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Citation de Cielvariable


Mary insiste. Elle clame le retour de son père avec des mots qui claquent au vent. Les hommes haussent les épaules, les femmes se cassent en deux pour reprendre leur labeur et charger les carrioles de longs serpents bruns gluants. La joie de Mary se mue en colère. Comment ? C’est tout ce que ça leur fait, à ceux-là, que son père rentre au bercail après toutes ces années d’absence ? La fillette leur en veut de saper son exultation. Elle plisse son front et lance du plus profond d’elle-même :

— Vous mentez ! Vous êtes jaloux ! Espèces de… de… de chiures de mouche !

Un gaillard se redresse. Il en a plus qu’assez d’entendre la petite piailler.

— Ton père, l’océan l’a avalé ! fait-il en mimant avec les mains deux mâchoires qui se referment. Le bateau qui le transportait n’est jamais arrivé à destination. Il a coulé lors d’une tempête ou il a été attaqué par les pirates.

— C’est pas vrai ! réplique Mary. Il est là, son bateau ! appuie-t-elle en montrant le vaisseau qui remonte le rivage. Il va s’arrêter et me rendre mon papa.
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