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3.97/5 (sur 123 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : Milan , le 7 mars 1785
Mort(e) à : Milan , le 22 mai 1873
Biographie :

Officiellement fils du comte Pietro Manzoni et de Giulia Beccaria, elle-même fille de l'auteur du Traité des délits et des peines, Cesare Beccaria, Alessandro Manzoni est sans doute le fils naturel de Giovanni Verri, frère des écrivains Pietro et Alessandro Verri eux-mêmes amis de Cesare Beccaria.

Après le divorce de ses parents en 1792, Alessandro est confié à son père qui le délaisse. Il fait ses études dans des institutions religieuses à Lugano, Merate et Milan.

En 1801, il écrit le poème Le triomphe de la liberté, où il développe des idées jacobines.

À la mort de son père en 1805 il vient vivre à Paris auprès de sa mère. Celle-ci perd son amant, Alessandro lui dédie son poème Pour la mort de Carlo Imbonati. Il fréquente alors les salons littéraires parisiens en compagnie de sa mère. Il y rencontre les idéologues qui représentent le mouvement philosophique le plus important de l'époque. Claude Fauriel sera son ami et son guide dans les questions littéraires pour plusieurs années.

Il épouse Henriette Blondel, d'une famille genevoise protestante, en 1808. En 1810, s'étant réfugié dans l'église Saint-Roch lors d'un mouvement de foule occasionné par l'explosion d'une bombe au passage de Napoléon Ier, et pensant avoir perdu sa femme, il la retrouve dans l'édifice. Y voyant un signe divin, il embrasse la foi catholique. Cette même année, il rentre en Italie.

Il écrit ses Hymnes (Inni Sacri), entre 1812 et 1815. Le dernier Hymne, La Pentecôte, est publié en 1822. Entre 1820 et 1821 Manzoni écrit son meilleur drame, Adelchi, qu'il publie en 1822, inspiré par le renversement par Charlemagne de la domination lombarde sur l'Italie et contenant des allusions voilées à l'occupation autrichienne d'alors. Les Hymnes et le drame historique révèlent que Manzoni, classique dans ses premières oeuvres, s'inspire désormais du romantisme.

Il se retire en 1821 dans sa demeure de Brusuglio où il écrit sous l'influence de Walter Scott son roman historique Les fiancés, (en italien I promessi sposi), d'abord sous le titre de Fermo et Lucia, qui sera remanié entre 1827 et 1842. Il compose Mars 1821, ode à l'unité italienne, et Le cinq mai (Il Cinque Maggio) sur la mort de l'empereur Napoléon à Sainte-Hélène, méditation religieuse et historique. Il séjourne en Toscane en 1827 afin d'améliorer la langue de son roman, considérant qu'il devait « rincer ses draps dans les eaux de l'Arno » afin d'atteindre la dignité de l'italien classique tel que codifié à Florence.
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Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Alessandro_Manzoni
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Citations et extraits (119) Voir plus Ajouter une citation
Alessandro Manzoni
Un des plus grands bonheurs de cette vie, c'est l'amitié ; et l'un des bonheurs de l'amitié, c'est d'avoir à qui confier un secret.
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Dès le 8 avril de l’année 1583, l’Illustrissime et Excellentissime seigneur don Carlo d’Aragon, prince de Castelvetrano, duc de Terranuova, marquis d’Avola, comte de Burgeto, grand amiral, et grand connétable de Sicile, gouverneur de Milan et capitaine général de Sa Majesté Catholique en Italie, pleinement informé de l’intolérable souffrance dans laquelle a vécu et vit encore cette ville de Milan à cause des bravi et vagabonds, publie contre eux un édit de bannissement. Il déclare et décide que sont compris dans cet édit et doivent être tenus pour bravi et vagabonds tous ceux qui, soit étrangers, soit du pays, n’ont aucune profession, ou, en ayant une, ne l’exercent pas, mais s’attachent, avec ou sans salaire, à quelque chevalier ou gentilhomme, officier ou marchand pour lui prêter aide et main-forte, ou plutôt, comme on peut le présumer, pour tendre des pièges à autrui… A tous ces gens il ordonne que, dans le terme de six jours, ils aient à vider le pays, prononce la peine de la galère contre ceux qui n’obéiront pas et donne à tous officiers de justice les pouvoirs les plus étrangement étendus et indéfinis pour l’exécution de cet ordre.

