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2.75/5 (sur 6 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Montréal (Québec) , le 23/08/1872
Mort(e) à : Montréal (Québec) , le 09/11/1943
Biographie :

Albert Ferland est un poète et dessinateur québécois. C'est un autodidacte.
Albert Ferland a occupé différents emplois : dans une épicerie, une imprimerie, un bureau d'avocat. Finalement, il devient professeur de dessin. Il posséda son propre studio dans le Vieux-Montréal ; une plaque commémorative le rappelle.
Dès 1890, ses premiers poèmes furent publiés dans les journaux de l'époque : Le Samedi et Le Monde. Il avait 16 ans. La série poétique Le Canada chanté a notamment pour thèmes : la patrie, la nature et la foi.
En 1909, il fut employé au bureau des postes de Montréal, où il dessinera des cartes géographiques. La plupart de ses poèmes se retrouvera dans les Mémoires de cette société.
Le fonds d’archives Albert Ferland est conservé au centre d’archives de Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec1.
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Source : wikipedia
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Citations et extraits (8) Ajouter une citation
Espoir du Nord

A mon père et à ma mère

Soleil! reviens chasser les neiges de chez nous!
Splendide et généreux, délivre l'eau des fleuves;
Fais l'air tiède, les ruisseaux clairs, les terrains mous.
Aux prés le bouton d'or, aux bois des feuilles neuves !

La Terre canadienne a soif des grands matins.
Bon Soleil, le sais-tu, c'est l'heure printanière!
L'érable a son amour, et, sur les monts, les pins
De leurs bras ténébreux appellent ta lumière.

À nous, Soleil, à nous l'ardeur des jours féconds
Dont les larges midis font les terres fertiles !
Jours d'avril! jours de mai! ces mois chers aux colons
Semant, voisins dés bois, le pain prochain des villes!

À nous, semeurs du Nord, le don de ta clarté !
Rajeunis nos forêts, voile d'herbes les fanges.
Haut, Soleil! lumineux marcheur, à nous l'été!
Reviens multiplier la richesse des granges !

19 mars 1905.
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F i e r t é
Toi, mon âme, viens-t'en rêver parmi les monts!
À d'autres le mensonge et la gloire des villes!
Viens-t'en, car je suis las d'ouïr les gens habiles,
lit me sens étranger au peuple des maisons.

Pour nous sont des déserts ces lieux encombrés
Où comme un oiseau noir passa ma vérité, [d'hommes,
Où j'ai si bien souffert, où j'ai si peu chanté
Le rêve que Dieu mit dans le fou que nous sommes!

Viens-t'en! Allons ailleurs semer notre chanson,
Sortons du bruit, sortons de la foule méchante!
Mon âme, entrons chez nous, soyons où l'arbre chante,
Où le jour apparaît, puissant, a l'horizon.
La Terre vierge à ceux que le Rêve accompagne!

Plein ciel au regardeur de soirs et de matins!
Aux yeux francs la fuite immense des lointains!
Aux pieds bons de marcher dans la paix des montagnes!

1905.
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Montréal, où, le soir, l'ombre du mont se porte,
Où dorment les coteaux qu'un faubourg a masqués,
Jadis, les Algonquins chasseurs ont bivaqué.
Et, plus lointaine encore, une patrie est morte.

Là, disaient les vieux, ronde et n'ayant qu'une porte,
Près du LADAUANNA régnait OSERAKÉ,
Ville célèbre, au peuple fier, aux toits arqués,
Qu'une enceinte de pieux d'érable faisait forte.

Sur ces foyers éteints, toi, tu chantes. Ta voix,
l'ourlant je l'entends moins que les bruits d'autrefois
Quand les AGOUHANNAS se lèvent dans mon rêve.

Alors fuit ton image et du sein des maïs,
Sur les eûtes, parmi les clients , vers la grève,
l'âme iroquoise pleure et me dit son pays.

Montrent 28 février 1907,
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DÉSIRS ENFANTINS

Laisse-nous donc aller sur le charmant rivage,
Où l'on voit miroiter de gracieux cailloux,
Que l'onde harmonieuse a su rendre si doux
En les grondant si fort durant l'horrible orage.

Nous ferons des sillons dans les beaux sables mous,
Et, regardant les flots s'incliner sur la plage,
Nous laisserons le vent, qui berce le feuillage,
Caresser mollement nos chers petits joujoux.

Puis lorsque, fatigué d'éclairer la campagne,
Le soleil descendra derrière la montagne,
Et semblera nous dire : " Adieu, mes bons enfants,"

Joyeux, nous reviendrons à notre humble chaumière,
En apportant des fruits et quelques fleurs des champs
Pour te récompenser, ô douce et tendre mère.
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À Notre-Seigneur
Au delà des jours d'or où le blé se moissonne.
Où la terre féconde étale son orgueil,
Seigneur, très doux Seigneur, par des psaumes d'accueil,
J e vous célébrerai dans la blondeur d'automne.

Chantre de votre gloire et chantre de ma fui.
J'irai , j'irai semer vos noms dans ma patrie,
Et, priant aux autels de ma Ville-Marie,
Vers Vous, j'inclinerai mon front, ô Jésus-Roi!

Et, joyeux de bénir le règne de l'Hostie,
Je vous ferai le don de ma lyre, ô mon Dieu,
Et d'une âme abondante en paroles de feu
J e louerai votre sainte et blanche Eucharistie.

6 mai 1910
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AU CIEL

Si, comme la fumée errante,
Que l'on aime à voir devenir
Plus volage et plus transparente
Sous les caresses du zéphyr,

Si, comme la perle brillante
Dont on vit l'aurore embellir
Le cou de la timide plante,
Où le rayon vint la cueillir,

Si, comme l'oiseau de la grève,
Tu veux que vers toi je m'élève.
Abaisse l'azur jusqu'à moi,

Pour que dansées franges si belles
Je puisse découper les ailes
Qu'il me faut pour voler vers toi.
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Reproches au Mois de Mai

Mai venteux! Ce soleil avare, ce jour triste!
Boudeur, ne veux-tu pas faire les champs fleuris?
Vois-tu combien la nudité des bois persiste,
Comme l'érable semble ennuyé d'être gris?

Mai, sois bon, car les pins, dans leur sombre colère,
T'accusent de laisser près d'eux le bouleau nu!. . .
Si tu n'apportes pas le printemps à la terre,
Ah! pourquoi, Mai moins doux qu'Avril, es-tu venu?

Et nul parfum!. . . À naître encor la fleur de mai!. . .
Et ces neiges! ce bruit des eaux dans les ravines!. . .
Dis-moi, sont-ils prochains les jours, où, parfumé,
L'air des prés nous viendra dès l'aube, en brises fines?

Sur le Mont-Royal,
S mai 1907.
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A la Femme

Qu'en tous lieux où l'on s'aime,
Feuillets, un vent vous sème !
Sans trêve et sans retour,
Allez ! et que dans l'ombre
Des retraites sans nombre
Ou l'on rêve d'amour,
Mélancolique, un jour,
La Femme vous recueille,
Comme une fleur des bois
Qu'un vent d'octobre effeuille
Et fait rouler parfois,
Humide et parfumée,
Sous les pas de l'aimée.
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