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Citation de Danieljean


À Bagdad, un jour, un marchand envoya son serviteur acheter des provisions au marché. Mais il le vit bientôt revenir, blême et tremblant de peur.

Le serviteur lui dit : « Maître, il y a un moment, je me trouvais sur la place du marché et une femme m’a bousculé dans la foule ; or, en me retournant, j’ai vu que c’était la Mort qui venait de me bousculer. Elle a fait vers moi un geste de menace. S’il vous plaît, prêtez-moi votre cheval, afin que je fuie cette cité pour échapper à mon destin. Je galoperai jusqu’à Samarra et la Mort ne m’y trouvera pas. »

Le marchand lui prêta son cheval et le serviteur le monta, lui enfonça ses éperons dans les flancs et s’éloigna au grand galop.

Alors, le marchand descendit jusqu’à la place du marché et, lorsqu’il vit la Mort, debout dans la foule. Il vint à elle et lui demanda : « Pourquoi as-tu fait à mon serviteur un geste de menace en le rencontrant ce matin ? »

« Ce n’était pas un geste de menace » répond la Mort. « Ce n’était qu’un sursaut de surprise. J’étais très étonnée de le voir à Bagdad, car j’ai rendez-vous avec lui, ce soir, à Samarra. »

Les défenses érigées pour notre protection créent la condition même que nous essayons d’éviter. Nous construisons un château pour sauvegarder notre liberté, mais nous nous retrouvons prisonnier dans notre propre château parce que nous n’osons pas le quitter.
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