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EAN : 9791096935918
143 pages
Le muscadier (09/09/2021)
3.59/5   11 notes
Résumé :
Après avoir traversé une partie de l’Europe avec ses parents réfugiés, Badri, jeune Géorgien de 16 ans, se retrouve bloqué à Lourdes, dans l’attente d’une hypothétique régularisation. Mais pour Margot, la fille de sa famille d’accueil, il n’est pas question d’attendre sans rien faire. Elle entraîne alors Badri dans une fugue riche en surprises et en rencontres à travers le massif des Pyrénées.
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Après avoir traversé une partie de l'Europe avec ses parents réfugiés et sa soeur, pour fuir la guerre, Badri, jeune Géorgien de 16 ans, se retrouve bloqué à Lourdes dans l'attente d'une hypothétique régularisation, une expulsion vers leur pays d'origine n'étant pas à exclure...
C'est au lycée que Robin, le frère de Margot en a fait son ami, car tous deux jouent au rugby. Il l'a d'ailleurs embarqué avec lui au club de Lourdes, ce sport étant aussi une tradition dans le pays de Badri.
La situation des parents de ce dernier ne s'arrange pas et ils sont obligés de retourner dans la ville dans laquelle ils étaient arrivés en France.
Les parents de Margot et Robin, des militants prêts à s'engager sur toutes les questions écologiques, sociales ou éthiques, qui pensaient notamment qu'on faisait de la Terre une poubelle et qui voulaient leur laisser un jardin, n'hésitent pas à garder Badri chez eux le temps de finir l'année scolaire.
La procédure de régularisation paraissant bloquée et les menaces d'expulsion se précisant, Margot, pour qui il n'est pas question d'attendre sans rien faire, entraîne Badri dans une fugue : direction la montagne, et ceci dans le plus grand secret !
Cette fugue va nous permettre de les suivre dans ce magnifique cadre que sont les montagnes pyrénéennes et leur réserver quelques belles rencontres, notamment avec Romane et sa mère, où là encore amitié et solidarité seront au rendez-vous. Une belle communion avec les êtres et la nature.
Au fil des heures passées ensemble, l'amitié qui liait Margot et Badri s'étoffera d'une tendresse faite de beaucoup de compréhension. Quelques échanges de mots géorgiens contre des mots français donnent beaucoup de vie et de poésie au récit, notamment quand il s'agit de ce fameux « Imedi », « espoir »…
Ahmed Kaoulaz aborde ce sujet actuel si brûlant qu'est le sort réservé aux réfugiés dans nos pays européens, avec légèreté, en privilégiant l'amitié, la solidarité et beaucoup d'humanité. Il n'en oublie pas pour autant d'évoquer toutes les difficultés rencontrées par les réfugiés, à savoir la lenteur des procédures, le détachement des fonctionnaires, la séparation des parents et des enfants… différentes associations comme la Cimade leur venant heureusement en aide. Il nous fait toucher du doigt également le fait, que, tant qu'on n'est pas directement confronté à cette situation, on s'y intéresse, mais sans plus. Cette phrase de Margot l'exprime au plus juste : «Mais, à l'époque, j'écoutais toujours ça de loin. Badri n'était pas encore chez nous. Les expulsés n'avaient pas de visage. »
En prenant pour cadre les Pyrénées et pour sujet le sort des réfugiés, l'auteur ne pouvait passer sous silence les Républicains espagnols qui les ont traversés pour échapper au franquisme et il l'évoque naturellement lorsque Margot s'invitera avec Badri chez sa grand-mère Louise, dont le père, un réfugié espagnol est arrivé par les Pyrénées comme trente mille autres personnes qui fuyaient la guerre.
Le barrage de Sivens, tout comme les défenseurs des ours et des loups feront aussi l'objet de quelques lignes.
Deux pages à la fin de ce petit roman, avec pour titre un peu d'histoire, permettent de comprendre et de situer ce récit historiquement parlant et de connaître la place du rugby en Géorgie.
Hors la loi ? s'adresse aussi bien aux jeunes ados, qu'aux ados ou aux adultes. Il prône l'ouverture aux autres, aux différences, au vivre-ensemble, à l'humain et à son écosystème et ne peut qu'éveiller le sens critique du lecteur, tout en laissant une belle part à l'imagination et au suspense.
Ce livre Hors la loi ? m'a permis de découvrir Ahmed Kalouaz, cet écrivain français que je ne connaissais pas encore, bien qu'il ait déjà publié plus d'une quarantaine d'ouvrages (poésie, nouvelles, roman, théâtre, textes pour la jeunesse).
J'ai fait connaissance par la même occasion des éditions le Muscadier et de leur collection Rester Vivant constituée de nouvelles et de romans qui parlent du monde d'aujourd'hui, en abordant sans détour les questions écologiques, sociales et éthiques qui émergent au sein de la société dans laquelle nous évoluons. Je les remercie tout particulièrement de même que Babelio pour m'avoir offert cette opportunité.

