Lorsque mon père s’était énervé contre les arrestations et les expulsions, il s’agissait de familles. Certaines étaient séparées, des enfants se retrouvant enfermés dans des centres de rétention. Il avait hurlé que la mode était au renvoi systématique. Qu’il ne comprenait pas que des gens sans histoires soient pris pour des malfaiteurs. Mais, à l’époque, j’écoutais toujours ça de loin. Badri n’était pas encore chez nous. Les expulsés n’avaient pas de visage.