Dans le cadre de la Semaine PhiloMonaco 2023 Présenté par Raphael Zagury-Orly Avec Mara Goyet, écrivaine Cécile Ladjali, enseignante Judith Revel, philosophe «Apprendre est une expérience: tout le reste n'est qu'information», disait Albert Einstein. Expérience complexe, en vérité, au sens où elle met en jeu les facultés de chacun(e), les savoirs et la volonté, les besoins et les désirs, les émotions, tantôt propulsives (curiosité, satisfaction, joie de la découverte) tantôt répulsives (fatigue, ennui, désintérêt, sentiment d'échec), sinon la personnalité entière de ceux et celles qui sont là pour apprendre, et qui d'une manière ou d'une autre transmettront à d'autres les connaissances dont ils acquièrent la maîtrise, et ceux et celles qui sont là pour enseigner, et qui d'une manière certaine continuent, en le faisant, à apprendre. Ce qui est certain, c'est qu'apprendre ne s'accomplit jamais sous la contrainte, la peine ou la punition, et ne peut être que «philosophie», amour du savoir car on n'apprend rien s'il n'est aucune appétence, aucun goût pour savoir, si l'on n'éprouve aucune joie à élargir le champ de ce qu'on sait. Arriverait-on à inculquer de force quelques connaissances chez l'enfant ou l'élève, qu'elles disparaitraient progressivement si elles n'étaient alimentées, ensuite, et toute la vie durant, par le goût, l'envie, le désir, le plaisir, la volonté de continuer à apprendre. Mais comment créer cette faste «prédisposition» si elle n'existe pas, si elle est enterrée sous l'ennui, la distraction, la démotivation, des sollicitations autres, sources d'inattention? de quels atouts disposent parents et éducateurs pour faire naître l'envie d'apprendre?
« Je ne dors pas longtemps, mais je dors ----. »