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4.58/5 (sur 13 notes)

Nationalité : Pakistan
Né(e) à : Ludhiana , le 22/09/1923
Mort(e) à : Pakistan , 1989
Biographie :

Biographie des éditions Ribât :
C’est dans une famille musulmane de la cité aujourd’hui indienne de Ludhiana, au nord de Delhi, que naît Agha Ali Ibrahim Akram le 22 septembre 1923. Lors de l’indépendance et de la partition des Indes britanniques entre musulmans et hindous, il opte naturellement pour le Pakistan, et c’est ainsi qu’il participera avec distinction aux trois premières guerres indo-pakistanaises – 1947, 1965 et 1971 -; les deux dernières en tant que chef d’état-major d’une division d’infanterie placée en première ligne.

Entre temps, Agha Ibrahim Akram, devenu colonel, avait été nommé, de 1960 à 1965, chef instructeur au « Command and Staff College », la célèbre académie militaire de Quetta où il enseignait, entre autres, l’histoire et la stratégie au gratin des futurs officiers et généraux pakistanais. C’est là qu’il ressent cruellement le manque de littérature détaillée, claire et objective sur l’histoire militaire musulmane, et qu’il décide de remplir lui-même ce vide en se lançant dans une série chronologique des premières grandes conquêtes de l’islâm qu’il prévoit de rédiger en vingt ans. Pour mener à bien son projet et ses recherches, il apprend l’arabe, le perse et l’espagnol et se met à réunir méthodiquement une impressionnante bibliothèque de sources historiques.

Son premier livre sur la vie et les campagnes de Khalid ibn al- Walid, « L’épée d’Allâh », paraît ainsi en 1970 après cinq ans d’efforts et de visites sur les champs de bataille du Liban, de Syrie, de Jordanie, d’Iraq ou encore d’Arabie Saoudite. Édité en anglais puis traduit en ourdou, en arabe, en allemand ou encore en malais et en langue indonésienne, cet ouvrage connaît un succès fulgurant à travers le monde musulman; il deviendra même une lecture obligatoire pour les candidats à l’entrée dans les académies militaires pakistanaises et sera intégré dans le cursus de formation des officiers de l’armée malaisienne.

Son second livre, « La conquête musulmane de la Perse », est publié en 1974 après de nombreux repérages en Iran, alors qu’il vient d’être nommé délégué militaire du Pakistan à Ankara, dans le cadre du pacte de Bagdad; son troisième volume, « La conquête musulmane de l’Égypte et de l’Afrique du Nord », en 1977, après de nouvelles visites en Égypte et en Tunisie. Entre temps, Agha Ibrahim Akram est devenu lieutenant-général, le troisième grade le plus élevé de la hiérarchie militaire pakistanaise; l’année suivante, en 1978, il est néanmoins contraint de se
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Source : Éditions Ribât et Wikipedia
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Bibliographie de Agha Ibrahim Akram   (6)Voir plus

