La véritable bataille se jouerait ailleurs, lundi, dans un bureau où se déciderait le sort de la famille de Badri. Ses parents ont sans doute déjà vécu la scène. La liberté pendue à la bouche d’un fonctionnaire qui fait son travail, juste son travail. Si la décision était l’obligation de quitter le territoire, il la dirait sans trembler. Si elle était autre, son visage ne marquerait pas plus d’émotion. Le centre de rétention et la marche vers l’aéroport sous bonne escorte ne seront jamais pour lui et ses collègues.