Je ne supportais plus cette nouvelle voix dans ma tête. Elle était là tout le temps et elle me disait que j’étais nul, que la France, à vouloir me cultiver, me civiliser, m’avait castré. Mais est-ce que tu te vois un peu, pauvre chose, pauvre et imbécile Mounir ? Regarde. Regarde bien dans le miroir. C’est qui ? Toi ? Non. Non, ce n’est plus toi. Tu n’es plus digne de ce très beau prénom. Mounir. Tu devrais t’appeler Philippe ou Baptiste. Ou alors, tiens, pourquoi pas, Fabien. Cela t’irait mieux. Ce n’est pas possible.