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Citations de Agnès Laurent (II) (42)


« Les habitants de la rue décrivent un couple isolé, replié sur lui-même. » Comment peuvent-ils parler de nous comme ça ? Raconter des choses aussi fausses ? C’est vrai qu’on est discrets, on essaie de ne pas se mêler des affaires des autres, et alors, c’est un crime ? Je suis écœuré de voir ce type, presque un inconnu, commenter ma vie à la télé. Plus je l’écoute, plus je suis fou de rage, j’aimerais lui répondre, corriger ses erreurs, me défendre. Mon procès se déroule en direct à la télé, je ne peux rien faire.
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Christelle a vécu de ce rien que sa mère lui accordait. Elle s’en accommodait, se glissant dans les interstices de la vie familiale, vivant dans les brèches d’une maison trop pleine.
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Je déteste me faire remarquer. J’ai grandi entre le rire tonitruant de ma sœur et les commentaires acerbes de ma mère sur les autres femmes. Elles se fichaient qu’on les entende et qu’on se retourne sur elles, j’aurais voulu disparaître sous terre.
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Florence se demande souvent comment il peut occuper un poste aussi élevé en ayant aussi peu l’esprit d’initiative. Sans doute parce que les finances n’exigent pas trop d’imagination.
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Mme Dumont parle vraiment très fort désormais. Elle risque d’attirer l’attention des autres clients. Éviter le scandale est une autre règle qu’on leur inculque. Si Sylvain pouvait juste lever les yeux une minute… Il doit être en train de vendre une carte soi-disant très avantageuse pour le client, surtout très rentable pour la banque. À ce jeu, Sylvain est imbattable. Il est beaucoup moins performant quand il s’agit de gérer l’agence.
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Il a passé des heures face à cet homme et ne sait toujours rien. Rarement dans sa vie de gendarme un individu lui a résisté à ce point. Au début, il a pris Guillaume Dumont pour un cadre un peu arrogant. Il s’est dit qu’après quelques heures en cellule, ce serait facile, il leur dirait tout. Ils sont comme ça, les gens qui ont de l’argent, ils pensent que ça les protège, ils se croient solides. Ils n’ont jamais eu affaire aux gendarmes, ce sont les premiers à s’effondrer. Il s’est trompé, Guillaume Dumont a vomi dans la voiture, il est resté des heures avec les menottes sur un banc et rien, pas un mot. Comme s’il ne savait rien, réellement.
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Il va quand même pas couler la boutique juste parce que des couillons à Paris ont décidé que boire, c’était pas bon pour la santé.
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Paule et Jean rient de voir Belle se comporter comme une folle. Tu crois qu’elle va s’échapper, hein, hein ? Luc, lui, est devenu sérieux, il a compris qu’il y a quelque chose d’anormal, les animaux, ça ne trompe pas. Il s’approche de Marie-Pierre, la dernière fois que je l’ai vue comme ça, on a eu un sacré orage. Sa sœur secoue la tête, impossible, tu as vu le ciel. Regarde mieux, lui crache Luc, et tu comprendras. Il lui montre des petits nuages gris très hauts, qui s’entassent derrière la montagne. Tu vois, ceux-là, dans une heure ou deux, ce sont des éclairs et de la pluie. Marie-Pierre est tentée de rire, son frère n’y connaît rien à la météo, mais il a l’air tellement sérieux, il n’est pas du genre à s’inquiéter pour rien. Elle frissonne, elle pense aux parents, un peu, pas longtemps, de toute façon, elle ne peut rien faire pour eux, elle ne sait même pas où ils sont partis, elle regrette de ne pas avoir été plus attentive quand ils en parlaient ce matin.
