire d'amour.



Je conseille cette BD et vous invite à la laisser sur vos tables de nuit pour illuminer vos vies.

Dans l'Italie de la Renaissance, Bianca jeune fille qui apprend son mariage prochain avec un gentilhomme qu'elle ne connait pas, va vivre une expérience étonnante : grâce à une peau d'homme, elle va pouvoir se déguiser en Lorenzo, faire la connaissance de son futur époux d'une manière quelque peu originale et vivre comme un homme à sa guise.

Féminisme, homosexualité et égalité homme femme sont au coeur de ce roman plein d'humour et de justesse. Le personnage de Bianca/Lorenzo est d'une grande vivacité rendant ce roman graphique très touchant par son bon sens. Après quelques pages où j'étais dans l'expectative, plutôt du fait des graphismes qui m'attiraient moins que la couverture, je me suis finalement rapidement prise au jeu, charmée par les personnages, leur dynamisme et les vérités qu'ils soulèvent. Une très belle surprise que je conseille à tout lecteur.

J'ai adoré ce livre, son style graphique, son récit et son message tout est mené avec brio. ❤



J'adore le personnage de Bianca, son désir de connaître son mari qui la conduit a son désir de liberté et d'émancipation.



Je recommande fortement ce récit touchant et féministe.

Album lu en janvier. Cela fasait un bon moment que je voulais lire cette bande-dessinée plusieurs fois primée (notamment par le Fauve des lycéens au Festival d'Angoulême en 2021).

Dans l'ensemble, je n'ai pas été déçue dans mes attentes grâce à une iconographie originale et un scénario immersif. Un hymne à la tolérance face aux préjugés et aux controverses actuelles sur l'identité, l'amour et le couple, à travers toutes leurs représentations (acceptations) sociétales et politiques.

Homme à femmes ou homme infâme, ce Céleste Bompard ?



Le célèbre aviateur-cascadeur Céleste Bompard, qui porte bien son prénom, est un as de la voltige. Ce bourreau des coeurs fait des cabrioles très remarquées dans les airs mais pas que ! En 1914, il troque son aéronef pour un biplan afin de livrer les lettres des Poilus à leurs compagnes. En 1915, une nuit, un tir ennemi fait dériver son avion sur une île abandonnée. Livré à lui-même, il découvre finalement que cette île est en fait peuplée de femmes sublimes qui font la loi. Toutefois, ce qui pouvait s'apparenter de prime abord, pour ce Dom Juan insatiable, à un paradis se révèle un envoûtant enfer !



Après l'excellent Peau d'homme, je plonge dans un autre très bon album du duo Zanzim-Hubert. Mais cette fois-ci, c'est Zanzim qui est aux commandes et du scénario original et du dessin toujours aussi extra. Quant à Hubert, il s'est occupé avec brio de la couleur.



Narrativement c'est un régal ! Le texte très bien écrit tourne constamment Céleste en dérision et contient aussi des passages émouvants (lettres des Poilus).



L'intrigue revisite de manière cocasse le mythe des Amazones, avec des clins d'œil à la mythologie grecque (biche, Artémis) : que c'est poilant de voir ce coureur de jupons obéir à celles qu'il considérait comme des objets. Ce séducteur invétéré va apprendre de ses erreurs progressivement.



Le dessin sensuel, très coloré et espiègle fait ressortir le comique de chaque situation. La case représentant Céleste songeant à son tableau de chasse féminin page 6 m'a fait rire !



En bonus : les jolies recherches graphiques qui permettent de voir les croquis préparatoires de Zanzim.



Une BD malicieuse, dévorée d'une traite, avec une fin énigmatique et insolite !



→ BD achetée chez @univers_bd et dédicacée au festival @preenbulles_bedee



📚 Vous aimerez aussi : Peau d'homme

Pour être franc, je ne m'attendais à rien de spécial et pourtant j'ai beaucoup apprécié la BD. Autant dans son déroulé que dans son message ou son final, bien plus surprenant que ce à quoi je m’attendais.



