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Citations de Abdellah Taïa (265)


J'aime Paris. C'est ma ville. Je n'ai pas de papiers français mais personne ne peut me contester ce droit. Cette appartenance. Paris est ma cité, mon royaume, mon chemin.
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Voilà le coeur de notre problème: nous ne comprenons pas que la démocratie, la modernité, le progrès, l'intégrité, la civilisation, la transparence et les valeurs similaires sont des comportements à appliquer dans notre vie de tous les jours avant d'être des mots brillantes que nous utilisons dans nos conversation, afin de nous conforter dans le rôle de la victime.
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Briser, quitter, rompre, partir, terminer, effacer, c'est ce qui me donne le plus de plaisir depuis quelques années.
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Tout était presque impossible hier, mais ça l'est encore plus aujourd'hui. Vivre, créer, aimer, se séparer, mourir, partir dans le silence et l'ignorance de tous.
Pas de projet pour demain, demain est impossible. Demain comme hier n'appartient à personne. Pour te dire la vérité, demain et hier n'existent plus (...) Tous ceux qui te parlent de demain, tous ceux qui te promettent un demain, n'ont rien à t'offrir aujourd'hui.....N'oublie jamais que ta seule chance, c'est de comprendre que chaque jour est aujourd'hui. Tu dois naître aujourd'hui. Vivre aujourd'hui. Comprendre aujourd'hui.

Mourir et renaître chaque jour (...) prends l'impossible avec tes deux mains, remodèle-le et crée ton monde. Que l'impossible devienne l'outil et l'arme du combat. Que l'impossible devienne ton ami, ton confident, ton compagnon, ton capital, ton identité.

Que l'impossible devienne ta clé, ta lumière.
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Par amour pour moi, [ma mère] voulait fermer toutes les portes devant moi.
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C’est souvent de l’autre côté que les plus belles fleurs poussent, n’est-ce pas ? Si on ne se contente pas de ce qu’on a, on espère toujours voir de l’autre côté, l’autre rive. Faire est ce grand trou, très profond, très périlleux obscur. Mais n’oublie pas que les plus belles choses sont celles qui sont au fond, au plus profond de nous, celles que personne n’a encore touchées. Celles que personne n’a encore connues. Essaye de "faire" au lieu de "vouloir faire". Ce n’est jamais facile, je sais, mais je sais aussi que ce qui vient facilement part facilement.
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.. Et arrête de chercher le bonheur . Parce que s'il n'existe pas ici ... C'est qu'il n'existe pas ailleurs .

