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Citation de MegGomar


Quand le vent se lève, les mots en moi tourbillonnent.
A mesure que mon vocabulaire s’élargit, les mots les plus anciens
rétrécissent, tels des poissons séchés au vent marin, pour faire de la place
aux nouveaux. Je me rappelle les premiers que j’ai prononcés : neige, nuit,
arbre, terre, toi… Enfant, je commençais par me familiariser avec le son des
mots, puis je les recopiais plusieurs fois. C’est ainsi que j’ai appris le
monde qui m’entourait. Aujourd’hui encore, je m’étonne parfois de
connaître autant de choses par leur nom.
Quand j’étais petit, je ramassais des mots toute la journée. « Maman,
qu’est-ce que c’est ? Et ça, c’est quoi ? » demandais-je sans arrêt, semant la
pagaille sur mon passage. Les mots étaient si clairs et légers qu’ils ne
collaient pas aux objets. Alors, je posais la même question, encore et
encore, comme si c’était la première fois. Dès que je désignais quelque
chose du doigt, un son inconnu sortait des lèvres de mon père ou de ma
mère. Tout comme les carillons éoliens s’agitent dans le vent, les choses
prenaient vie sous le souffle de mes questions. De sorte que je n’hésitais
jamais à redemander. J’adorais ça, plus encore que les réponses.
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