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Critiques de Alex Taylor (II) (133)
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Le Verger de Marbre

Avec son style foisonnant, et ses descriptions naturalistes, l’auteur nous entraine dans un drame familial très complexe. Le jeune Beam, un peu naïf, au début de l’histoire va perdre ses dernières illusions sur quelques jours. Les personnages cabossés ne sont pas sans évoquer l’univers des frères Coen (Fargo, No country for old men…). L’histoire est tout en nuances de gris (plutôt foncé tirant vers le noir profond) et certains passages m’ont fait frémir. Un roman âpre et sans concession.
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Le sang ne suffit pas

Un très bon western dans les grandes lignes, c'est violent, l'intrigue est rudement bien menée.

En même temps on a l'impression de marcher avec les personnages dans les décors enneigés de l'ouest Américain.

Une belle découverte qui nous emmène loin, ça ferait un très bon film 👍
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Le sang ne suffit pas

Western crépusculaire et quasi gore ? pas sûr.

Ce roman ressemble plutôt à une fable métaphorique. Est-on au commencement du monde ? ...ou à la fin ?

Des humains errants sur une terre sauvage, déchirés par les animaux, et surtout se dévorant les uns les autres... au figuré...et pas seulement!

Des humains cherchant à survivre, à s'enrichir, à se pardonner, à se venger.



Un roman fort et cru dans ses descriptions, certainement le reflet de ce qui était réellement donné à voir dans ces conditions, à cette époque. Mais avait-on besoin de regrouper toute la misère et la noirceur humaine en un seul lieu ? de rendre tous les personnages si repoussants, les scènes si explicites. De la même façon qu'au cinéma toutes les scènes d'amour ne sont pas nécessaires, un fondu au noir peut avoir son charme pour laisser libre cours à notre imagination et au romanesque. De même ici, trop de détails sanguinolents, purulents et puants donnent un côté gore qui n'ajoute rien. A force de redites, on perd les sensations, voire les sentiments : "même plus mal".

Mais en résumé, une œuvre forte, bien construite, qui ne peut pas laisser indifférent!

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Le Verger de Marbre

Une mort tragique un soir sur le ferry parcourant la Gasping River, et une mécanique infernale se met en route...



Un tout premier roman brillant, porté par une écriture remarquable, et une constructionqui fait mouche. C'est une histoire de fuite, de chasse à l'homme, de secrets de famille aussi. Un récit sombre, âpre, dépouillé, avec quelques épisodes de violence subite. Et toujours la noirceur, et le Mal, qui rôdent...



C'est aussi, et surtout peut-être, dans ce Kentucky rural, une sacrée galerie de personnages, dont certains bienveillants (le vieux Pete), mais d'autres particulièrement inquiétants (Loat Duncan, mais surtout celui dénommé le routier).



M'étonnerait pas en tout cas que ce roman finisse par être adapté au cinéma (peut-être est-ce déjà le cas ?)...
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Le Verger de Marbre

Une traque, une chasse à l’homme avec un côté tragédie antique, le Hasard s’étant chargé de piper les dés.

Un monde désenchanté, glacial, d’une pâleur maladive et d’une lassitude fiévreuse et illusoire

Des hommes et des femmes enchainés à leur destin et une rivière, peut-être le seul personnage qui soit libre.

Du noir, du vrai noir, porté par une langue âpre, rugueuse, magnifique.

« Il sentit de nouveau le whisky, la bouse et la boue, et quelque chose de plus ancien et de plus fort, et puis il sut que c’était l’odeur du sang. »

