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Le Chant des épines tome 3 sur 3
EAN : 9782354086299
320 pages
Mnémos (15/03/2018)
4.32/5   28 notes
Résumé :
Au lendemain de la victoire de l'empire de Seï sur le royaume du Nord, les Épines et Ithaen pansent leurs blessures, bien cachés ou engagés dans la guérilla contre l'envahisseur. Mais, partagé entre l'accueil des troupes de l'empereur pour mettre fin aux horreurs de la guerre et résister, le Nord est divisé.Toutefois, cette guerre implique bien plus d'acteurs qui œuvrent dans l'ombre. À l'aube de grands bouleversements qui vont ébranler les fondations de l'Histoire ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Il est des univers auxquels on est tellement attaché ou qui recèlent de tellement de potentiel qu'on rechigne parfois à les quitter. Adrien Tomas l'a bien compris, et c'est pourquoi il revient une nouvelle fois à son monde de prédilection, déjà mis en scène dans « La geste du Sixième Royaume » et « La maison des mages ». Avec « Le chant des épines », sa dernière trilogie en date, le voilà qui revient sur le processus d'unification des clans nordiques, un événement bien antérieur à ce qui se passe dans ses précédentes oeuvres. [Attention : à ceux qui n'auraient pas encore eu l'occasion de lire les deux premiers tomes, je vous conseille de ne pas poursuivre la lecture de cet article au risque de vous voir spoiler plusieurs rebondissements importants (difficile en effet de parler de ce troisième volume sans déflorer une partie de ce qui s'est passé dans les opus précédents).] Après avoir aidé la jeune Ithaen à gravir tant bien que mal les marches du pouvoir, puis avoir combattu ses ennemis aussi bien à l'extérieur qu'à l'intérieur des frontières, voilà que les fameuses Épines de la reine doivent se résoudre à abandonner le champ de bataille au profit de la redoutable armée de l'empire de Seï. le royaume de Sveldia n'est plus et les Épines survivantes se retrouvent obligées de se terrer ou de se réfugier dans leur place forte afin de ne pas être mises à mort par l'envahisseur. Malgré les circonstances, aucune n'a toutefois perdu de sa combativité et toutes comptent bien rendre le trône à sa souveraine légitime qui, pour l'heure, se trouve à l'abri dans les profondeurs de la Grande Forêt. Si les deux premiers tomes étaient déjà de bonne facture, ce troisième volume les surpasse de manière très nette, offrant un final largement à la hauteur de ce qu'on pouvait attendre. Cette fois finies les tergiversations, place à l'action ! Les pièces du puzzle se mettent enfin complètement en place, et c'est un plaisir d'assister à la résolution de l'intrigue et d'obtenir toutes les réponses aux nombreuses questions qui s'accumulaient depuis le premier opus.

L'un des principaux attraits de ce troisième tome réside dans le fait qu'on assiste à un renversement total de la situation, l'équilibre des anciennes forces en présence ayant totalement volé en éclat suite à l'occupation du nord par les forces séïdes. Les ennemis d'hier deviennent alors les alliés d'aujourd'hui, et certaines associations valent vraiment le coup d'oeil tant elles sont inattendues. L'auteur opte pour le même système narratif que précédemment, avec un changement assez fréquent de point de vue. Si cela pouvait se montrer gênant au début en raison du nombre important de personnages et du fait qu'on ne les connaissait pas encore tous très bien, le problème ne se pose plus ici. le lecteur est désormais bien familiarisé avec l'univers comme avec les personnages, et l'alternance rapide de points de vue permet au roman de gagner en dynamisme. le procédé donne également l'opportunité au lecteur de se faire une idée assez précise de l'évolution de la situation politique et militaire des différentes forces qui s'affrontent ici. Et c'est d'autant plus utile qu'il y en a beaucoup ! Les Épines ont en effet été dispersées après la bataille et toutes se trouvent dans des positions plus ou moins précaires. Merisa a pris la tête d'un mouvement de résistance, le Ver, qui tente par tous les moyens de repousser l'envahisseur (sabotages, assassinats, guérilla...). Vermine se trouve quant à elle aux mains des soeurs grises et, quand bien même la jeune fille semble avoir des alliés dans la forteresse, elle n'en demeure pas moins limitée dans ses mouvements. La petite reine arpente pour sa part la Grande Forêt à la recherche de puissants alliés qui, pour la plupart, ne sont pas franchement emballés à l'idée de risquer leur vie pour un royaume qui n'est pas le leur. Quant à Solheim et Ysemir, le premier se retrouve assiégé dans sa cité tandis que le second a été capturé par l'envahisseur.

