Désireuse d'informer sur la question environnementale, l'équipe de «Malheurs Actuels» vise un large lectorat. Albin Wagener, rédacteur en chef, nous partage les belles surprises qui ont entouré la réception du média par son public.
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C’était la première fois qu’une fille ou une femme était avec moi sans avoir besoin de moi, et cela me désarçonnait profondément.
L'individu consommateur-citoyen est un paradigme créé par la démocratie capitaliste néolibérale : il est considéré et structuré comme libre, tout simplement parce que le marché a besoin d'individus qui évoluent dans une version illusoire, régressive et infantilisante de la liberté, afin de permettre au marché de fonctionner grâce à une multitude d'actes de consommation, sans que cette version de la liberté ne souffre aucun questionnement sur les conséquences éthiques de ces actes de consommation. De ce point de vue, le consommateur-citoyen libre représente un des pivots du système, entretenu grâce à l'illusion de liberté et de sécurité.
ce qui est attendu de lui, ce sont des actes d'achat et de vente, ou des actions de vote ou de candidature -en d'autres termes il doit se conformer à ce que le marché janusien de l'économie et du politique attend de lui. En ce sens, on voit bien à quel point le néolibéralisme colonise progressivement toutes les sphères de la vie intime et sociale, et en quoi le concept d'ontopolitique de Dormeau est plus que pertinent pour décrire le fonctionnement de cet écrasant et intoxiquant système.
les individus représentent la seule cause de leurs problèmes. Il en découle donc que si des solutions durables peuvent être imaginées, il est nécessaire de changer les individus eux-mêmes. La validité de ces affirmations ne se trouve bien évidemment pas dans leur réalisme ou leur cohérence, mais dans leur réitération. Les publicitaires savent bien qu'une histoire simple, qui présente une narration familière et qui est racontée de manière répétée, gagne en réputation et en crédibilité.
C'est par ailleurs ce qu'écrit Gyan Parakash en 1996, en exhortant à repenser la critique du capitalisme à la lumière de l'esclavagisme et du travail forcé (sans même parler du labeur sous-payé), qui sévissent encore et toujours dans la plupart des régions du globe, et qui sont entretenus par le besoin de fournir aux consommateurs des démocraties occidentales cette fameuse illusion de liberté.
Alors que dans l'univers néolibéral, la mondialisation constitue l'aboutissement ultime, la société écoarchique doit repartir du local, soit du terreau qui permet la subsistance, la vie et l'épanouissement des individus.