Alan Cohen

Vous ne pouvez pas isoler quelque chose à l’extérieur de vous comme étant la source de vos joies ou de vos peines et demeurer en paix avec vous-même. Quand vous accordez un statut « spécial » à quelqu’un ou à quelque chose, vous lui donnez le pouvoir unique de vous sauver ou de vous damner. Rien ne possède un tel pouvoir ou ne mérite de le posséder. Vous seul avez ce pouvoir, et quand vous en aurez dépouillé l’objet sur lequel vous avez jeté votre dévolu, vous trouverez une source de guérison et de rédemption que rien ni personne ne peut vous apporter. Cette personne particulière que vous cherchez, c’est vous.

Un cours en miracles ne considère pas que l’automutilation psychique se limite aux déceptions amoureuses. Le Cours nous dit que toute maladie et toute douleur, physique ou émotionnelle, est une façon pour nous de tenir quelqu’un coupable de nous avoir blessés. Si nous n’accusions pas les autres, nous explique le Cours, nous ne serions jamais malades.
Je suis conscient que cette dynamique est difficile à avaler et que vous êtes peut-être tenté de refermer ce livre pour manger un morceau de chocolat belge ou boire une bière. Mais tenez bon, et je vous montrerai comment ce principe peut vous sauver la vie.

Le Cours veut vous amener à découvrir que votre véritable identité est spirituelle et uniquement spirituelle. Vous n’êtes pas votre âge, votre nom, votre poids, votre adresse, votre religion, votre statut social, votre emploi, votre relevé bancaire, votre diagnostic médical, ni aucun de ces attributs auxquels le monde vous associe. Alors que les conventions sociales vous enferment dans les aspects fragmentaires de votre être, vous demeurez entier tel que vous avez été créé. Un cours en miracles est conçu pour vous aider à vous voir tel que vous apparaissez à la Puissance supérieure.

Le Texte est essentiellement écrit en pentamètre iambique, la forme poétique classique dans laquelle Shakespeare et plusieurs autres grands poètes ont exprimé des idées élevées. D’une certaine façon, le Cours est un volume de poésie visionnaire plutôt qu’un traité théorique.

L’avenir auquel vous vous attendez est une projection de vos croyances au sujet du passé. L’avenir sera semblable au passé uniquement si vous continuez à entretenir les pensées qui ont créé ce passé. Quand vous modifiez vos pensées au sujet du passé, vous modifiez du même coup vos pensées au sujet de l’avenir, et vous contribuez ainsi à créer un avenir meilleur. Votre avenir, comme votre passé, est une histoire que vous avez inventée. Si vous observez votre vie et votre personne à travers le prisme de la peur, de la culpabilité et de la méfiance, vous vous attendrez à un avenir sordide. Si vous observez votre vie et votre personne à travers le prisme de l’amour, de l’innocence et de la foi, vous vous attendrez à un avenir radieux.

Quand la plupart des gens disent : « Reviens sur terre », ils veulent dire : Reste petit. Reste limité. Reste coincé. Je suis prisonnier de mon petit monde où règne la peur, et ta vision exubérante menace ma tranquillité. Alors, je te demande de te vautrer dans la boue avec moi. Comment oses-tu faire tanguer ma petite barque avec tes possibilités infinies ! La prémisse est que la réussite et le bonheur sont des illusions inatteignables, alors que les épreuves et la souffrance sont des réalités avec lesquelles nous devons composer. Le pessimisme est vraiment contagieux.

Un client m’a dit un jour : « Je suis hanté par mon passé. » Je lui ai répondu : « Ton passé n’a pas le pouvoir de te hanter. Tu te hantes toi-même en te concentrant sur un passé qui te fait souffrir. »

Le documentaire The Dhamma Brothers raconte l’évolution spirituelle d’un groupe de prisonniers condamnés à perpétuité qui participent à un programme de méditation Vipassana. Avec le temps, ces criminels endurcis apprennent à utiliser la méditation pour raccommoder leur âme en lambeaux. Ils en viennent à être davantage en paix avec eux-mêmes, avec les autres et avec leur vie. Leur stupéfiante transformation démontre que renouer avec notre source spirituelle peut produire des effets concrets bouleversants.

Si vous vous tapez sur la tête avec un marteau, le fait d’arrêter vous procurera un sentiment de bien-être, mais vous pouvez vous sentir bien sans les coups de marteau. Ce genre de contraste est parfois instructif, mais au bout d’un moment cela risque de vous entraîner dans un cercle vicieux. Il y a des façons plus faciles d’apprendre.

Aussi réalistes que puissent nous sembler les effets spéciaux de la vie, ce ne sont que des images qui ne méritent aucunement que nous leur accordions plus de crédit qu’à celles que nous voyons dans une salle de cinéma. Albert Einstein aurait dit un jour : « La réalité est une illusion, bien que très tenace. »