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Le sang ne suffit pas

Voilà un avis qui va être très rapide ! Acheté sur les conseils d'une libraire à Autun (que je ne remercie pas !), parce que j'avais déjà 2 gallmeister dans les mains, c'est sans idée précise que j'ai commencé ce roman dont le 4ème de couv me paraissait prometteur (il y a des Indiens, dans ce cas, je ne résiste pas). Mais bon sang que cette lecture fut laborieuse ! Je l'ai lu à petites doses pour éviter l'écoeurement, je l'avoue. J'ai rarement lu un récit où la cruauté et le sanguinolent sont si peu justifiés. Je n'ai pas été rebutée par la nature âpre et sauvage mais bien par chacun des protagonistes. Sales, moches, puants, dénués de sentiments (les bêtes en ont plus qu'eux), presque caricaturaux, il m'a semblé assister à un concours de bassesse et cruauté. le sang gicle, les âmes sont grises ou noires, l'appât du gain étant le seul point commun de tous ces vils caractères et je n'ai pas compris la finalité de tout ceci. La seule conclusion que j'en ai tiré, c'est que seuls l'enfant, le chien et la mule étaient dignes de compassion. Bref, je regrette profondément cet achat et cette lecture, je ne risque pas de suivre cet auteur en tout cas.
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Le Verger de Marbre

Un meurtre non voulu, une fuite, des mystères et des secrets qui ressurgissent du passé, tels sont les ingrédients de ce roman qu’il m’a été difficile de lâcher une fois plongée dedans.

Alex Taylor nous entraîne au fin fond du Kentucky. Nous faisons la connaissance du jeune Beam Sheetmire, un brave garçon qui travaille la nuit sur le ferry familial. Il transporte d’une rive à l’autre les gens. Mais un soir un drôle de type débarque et plus rien ne sera comme avant …Il va devoir fuir.
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Le sang ne suffit pas

Ici, nous sommes à l'hiver 1748, les colons survivent dans des conditions particulièrement difficiles au fort Bannock, aux pieds des Crazy Jack Mountains. Dans ces montagnes enneigées, un étranger tombe sur une cabane isolée dans laquelle se trouvent un allemand et une femme enceinte jusqu'aux dents. La scène tourne mal et dévoile une réalité particulière : l'enfant à venir de Della a été promis au chef Shawnee, Black Tooth. Mais des pisteurs sont sur ses traces. Véritable monnaie d'échange, l'enfant garantira le maintien de la paix entre indiens et colons.



C'est une course-poursuite, riche en rebondissements que nous découvrons. L'auteur a recréé les conditions de vie de l'époque, l'ambiance est glaciale, les personnages rustiques, et il est très peu question de sentiments ou d'introspection. Dans la forêt enneigée, peuplée de loups et d'une ourse particulièrement enragée, les humains tentent de survivre avec de maigres réserves de nourriture. La question ici est celle de la survie, à tout point de vue. Il y a donc quelques scènes particulièrement graphiques d'assassinat, et de cannibalisme. C'est un ouvrage où la sauvagerie et la barbarie règnent en maître. La violence des éléments comme des caractères est omniprésente. C'est hostile et glacial.



Personnellement j'ai bien aimé être prise dans cette histoire qui est aux antipodes de ce que j'ai l'habitude de lire. C'était fort et inédit. Dérangeant. Captivant. Avec l'envie irrépressible de savoir ce qu'il va se passer dans le chapitre suivant.



Les personnages ne sont pas tellement attachants... Ce sont des figures d'un autre siècle, en proie à des considérations autres que nos petits nombrils. Et... j'avoue que ça fait du bien de lire des personnages poussés par la nécessité de survivre envers et contre tout.



La nature est omniprésente mais pas accueillante. Elle véhicule tous les dangers et nous sommes complètement dépendants de ce qu'elle peut produire ou amener.



Une bonne lecture, pas un coup de coeur ni une excellente lecture, mais clairement un roman qui marque et qui sort du lot.
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Le sang ne suffit pas

Waouh! Dès le début, on est dans le bain. Dans cet hiver des premiers colons américains, les gens ont faim, très faim, prêts à tout pour survivre, faisant fi de la morale, et pourtant prêts à affronter la mort. Et quelle prose! Fantastique! Une langue riche et détaillée sert des descriptions de personnages très typés, des scènes surprenantes qui secouent le confortable citadin que nous sommes. L’histoire est sans temps morts, haletante, c’est cinématographique, très féroce, puissant, waw! Coup de cœur.
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Le sang ne suffit pas

