Akû, le chasseur maudit est un nouveau seinen proposé par les éditions Pika qui sera en 5 tomes. FUJIMURA Akeji au dessin (Jeux d’enfant) et KANESHIRO Muneyuki au scénario (Jeux d’enfant, Billion Dogs et Jagaan) se sont associés pour nous livrer une histoire de l’ère préhistorique, plus précisément Paléolithique, où les hommes vivaient dans leur village et devaient chasser pour vivre. Un bon chasseur étant quelqu’un de bien vu. Un récit percutant, haletant, intéressant, prenant, avec un superbe graphisme, nos yeux s’y attardent. Mais attention, il reste réserver à un public averti, car certaines scènes peuvent être difficiles, sanglantes, surtout certains affrontements avec des bêtes. Ce premier tome est déjà très complet pour notre plus grand plaisir.
L’homme de la couverture est le père d’Akû. Il est intéressant et assez atroce de voir combien il était estimé dans son village, avant de s’y opposer, plus exactement de s’opposer à l’ancêtre qui dit que si son fils né lors de la lune rouge, il apportera le destruction, il devra donc mourir. Mais Dada, son père ne l’entend pas de cette oreille. Il est prêt à tout, et se voit donc proposer une alternative. Nous suivrons également la rencontre mouvementée de Dada et Lulu, un amour qui a apparemment eu quelques années pour s’étoffer. Malheureusement tout le village fera payer un prix très élevé à la famille d’Akû, le petit garçon né lors de la lune rouge. C’est triste de le voir se faire rabrouer, et rejeter. Mais les villageois ont peur à cause de ce que l’ancêtre a dit, et personne n’ose s’y opposer. Quel prix a payé Dada ? Y a-t-il eu des répercussions sur Lulu ? Comment Aku a-t-il évolué ? Comment gère-t-il le comportement des autres ? Rejeté par les autres enfants, mais il est en vie grâce à son père. Toute sa famille est courageuse, et fait au mieux, mais a payé un lourd tribut. Il leur faut quelque part autant affronté les leurs, les membres du village, que les bêtes féroces. Le lecteur peut aussi se demander qui est le plus monstrueux ? Il faudra une sacré volonté à Akû pour survivre. Surtout que dès qu’un problème arrive, il est le coupable parfait. A-t-il au moins des alliés ? Un graphisme et une histoire très prometteurs, et percutants, dans une époque très peu traitée en manga. Si vous n’avez pas le coeur trop sensible, c’est clairement à tenter.
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