Outre les Épines, on suit également toute une flopée d'autres personnages participant plus ou moins activement au conflit en cours : des habitants de la Grande Forêt, des soeurs grises, des Immortels, des membres de la Résistance, des Elfes... Tous possèdent une personnalité suffisamment complexe pour éviter tout manichéisme. La situation ne se résume donc pas à l'équation bateau « gentils rebelles contre méchants envahisseurs » mais se révèle bien plus complexe. Certains se battant pour Ithaen s'avèrent ainsi franchement antipathiques car plus intéressés par la perspective de renforcer leur pouvoir que de défendre de quelconques valeurs, tandis que, dans le camp ennemi, d'autres se révèlent attachants et agissent avec davantage de noblesse. le personnage qui cristallise le mieux cette ambiguïté reste d'ailleurs la reine en personne, dont les choix parfois extrêmes permettent certes de grandes avancées sur le terrain mais se font de plus en plus discutables moralement. du côté de l'univers, la véritable nouveauté vient ici du fait qu'on pénètre véritablement au coeur de la Grande Forêt dont on découvre certains habitants oubliés des hommes depuis longtemps (sylphes, dragons...). On en apprend également davantage sur la véritable nature de personnages récurrents qu'on avait jusqu'à présent du mal à cerner (la Locuste, notamment) et la plupart de ces rebondissements sont vraiment bien amenés et parviennent à totalement surprendre le lecteur. le final ouvre quant à lui un certain nombre de perspectives pour plusieurs protagonistes dont on comprend à demi mot qu'ils doivent jouer un rôle plus ou moins importants dans les autres romans de l'auteur (qui se passent après les événements relatés ici). Si ces références m'ont pour la plupart échappée, nul doute que des lecteurs connaissant bien mieux l'oeuvre d'Adrien Tomas sauront les repérer et les apprécier à leur juste valeur.

Adrien Tomas signe avec « Le royaume brisé » la fin des aventures des Épines et de leur reine à qui il offre un final vraiment réussi qui ne manquera pas de ravir les amateurs du genre. de l'émotion, de l'épique, du suspens : tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce troisième tome le plus intense et le plus captivant de la trilogie.
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Adrien Tomas nous propose là un bien beau final en conclusion du Chant des Épines d'une manière qui est loin du manichéisme que l'on pouvait attendre ou craindre.
Il fait évoluer son récit dans des directions inatendues et quelque peu surprenantes pour le plaisir de son lectorat. Il utilise tout ce que peut lui offrir son univers et ses personnages, et les exploitent au maximum de leurs possibilités. Il s'efforce de ne surtout pas rendre ses personnages communs, et leur réserve un destin particulier. Certains s'en sortent mieux que d'autres. J'avoue avoir suivi les chapitres accordés au personnage de Merisia avec intérêt, car c'est pour moi le seul véritablement, auquel l'auteur a su donner une personnalité évidente et attachante. Certes tous les autres composantes importantes de cette fresque, que ce soit Vermine, Asphodèle, Ithaen, Solheim ( bien que celui ci soit un peu en retrait dans ce tome), Ysemir et d'autres, ne sont pas en reste, mais finalement elles et ils ne font que rentrer dans le rôle qui leur a été attitré. Merisia est un peu à part et les derniers chapitres la concernant la placeront dans une position, par rapport aux autres, un peu plus valorisante.
Dans ce tome, Adrien Tomas nous dit que tout n'est ni tout noir, ni tout blanc, et que rien n'est acquis. Trahisons, vengeances, intérêts personnels, allégeances, amours perdues et désillusions parsèment ce récit qui terminerait bien cette trilogie si certains petits détails ne venaient pas l'entacher.
Le personnage d'Asphodèle est encore une jeune adolescente qui a dû subir des actes de la part de la gente masculine, avant de devenir le personnage fort que l'on connaît, sous entendant qu'une femme ne peut que s'épanouir et s'élever que dans la souffrance et la domination des hommes, position que je ne partage évidemment pas. Je n'affirme pas que l'auteur défend lui même cette idée, mais le fait que trois personnages féminins importants de son histoire se trouvent dans ce même cas là ( même si leur histoire est différente), peut laisser quelque peu songeur.
J'ai également trouvé insupportables toutes les interventions des esprits chamailleurs dans la tête de Vermine. Chacun de leur propos est d'une niaiserie et d'une puérilité affligeante, qui frise parfois le grotesque, et alourdit le récit.
Enfin, j'ai quand même eu un peu de mal à terminer ce tome, certaines longueurs m'ont fait perdre le fil de l'histoire et j'avoue que la pléthore de personnages, quand bien même on finit par les identifier et les connaître, m'a gêné dans plusieurs circonstances. le rythme imposé par l'auteur, passant de l'un à l'autre, pourrait perdre plus d'un lecteur.
Contradictoirement parlant, il faudra reconnaître à celui ci sa formidable qualité pour organiser un récit autour de tant de personnages sans que certains soient véritablement oubliés ou laissés de côté, et produire une histoire cohérente et intéressante.
Je terminerai ici en disant qu'Adrien Tomas est une valeur sûre, qu'il fait preuve d'une grande imagination pour créer un univers riche, solide, cohérent et suffisamment étendu pour y laisser évoluer tout un tas d'histoires et de personnages.
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Après la fin très épique du second tome de cette trilogie « le chant des épines », il me tardait de me replonger dans les aventures des héros des clans nordiques dans leur quête d'unification. Cette trilogie se situe dans le même univers que La geste du sixième royaume, mais bien des années auparavant.

