AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de enkidu_


L'homme n'a pas une origine unique. Il existe quatre races d'hommes de souche distincte. Cette notion, longtemps niée par les Occidentaux pour des raisons surtout bibliques (le mythe d'Adam et d'Ève), tend à être envisagée aujourd'hui par certains anthropologues. La diversité des espèces et des races est un aspect essentiel de l'harmonie de la création. Les restrictions concernant les mariages interraciaux permettent d'éviter l'abâtardissement des espèces, de maintenir chacune dans sa noblesse et sa beauté. Le système des castes a pour but de permettre la coexistence de races différentes dans une même société en assurant à chaque groupe social une profession réservée et des privilèges distincts.
(...)
L'humanité ne trouve l'équilibre et le bonheur que lorsque les quatre groupes humains qui sont à la base des quatre castes sont en harmonie. Cela seul permet d'éviter les quatre tyrannies dont parle Manu, le grand législateur, et qui sont la tyrannie des prêtres, celle des guerriers, celle des marchands et celle de la classe ouvrière qui sont également néfastes et se succèdent indéfiniment jusqu'à ce qu'un équilibre social soit rétabli.

Il n'est pas nécessaire d'aller en Inde pour observer ce cycle inéluctable, l'Europe, dans le passé récent, a connu la prise du pouvoir par l'Église, puis par l'aristocratie suivie de la bourgeoisie capitaliste, et enfin la dictature du prolétariat. Aucune de ces formules n'est stable ni efficace. Elles aboutissent inévitablement à la tyrannie et à l'injustice. Seule une reconnaissance des quatre groupes essentiels à toute société et leur attribution de droits et de privilèges distincts peut permettre une organisation sociale stable et juste. C'est une organisation de ce genre, le système des castes, qui a permis à l'Inde, malgré les invasions et les guerres, de maintenir une civilisation ininterrompue depuis l'Antiquité. Le Moyen Âge européen avait tenté d'établir une organisation de ce genre. Ce fut l'Église, avec l'Inquisition qui rompit l'équilibre.

L'homme, né dans une catégorie donnée, correspondant à des aptitudes particulières, doit s'employer à se réaliser pleinement dans le cadre de la profession familiale. L'ambitieux qui veut occuper des fonctions pour lesquelles il n'est pas qualifié mène au désordre social. Le mélange des races produit des individus bâtards qui défigurent l'harmonie, la beauté de la création, qu'il s'agisse des animaux ou des hommes, car ils ne possèdent plus les vertus qui caractérisent chacune des races. Nous le savons pour les animaux, mais nous prétendons l'ignorer pour les hommes. Des animaux de pure race ont un caractère défini que n'ont pas les bâtards. Un chien de berger n'est pas un chien de chasse. On ne fait pas un chevalier avec un commerçant.
(...)
Ce sont les différences entre les hommes, leur inégalité qui sont la source de tout progrès, de toute civilisation. L'identité dans les aptitudes des diverses races est une fiction. Cela ne veut pas dire que chaque race collectivement ne possède pas des aptitudes que n'ont pas les autres. Il en est de même pour les individus à l'intérieur de chaque groupe. Le véritable problème social est celui de donner à chacun le maximum de chances de se développer selon ses tendances, ses capacités, ses besoins.

Certaines idées ne sont vraies que sur un plan et ne sont pas applicables sur un autre. C'est là que les slogans simplistes aboutissent à des absurdités. L'exemple classique des grammairiens indiens est comme suit : « Devant les dieux tous les êtres sont égaux, donc ma mère, ma femme et ma fille sont égales, je puis donc coucher avec l'une comme avec l'autre. » Les théories soi-disant égalitaires et démocratiques de notre temps aboutissent inévitablement à un nivellement qui est une frustration, une sorte d'esclavage pour tous. La liberté, c'est le droit d'être différent. Le fait que les pouvoirs ou les privilèges soient mal répartis est une chose à laquelle on peut remédier, un égalitarisme qui n'est qu'une abstraction en est une autre. Il n'aboutit qu'à l'élimination des plus faibles, mais aussi souvent des plus doués, de ceux qui créent les valeurs, la raison d'être d'une culture. La répression des « intellectuels », mais aussi des hommes qui, par leur talent, ont su arriver au succès, à la fortune, est une caractéristique des pays dits « socialistes ». (pp. 270-273)
Commenter  J’apprécie          50





Ont apprécié cette citation (2)voir plus




{* *}