Je l'attendais avec impatience ce deuxième roman traduit en français (après "Le verger de marbre"), et c'est une bénédiction après deux livres – dont un bien français – écrits avec une grande platitude. Ici ce sont des envolées lyriques autant que désespérées, on se vautre dans les tripes et le sang, on mange des oiseaux crus et le placenta des bébés pour survivre à un hiver qui n'en finit pas. On calera l'intrigue de ce western noir (qui rappelle ceux de Blake) au début du XIXe siècle, sans précision, autour d'un avant-poste abandonné par la civilisation et encerclé par des indiens tout-puissants, qui exigent qu'on leur livre un enfant chaque année (le mythe du Minotaure ? ) pour laisser vivre ces pauvres blancs, la plupart de sombres idiots. La plupart ne font pas grand cas de leur propre vie, par fatalisme ou par manque d'imagination, et se soucient encore moins de celle des autres. Un bébé de quelques jours né au cœur de l'hiver sauvera-t-il les rares hommes/femmes de bien du naufrage ? Il faudra encore échapper à cette vieille ourse, attirée par l'odeur du sang et tueuse d'hommes, qui représente autant la nature implacable que l'inexorable mort. Et c'est merveilleusement bien écrit.
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Le sang ne suffit pas

1748, en plein hiver. Vont se croiser un voyageur qui n'a plus de raison de vivre accompagné d'un chien féroce, une métisse indienne qui vient d'accoucher et défend bec et ongles son nouveau-né, une tribu indienne qui ne se laissera pas spolier ses terres et massacre les colons, des trappeurs désabusés pour qui même la famille ne représente plus rien, des colons poussés à des comportements extrêmes (attention cannibalisme) par le froid, la faim, le désespoir, la folie et une ourse qui a les crocs et qui est bien énervée (et puis des loups tant qu'à faire…)…Bienvenue dans les montagnes enneigées de l'ouest de la Virginie!



Je ressors de cette lecture très mitigée. J'ai aimé la noirceur sans fond de cette histoire et la blancheur aveuglante de la neige qui recouvre tout mais tellement détesté l'écriture pompeuse, aux formules alambiquées et à la limite du ridicule parfois. Cela m'a vraiment gênée et a gâché ma lecture! Je suis moins mitigée concernant les personnages, tous antipathiques : c'est forcément fait exprès ! Bien sûr, ça ajoute du malaise au froid qui brûle, qui mord les pieds et qui accompagne les phrases à rallonge qui piquent les yeux.



Personne, ou presque, n'est épargné, c'est ultra violent physiquement et moralement. La mort est absolument partout. Donnée par l'homme, elle est glauque, traitre et répugnante, venant de la nature, elle est violente mais inéluctable. Le contexte est intéressant : vie des colons blancs dans les immensités neigeuses des nouvelles colonies du “Nouveau monde” mais pas toutes belles et pas toutes fraîches, leur rapport aux autochtones et à la nature qui ne leur veut pas du bien, jamais, JA-MAIS.



Bon, presque rien à voir, mais Dr Quinn c'était plus gai quand même! Je lirai peut être Le verger de marbre du même auteur, à l'occasion, mais j'appréhende le style…

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Le sang ne suffit pas

Rendez-vous manqué pour moi. Malgré une belle écriture, je n'ai pas accroché ni à l'histoire ni aux personnages. Peut-être Reathel m'a mieux plu et a su toucher certaines cordes. C'est un roman noir où le sang est omniprésent et certaines scènes sont assez fortes (le mot est faible ;-) ) . Par exemple, le village doit offrir des bébés blancs aux Shawnee; la scène où un protagoniste mange du placenta.



Cette course poursuite où la faim est omniprésente où tout est fait pour gagner un peu de nourriture à tout prix. Survivre dans ces contrées (les descriptions sont superbes) , poursuivis par des loups, une ourse affamée et par des hommes prêts à tout également.



Les chapitres sont assez courts, le style est bon et les pages se tournent toutes seules. Je ne sais pas pourquoi je n'ai pas accroché. Bref, lisez d'autres critiques et tentez-le malgré tout.

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Le sang ne suffit pas

Et c'est ENCORE une excellent lecture publiée aux @editions_gallmeister !