Zanzim nous propose une histoire en plusieurs actes, qui se dévoile progressivement jusqu'à un final que j'ai trouvé particulièrement réussi. De la base, avec l'aviateur dragueur invétéré qui échoue sur une île censément déserte, en passant par la découverte de ce monde de femmes vivant seules et jusqu'à la fin que je ne dévoilerai pas, j'ai trouvé qu'on avait une logique qui se suivait. Le personnage principal devient vite une personnalité détestable avant de redevenir plus sympathique sur la fin. D'autre part, la révélation finale, surprenante dans mon cas, ajoute quelque chose de plus humain à l'ensemble et rappelle l'importance des histoires qu'on se raconte.

Mais aussi, Zanzim se permet de nous faire une histoire très intéressante sur les questions de genre, avec la place de l'homme et de son égo, face à des femmes en position dominante. J'ai apprécié que le récit ne soit pas simplement manichéen mais se permette de faire quelques considérations que je trouve plus justifiée.



Le dessin de Zanzim magnifie très bien l'ensemble et donne au tout un cachet tout à fait réussi. Pour ma part, l'ensemble du récit se tient et je pense sincèrement que ça vaut le coup de le relire même lorsque le final ne nous surprendra plus. C'est une belle histoire bien racontée, j'en reprendrais volontiers !

Je n'arrive pas trop à mettre un avis sur ce roman graphique... je l'ai dévoré mais j'ai été un peu perturbée par certains messages : les description de l'homosexualité, tout autour du plaisir de l'homme et non de la femme etc.



C'était intéressant mais une petite déception; mitigée ! Je ne sais pas si j'ai aimé ou non 🤷

Pour ma part je dirais qu'il y a eu méprise sur le sujet, je m'attendais à une histoire de femme.

Bon, déjà, avant de commencer la lecture j'étais curieuse de savoir ce qu'allait donner une histoire de femme racontée par un homme. Et bon, voilà, ça donne une histoire d'hommes, faut dire que la couverture est trompeuse, le titre un peu aussi. Ils auraient du mettre une couverture avec les deux hommes là au moins cela aurait été moins insidieux.

Bon, cependant avec le recul si on oublie l'attente d'une histoire de femme, c'est un beau roman qui dénonce une société intolérante et conservatrice, qui remet en question pas mal de préjugés et donne a penser que si on était moins c.. le monde s'en porterait beaucoup mieux.



J'étais tentée de mettre 4 etoiles mais ce qui me gêne, c'est que la femme qui fait changer les choses, le fait dans un corps d'homme alors bien sur cela est dû à l'époque, mais quand même j'espérais qu'à un moment l'auteur aurait fait tomber le masque pour rendre à César.ine ce qui est de César.ine, je trouve cela injuste !

Anisette et Formol est le second et dernier tome de la bande-dessinée Ma vie posthume.



Je m'attendais à ce que cette suite soit moins prenante, mais j'aurais aimé qu'elle soit un peu plus recherchée. J'ai eu l'impression que l'histoire s'essoufflait et perdait un peu de sa saveur. On est davantage dans l'action, l'histoire a moins de consistance et c'est dommage. Les premières pages m'ont intéressée, on en apprend davantage sur les raisons de la dispute entre Emma et Pierre. Mais à partir de l'incendie et de la course-poursuite, ma curiosité s'est progressivement estompée.



Une suite sans réelle surprise qui m'a un peu déçue.

Cela faisait longtemps que j'avais repéré cette bande-dessinée d'Hubert et de Zanzim.



Emma Doucet est une dame âgée au caractère bien trempé. Un accident s'est produit il y a peu. Emma est morte. Pourtant, elle continue à vivre dans sa maison presque comme s'il ne s'était rien passé. Elle ne mange plus, ne dort plus et Annie, son aide-ménagère lui trouve plutôt mauvaise mine. Mais surtout, un trou dans la poitrine lui laisse entendre qu'elle a été assassinée. Mais, qui pourrait en vouloir à la vie d'Emma ?



Je suis tout de suite entrée dans l'histoire et j'ai été très amusée par la répartie du personnage principal. J'ai apprécié qu'elle nous raconte sa vie. Jeune fille, Emma désirait s'émanciper de l'autorité d'un père machiste et du modèle d'une mère soumise. Elle rencontre Pierre dont elle tombe amoureuse et l'épouse. Tous deux semblent former un couple très épanoui et Emma a pu faire des études comme elle le souhaitait.



