Alain Quesnel

Les noms des indiens :

Autrefois, les Indiens ignoraient le nom de famille et le prénom qui ne nous quittent pas durant notre vie. A la naissance, ils recevaient un nom souvent lié à un événement marquant. L'enfant né à l'aube pouvait ainsi recevoir le nom d’Étoile du Matin....

Assis seul sur la plage, dans la tiédeur d'un soir d'été, San Lang tirait de sa flûte des sons étrangement beaux qui se mêlaient au doux murmure des vagues. Les bêtes de la terre et de la mer et même les rochers étaient émus aux larmes par la musique qu'il jouait et qui semblait venir d'un autre monde.

Le calmar géant et le Kraken : La forme bizarre des pieuvres, poulpes et calmars, dont certains atteignent réellement une taille impressionnante, ont fait naître bien des légendes. En Amérique du Nord, des Indiens vivant sur la côte de l'océan Pacifique croyaient que certains monstres marins, ressemblant à des calmars géants, pouvaient leur porter chance. Ainsi les chefs de ces tribus se baignaient-ils dans des criques fréquentées par ces animaux afin de prouver leur force. Quant aux marins norvégiens, ils redoutaient le Kraken, poulpe géant qui pouvait couvrir de son dos un cercle de plus de 200 mètres de diamètre ! Malheureusement, la présence du Kraken signifiait aussi une pêche abondante, car ce géant aux longs bras s'installait d'ordinaire au milieu des bancs de morues. Pour cette raison, les pécheurs prenaient le risque de disposer leurs lignes au-dessus du monstre, surveillant avec anxiété les moindres remous de l'eau qui pouvaient indiquer sa présence.

Le serpent de mer : Ce mystérieux serpent est présent dans les légendes de la plupart des peuples marins. Il est connu sous des noms différents. En Scandinavie, il s'appelait le serpent du Midgard et il entourait la Terre en se cachant dans un vaste océan circulaire. Pour certains musulmans, il avait parfois sept têtes et s'appelait le Tennin. Il vivait d'ordinaire dans les grandes profondeurs mais quand il remontait à la surface, il était capable d'atteindre la côte et de renverser des arbres, des villes ou même des montagnes d'un coup de sa longue queue noire. Enfin, les marins attribuaient parfois le phénomène des marées au monstre biblique appelé Léviathan, qui avalait puis vomissait tout à tour les eaux.

Le Trolual : Le domaine des Troluals ou Baleines diaboliques, s’étendait au large de l'Islande. Aussi grande que des montagnes, ces baleines adoraient jouer avec les bateaux : elles les secouaient, les renversaient ou les projetaient au-dessus de l'eau comme des ballons. Afin d'éloigner de leurs coques ces dangereux monstres, les marins les effrayaient au son des trompettes, ou encore leur jetaient d'énormes tonneaux. Se précipitant sur ces jouets inattendus, les Troluals oubliaient le bateau. L'équipage en profitait pour prendre la fuite, toutes voiles dehors !

Un jour, chaussé de merveilleuses sandales ailées et coiffé d'un casque magique qui le rendait invisible, Persée survolait la côté égyptienne, lorsque des gémissements attirèrent son attention. Intrigué, le jeune Grec plongea vers le sol. Au pied d'une falaise, sur une plage déserte, il découvrit une jeune fille solidement attachée à un rocher. Elle pleurait. Son chagrin et sa beauté émurent Persée qui atterrit près d'elle. Il ôta son casque, rassura la belle inconnue et s'apprêtait à trancher ses liens quand elle l'en empêcha :
''Je m'appelle Andromède, lui dit-elle, et je suis fille de roi. Qui que tu sois, tu ne peux me délivrer, car ce sont les dieux qui ont dicté mon destin. Ma mère a prétendu être plus belle qu'Héra, et pour punir notre famille, cette orgueilleuse déesse m'a condamné à servir d'appât à un horrible monstre qui vit au fond de cette mer. Si tu tranches mes liens, la colère d'Héra sera terrible et tu ne pourras pas échapper à sa vengeance. En revanche, si tu parviens à tuer le monstre avant qu'il ne m'emporte, mon père te comblera de cadeaux. Mais de grâce agis vite ! Le monstre approche...''
(extrait : Persée, Andromède, Ogre des mers... - Mythes Grecs - )

Le corps de Méduse, créature terrifiante et meurtrière, gisait inerte aux pieds de Persée, son vainqueur ! Le regard insoutenable de ce monstre qui changeait en pierre ceux sur lesquels il se posait, s'était enfin éteint à jamais. En se cachant derrière son bouclier, Persée avait en effet réussi à trancher l'horrible tête de Méduse à la chevelure de serpents. Encore effrayé par la violence du combat, le jeune héros s'empara de cet affreux trophée. C'est alors qu'il se crut victime d'une hallucination : jaillissant du cou de la victime, deux silhouettes prirent leur envol. L'une avait la forme d'un homme armé d'une épée d'or, l'autre celle d'un magnifique cheval ailé...
Persée n'avait pas rêvé. En mourant, Méduse avait bien donné le jour à un géant, Chrysaor, et à Pégase, un merveilleux coursier volant. Cet animal racé, aux membres gracieux et au pelage blanc, devint aussitôt un objet de convoitise.
(extrait : Persée, la Méduse, Pégase...) - Mythes Grecs -

[...] Un paysage calciné et une acre odeur de fumée signalaient le repaire du monstre. Bellérophon se garda bien de faire atterrir Pégase. Il fit tournoyer le cheval au-dessus de la Chimère qui rugissait et sifflait en crachant des flammes vers cet ennemi venu du ciel, puis il décocha dans les gueules béantes de la bête une pluie de flèches plombées. Au contact de la fournaise le métal fondit aussitôt, tuant la créature maléfique.
Les ennemis du jeune héros comprirent alors qu'i était protégé des dieux et le laissèrent en paix. Hélas, grisé par ses victoires, Bellérophon se crut l'égal des dieux et voulut atteindre l'Olympe. Zeus ne le lui permit pas : il foudroya l'orgueilleux qui guidait son cheval toujours plus haut. Seul Pégase eut le droit d'atteindre la demeure céleste des dieux où il devint le messager de Zeus et le protecteur des poètes.
(Bellérophon, Chimère, Pégase... - Mythes Grecs - )