Ithaen a réussi à unifier les clans du nord et a accédé au pouvoir mais l'empire de Seï n'entend pas la laisser faire et entre en guerre contre le royaume de Sveldia. La bataille se solde par une défaite pour Ithaen et ses Épines et les survivants doivent se cacher. Voilà la situation au début de ce troisième et dernier tome de la série. La défaite n'a pas entamée la motivation des héros, et dans l'ombre la résistance s'organise pour faire redonner à Ithaen la place qu'elle mérite.

La lecture de ce tome se révèle un vrai bonheur, l'action y est très présente et on ne voit pas les pages tourner. le final du tome 2 était vraiment épique et on ne pouvait pas lâcher le livre. On ressent la même chose dans tout le tome, qui va à un rythme effréné et nous offre l'achèvement de beaucoup de points de l'intrigue. On obtient aussi des réponses à pas mal de questions sur les personnages, notamment sur un des plus énigmatiques en la personne de la Locuste. Entre révélations et actions, il est difficile d'arrêter sa lecture et on se laisse véritablement porter par ce tome 3.

Adrien Tomas reprend le même système narratif que dans les précédents romans de cet univers, en utilisant des chapitres avec le point de vue d'un personnage et en les alternant assez fréquemment. Il y a beaucoup de personnages dans la trilogie et certains sont très peu présents ou utilisés seulement dans un chapitre pour parler d'un des personnages principaux. Une liste des personnages aurait pu être utile en début de roman, à la suite de la liste des factions qui reste très utile. L'alternance de points de vue permet d'embrasser la destinée de tous les personnages, de connaitre la situation des divers camps et aussi de rendre le récit très vivant.

Cette trilogie est aussi l'occasion pour Adrien Tomas de développer son univers des six royaumes. Il est plutôt classique, mais on y trouve des créatures très originales, et Adrien Tomas nous offre de très belles descriptions de ces créatures et de la nature. Les passages se déroulant dans la Grande Forêt sont l'occasion pour l'auteur de nous montrer l'étendue de son imaginaire concernant la nature. L'histoire de l'univers gagne également en profondeur avec divers éclaircissements sur des personnages et évènements importants pour la suite.

