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4.13/5 (sur 8 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Bordeaux , le 24/11/1875
Mort(e) à : Paris , le 12/11/1908
Biographie :

Rédacteur et orateur hors pair connu au sein du mouvement libertaire pour son ton tranchant, ironique, son imagination débordante et sa verve polémique. Membre du groupe libertaire montmartrois « Les Iconoclastes ». En 1902 et 1904, « candidat abstentionniste » dans le 11eme arrondissement de Paris, vu comme moyen de faire de la propagande anarchiste; il y mènera donc des campagnes abstentionnistes. En avril 1905, Libertad fonde avec ses 2 compagnes, Armandine et Anna Mahé, le journal L'Anarchie.

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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Albert Libertad
Résignés, regardez, je crache sur vos idoles; je crache sur Dieu, je crache sur la Patrie, je crache sur le Christ, je crache sur les Drapeaux, je crache sur le Capital et sur le Veau d'or, je crache sur les Lois et sur les Codes, sur les Symboles et les Religions: ce sont des hochets, je m'en moque, je m'en ris...Ils ne sont rien que par vous, quittez-les et ils se brisent en miettes.
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Albert Libertad
La tyrannie la plus redoutable n'est pas celle qui prend figure d'arbitraire, c'est celle qui nous vient couverte du masque de la légalité.
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Ceux qui envisagent le but dès les premiers pas, ceux qui veulent la certitude d'y atteindre avant de marcher n'y arrivent jamais.
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Albert Libertad
C’est toi le criminel, ô Peuple, puisque c’est toi le Souverain. Tu es, il est vrai, le criminel inconscient et naïf. Tu votes et tu ne vois pas que tu es ta propre victime.

Pourtant n’as-tu pas encore assez expérimenté que les députés, qui promettent de te défendre, comme tous les gouvernements du monde présent et passé, sont des menteurs et des impuissants ?

Tu le sais et tu t’en plains ! Tu le sais et tu les nommes ! Les gouvernants quels qu’ils soient, ont travaillé, travaillent et travailleront pour leurs intérêts, pour ceux de leurs castes et de leurs coteries.

Où en a-t-il été et comment pourrait-il en être autrement ? Les gouvernés sont des subalternes et des exploités : en connais-tu qui ne le soient pas ?

Tant que tu n’as pas compris que c’est à toi seul qu’il appartient de produire et de vivre à ta guise, tant que tu supporteras, — par crainte, — et que tu fabriqueras toi-même, — par croyance à l’autorité nécessaire, — des chefs et des directeurs, sache-le bien aussi, tes délégués et tes maîtres vivront de ton labeur et de ta niaiserie. Tu te plains de tout ! Mais n’est-ce pas toi l’auteur des mille plaies qui te dévorent ?

Tu te plains de la police, de l’armée, de la justice, des casernes, des prisons, des administrations, des lois, des ministres, du gouvernement, des financiers, des spéculateurs, des fonctionnaires, des patrons, des prêtres, des proprios, des salaires, des chômages, du parlement, des impôts, des gabelous, des rentiers, de la cherté des vivres, des fermages et des loyers, des longues journées d’atelier et d’usine, de la maigre pitance, des privations sans nombre et de la masse infinie des iniquités sociales.

Tu te plains ; mais tu veux le maintien du système où tu végètes. Tu te révoltes parfois, mais pour recommencer toujours. C’est toi qui produis tout, qui laboures et sèmes, qui forges et tisses, qui pétris et transformes, qui construis et fabriques, qui alimentes et fécondes !
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Le misérabilisme régnant dans les cercles révolutionnaires est une vraie plaie. Non seulement l’attitude qui consiste à attendre tel ou tel moment conduit souvent à l’abandon et à la dépression, mais elle nous bouffe aussi peu à peu la vie. En attendant des temps meilleurs, on se contente de nourriture insipide, de logements insalubres, on se perd en petits compromis avec des propriétaires, des fonctionnaires, des patrons.
Et au fur et à mesure, ces petits compromis en deviennent des grands, une espèce d’attitude face à la vie. On s’efforce de se convaincre que les «années folles de notre jeunesse » étaient une rébellion sans contenu ; on s’adapte ; la pression du milieu est trop grande et la révolte paraît trop exigeante. Les désirs indomptables, la joie de la révolte font place à la logique de gains et de pertes, de résultats et de rapports de force réalistes, de calculs. On oublie que la joie est dans l’agir même.
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Libertad était de ces anarchistes qui n’économisaient pas leurs flèches. Il ne visait pas seulement les maîtres, mais pointait aussi la résignation des esclaves, la soumission du prolétariat, et les faux critiques qui prêchent la Révolution de demain en échange de l’attente et de l’acceptation de la misère d’aujourd’hui. Il était un caillou dans les chaussures des juges et des riches, contre lesquels il fulminait sans merci, mais aussi des foules qui ont une fâcheuse tendance à toujours suivre. Tirer sur les bergers ne l’empêchait pas de jeter à la face du troupeau la responsabilité de l’existence moutonnière. (Introduction)
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Je le répète, car il faut souvent se répéter pour se faire comprendre, je ne suis pas un libertaire, et j'accepte fort une discipline lorsqu'elle est convenue. Dans une réunion publique, cette discipline est tacite. Vous écoutez les orateurs ou tout au moins vous ne faites aucun bruit empêchant de les écouter ; vous n'usez de l'interruption qu'avec le plus grand soin, le plus brièvement et le plus clairement possible ; vous évitez, si vous êtes maladroit, cette façon de manifester votre opinion et vous n'en abusez jamais, parce qu'elle gêne l'orateur et fatigue la salle qui ne la comprend pas toujours ; en tous les cas, vous prêtez attention aux interruptions faites, les favorisant, à moins qu'elles ne soient manifestement systématiques ou qu'elles n'émanent d'un poivrot, auxquels cas vous agissez selon vos opinions.
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Les travailleurs ne s'aident pas, se nuisent même, c'est indéniable. Ils le font au moins dans la pratique, ce qui est essentiellement grave.
Pour défendre une telle attitude, toutes les raisons imaginées sont mauvaises.
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Libertad ne s’est jamais efforcé de séduire ou de charmer les masses. Au contraire, il maniait le fouet pour fustiger leur résignation, leur collaboration avec la domination. (Introduction)
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Le mort n'est pas seulement un germe de corruption par suite de la désagrégation chimique de son corps, empoisonnant l'atmosphère. Il l'est davantage par la consécration du passé, l'immobilisation de l'idée à un stade de l'évolution. Vivant, sa pensée aurait évolué, aurait été plus avant. Mort, elle se cristallise. Or, c'est ce moment précis que les vivants choisissent pour l'admirer, pour le sanctifier, pour le déifier.
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