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Et ce banc, putain, ce banc ! Ils ont même pas été foutus de le construire plat ! Dès qu’on bouge, on glisse. Y a deux minutes, je me suis rattrapé tout juste. Ils le font exprès ou quoi ? Pour nous déstabiliser ? C’est bien le mot ! Si je commence à faire de l’humour sans m’en rendre compte, c’est que je suis fin prêt pour eux et leurs questions. Allez, les gars, venez, je suis à point…
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Elle est arrivée si vite que Gilles en a lâché sa cigarette. Elle a freiné si tard qu’il s’est vu mourir. Sur un passage piéton, à quelques mètres du bureau. Juste parce qu’il avait la tête ailleurs au moment de traverser. Il s’avance pour lui dire ce qu’il pense de sa conduite, elle est déjà repartie d’un coup d’accélérateur. Il a eu le temps de la reconnaître et s’étonne de cette grossièreté. Elle n’a pas toujours été ainsi, il l’a connue polie.
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Elle se souvient des mots vexants dans la bouche de ses camarades d'école, ils appelaient sa mère "La lapine". La première fois Christelle avait demandé pourquoi, ils s'étaient moqués d'elle, tu ne sais donc pas à quelle vitesse se reproduisent les lapins ? Elle se souvient de leurs rires. Elle ne voulait pas revivre ça avec Guillaume. Elle lui en avait parlé, elle lui avait expliqué pourquoi Noémie, Sophie et lui c'était une jolie famille. Il a écarté ça du revers de la main, comme si cela n'avait aucune importance.
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Longtemps, elle a trouvé confortable cette vie à deux sans dispute. Aujourd’hui, elle en perçoit les limites. Ils se sont perdus dans le silence.
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C’est fou comme ça va vite, comme ce lieu vous avale et vous chie en loque.
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Christelle a vécu de ce rien que sa mère lui accordait. Elle s’en accommodait, se glissant dans les interstices de la vie familiale, vivant dans les brèches d’une maison trop pleine. De rares fois, elle a souffert de cette indifférence. Quelques jours avant ses dix-huit ans, elle a demandé à sa mère si elle pouvait faire une soirée pour célébrer ça. Elle ne savait pas qui elle allait inviter, ni même si elle en avait vraiment le désir, elle avait juste envie d’être normale. Sa mère l’avait regardée, ahurie. Elle avait oublié et son anniversaire et son âge. Laisse ta sœur fêter ses dix-huit ans. La majorité, c’est plus important ! Christelle s’était retenue de lui faire remarquer qu’elle confondait deux de ses enfants. La blessure était restée.
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Christelle aurait aimé lui expliquer pourquoi cela avait tant d’importance pour elle, elle n’avait pas su trouver les mots, elle y avait renoncé. Il n’aurait pas compris. Guillaume s’est senti si seul enfant, les années qui le séparent de sa sœur n’ayant jamais permis une vraie fratrie. Il rêve de cette complicité qu’il devine chez ceux qui ont grandi ensemble. Il ne comprend pas qu’à être trop nombreux, on finit plus seul encore.
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Mathilde a beau tourner le problème dans tous les sens, à quatre, ils ne pourront pas y aller. Qui laisser ? Les enfants ? Mais à qui ? Sa mère est bien évidemment invitée et celle de Julien a déjà répondu qu’elle n’est pas disponible, qu’elle a un engagement avec sa chorale. Mathilde aurait aimé lui dire que, pour une fois, elle pourrait faire un effort, qu’elle chante si faux qu’elle rendrait service à tout le monde si elle gardait ses petites-filles plutôt que d’aller casser les oreilles de je ne sais qui. Évidemment, elle n’a rien dit.