Enfin une des choses vraiment appréciable dans ce tome est l'absence de manichéisme. On pourrait s'attendre au vue de l'histoire opposant deux camps (l'alliance des clans du Nord et l'empire de Seï) au contraire. Cependant, Adrien Tomas s'éloigne bien vite de ce constat pour montrer en quoi consiste réellement la politique, les alliances et diverses manigances pour obtenir le pouvoir. Cela est extrêmement bien fait et l'auteur joue avec son lecteur comme un chat avec une souris allant de révélations en rebondissements très habilement. La politique et le pouvoir sont des arts complexes que certains maîtrisent beaucoup mieux que d'autres. Ses personnages sont ainsi le reflet du récit, complexes, attachants et ambigus. Certains personnages me manqueront à la fin de cette trilogie, c'est certain.

Adrien Tomas frappe donc un grand coup avec le dernier tome de cette trilogie qui sait nous tenir en haleine jusqu'au final. Un univers qui gagne en richesse, un rythme haletant, des personnages ambigus font de ce dernier tome une excellente lecture!
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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En Résumé : Je ressors de ma lecture de ce troisième et dernier tome de ce cycle pas franchement convaincu. Autant, j'avais apprécié les deux premiers romans d'Adrien Tomas dans cet univers, autant cette trilogie m'a plutôt laissé de côté. J'ai ainsi eu l'impression que cette trilogie se dispersait trop, offrant trop de personnages, passant très rapidement de l'un à l'autre. Certes cela offre un certain sentiment de tension et propose une lecture rapide, mais a pour conséquence aussi, selon moi, de ne jamais vraiment densifier l'intrigue, l'univers ou les personnages. J'ai toujours eu cette impression de rester en surface du récit, d'avoir des révélations qui tombent car elle doivent tomber plus que parce-qu'il y a une logique derrière. Concernant l'univers j'ai aussi eu l'impression qu'il se reposait plus sur les deux tomes déjà existant, ce qui est quand même un peu dommage pour une trilogie préquelle je trouve. de plus tous les aspects politiques, jeux de pouvoir, trahisons m'ont paru trop sommaires pour vraiment me happer. Concernant les personnages, ils ont du potentiel, mais encore une fois ils ne m'ont paru traiter que superficiellement que ce soit dans leurs choix comme dans leurs évolutions. C'est dommage, car ils brassent dans leurs aventures de nombreuses réflexions qui pourraient être intéressantes, mais qui tombent finalement dans une certaine simplicité et même parfois une caricature. le tout est porté par une plume simple, vive et un minimum entraînante. Au final un troisième tome qui ne m'a pas accroché, mais je n'étais peut-être pas non plus le lecteur cible. En effet des premiers retours que j'ai vu passé chez d'autres blogueurs ils sont positifs. Je sais que l'auteur conte revenir dans l'univers, mais pour ma part je vais en rester là.