Mais le cœur du sujet, c'est tout de même cette histoire d'assassinat. Emma va retrouver Line, une ancienne voisine qui fut autrefois sa rivale. Les deux femmes vont tenter d'en savoir plus.



La bande dessinée mêle humour et fantastique pour le plus grand plaisir du lecteur. Un moment distrayant. J'espère que l'intrigue ne s'essoufflera pas dans le second tome.

Parce que j'ai adoré "Peau d'Homme" et "La Sirène des Pompiers", "Miss pas touche" aussi, parce que la couverture est superbe, parce que c'est Zanzim et le regretté mais si talentueux Hubert, j'ai craqué sans détours pour "Ma Vie Posthume" que j'ai dévoré séance tenante et qui met en scène un scénario pour le moins excentrique. D'aucuns emploieraient sans doute l'adjectif "barré", voire "déjanté" plus racoleur que mon "fantaisiste" mais ce dernier a pour lui le grain de folie et la poésie...



Le postulat de "Ma Vie Posthume"? L'idée que la vraie vie peut commencer après la mort... Je ne suis pas certaine d'avoir très envie d'y souscrire mais cela semble vrai pour l'héroïne de ce très bel intégral dont la couverture brille dans le noir (!).

Emma Doucet est une vieille femme acariâtre qui vit seule dans sa jolie maison qu'entoure un jardin fleuri que lui envient ses voisins et sa nièce surtout, sa seule parente, son héritière. Seule lui rend visite Annie, son aide-ménagère qu'elle connaît depuis avant la vieillesse, puisque elle fut son institutrice. Une fille gentille quoique un peu pénible... Pensez-vous, c'est qu'elle a planqué les cigarettes d'Emma...



Un soir, c'est la chute, au sens propre comme au sens figuré et lorsque la vieille femme se réveille, c'est pour se rendre compte qu'elle est morte... assassinée probablement.

Emma est morte, Emma continue de vivre et tant qu'à faire, elle tente aussi de découvrir le pourquoi du comment de sa fin tragique, tout en cachant son état aux vivants.

Au fil des pages de ce récit délicieusement grinçant, on s'attache à cette vieille dame caustique et mordante, drôle et cynique, très peu politiquement correcte qui exhume pour nous les souvenirs de son existence et qui réveille même d'entre les morts sa meilleure ennemie.



Si j'ai beaucoup aimé toute la première partie du récit (celle qui correspond au tome 1 "Ne m'enterrez pas trop vite") dans laquelle Emma revient sur sa jeunesse, son époque, son grand amour perdu avec une sensibilité poignante, permettant aux auteurs de traiter merveilleusement et en toute délicatesse du deuil et du temps qui passe, j'ai été bien moins convaincue par la seconde partie ("Anisette et Formol") et sa magouille politico-éco-immobilière. L'intrigue est certes distrayante et se dévore, le fond -très engagé- se coule parfaitement bien dans le scénario, mais je l'ai trouvé trop simple, trop rondement mené et moins profond qu'il aurait pu être, moins profond que la première partie, plus intimiste et si émouvante, sous ses dehors corrosifs et mâtinés d'humour noir.

Le dénouement est lui aussi un peu trop léger pour moi, trop simple peut-être...



Alors, non je n'ai pas passé un mauvais moment: j'ai trop aimé la première partie pour cela et l'univers du duo Hubert et Zanzim fonctionne toujours très bien, avec son trait si particulier que j'affectionne, son univers à nul autre pareil… mais cette fin me laisse un gout un peu amer, d'autant plus amer que le début de l'histoire laissait espérer tellement plus pertinent, tellement plus profond, plus émouvant aussi...



J'ai un petit pincement au cœur en pensant, alors que je rédige ce billet, que cet ouvrage est l'un des toutes dernières publications de Hubert et qu'il ressemble fort à un conte macabre... Cette idée que la vie ne commence qu'après la mort…

Voilà qui interroge, qui résonne étrangement et de manière presque testamentaire comme une œuvre cherchant à percer le sens de la vie et de la mort. C'est un peu triste. Tragique. Et ça me fait quelque chose.