Hicham Tahir
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Chaque matin je me renie. J'ouvre les yeux, je me rappelle que je suis homosexuel. J'ai beau avoir fait tout un travail pour m'accepter, me laver des insultes, j'ai beau me répéter depuis des années que j'ai le droit de vivre libre, vivre digne, vivre vivre, rien n'y fait : cette peau d'homosexuelle que le monde m'a imposée est plus forte que moi, plus dure, plus tenace. Cette peau, c'est ma vérité au-delà de moi. Je ne l'accepte pas complètement mais je sais que je n'existe que par elle, malgré mes multiples tentatives d'évasion, d'émancipation.
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Je l'avais traité comme on traite les pauvres. Ils n'ont aucune place dans l'Histoire.
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Non à l'égalité!!
Ne perds pas ton temps à courir derrière ce mirage qu'est l'égalité entre l'homme et la femme. ça, ce sont des vieilles lune. Ne cherche pas à être l'égale de l'homme mais à être toi-même. Ne revendique pas tes droits en tant que femme, mais vis-les directement. Vis ta féminité, vis ta liberté et vis ta beauté avec toute la vitalité dont tu es capable. Vis tes droits plutôt que de les réclamer. Je me souviens encore de tes questions enfantines, de tes angoisses et de tes émotions quand tu te révoltais contre tout ce -et tour ceux- par quoi tu étais réduite au rang d'être inférieur. Tes rébellions folles et ta passion débordante me font sourire. Les images défilent sous mes yeux et je souris, fière de ton enthousiasme juvénile. Un jour viendra ou tu comprendras que ta liberté ne d"coulera pas d'une lutte engagée contre l'homme. Un jour viendra ou tu comprendras que les droits ne peuvent pas être octroyés, mais plutôt arrachés, à chaque jour, à chaque instant. Ne réclame ta liberté à personne, ne la quémande pas. Contente-toi de la vivre quotidiennement, vis- la dans ton esprit, dans ton coeur et dans ton corps. Sois resplendissante afin d'être heureuse. Sois en harmonie avec toi-même et avec tes aspirations afin d'être heureuse.
-Sanaa Elaji.
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Au Maroc, nous ne sommes pas sous l’occupation, mais on peut dire que la pauvreté, les inégalités, l’analphabétisme, la corruption sont des éléments assez cruciaux pour exiger de nous d’être libres, c’est-à-dire de militer pour que la situation change, pour que cesse le fléau du col et de l’injustice. La liberté, ce n’est pas faire n’importe quoi. Ce n’est pas la pagaille et du désordre. La liberté c’est de la rigueur, un choix difficile qu’il faut assumer jusqu’à la dernière limites.
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Abdellah Taïa
Je l'avais traité comme on traite les pauvres. Ils n'ont aucune place dans l'Histoire.
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Au Maroc la jeunesse est certes un capital, le plus beau, le plus précieux. Encore fut-il lui donner sa chance, c’est-à-dire assainir le système de l’éducation nationale qui souffre depuis si longtemps de divers maux graves, comme par exemple celui de lui faire subir des réformes improvisées, irrationnelles et de ne pas avoir définitivement opté pour une seule langue d’enseignement.
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elle oublia le mal qu'on lui avait fait, elle essaya d'oublier la capacité des autres à pratiquer le mal facilement et sans remords.
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Ne cherche pas longtemps, mais cherche profondément. Si le bonheur existait, tu l’aurais déjà trouvé. Chacun crée le sien comme il peut. Il n’y a pas de recettes. Il faut que tu apprennes à te contenter de ce que tu as, que tu apprennes que la vie n’est pas seulement ce que tu veux en faire, ou ce que les autres en ont fait, mais c’est ce que tu en fais là, maintenant.
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Tout le monde, surtout en ces temps de crise, a besoin d’un schéma fait de lignes droites, facile et accessible. Il faut tout livrer avec un mode d’emploi qui ne dépasse pas trois points, dont le premier est d’allumer et le dernier d’éteindre. Films, livres, musiques, maisons, voitures, hommes femmes et enfants doivent ressembler aux jouets offerts avec les happy meal. Et le bonheur sera au rendez-vous. Quand on n’a que notre doute à communiquer et à partager, c’est difficile d’affronter un monde imbu de ses certitudes. Alors, comme je n’ai aucun conseil à vous donner, je vais vous parler de quelques moments qui sont restés essentiels, qui m’ont accompagné. Je crois qu’à la fin nous ne sommes que le résultat, le lot flottant, transparent et abstrait de nos souvenirs, souvenirs d’ailleurs, et étrangement, souvent inventés…
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Tu sais bien que la société algérienne a fait d'elles : des voilées, des esclaves pour des maris lâches.Des mortes vivantes.(...)
Tu parles comme tous ces Occidentaux bien-pensants, maintenant. Pour se réconforter, se prouver que ce sont eux qui ont raison, ils cherchent ailleurs des exemples de ceux qui, selon eux, manquent de liberté... Les femmes arabes par exemple.
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Montrer à la jeunesse marocaine que les choses peuvent bouger », même dans un pays sclérosé qui les écrase ou les ignore. Hanté par cette idée, l'écrivain Abdellah Taïa a demandé à 17 de ses compatriotes, écrivains de renom ou inconnus de talent, d'écrire une lettre à un jeune Marocain. Certaines sont désespérées, d'autres drôles, âpres, ou érudites ; elles parlent de politique ou du Coran, de sexe, de visa ou de dimanches d'ennui à rêver d'amour. Leur diversité en fait la richesse, leur liberté de ton en fait le prix.
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Chaque jour nous sommes un peu plus en colère. Chaque nuit est un combat perdu d'avance.
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JEUX CRUELS

Je pleure sur ceux
qui m'ont fait goûter la saveur
de leur affection,
puis, dès qu'ils m'eurent
éveillé au désir, se sont
assoupis.

Ils m'ont engagé à me tenir
debout,
et lorsque je me fus levé,
pourtant avec courage le fardeau
que leur affection
m'avait imposé,
ils se sont empressés
de s'asseoir.

Je sortirai donc de ce monde,
et de votre amour
toujours vivant, dans cette poitrine,
sous mes côtes décharnées,
personne jamais
ne sentira la présence.

Entre la tristesse
et moi-même,
j'ai noué de longues relations,
qui ne cesseront plus jamais,
à moins que ne cesse un jour
l'éternité.

pp. 125,126

Note du contributeur: (L'auteur reproduit ici ce qu'il indique être un poème de Bashar Ibn Bourd, poète aveugle de naissance du VIII e siècle)
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