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Il y a comme une bulle noire qui se forme entre nous, qu’aucun de nous deux ne parvient à percer et qui nous éloigne
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Il n’y a plus de maman, plus de père, ni même de Luc et de Marie-Pierre. On les a envoyés loin. Quand ils reviennent de leur école, ils ne ressemblent plus à son frère et à sa sœur. Il ne reste que Jean. Et lui ne comprend toujours pas, il sent juste qu’il lui manque la chaleur de sa mère. Il pleure souvent, d’abord doucement, les larmes glissent le long de ses joues, puis les sanglots se font plus profonds, il finit dans de grands hoquets, il s’en étouffe. Lorsqu'elle est là, Paule le prend dans ses bras, le cajole le temps qu’il se calme, il sent bien que les bras ne sont pas aussi grands que ceux dans lesquels il a passé ses premières années, la poitrine n’est pas aussi tendre. La maîtresse ne sait rien de tout ça, personne ne sait rien de tout ça. p. 76
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(Les premières pages du livre)
1970
Un matin de la mi-août
Marie-Pierre s’est réveillée tôt. Trop tôt. Un bruit l’a tirée du sommeil. Le ciel est encore sombre. De l’autre côté de la chambre, Paule respire doucement. Un mouvement dans la maison, peut-être. Luc dort, elle entend un léger ronflement à travers la cloison. Il a le sommeil si lourd que le matin, il est impossible de le sortir du lit. Régulièrement, Père est obligé d’intervenir, Luc résiste, Père le bouscule, parfois Luc se fait mal en tombant. Quand il se plaint, maman lui répond en soupirant, tu connais ton père.
Marie-Pierre entend un bruit de casserole en bas. Jean a dû réclamer son biberon. Il a tout le temps faim. Il est capable de pleurer jusqu’à ce qu’on lui donne un peu de lait, un bout de pain. Ça énerve Père, il trouve qu’il est trop gâté, comment voulez-vous en faire un homme si vous cédez dès qu’il pleurniche ? Il dit vous, mais c’est à maman qu’il s’adresse. Il voudrait qu’elle éduque Jean plus durement, à ce rythme, il ne sera jamais un montagnard. Maman ne relève pas, elle laisse pleurer Jean cinq minutes, puis part le consoler. Le plus souvent, Marie-Pierre lui a déjà donné un truc à manger.
Ce petit frère, c’est vraiment le sien, elle aime quand il la cherche dans la maison en criant Marie ! Il ne l’appelle pas Marie-Pierre, il n’arrive pas encore à le prononcer. Elle est ravie, elle déteste son prénom composé. Elle voudrait ne plus aller à l’école, s’occuper de Jean toute la journée, elle n’en a pas parlé, maman ne serait pas d’accord. Alors, quand elle rentre le soir, elle se précipite pour prendre le petit dans ses bras, elle touche sa peau douce et lui fait des bisous. Luc se moque d’elle, il trouve ça bête d’aimer autant un bébé. Au moins, je suis utile à maman ; quand il est avec moi, il s’arrête de pleurer.
Marie-Pierre ne se souvient pas comment c’était, le silence dans la maison, avant la naissance de Jean. Elle ne sait plus si Paule pleurait quand elle était bébé. Aujourd’hui, sa sœur ne fait jamais de bruit. Elle se faufile d’une pièce à l’autre sans qu’on la remarque, elle est la seule à descendre les escaliers sans les faire grincer, pas même la septième marche qui trahit tout le monde. Luc pense que c’est parce qu’elle a peur de Père, qu’elle essaie de se rendre invisible pour éviter les coups. Marie-Pierre rétorque que sa sœur est juste née comme ça, discrète. Même quand elle se fait mal, on ne l’entend pas.
L’année dernière, ils étaient montés dans les pâturages avec les vaches, Paule a voulu courir après Blanchette qui s’éloignait, elle n’a pas vu la pierre en bordure du champ, elle s’est cassé le bras. Tout le chemin du retour, elle a tenu son bras tordu contre elle. Elle souffrait, mais à aucun moment elle n’a laissé échapper un cri ou une larme. Quand ils sont arrivés à la maison, Luc et Marie-Pierre ont appelé à l’aide. Père est venu en courant de l’étable, maman est sortie en portant Jean. Le bras de Paule pendouillait dans une position bizarre, toute la famille criait sauf elle. Il a fallu aller à l’hôpital, le médecin du village ne pouvait rien faire. Ils ont regardé leur sœur partir avec Père, elle n’avait toujours pas prononcé un mot. Père a raconté plus tard qu’en voiture, chaque trou de la route lui faisait un mal de chien, mais qu’elle se contentait d’une grimace. Il en était fier, elle est costaude, cette petite, répétait-il. Luc et Marie-Pierre étaient jaloux.