J'avais lu pas mal d'avis tranchés, notamment sur des scènes assez degueu de dégustation de placenta, par exemple. Rassurez vous, mis dans le contexte, "ça passe". (Et puis hey, parrait que ça se fait maintenant 🤷).

Reathel va donc rapidement se rendre compte que Della est poursuivie, et tout le livre va être une véritable course poursuite.

Ses assaillants la retrouvent, puis elle réussi à leur échapper, puis ils la retrouvent etc... Avec à chaque fois, des alliés qui deviennent ennemies, des ennemies sur qui elle peut compter, bref, une succession de retournements de situations qui m'ont tenue en haleine tout le long du livre.

En plus de ça, l'écriture est très très immersive. J'ai eu faim, j'ai eu froid, j'ai eu peur avec les personnages. J'ai senti les odeurs de corps sales, de corps malades.

Les hommes ici, sont presque caricaturaux. Les gentils sont foncièrement gentils, et les méchants sont les pires raclures.

Et au milieu de tous, Della. Belle, femme, mère, abusée, forte, puissante. Elle sera prête à tout pour garder avec elle son enfants sans nom.

Le sang ne suffit pas, c'est certain. Mais le sang est omniprésent dans ce livre. "physiquement", mais aussi par le nombre de fois où le mot est écrit. Une prouesse.
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Le Verger de Marbre

LE VERGER DE MARBRE de Alex Taylor



Un accident dégénère et l'histoire déboule avec une panoplie de personnages aussi peu sympathiques les uns que les autres, à part un vieil homme au nom de Pete.



Sur la quatrième de couverture, on nous annonce une langue magnifique mais, j'emploierais plutôt l'adjectif efficace, avec quelques tournures de phrase quelque peu déconcertantes.



En voici un exemple : Le routier sortit une petite loupe de la poche de son gilet. Il se leva et la tint au-dessus des dés, le visage si pâle qu'on aurait dit un lapidaire dément revenant des royaumes de l'au-delà pour troquer les joyaux de la couronne d'un mange-tout prodige [...] p209
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Le sang ne suffit pas

Après quelques pages, j’ai envisagé de l’abandonner. L’histoire me plaisait mais je n’arrivais pas à rentrer dedans (sans expliquer pourquoi). J’ai laissé passer 2 jours avant d’y retourner et 2 jours après je le terminais. Parfois, tout est une question de timing.



Après l’avoir refermé, je dirais que la 4e de couverture ne rend pas justice au livre. Certes le “troc” du bébé est ce qui fait démarrer l’histoire et Della a son importance, mais au final c’est Reathel, le “mystérieux voyageur” qui est pour moi “le” sujet de l’histoire.



La morale est interrogée à de nombreuses reprises : disposition du corps d’autrui comme d’un bien, usage du corps d’autrui à des fins primaires… Autant être franche, ce livre n’est pas une promenade de santé mais, c’est ça qui en fait sa richesse. Peinture de la rudesse d’une époque et d’un lieu, Taylor n’est pas là pour nous raconter un conte de fées mais dépeindre le tableau des rapports entre une tribu indienne et un village de Blancs avec tout ce que cela comporte de glacial.



Mais, malgré tous les passages noirs, on suit aussi un homme qui ne sait plus où il en est et ce qu’il fait, et cherche un but à son existence. Par chance, il croise Della, qui elle, se raccroche à son enfant à naître pour tirer sa fureur de vivre. Et, je dirais même que certains moments sont très poétiques.

Et puis il y a les deux frères, le docteur, le soldat français, le prêtre, le chef Shawnee et son fils… Il y a finalement beaucoup de personnages bien travaillés, des sujets bien traités (dont certains sont parfois inattendus), une histoire qui se tient et qui se dévore.



La fin siffle comme une gifle cinglante qu’on n’avait pas vu venir et laisse sujet à interprétation quant à la suite des évènements.



C’est une franche bonne lecture que j’ai adoré faire.
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Le sang ne suffit pas

Ce livre est... merdique et proprement dégueulasse.

Entre les placentas cuisinés, les femmes-tronc cannibalisées... l'auteur se complait à dépeindre une cruauté systématique et stupide. La noirceur devient banale et ne sers pas l'intrigue. D’écœurement en écœurement, on se lasse et l'on s'ennuie de ce sadisme plat.

