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Citation de laulautte


En Amérique du Sud, l’usage de la sève d’une plante, le génipa, qui produit un effet comparable au henné, donne lieu à une peinture corporelle, dont les plus brillants auteurs sont les Indiens d’Amazonie. Or, on ne trouve que très rarement trace d’une pratique du tatouage dans le continent sud-américain. Il semblerait que, pour marquer des évènements ponctuels, la peinture corporelle et faciale ait pris toute sa valeur cultuelle, au détriment du tatouage. Les motifs représentés présentent une grande similitude avec ceux des tatouages, et peuvent durer plusieurs semaines. L’aspect de dessins bleu-noir au génipa a pu être confondu avec de véritables tatouages. Les encres végétales des Kuna ou des Caduvéo, si remarquables, sont peut-être le vestige d’une pratique plus ancienne du tatouage qui aurait disparu pour des raisons inexpliquées. 

En Amérique du Nord, le tatouage est une pratique attestée et unanime, mais il n’en reste pas de traces en raison de la disparition des peuples qui le pratiquaient. […] La pratique du tatouage est décrite par les missionnaires, mais elle ne sera pas étudiée avant le XIXe siècle, époque trop tardive pour avoir une connaissance réelle de l’art indien du tatouage. La réaction des Occidentaux alterne entre l’horreur et l’étonnement à l’idée des souffrances endurées. Pour les Indiens, il s’agirait d’un rite de passage à l’âge adulte, avec choix d’un nouveau nom, d’un moyen de s’identifier à un groupe, sans parler d’une mise à l’épreuve du courage. Le tatouage est fait en principe par piqûre, et la couleur peut aller du charbon à deux couleurs. 
[Marc Kober – Fleurs de peau – Le tatouage dans le continent américain] 
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