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Citation de Cricri124


« Voyez, notre maître, lui dit Perpetua, s’il n’y a pas là de braves gens pour nous défendre. Qu’ils viennent s’y frotter, les soldats ! Ce ne sont pas ici de ces peureux de chez nous, qui ne sont bons qu’à jouer des jambes.

— Paix ! répondit don Abbondio, à voix basse, mais d’un ton de colère ; paix ! vous ne savez ce que vous dites. Priez le ciel que les soldats n’aient pas de temps à perdre, ou qu’ils ne sachent pas ce qui se fait ici, qu’ils n’apprennent pas qu’on arrange cet endroit comme une forteresse. Ne savez-vous pas que c’est le métier des soldats de prendre des forteresses ? C’est tout ce qu’ils demandent : pour eux, donner un assaut, c’est comme aller à la noce, parce que tout ce qu’ils trouvent est à eux, et quant aux personnes, ils les passent au fil de l’épée. Oh ! pauvre homme que je suis ! Enfin, je verrai bien s’il n’y a pas moyen de se mettre à l’abri sous quelqu’un de ces rochers. On ne me prendra pas dans une bataille ; oh ! non pour sûr, on ne m’y prendra pas.

— Si vous en êtes à avoir peur d’être défendu et secouru… » recommençait à dire Perpetua ; mais don Abbondio l’interrompit brusquement, toujours à voix basse : « Chut ! Et gardez-vous bien de rapporter ce que nous venons de dire. Rappelez-vous qu’il faut toujours faire ici bonne et riante mine, et approuver tout ce qu’on voit. »

CHAPITRE XXX.
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