Les personnages masculins sont des bourreaux sans relief, les personnages féminins éternellement cantonnés au rôle de victimes en second plan.

Les dialogues sont creux. Le style lourdingue et ampoulé ne parvient pas à donner de souffle à l'intrigue qui se dégonfle comme une bâche sale.

On se force à suivre de loin ce récit sordide et l'on en revient avec le sentiment d'avoir été pris pour un con : l’écœurante avalanche de violence crasse était donc censée rassasier le lecteur ? Ou créer l'illusion d'un réel propos ?

Il est si facile de se vautrer dans la laideur.
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Le sang ne suffit pas

Sordide. Si je devais utiliser un seul mot pour décrire ce livre ce serait celui-ci. Tout le long de ma lecture je me suis retrouvée confrontée à une humanité malsaine. Toutes les situations sont gérées dans l’horreur, le sadisme et le sang. Si bien que je n’étais même plus surprise de l’issue de chaque situation ça ne pouvait être que le pire scénario ou un truc encore pire que je n’avais pas imaginé. Rien pour tempérer cette avalanche d’atrocités. Même pas un peu d’humour noir ou grinçant.

Je me suis retrouvée aux prises avec des personnages plus antipathiques les uns que les autres. Leur personnalité est insaisissable de même que leur psychologie qui pour moi est complètement ratée. Ils sont tous pareils : cruels, endurcis par une vie à la dure jusqu’à en devenir dépourvus de toute émotion, de toute compassion. Ou alors ils sont tous frappa dingues. Je n’ai pas réussi à me décider. Toujours est-il qua ça fait beaucoup de profils similaires au mètre carré. D’autant que ce n’est pas un profil des plus courants. On sombre ans le too much, le glauque, le pas crédible. Quand tout le monde est gentil c’est louche mais l’inverse est vrai aussi. Un peu trop manichéen pour moi. Même les « gentils » sont imbuvables enfin façon de parler parce que dans le livre parfois… ben si… vous avez bien compris.



Le sang justement parlons-en. Parfois le rapport entre le titre d’un livre et son contenu m’échappe. Ici c’est un véritable fil rouge (sans mauvais jeu de mot). Le sang lien génétique, offrande, source de vie, source de mort, le sang versé, le prix du sang, le sang qui explique tout, justifie, le sang qui fait sens… de ce point le vue l’auteur est très fort car il y a un vrai champ lexical autour de cette idée et toute l’histoire est construite autour de la notion de sang de manière subtile. Une belle prouesse car il n’a pas cédé à la facilité.

L’autre point positif de ce livre c’est la plume. L’auteur écrit de manière très poétique, c’est d’une beauté âpre et sauvage, exempt d’enjolivures et de sophistication agaçante. Une simplicité qui requiert du talent et qui me séduit complètement. Mais il sait aussi écrire de manière crue et parfois me concernant c’est tombé complètement à plat. C’eut été différent si cette trivialité avait été mise au service de l’humour ou d’une certaine tension dans le récit mais elle m’a semblée gratuite ou alors quelque chose m’a échappé.



Je vais nager à contre-courant, le livre étant très bien noté et certains copains l’ayant adoré mais toute cette cruauté m’est apparue gratuite et tellement poussée à l’extrême que ç’en est devenu grotesque et dénué de sens. La fin apporte une lueur d’espoir qui est presque de trop car vu comme l’auteur y est allé et bien j’aurais trouvé ça plus logique qu’il assassine tout espoir de bonheur et d’avenir. C’est presque une trahison.



Alors pourquoi elle a mis quand même 3 étoiles la dame me direz vous ? Et bien pour la plume et le culot. Sans cette plume j’aurais mis 2 étoiles maximum mais voilà je suis allée jusqu’au mot fin portée par cette plume malgré le fond. Je n’ai pas aimé celui-ci mais je sens que je pourrais en aimé un autre. Ah oui j’ai failli oublier : âmes sensibles s’abstenir. Vraiment !



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Le sang ne suffit pas

C'est un récit oppressant de violence et de cruauté mais l'écriture est tellement belle.