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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Il avait sans nul doute fallu des hommes hors de ce monde pour accomplir de tels impensables faits d’armes et renverser deux empires millénaires, les deux superpuissances de leur temps, à la seule force de leur idéal. Commandants de talent et officiers à la fougue légendaire ne manquèrent ainsi pas à l’appel tout au long de la conquête de la Perse. Après la première campagne fondatrice du génial Khalid ibn al-Walid, premier stratège musulman à oser défier - et vaincre - l’ogre sassanide au terme de siècles de crainte révérencielle des Arabes, l’on songe naturellement à Sa’d ibn Abî Waqqas, qui ajouta à sa distinction de Compagnon du Prophète promis au Paradis celle de général vainqueur de la dantesque bataille d’al-Qadisiyyah, mais aussi à Nu’man ibn Muqarrin, héros, fils de héros et martyr de sa propre victoire décisive, ou à Qa’qa ibn ‘Amr, al-Mughirah ibn Shu’ba et al- Muthanna ibn Haritha, immenses champions injustement oubliés sans les coups de génie, l’audace et l’inspiration desquels ce livre n’aurait peut-être jamais pu être écrit. La guerre contre l’empire des Sassanides fut aussi l’occasion pour nombre d’anciens chefs apostats de se racheter de leurs errements passés : ainsi de Tuleyha, ex-faux prophète de son état, ou du brave chevalier yéménite ‘Amr ibn Ma’di Karib, plus connu sous son surnom révélateur de « Père du Taureau », qui éblouirent cette campagne de leur hardiesse avant d’abreuver de leur sang le sol de Nihawand. Il serait enfin impossible de ne pas mentionner celui qui, s’il ne foula jamais le sol de la Perse, fut l’incontestable - et incontesté - chef d’orchestre de sa plus grande défaite historique : ‘Umar ibn al- Khattab, géant parmi les hommes et second calife émérite de l’islâm.
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'Abd al- ' Aziz, confus, se tourna avec perplexité vers Théodomir et lui demanda ou étaient passés tous les hommes de la garnison qu'il avait observés sous les murailles. Le wisigoth lui révéla alors sa ruse : lorsqu'il s'était réfugié dans sa capitale après la terrible défaite subie au bord du fleuve, il n'avait presque plus d'hommes en état de combattre et ses réserves d'armes étaient vides. Il avait alors rassemblé toutes les femmes d'Orihuela et leur avait ordonné d'attacher leurs cheveux sous leurs mentons afin qu'ils ressemblent, pour un observateur lointain, à des barbes ; puis il leur avait remis de longues perches et les avait placées en position rapprochée le long des remparts. (...) 'Abd al-'Aziz aurait pu briser son serment, puisqu'il n'avait été obtenu que par la tromperie, mais il préféra tenir parole et le traité fut honoré. Mieux : loin de tenir rigueur à Théodomir pour ce mensonge qui les avait privé des richesses d'Orihuea, les musulmans ne l'admirèrent que plus encore pour sa gestion de la campagne et son dernier, brillant, stratagème.
Le fameux traité, signé le 5 avril 713, nous est ainsi rapporté :
"Au nom d'Allah, le Très-Miséricordieux, le Tout-Miséricordieux,
'Abd al-'Aziz et Tudmir établissent ce traité de paix - qu'Allah le confirme et le préserve ! Tudmir conservera le commandement de son propre peupe mais n'aura aucune autorité sur les autres peuples parmi les gens de sa foi. Il n'y aura plus d'affrontements entre ses sujets et les arabes, pas plus que les femmes et les enfants de son peuple ne seront réduits en captivité. Ils ne seront pas dérangés dans la pratique de leur religion (...) .
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Malgré les attaques (...) persistantes du pouvoir wisigoth et de l'Eglise catholique, les juifs tenaient bon. Du moins jusqu'au dernier coup, le plus dévastateur (...) .
Il arriva en 694. Le roi d'Espagne était toujours Egica ; il fit convoquer un nouveau concile à Tolède (...) et y évoqua la nouvelle alarmante selon laquelle les juifs du monde entier s'apprêtaient à se rebeller contre leurs souverains chrétiens. Il avait, dit-il, des "confessions" qui prouvaient que les juifs d'Espagne conspiraient avec leurs coreligionnaires d'Afrique pour se dresser contre leurs souverains et détruire la religion chrétienne. Il s'agissait, bien entendu, d'une invention complète d'Egica mais elle fut volontiers acceptée et même applaudie par les évêques. Les mesures les plus dures qu'il était possible de prendre contre une minorité religieuse suivirent : enlèvements et réduction en esclavage des juifs et de leurs épouses, confiscation de l'ensemble de leurs biens, interdiction totale de pratiquer leur religion. La mesure la plus durement ressentie fut sans aucun doute l'ordre de leur retirer leurs enfants dès l'âge de sept ans pour les remettre à des familles chrétiennes (...) .
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Tariq ( le premier conquérant amazigh de la péninsule ibérique ) , trouva les portes de la capitale fermées devant lui. (...), il franchit le Tage et campa face aux murs de Tolède. Des détachements musulmans furent envoyés le long des fortifications. Les habitants, qui n'aveint que peu de provisions et de munitions, et aucun espoir de secours extérieur, ne mirent que quelques jours à réaliser la futilité de leur résistance. Ils demandèrent donc l'ouverture de pourparlers et furent agréablement surpris de la façon généreuse dont ils furent traités par les conquérants. Ainsi, selon les conditions imposées par Tariq, les habitants abandonneraient leurs armes et leurs chevaux. Ceux qui souhaiteraient quitter la ville seraient libres de le faire, quoi que sans leurs possessions ; ceux qui souhaiteraient rester garderaient à l'inverse l'ensemble de leurs biens. Ils seraient libres de pratiquer leur religion, de fréquenter leurs églises comme auparavant et même de s'administrer selon leurs propres lois. (...) En échange de ces conditions, ils devaient respecter la loi et l'ordre , et verser la "jiyiza" - un impôt dont vieillards, femmes et enfants étaient exempts.
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Penchons nous désormais sur le système juridique en vigueur dans la pays et la façon dont il était appliqué par les wisigoths, puisqu'à ce sujet, l'application humaine de la Loi islamique nous offrira à nouveau un contraste saisissant.
La torture n'était pas seulement permise mais formait une part essentielle des procédures légales. La coutume voulait ainsi que tout homme libre accusé d'un crime soit torturé pendant trois jours entiers. toutefois, si l'accusé mourrait pendant cette phase et qu'il était prouvé que ce décès était dû à quelque malveillance ou corruption du juge, ce dernier était lui même remis entre les mains des proches du défunt pour qu'il subisse le même châtiment. Le traitement des esclaves était, naturellement, bien pire encore. Les nobles et les officiels du royaume étaient plus ou moins au dessus de la loi et échappaient généralement aux poursuites, à l'exception notable du meurtre.
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(..) C'est là que les musulmans apprirent que Charles Martel marchait à nouveau contre eux depuis le Nord, en 119AH (737), à la tête d'une armée bien supérieure en nombre à la leur. Ils battirent en retraite vers Avignon, puis Narbonne, ou ils livrèrent une bataille durant laquelle la victoire revint aux chrétiens. Charles Martel mit le siège devant la capitale musulmane de Septimanie puis, incapable de la prendre d'assaut, se retira.
Sur le chemin du retour, il mit à sac et brûla les cités de Maguelone, Agde, Béziers et Nîmes pour " châtier les habitants chrétiens de s'être soumis aux musulmans. "
Les chrétiens de Septimanie avaient en effet toujours profondément hai les francs et ils souffrirent bien plus de leurs exactions que du règne musulman, qui fut relativement doux.
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