Mais l’année suivante, et le 12 avril, le même seigneur voyant que cette ville est encore pleine des susdits bravi, lesquels se sont remis à vivre comme ils vivaient auparavant, sans que leurs habitudes soient, en rien changées ni leur nombre diminué, fait paraître une nouvelle ordonnance plus sévère et plus remarquable, dans laquelle, entre autres mesures, il prescrit :

Que tout individu, tant de cette ville que du dehors, que deux témoins déclarent être tenu et communément réputé pour bravo et en avoir le nom, quand bien même n’aurait été vérifié aucun délit de son fait ... pourra, pour cette seule réputation de bravo et sans autres indices, à la diligence desdits jugés, et de chacun d’eux, être soumis à la corde et à la question, pour procès d’information, ... et que, lors même qu’il n’avouerait aucun délit, il sera toutefois envoyé aux galères pour trois ans, pour la seule réputation et le nom de bravo, comme dessus ; le tout, ainsi que le surplus que nous omettons, parce que Son Excellence est décidée à se faire obéir de chacun.

CHAPITRE PREMIER.
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Et les bravi cependant s’approchaient, les yeux attachés sur lui. Il [le curé don Abbondio] mit l’index et le doigt du milieu de sa main gauche dans le col de son rabat, comme pour le rajuster ; et, faisant circuler les deux doigts autour de son cou, il tournait en même temps la tête en arrière, tordant la bouche et cherchant à voir du coin de l’œil, aussi loin qu’il pouvait, si quelqu’un n’arrivait pas ; mais il ne vit personne. Il lança un coup d’œil par-dessus le petit mur, dans les champs : personne ; un autre plus timide en avant sur le chemin ; personne que les bravi. Que faire ? Retourner sur ses pas ? Il n’était plus temps. Fuir ? c’était comme dire : poursuivez-moi, ou pis encore. Ne pouvant se soustraire au danger, il y courut, parce que les moments de cette incertitude lui étaient désormais si pénibles qu’il ne songeait plus qu’à les abréger.

CHAPITRE PREMIER.
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(…) on devrait plutôt songer à bien faire qu’à être bien ; ce serait le moyen de finir par être mieux.

CHAPITRE XXXVIII.
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En prenant cette voie, Gertrude aurait pu être une religieuse sainte et contente, de quelque manière qu’elle le fût devenue. Mais l’infortunée, au contraire, se débattait sous le joug, et en sentait ainsi plus fortement le poids et les secousses. Un regret incessant de sa liberté perdue, une horreur profonde pour son état actuel, de continuels et fatigants retours à des désirs qui ne seraient jamais satisfaits, telles étaient les principales occupations de son âme. Elle revenait, et toujours revenait sur ce passé si amer ; elle recomposait dans sa mémoire toutes les circonstances par lesquelles elle avait été amenée au lieu où elle était, et elle défaisait mille fois inutilement par la pensée ce qui par l’action avait été son œuvre ; elle s’accusait de faiblesse, elle accusait les autres de tyrannie et de perfidie ; et son cœur se rongeait.

CHAPITRE X.
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Renzo était un jeune homme paisible et ennemi du sang ; un jeune homme franc et dont le caractère repoussait toute idée de piège et d’embûches ; mais, dans ce moment, son cœur ne battait que pour le meurtre, son esprit ne s’occupait que de machiner une trahison. Il aurait voulu courir à la maison de don Rodrigo, le saisir à la gorge et ... mais il songeait que cette maison était comme une forteresse, garnie de bravi au dedans et gardée au dehors ; […] Il s’imaginait alors qu’il prenait son fusil, allait se tapir derrière une haie, et guettait le personnage s’il-arrivait que celui-ci vînt à passer tout seul ; et, s’enfonçant avec une farouche complaisance dans cette idée, il se figurait qu’il entendait des pas, ces pas qu’attendait sa haine.

