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Citation de Le_Comptoir_de_l_Ecureuil


Le maître d'armes retint un soupir : c'était exactement pour cela qu'il s'était allié à l'Empire. La haine n'avait pas cours là-bas, ou si peu : les hommes ne se méprisaient pas les uns les autres pour le simple fait d'appartenir à des familles ou à des villages différents, et personne ne prenait plaisir à abattre un adversaire appartenant à une autre ethnie. Né et élevé dans le Nord, Saberach ne s'était jamais senti à l'aise avec les sentiments communautaristes qui gangrenaient les clans des Marches. Il méprisait la haine facile, il détestait la supériorité instinctive ressentie face à un homme venu d'ailleurs. Il était si simple de voir en l'autre un ennemi : à ses yeux, il était bien plus sage faire l'effort de le considérer comme un potentiel ami. L'alliance des hommes : voilà ce qu'il avait toujours souhaité. Il voulait que le Nord cesse de se mutiler. Bien sûr, il aurait pu considérer que l'union des clans et l'accession d'Ithaen au trône de Sveldia étaient suffisantes, mais pourquoi s'arrêter aux frontières mal définies des marches du Gel ? Pourquoi ne pas viser plus haut, pourquoi ne pas oser souhaiter une humanité universellement unie, non pas contre un ennemi commun, mais simplement ensemble ? L'entreprise de conquête d'Arammesh offrait cela, et c'était pour cette raison qu'il l'avait ralliée dès qu'il avait pu.
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