L'herbe fut le premier parfum qui embauma les narines de Nelson. Riche, belle, énigmatique, elle émanait des prairies proches de la ferme de Mme Anderson, où Nelson et ses frères et sœurs avaient vu le jour.
Son petit nez se trémoussa, troublé par ce tout nouveau stimulus. Dans le ventre de sa mère, il avait déjà vaguement perçu cette émanation. En venant au monde, il fut bouleversé par la puissance de cette odeur, à la fois effrayante, saisissante et profondément mystérieuse.
une senteur aux strates multiples.
Le nez de Nelson était sa boussole. Ce n'était pas un instrument scientifique, à la précision redoutable, mais un outil profondément mystérieux, d'une sagesse ancestrale, qui faisait parfois des miracles.
Le nez de Nelson était sa boussole. Ce n'était pas un instrument scientifique, à la précision redoutable, mais un outil profondément mystérieux, d'une sagesse ancestrale, qui faisait parfois des miracles.