CHAPITRE II.
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Lucia se tenait serrée au bras de sa mère, et se dérobait doucement et avec adresse à l’aide que le jeune homme lui offrait dans les pas difficiles de ce voyage hors des chemins frayés ; confuse intérieurement, au milieu même de son trouble, d’avoir été si longtemps seule avec lui et d’une manière si familière, lorsqu’elle s’attendait à devenir sa femme dans peu de moments. Maintenant que ce rêve était si douloureusement évanoui, elle se repentait d’avoir été trop loin, et, parmi tant de raisons de trembler, elle tremblait aussi par cette pudeur qui ne naît pas de la triste science du mal, par cette pudeur qui s’ignore elle-même, semblable à la peur de l’enfant qui tremble dans les ténèbres sans savoir pourquoi.

CHAPITRE VIII.
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« Voyez, notre maître, lui dit Perpetua, s’il n’y a pas là de braves gens pour nous défendre. Qu’ils viennent s’y frotter, les soldats ! Ce ne sont pas ici de ces peureux de chez nous, qui ne sont bons qu’à jouer des jambes.

— Paix ! répondit don Abbondio, à voix basse, mais d’un ton de colère ; paix ! vous ne savez ce que vous dites. Priez le ciel que les soldats n’aient pas de temps à perdre, ou qu’ils ne sachent pas ce qui se fait ici, qu’ils n’apprennent pas qu’on arrange cet endroit comme une forteresse. Ne savez-vous pas que c’est le métier des soldats de prendre des forteresses ? C’est tout ce qu’ils demandent : pour eux, donner un assaut, c’est comme aller à la noce, parce que tout ce qu’ils trouvent est à eux, et quant aux personnes, ils les passent au fil de l’épée. Oh ! pauvre homme que je suis ! Enfin, je verrai bien s’il n’y a pas moyen de se mettre à l’abri sous quelqu’un de ces rochers. On ne me prendra pas dans une bataille ; oh ! non pour sûr, on ne m’y prendra pas.

— Si vous en êtes à avoir peur d’être défendu et secouru… » recommençait à dire Perpetua ; mais don Abbondio l’interrompit brusquement, toujours à voix basse : « Chut ! Et gardez-vous bien de rapporter ce que nous venons de dire. Rappelez-vous qu’il faut toujours faire ici bonne et riante mine, et approuver tout ce qu’on voit. »

CHAPITRE XXX.
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Silence, ou tu es mort ! » L’enfant, tout au contraire, pousse un grand cri : l’un des bandits lui met la main sur la bouche : l’autre sort un coutelas pour lui faire peur. Le pauvre Menico tremble connue la feuille et n’essaie même plus de crier ; mais au même instant, comme à sa place et sur un ton bien différent, se fait entendre ce premier coup de cloche si imprévu, et à la suite une tempête d’autres coups l’un touchant l’autre. Qui est en faute est en crainte, dit le proverbe milanais : l’un et l’autre des deux coquins crut entendre, dans ces coups son nom, son prénom, son surnom : ils lâchent les bras du petit garçon, retirent précipitamment les leurs, ouvrent toutes grandes leur main et leur bouche, se regardent dans les yeux, et courent vers la maison où était le gros de la troupe.

CHAPITRE VIII.
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« Je puis avoir eu tort ; excusez-moi, » répondit Renzo en ouvrant la porte et se disposant à sortir.
« Jurez, » répéta don Abbondio en lui saisissant le bras d’une main tremblante.
« Je puis avoir eu tort, » dit encore Renzo en se dégageant ; et il partit à toutes jambes, tranchant ainsi la question, qui, de même qu’une question de littérature, de philosophie ou d’autre chose, aurait pu durer des siècles, puisque chacune des deux parties ne faisait que répéter son propre argument.

CHAPITRE II.
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