Nous sommes en 1748 en Virginie en plein hiver ; il fait froid et les Hommes sont affamés.

Dela va bientôt accoucher et s'est enfuie ; les habitants du village ont promis de remettre l'enfant à la tribu Shawnee.

C'est l'histoire d'une traque, d'un village à qui la faim à fait perdre la boule, d'une horde de loup, d'une ourse sanguinaire et de survie.

C'est féroce. Les personnages sont impitoyables mais malgré tout les dialogues sont parfois humoristiques.

Un roman brillant.
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Le sang ne suffit pas

Nous sommes happés par l'univers dès les premières lignes ; violemment emportés dans cet univers cruel et froid.

Toutefois, après ces quelques pages, j'ai rapidement décroché.

Non pas que l'histoire ne soit pas intéressante et captivante, loin de là !

J'en demandais toujours plus, avide de découvrir le fin mot de l'histoire.

Mais ce monde froid où l'on perd un bout de pied, voire une jambe...Ce n'est pas ma tasse de thé.

Ce monde où les conditions de vie sont très dures, où les colons sont constamment dans la saleté, avec la présence réconfortante des bordels, l'angoisse de la nourriture et de l'hiver...

Et puis, enfin, il y cette peur de l'ourse qui rôde.

Ainsi, l'histoire n'était pas pour moi, du moins pas dépeinte avec une telle cruauté et des mots si durs et crus.

D'autre part, je ne me suis pas du tout attachée aux personnages et encore moins identifiée à eux.

Ce fut pour moi un voyage éprouvant, durant lequel j'ai dû bien m'accrocher...Pour une fin très décevante, après un tel périple.

Cependant, je dois dire que l'auteur est doté d'une plume absolument déconcertante ; à la fois familière, simple et crue, que j'ai beaucoup appréciée.

Je retiens que le cannibalisme, le XVIIIe siècle en Amérique, les colons et l'hiver, mélangés, ne sont pas faits pour moi.
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Le Verger de Marbre

Et au milieu coule une rivière



Cette rivière c’est la Gasping River, en plein Kentucky rural, dans un coin au moins aussi paumé que les gens qui y vivent. Pour traverser la Gasping, il faut prendre un vieux ferry tenu par Clem Sheetmire. Quelques fois, la nuit, il laisse les commandes à son fils Beam. Cette nuit là, c’est un type bizarre qui se présente à l’embarcadère. Beam le laisse monter sur le ferry mais lorsque le gars se montre menaçant, Beam le frappe avec un outil et le tue, un cas de légitime défense quoi... Ce qu’il ignore, c’est que c’était le fils de Loat Duncan, un genre de caïd du coin qui se ballade avec sa meute de dobermans spécialement dressés pour la chasse (à l’homme évidemment), que tout le monde semble redouter et avec qui ses parents ont une histoire bien particulière. Beam n’a pas le choix, il doit s’enfuir, le plus loin possible car Loat n’est pas du genre à laisser couler…

J’ai découvert Alex Taylor avec l’excellent « le sang ne suffit pas », et j’avais très envie de découvrir son premier roman qui s’avère finalement très différent, mais (presque) aussi bon. Attention, c’est toujours très noir, crépusculaire même… L’intrigue est conçue comme une mécanique implacable, une spirale infernale dans laquelle aucune échappatoire ne semble possible. Dans sa fuite éperdue, Beam rencontrera bien des personnages, mais deux sont vraiment marquants, le Bien et le Mal personnifiés en quelque sorte. Le vieux Pete, d’abord, qui, lorsque les choses menacent de mal tourner (et au Kentucky, pour les blacks, c’est assez souvent), trouve refuge dans un ancien cimetière presque à l’abandon. Pete va prendre Beam sous son aile, pour quelques heures… Et il y a ce routier en costard, totalement barré -encore plus que Loat, que Beam aura le malheur de croiser… Autre « personnage », la nature, magnifique, les arbres aux noms évocateurs (pacaniers, érables, robiniers, ginseng) qui tranchent avec le contexte terriblement tragique de ce livre.

Tragiquement sans espoir.

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