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Badri et sa famille ont quitté la Géorgie pour fuir la guerre. Ils sont réfugiés à Lourdes depuis quelques années, là où habite Margot, ses parents et son petit frère. Entre le collège et le rugby, sport très pratiqué en Géorgie, sport emblématique au Béarn, Badri s'est peu à peu intégré dans le Sud-Ouest. Un jour pourtant la procédure de régularisation patine et les menaces d'expulsion se précisent.
Margot décide de prendre les choses en main et organise sa fugue, et celle de Badri. Direction la montagne.

L'engagement n'attend pas le nombre des années et Margot s'inscrit dans l'exemple que lui ont donné ses parents en la matière, avec sa fougue et ses maladresses, mais non sans courage. le style de l'auteur restitue bien cette énergie et cette fraîcheur, les amateurs de randonnée dans les Pyrénées seront également comblés par l'évocation de la montagne.
Solidarité, amitié, humanité : trois valeurs en action dans ce beau roman de Ahmed Kalouaz à découvrir dès 12 ans.
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😉 Un mot : amitié

👱🏻‍♀️ Mon avis : Si vous ne connaissez pas la collection « Rester vivant » chez le Muscadier foncez : voilà une bonne idée cadeau pour Noël ! Ce sont des livres pour pré-adolescents et adolescents qui abordent des sujets de société et qui peuvent être utiles pour susciter du débat. J'avais adoré « Phobie » de @fanny_vandermeersch_ . 💕
Je découvre ici la plume d'Ahmed Kalouaz. Il s'agit d'une belle histoire d'amitié sous fond d'humanisme.
Margot a grandi dans une famille qui a toujours défendu des causes nobles. Pour elle, il est naturel de venir en aide et de protéger Badri avec qui elle a une relation forte. Elle va prendre des risques afin de lui éviter une expulsion vers la Géorgie, son pays d'origine. C'est le genre de livre qui en plus de faire réfléchir, fait du bien, aussi bien pour les jeunes que les moins jeunes !

Merci le Muscadier] et @babelio_ pour l'envoi.

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Badri, jeune géorgien, 16 ans, après avoir traversé une partie de l'Europe, avec ses parents réfugiés, il se retrouve à Lourdes dans une hypothétique régularisation, Il est accueilli dans la famille de Margot, elle veut absolument le sauver, elle tente le tout pour le tout.

Margot entraine Badri dans un périple dans la montagne, pour le sauver, elle a peur de la mauvaise nouvelle et qui reparte pour toujours.

D'abord c'est une aventure, une sorte de fugue du désespoir, pour le sauver d'un destin effroyable vers le retour de ce pays, on a droit à de jolies descriptions mais ce n'est pas là le plus important.

Elle tient son courage de son père, Elle veut faire l'impossible pour Badri, elle se sent prise d'une fougue pour tenter le tout pour le tout.

Ils vont rencontrer une famille qui vont les aider, et aussi leur parler et leurs expliquer leurs problèmes, mais eux ne vont dire en aucun cas pourquoi ils sont en plein dans la montagne des Pyrénées.

J'ai ressenti tout de suite la ténacité de Margot et Badri prêt à tout pour avoir cette fameuse régularisation.

