Renzo était un jeune homme paisible et ennemi du sang ; un jeune homme franc et dont le caractère repoussait toute idée de piège et d’embûches ; mais, dans ce moment, son cœur ne battait que pour le meurtre, son esprit ne s’occupait que de machiner une trahison. Il aurait voulu courir à la maison de don Rodrigo, le saisir à la gorge et ... mais il songeait que cette maison était comme une forteresse, garnie de bravi au dedans et gardée au dehors ; […] Il s’imaginait alors qu’il prenait son fusil, allait se tapir derrière une haie, et guettait le personnage s’il-arrivait que celui-ci vînt à passer tout seul ; et, s’enfonçant avec une farouche complaisance dans cette idée, il se figurait qu’il entendait des pas, ces pas qu’attendait sa haine.
CHAPITRE II.