Paule était rentrée avec un plâtre tout blanc qui lui couvrait l’intégralité du bras. Maman n’a pas voulu qu’ils écrivent dessus. Ça fera tout dégoûtant après, a-t-elle décrété. Paule s’est chargée de le salir en le traînant partout dans la ferme. Ils se sont vite rendu compte que ce n’était pas si marrant que ça d’avoir un plâtre, on ne pouvait rien faire tout seul. Maman était obligée de nouer les lacets de Paule, de l’aider à s’habiller. Même pour manger, il fallait lui couper sa viande et ses légumes en tout petits bouts. Ouh le bébé ! avait ri Luc un jour. Il s’était pris une claque sur la tête de la part de Père, j’aimerais t’y voir, toi. Paule avait mis du temps avant de récupérer l’usage de son bras. Il est resté un peu de travers. Les docteurs auraient pu s’appliquer pour le réparer.
Marie-Pierre attend encore un peu avant de sortir de son lit. Dès qu’elle sera levée, elle aura plein de choses à faire. Se laver, manger, ranger les chambres. Maman n’aime pas qu’on refasse les lits sans les aérer, il faut secouer les couvertures à la fenêtre, ouvrir les draps, puis tout remettre en ordre. Marie-Pierre se contenterait bien de tirer la literie, franchement, qui ça gêne quelques plis ? C’est lourd, toutes ces couvertures, ces édredons, maman ne se rend pas compte. Un jour, Marie-Pierre le lui a dit. Bien sûr que je le sais, a répondu maman, je le fais depuis tellement d’années. Marie-Pierre aurait voulu se défendre, ce n’est pas pareil qu’à ton époque, maintenant, on va à l’école, on a des devoirs en plus du travail à la maison. Elle s’était tue, si elle rouspétait encore, elle récupérerait deux fois plus de corvées.
Elle est contente de cette journée qui s’annonce. Elle a un peu peur évidemment, c’est la première fois qu’avec Luc, ils gardent les petits pendant aussi longtemps. Paule à la limite, ce sera facile, mais Jean, s’il se met à piquer une colère et à réclamer maman, qu’est-ce qu’elle fera ? Il a beau l’adorer, parfois, il ne veut rien savoir, il devient tout rouge, tape du pied, il n’y a qu’un adulte pour le calmer. Mais maman avait l’air si heureuse quand elle leur a parlé de cette randonnée, Marie-Pierre n’a pas osé partager ses craintes. Vous êtes grands maintenant, vous êtes raisonnables. Je compte sur vous. Et puis, ça passe vite une journée. Marie-Pierre s’est mise à rêver, ils pourront aller faire des glissades dans le champ derrière, ils pourront préparer un pique-nique et le manger au bord du torrent. Ou elle cuisinera un plat que maman ne veut jamais préparer, ou alors ils se goinfreront de fromage, de jambon, de pain. Il n’y aura pas leur mère pour leur dire, vous me videz tous les placards, ni Père râlant parce qu’ils coûtent trop cher. Ils pourront sauter sur les lits, courir dans les escaliers… Je compte sur vous, hein. Maman l’avait répété. Marie-Pierre avait compris que s’il y avait le moindre problème, ce serait sur elle et Luc que ça retomberait. Mais elle avait promis pour que maman parte tranquille.