Retrouvez la chronique complète sur le blog.
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Salut les Babelionautes
Voila! Je viens de refermer le tome trois du Chant des Épines d'Adrien Tomas ou l'on suit la lente reconquête de son Royaume par la Reine Ithaen.
C'est avec des alliés surprenant et les rescapés des Épines qu'elle va y arrivée, ce qui amène beaucoup de péripéties, avec de nouveaux personnages.
Et on en apprend un peu plus sur les démons qui mènent le jeu, parfois avec, parfois contre les Humains.
le machiavélisme de la Reine, jouant les uns contre les autres, en sacrifiant certains pour se faire des alliés des soeurs grises, quitte a perdre ses amis.
Adrien Tomas, avec cette trilogie, nous raconte une Histoire de Fantasy classique, mais il ouvre une porte vers La Geste du Sixième Royaume.
Je regrette de n'avoir pas lu cette oeuvre dans l'ordre chronologique du récit et il me reste a lire La maison des mages et une fois que se sera fait je relirai La Geste du Sixième Royaume.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
La stupidité couve partout où existe l’intelligence, professa le mage.
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Le maître d'armes retint un soupir : c'était exactement pour cela qu'il s'était allié à l'Empire. La haine n'avait pas cours là-bas, ou si peu : les hommes ne se méprisaient pas les uns les autres pour le simple fait d'appartenir à des familles ou à des villages différents, et personne ne prenait plaisir à abattre un adversaire appartenant à une autre ethnie. Né et élevé dans le Nord, Saberach ne s'était jamais senti à l'aise avec les sentiments communautaristes qui gangrenaient les clans des Marches. Il méprisait la haine facile, il détestait la supériorité instinctive ressentie face à un homme venu d'ailleurs. Il était si simple de voir en l'autre un ennemi : à ses yeux, il était bien plus sage faire l'effort de le considérer comme un potentiel ami. L'alliance des hommes : voilà ce qu'il avait toujours souhaité. Il voulait que le Nord cesse de se mutiler. Bien sûr, il aurait pu considérer que l'union des clans et l'accession d'Ithaen au trône de Sveldia étaient suffisantes, mais pourquoi s'arrêter aux frontières mal définies des marches du Gel ? Pourquoi ne pas viser plus haut, pourquoi ne pas oser souhaiter une humanité universellement unie, non pas contre un ennemi commun, mais simplement ensemble ? L'entreprise de conquête d'Arammesh offrait cela, et c'était pour cette raison qu'il l'avait ralliée dès qu'il avait pu.
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« Saloperie de machine ambulante ! Comment as-tu pu ?! »
Il avait commis une erreur stupide : les sylphides étaient des insectes, ce qui les classait parmi les êtres à sang froid. Il était évident qu’elles ne pouvaient apparaître clairement en vision thermique.
« Je ne m’attendais pas à votre venue, Une », reconnut-il en se relevant.
La sylphide ne répondit pas. Le premier moment d’agressivité passé, elle ne semblait plus désireuse de l’affronter, et entreprit de déambuler avec raideur entre les cadavres des sylphes. Ils avaient été exécutés par Aevar, conformément aux instructions qu’il avait reçues d’Ithaen. Une se pencha douloureusement sur le corps d’un de ses frères et toucha de ses minuscules doigts crochus l’atroce blessure noire aux bords calcinés par le contact de la lame enflammée.
« La reine T’sk’shiir… ? demanda Une d’une voix éteinte.
— Statut : décédé, confirma Aevar.
— Et… mes sœurs ?
— Elles ont quitté les lieux. Le décès de la reproductrice les a libérées de son emprise mentale, qui a aussitôt été remplacée par l’Esprit de Ruche de la Multitude. Elles ont été contraintes d’abandonner cet endroit pour rallier l’Essaim unique.
— Il n’y a… plus rien à faire, n’est-ce pas ? murmura-t-elle.
— Non. Veuillez accepter mes condoléances. Les objectifs d’Ithaen exigeaient ce prix. »
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Saberach lui-même n'avait agi que pour le bien du royaume en favorisant l'arrivée au pouvoir des Séides. A ses yeux, eux seuls étaient capables de civiliser le Nord et d'apporter une paix durable sur l'ensemble du continent. Évidemment, la conquête passait par la guerre - mais une fois le monde conquis, ne pouvait-il pas y avoir la paix ? Au bout du compte, ce qui en ressortirait serait infiniment meilleur pour son peuple que tout ce que la petite reine et sa clique auraient pu faire pour cette terre. Si trahir signifiait agir à l'encontre de la volonté de chefs inaptes à régner dans l'intérêt du peuple, alors l'histoire se souviendrait des traîtres tel que Saberach comme d'autant de héros. Il se demanda un instant si Leifwyr avait pensé la même chose lorsqu'il avait été condamné à mort par Ithaen.
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Les paladins. Le jeune homme éprouva un frisson de dégoût mêlé de honte en se souvenant qu’il avait lui-même participé à cette mascarade. Un ordre de chevalerie fait de bric et de broc, acceptant les soudards avinés, les bandits de grand chemin et les bardes errants, dont l’unique objectif était de maintenir le pays dans l’ignorance crasse, les traditions obsolètes et la violence de tous les instants, quand la civilisation de paix et de lumière de Seï s’offrait à eux. Tout ça pour l’arrogance absurde d’une reine-enfant convaincue d’avoir tous les droits sur le peuple du Nord.
Ysemir arborait désormais avec fierté l’insigne de capitaine de l’armée impériale d’occupation, une fibule d’argent en forme d’empreinte de tigre retenant la cape noire qui flottait dans son dos.
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