Une BD très rafraîchissante qui aborde des thèmes importants avec intelligence. Il est vrai que parfois, elle tombe un peu trop dans les clichés mais on sent que c'est plus pour appuyer le propos de l'histoire qu'autre chose. On s'attache vite aux personnages malgré un petit manque de complexité.

Chers Babelionautes ! Pépite, plongez sans retenue !

Sans palmes et sans tuba !



Plongez dans la Seine !

Paris au 19e siècle..

Vous serez reçu

par cette merveilleuse sirène

et vous ne serez pas déçu...!

Cette belle enjôleuse

s'ennuie en Bretagne

Dans sa famille,

elle n'a de cesse que de trahir

les us et les coutumes du pays

Elle laisse repartir les marins

qui tombent sous ses charmes

et qui font les malins

Parlant de ce chant normalement si cristallin

A s'en faire péter les tympans...!!!



Elle décide donc de monter à Paris

Et c'est ainsi que sous un pont de la Seine

Qu'elle recueilli un âme en peine

Qui vient de se jeter à l'eau..

c'est un jeune homme, peintre

il tombe amoureux

de cette si belle créature...

Elle deviendra sa muse, son modèle



L'histoire est charmante, mais que font les Pompiers dans tout ça ? Je ne vous dirai pas pourquoi..Nous sommes en plein courant artistique où critiques et peintres impressionnistes se livrent bataille et ils s'en donnent à coeur joie ! Les dessins sont sympathiques, le ton est drôle et les situations pleines d'humour ..cela fait drôlement du bien !



Quel bonheur de lecture ! ...une petite parenthèse enchantée et colorée !

Depuis sa sortie, cette bande dessinée me tentait énormément, et les très bons avis dessus me rendait encore plus curieuse. J’ai enfin pu mettre la main sur cette BD à la médiathèque – victime de son succès – et je pense que dès qu’il me sera possible de le faire, je l’achèterai ! C’est un coup de cœur total, c’est une bande dessinée magistrale et inoubliable, percutante et incroyable.



Je suis totalement subjuguée par le travail du texte, c’est d’une grande finesse d’écriture avec une élégance dans le choix des mots, une véritable poétique en matière de texte. Les mots sont ancrés dans les codes du passé tout en y mêlant une langue plus moderne, faite d’argot et de vocabulaire familier. Je pense que je lirais sans aucun doute les autres ouvrages d’Hubert, parce que cette dentelle est merveilleuse à lire. Une prouesse scénaristique que de faire vivre le passé, le genre historique tout en offrant une histoire et des thématiques d’actualité. Une maîtrise du scénario pour faire d’un détail, un élément central dans un chapitre ultérieur.



Les thèmes sont nombreux, mais ils sont parfaitement liés de manière à toucher, à pousser à l’interrogation, à réfléchir et à adopter d’autres points de vue. Je trouve que ces thématiques ont été bien amenées, exploitées, ni trop peu ni trop, juste ce qu’il faut pour interpeller : la place des femmes dans l’Italie de la renaissance, les conditions des femmes mariées, le fanatisme religieux, le corps des femmes, le couple et le mariage, la sexualité et l’amour, l’homosexualité, les convenances et la liberté, l’amitié, la sororité. C’était passionnant de découvrir tous ces messages, toutes questions et ces actions qui donnent à cette histoire sa force et sa modernité.



Les illustrations sont magnifiques. Des traits simples et efficaces pour marquer silhouettes et design des différents personnages – qui sont par conséquent, reconnaissables au premier coup d’œil. Des décors, des costumes et des objets soignés qui nous font directement voyager dans la Renaissance italienne. Les protagonistes sont expressifs, les planches sont lisibles, les actions sont bien amenées, c’est épuré et élégant, parfait pour le confort de lecture. Les couleurs sont intenses, mais elles se marient et s’harmonisent avec brio, les ambiances colorées sont magnifiques et renforcent certaines émotions, certaines séquences, renforçant la puissance du texte.
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