Marie-Pierre pose un pied par terre. Le sol est frais. Hier, le soleil a cogné toute la journée sur le sol de la chambre, elle en sentait encore la chaleur en allant se coucher, elle n’avait tiré que le drap sur elle. La température a dû baisser dans la nuit, elle a repris la couverture sur ses épaules au matin. S’il ne fait pas très beau, les parents vont peut-être renoncer à leur balade. Elle rejoint maman dans la cuisine. Elle est devant la fenêtre, immobile. C’est rare de la voir comme ça. Marie-Pierre tire une chaise sur les carreaux pour signifier qu’elle est là. Chut, tu vas réveiller les autres. Maman s’est enfin retournée. Marie-Pierre voit du ciel bleu derrière elle, elle s’est trompée, la journée s’annonce belle. Vous partez à quelle heure ? Dans une heure. Commence ton petit déjeuner, il y a encore plein de choses à faire. Et toi ? Tu ne manges pas ? Si, si, bien sûr. Maman se force à prendre un bol de café et une tartine.
Marie-Pierre se rend bien compte qu’elle n’en a pas envie, elle n’avale quelque chose que parce que sa fille lui a dit qu’il ne fallait pas partir en montagne le ventre vide, s’il t’arrive un pépin, tu seras sans force pour y faire face. Père le répète sans arrêt. Même pour une petite randonnée, il vérifie que les clients aient de quoi manger. Et il emporte toujours quelques-uns de ces gros biscuits qui servent de ravitaillement d’urgence. Elle demande à maman si elle veut une autre tartine, elle peut lui beurrer même. C’est gentil, prends-en une, toi, la journée va être longue. Au ton de sa mère, Marie-Pierre sent qu’il y a un truc qui cloche. Peut-être que maman n’a plus envie d’aller faire cette balade, qu’elle craint le jugement de Père.
L’autre jour, elle disait à tante Andrée qu’elle ne savait plus depuis combien d’années elle n’était pas allée en montagne. Dix au moins. Plus que ça même. Elle a reparlé de cette fois où Marie-Pierre était toute petite, encore un bébé, elle l’avait laissée à sa sœur. Au début, tout allait bien, elle grimpait tranquillement derrière Père. Il prenait garde de ne pas avancer trop vite, elle n’avait plus l’habitude. Pourtant, à la maison, en plus du bébé, elle s’occupait des bêtes. Ils étaient à mi-chemin quand elle avait commencé à avoir mal aux pieds, elle n’avait rien dit de peur que Père se fâche. Elle avait continué en serrant les dents tant la douleur était forte. Père avait vu qu’elle peinait, il croyait qu’elle manquait de souffle, que ses muscles tiraient un peu trop. Il avait ralenti, il allait de plus en plus lentement, elle souffrait de plus en plus. Au sommet, ils s’étaient arrêtés, elle avait voulu enlever ses chaussures, il le lui avait interdit, tu sais bien qu’il ne faut jamais les retirer, sinon, on ne peut plus les remettre. Elle ne l’avait pas écouté, elle avait quitté ses chaussettes, elle lui avait montré ses talons qui n’étaient plus qu’une ampoule géante. Des brins de laine rouge de sa chaussette étaient restés collés dessus. Mais je te l’ai dit, de porter tes chaussures plusieurs fois avant aujourd’hui, tu ne l’as pas fait ?
Il était furieux. Elle n’était pas idiote, mais son univers quotidien se résumait à quelques pas de la chambre de Marie-Pierre à la cuisine, de l’étable au lavoir, il en fallait plus pour casser des chaussures de marche. Père s’était calmé, il savait qu’ils allaient avoir un sérieux problème pour redescendre, il lui avait mis des bandes pour limiter le frottement entre la peau arrachée et la chaussette, ça ne suffisait pas, elle avançait tout doucement, il la soutenait par le bras quand il le
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Les garçons se sont moqués du tee-shirt d’Emma, ils le trouvaient trop transparent et disaient qu’on voyait ses nénés. Noémie a ri, elle sait qu’Emma commence à avoir des seins. Peut-être qu’elle est un peu jalouse, elle a beau regarder, elle est encore toute plate.
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