C'est un petit livre qui parle de ces gens qui sont obligés de quitter leur pays car ils sont en danger et viennent en France en pensant que notre pays va pouvoir les aider, c'est beaucoup plus compliqué ce qu'il parait, les lois pour l'immigration sont de plus en plus sévères.

Mais ce genre de récit, nous mets en situation ce qu'un jeune de 16 ans, peut vivre dans ce genre de contexte, dans le coeur de la montagne, Badri va un peu se confier.

Il y a des rebondissements, les parents vont s'en mêler, c'est un petit récit qui fait réfléchir, c'est toujours important de parler de ce genre sujets par le biais de deux adolescents. Cela donne un peu de fraicheur a un thème difficile, et puis du dépaysement avec la montagne et ses paysages merveilleux.
Merci à Babelio et Les éditions le Muscadier de m'avoir permis de lire ce livre.
Lien : https://www.nathlivres.fr/l/..
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La collection Rester vivant parle toujours de sujets importants mais j'ai un peu de mal à accrocher. Peut-être à cause du style, très réel et qui manque un peu de poésie.
Hors la loi ? c'est l'histoire de Margot, jeune fille qui fugue dans les Pyrénées avec Badri, jeune Géorgien réfugié, qui attend de savoir s'il a le droit de rester en France ou non.
On parle beaucoup de l'immigration, légale ou non, mais le moment de la régularisation et son lot de stress et d'angoisse est un sujet plus méconnu dans la littérature. Et cette histoire vue par les yeux d'une adolescente a le mérite de mettre en lumière cette délicate question.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
La véritable bataille se jouerait ailleurs, lundi, dans un bureau où se déciderait le sort de la famille de Badri. Ses parents ont sans doute déjà vécu la scène. La liberté pendue à la bouche d’un fonctionnaire qui fait son travail, juste son travail. Si la décision était l’obligation de quitter le territoire, il la dirait sans trembler. Si elle était autre, son visage ne marquerait pas plus d’émotion. Le centre de rétention et la marche vers l’aéroport sous bonne escorte ne seront jamais pour lui et ses collègues.
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À l'abri du lavoir, nous avons partagé les sandwichs confectionnés la veille dans ma chambre. Des tranches de pain épaisses, du fromage de chez nous et des tranches de jambon. De temps à autre, des cyclistes passaient, harnachés comme des coureurs du Tour de France. Mais à l'allure souvent moins fringante. Un certain Virenque avait gagné une étape sur ces routes et, depuis, beaucoup voulaient suivre sa trace. Personne n'avait oublié qu'un coureur italien était mort ce jour-là suite à une chute.
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Le connaissant, à cette heure, il devait plutôt fulminer contre les gens qui nous avaient poussés à cette fugue. Lui aussi avait souvent entendu nos parents pester contre des ministres, des préfets ou la justice d’exception. Le zèle de certains policiers faisait force de loi, et l’illégalité dans laquelle certains d’entre eux agissaient également. La conclusion de l’affaire de Sivens les avait profondément marqués. Un sentiment d’incompréhension doublé d’une part d’arbitraire. Aux yeux de nos parents, mourir à 20 ans dans ces conditions n’était pas permis. Le déni et le mépris non plus.
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Lorsque mon père s’était énervé contre les arrestations et les expulsions, il s’agissait de familles. Certaines étaient séparées, des enfants se retrouvant enfermés dans des centres de rétention. Il avait hurlé que la mode était au renvoi systématique. Qu’il ne comprenait pas que des gens sans histoires soient pris pour des malfaiteurs. Mais, à l’époque, j’écoutais toujours ça de loin. Badri n’était pas encore chez nous. Les expulsés n’avaient pas de visage.
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C’est aussi une bâtisse chargée d’histoire, construite par les mains d’hommes qui, à cette époque, avaient combattu les armes à la main. Les ennemis d’alors ne portaient pas de cravates pour décider du sort des autres. Comme dans l’ancien pays des parents de Badri, la guerre avait poussé sur les routes des colonnes de réfugiés.
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